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4.15/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Théodore Koshka est auteur, dessinateur et thésard en littérature française.

Il travaille sur des sujets liés à la pop culture queer et girly et aime les personnages hauts en couleurs.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
— Vous devriez savoir ce qui relève du mythe et de la réalité pour ce qui est des vampires, assena la Muerte. Vous l’avez connu intimement.

Sebastián jeta un regard noir à Rafael qui eut un geste d’impuissance.

— J’ai rien dit ! Elle est omnisciente !

— Muerte, lâcha Sebastián après avoir inspiré un grand coup, je sais que vos desseins sont impénétrables, mais est-ce bien professionnel d’accéder à sa demande ? Et de nous envoyer, nous ?

— J’en connais d’autres qui sont impénétrables, glissa Rafael avant de se rallonger sans avoir l’air d’y toucher.

Les lèvres de Sebastián tremblèrent et ses sourcils frémirent, mais il ne dit rien. La Muerte s’impatientait.
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— Je crois qu’à ce stade, on devrait se tutoyer.
— Comme tu veux, répondit Sebastián dans un souffle tout en inclinant son visage vers lui pour enfin l’embrasser.
Dad aurait dû se maudire, et ça lui traversa l’esprit qu’il avait repoussé un ange pour embrasser un démon, et que l’un comme l’autre le quitteraient bientôt, et qu’il aurait peu de chances de les revoir, et qu’il ne valait mieux pas s’attacher… surtout pas. Mais la seule chose à laquelle il pensa lorsque les lèvres de Sebastián furent sur les siennes, c’était à son pyjama qui était bien trop chaud et l’empêchait d’apprécier plus de contact avec le torse moite de Sebastián.
Celui-ci l’embrassait à coups de lèvres et de dents. Il se serrait contre lui, toujours plus proche. Les bras de Navidad s’étaient resserrés sur son dos. Sebastián l’écrasait contre le plan de travail qui lui rentrait dans le creux des hanches. Ça faisait mal mais, dans l’urgence, Navidad craignait que protester ne mette définitivement un terme à cet élan insensé.
Il sentit sa langue contre la sienne, il inclinait son visage pour que Sebastián vienne en lui, dans l’humide brasier qui lui servait de bouche, de corps. Il percevait ses bras tendus, tremblants, la sueur sur son dos, ses cheveux lourds qui basculaient et effleuraient son cou dans d’infimes caresses de torture. Il voulait se faire dévorer sur place.
— Ah… c’est vraiment pas… la chose à faire, souffla Sebastián.
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Rafael réagissait toujours comme il fallait… du moins physiquement. Il savait ce que son partenaire voulait et agrippa bientôt Sebastián par les cheveux, le poussant à descendre. Il avait compris. Le démon s’agenouilla, docile, selon son propre souhait. Il attrapa Rafael par les hanches et commença par le mordiller à travers son jean, une main sur ses fesses. Son ventre, les os de ses hanches, le relief au centre… Il était dur. Déjà. Comme il faut. Il pouvait l’être plus.
Sebastián déboutonna et dézippa avant de l’attaquer encore à travers le tissu fin de son sous-vêtement blanc. La salive du démon faisait apparaître ses poils en transparence et l’obscène rougeur suintante de son sexe. Son odeur suscitait chez Sebastián des désirs charnels si intenses qu’il les avait un temps confondus avec des sentiments. Il saisit le tissu élastique et libéra le sexe de l’ange qu’il prit aussitôt en bouche, le faisant coulisser entre ses lèvres humides, l’écrasant sur sa langue chaude. Rafael, silencieux jusque-là, gémit, traversé d’un frisson. Ses doigts se resserrèrent sur les cheveux de Sebastián.
Ça ne dura pas longtemps. Sebastián cracha dans une poubelle.
— Un jour, lui dit Rafael avec un sourire triste mais tranquille, il faudra que tu arrêtes de m’utiliser pour te punir.
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— Les banshees ont tendance à perdre la notion du temps ceci dit, commenta Sebastián. Ce ne serait pas la première fois. Quand les êtres immortels sont en terre mortelle sans corps pour leur rappeler le temps qui passe, il leur arrive de s’oublier.
— Vrai. Néanmoins, aller vérifier comment elle va et ce qui se passe avec ce clan de sorcières est votre devoir. La dernière décédée de la famille des sorcières, la vieille Regina, venait de voir la banshee arriver dans le clan, ce pour quoi nous sommes au courant, mais les nouvelles sont bien ténues.
— Dites plutôt que c’est ce qui a attiré votre attention sur la banshee que vous aviez complètement oubliée et que la demande de Lucio tombait à pic. D’une pierre deux coups, rentabilisons les efforts, cracha Sebastián. Il ne s’agirait pas de réellement se soucier des gens !
— Qu’avez-vous contre la rentabilité, monsieur Mano ? Pensez-vous vraiment qu’un suivi individualisé de tous les êtres qui ont existé est seulement possible en l’état ? demanda la Muerte.
— Non, mais il est souhaitable, rétorqua Sebastián qui s’était levé.
— Vous êtes bien impertinent, persifla la Muerte avec une grimace. Pas étonnant que Satán veuille se débarrasser de vous.
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Il n’avait eu aucune relation vraiment sérieuse depuis Sebastián. Il aurait aimé avoir fait montre de plus de pragmatisme et profité davantage de sa vie, mais il fallait croire que le démon avait déteint sur lui. Avec un baiser, il lui avait transmis son goût d’absolu.
Après, Dad s’était quand même fait tailler quelques pipes entre temps. Il avait pris un peu de bon temps, oui. Tant qu’il le pouvait d’ailleurs. Cela faisait des années qu’il n’avait plus touché qui que ce soit intimement. Quand la crise avait débuté et que les gars du Mendoza avaient commencé à maigrir, à souffrir, à mourir « dans une épidémie » que le gouvernement disait (quand il daignait en parler), punition officielle voulue par Dieu, Dad avait décidé d’arrêter. Il savait qu’a priori la capote fonctionnait, mais il ne se permettait plus de coucher.
Il avait une famille à protéger.
Lola l’avait accompagné discrètement au centre de dépistage, via des contacts du Mendoza. Négatif. Il avait rarement eu aussi peur de sa vie. Il avait vu la déchéance de ses camarades. Il ne voulait pas…
Depuis, il s’était « tenu ».
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— Non, et nous n’accéderons à ces produits immanents qu’en cas d’extrême nécessité. Enfin, j’ai pu voir Navidad Mosqueira Etxandeia ce matin. C’est lui le mortel qui se chargera des vivants sur le plateau. Nous devons à tout prix éviter les dommages collatéraux.
— Un flic ? demanda Lucio.
— Oui, Rafael et moi avons déjà collaboré avec lui.
— Tu te l’es fait ? demanda le vampire à Rafael. Il avait du flair.
— C’est lui qui me l’a mise.
— Exquis. Ils topèrent.
— Peut-on se concentrer, s’il vous plaît ? grinça Sebastián entre ses dents.
— Et qui d’autre va se joindre à notre petite équipée « d’extrême nécessité » ? demanda Lucio avec aigreur.
— Je n’apprécie guère ce ton, répliqua Sebastián.
Ça avait toujours été comme ça entre eux, ils se provoquaient en permanence. Rafael, qui avait couché avec les deux, avait stupidement pensé que leurs tensions jalouses pourraient s’apaiser au lit. Ça n’avait fonctionné ni pour l’un ni pour l’autre.
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À présent, il devait retrouver Sebastián. Il s’engagea dans une rue au hasard et, comme d’habitude, guidé par sa chance, finit par trouver son chemin après avoir demandé à trois personnes desquelles il obtint un petit joint cadeau parce que « t’as une bonne tête », une capote « au cas où tu craquerais pour moi » et une part de gâteau parce que « faut te nourrir, vieux ». C’était un space cake en plus.
Ange descendu sur terre et disposant d’un corps intemporel, Rafael n’était plus guère sensible aux drogues, mais elles le plongeaient toujours dans des rêveries sourdes très agréables. Il avait l’alcool gentil et quand il planait, il avait l’impression de se voir doté, comme son saint patron, d’un amour incommensurable. Son corps aussi devenait tout puissant : il avait mille langues, mille bites, mille mains et mille yeux pour sentir, toucher et baiser l’univers. Bon, aujourd’hui ce n’était plus aussi puissant, mais ça restait plaisant.
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— Ça vous ennuie ? Vous auriez préféré avoir deux irresponsables sur les bras ? ironisa Sebastián.
— Bien sûr que non mais… c’est… surprenant.
Dad parut hésiter à poursuivre et Sebastián devina ce qu’il pensait.
— Ce qui vous surprend, c’est que nous ayons eu une histoire ?
— Oh ! Je…
Il paraissait complètement affolé.
— Vous en parlez si librement, vous deux… Ça ne pose vraiment pas de problème dans l’au-delà ? chuchota-t-il précipitamment.
— Pas aux hautes instances du moins… Après, les morts ne sont que des vivants après leur décès, certaines idées subsistent. Vous ne pourrez en tous cas jamais être certain de ce que j’affirme sur le monde éternel avant de nous rejoindre.
— Vous… vous pensez que… mon père… a pu évoluer dans ses idées à ce sujet ? hésita Dad.
— Peut-être. Qui sait ? Mourir, ça vous change un homme !
Dad écarquilla les yeux puis éclata de rire.
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— Bon, maintenant que nous sommes tranquilles, se reprit Navidad, je veux toute la vérité.
— J’ai dit toute la vérité au commissaire, expliqua Rafael, mais c’est toujours pareil avec les mortels, on ne m’a pas cru.
— Tu as la subtilité d’un mammouth, maugréa Sebastián.
Il savait de quoi il parlait, il avait fait un stage de formation dans l’au-delà des animaux. Plus jamais.
— Bon, soupira Navidad. On va reprendre depuis le début. Vous deux, vous êtes ?
— Des agents du monde éternel, un ange et un démon envoyés en terre mortelle pour enquêter sur un trafic illégal d’âmes, récita Rafael.
Sebastián le fixa d’un air abasourdi Rien n’interdisait techniquement de dire la vérité sur leur situation, mais tous les agents savaient pertinemment qu’en terre mortelle, mieux valait mentir. Les vivants les auraient autrement pris pour des fous.
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— Tu es encore habillé. Ce n’est pas juste.
  Il souriait et, dans l’obscurité, ses dents brillaient comme des diamants.
— Or le rôle d’un policier est de faire respecter la justice !
Il aida Dad à se déshabiller entre froissements et rires stupides, le débarrassant peu à peu d’une nervosité malvenue. Il vint ensuite entre les jambes de Dad pour le sucer, mais ce dernier l’interrompit alors que le simple effleurement des cheveux de Rafael à l’intérieur de ses cuisses lui donnait des frissons.
— Désolé… Si tu fais ça, je vais pas assurer pour la suite.
— « Connais-toi toi-même » dit le sage, répondit Rafael, ce que Dad peina à comprendre.
Ils s’embrassèrent de nouveau, puis Rafael se mit à quatre pattes sur le lit, tendant vers lui son cul absolument parfait. Dad se figea, le caressant avec une certaine timidité.
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