Citations de Thomas Campi (35)
- Hé ! Tu sais que t'as toujours pas essayé de m'embrasser ?
- Tu m'avais dit de ne pas le faire ...
- Oui ... Mais il ne faut pas toujours écouter ce que les filles racontent.
Ils sont bêtes les garçons.
(page 92)
- Je ne comprends pas qu'on puisse faire copain-copain avec un cochon puis le manger après ! C'est sans doute à la guerre que tu as appris à faire des horreurs pareilles, hein, grand-père !
- Comparer la guerre avec la nourriture, tu peux pas faire !
(page 87)
Pour un doigt perdu dans la mine, ils donnaient une prime. De l'argent. Ton père était tombé malade. Il fallait de l'argent pour le soigner. Alors, je me suis coupé le pouce, le doigt qui payait le plus.
(page 61)
Plus de dix heures par jour, ils creusaient sous terre Et ils gagnaient à peine de quoi manger ... Mon nonno, il me racontait qu'une fois rentré à la maison, il lui restait juste la force de s'endormir !
(page 54)
- Mussolini ?
- Si. Pour un gros porc, j'ai pas trouvé meilleur nom.
(page 24)
- À trois ans, mes parents m'ont donné à ma tante.
- Donné ?
- Oui. Elle avait pas d'enfants. Et mon père, il en avait beaucoup. Alors, il m'a envoyé vivre chez sa sœur. C'était comme ça.
Au début, j'ai pleuré. Puis j'ai compris qu'être le fils unique de ma tante, c'était mieux qu'un des sept de mes parents. Très heureux, j'ai été avec elle. Puis elle est morte. J'avais 12 ans.
Je suis retourné chez mes parents. Là, j'ai vite compris que c'était plus chez moi. Pour eux, j'étais devenu le fils de ma tante.
Puis, à 18 ans, on m'a envoyé à la guerre. Benito Mussolini, il m'a dit de tirer. Je savais pas sur qui mais j'ai dit oui.
Puis on m'a dit : "Va en Belgique !" J'ai dit oui ! "Descends à la mine" ? Oui ! "Crève de misère" ? Oui !
Oui, oui, oui !
Moi je me suis toujours laissé faire. Et j'ai tout laissé filer.
Toute ma vie.
Jamais je me suis senti chez moi quelque part. Jamais !
La Belgique ? Tu sais comment les gens d'ici nous appelaient quand on est arrivé ?
Les Macaronis....
Macaronis ! Macaronis !
Vita di merda !!!!
Il était pauvre, il avait trois enfants, les macaronis restaient impayés, comme la maison qui abritait les trois enfants et les macaronis.
Pour critiquer les gens il faut les connaître, et pour les connaître, il faut les aimer.
-On fait du cochon pour le manger !
-Je n’aime pas manger un cochon que je connais.
Ce que serait devenue la ville si je n'avais pas existé! (p61)
Quarante ans de ma vie à aspirer, ça fait des tonnes de poussière, non? Alors si je n'avais pas été là...
- Ah, oui. C'est juste...
Ca veut donc dire qu'aussi petite qu'ait été ma vie, elle n'a pas complètement été inutile.
Pas complètement... Il faut bien avouer que le bilan n'est pas folichon!
Toutes ces années, j'ai passé mes journées à nettoyer. Et le soir, je fabriquais de jolies maquettes pour oublier ce que je faisais la journée... Quel programme!
Monsieur Gillet... Je crois bien que j'ai raté ma vie.
Vous croyez qu'à 65 ans, on peut encore tout changer?
- Je ne sais pas...
- MMM
Oui...
-T'es pas si moche.
-Hmm, tu sais parler aux filles, toi.
C'est des mains qui ont jamais travaillé, ça...
p.122.
Mon enfance à moi, c'était ça, Roméo... Des cris et des disputes à longueur de journée.
Qu'est-ce que le cochon vient faire là dedans?
Mussolini était le chef des italiens. Il s'est allié à Hitler pendant la guerre. Depuis, tous mes porcs s'appellent Mussolini!
Et la télé? Tu n'as toujours pas la télé?
Non.
Je ne vais jamais tenir...
- Hé, tu sais que t'as toujours pas essayé de m'embrasser ?
- Tu m'avais dit de pas le faire...
- Oui... Mais il ne faut pas toujours écouter ce que les filles racontent... Ils sont bêtes, les garçons.
(p. 92)
- Grand-père ...
- Hm ?
- Tu ris !
- Toujours quand je travaille le raisin.
- Pourquoi ?
- Ça me rappelle l'Italie. Et quand le vieux chiant pense à l'Italie, il est de bonne humeur ! C'est comme ça que tu m'appelles quand je suis pas là, no ? 'Le vieux chiant'...
- Non, non.
- Si o no ?
- Si...
- Bah. Moi, je t'appelle 'stupidino' même quand tu es là, alors...
- Ça veut dire quoi ? Jeune chiant ?
- Non, 'petit con'. Hahaha !... Tu sais, Roméo... Moi aussi j'ai été un 'stupidino'.
- Quand t'avais mon âge?
- Toute ma vie.
(p. 76-78)
- [...] n'essaie pas d'en profiter pour m'embrasser.
- Quoi ?
- Les garçons, vous êtes tous comme ça. A vouloir embrasser les filles tout le temps.
- Pas moi.
- Promis ?
- Oui... [tandis qu'elle approche :] T'es pas si moche.
- Hmm... Tu sais parler aux filles, toi.
(p. 51)
À 18 ans, on m'a envoyé à la guerre. Benito Mussolini, il m'a dit de tirer. Je savais pas sur qui mais j'ai dit oui...Puis on m'a dit : "Va en Belgique !" J'ai dit oui ! "Descends à la mine" ? Oui ! "Crève de misère" ? Oui, oui, oui ! J'ai jamais décidé de rien...Comme si cette vie était pas la mienne.