l faut du courage pour profiter de la liberté qu’on s’offre. La nôtre est sur la route mais pour la plupart des gens, elle est déjà là et elle ne demande qu’à être saisie en faisant fi de ceux qui tenteront de vous en empêcher.
J'ai toujours été persuadé qu'il y avait une dimension psychologique dans les tatouages que se faisaient faire les gens. On peut aimer ou pas l'encre qui orne la peau d'une personne mais on ne peut pas juger l'impact qu'un simple dessin indélébile peut avoir sur son esprit.
J'ai fait médecine parce que je voulais être certain que si une femme arrivait aux urgences à cause des coups de Son conjoint, la première personne qu'elle croise puisse lui dire " je vous crois" car, selon moi, cest aussi important que de panser des blessures.
Les exceptions n'ont rien d'exceptionnel. Les gens en font tout au long de leur vie. Certains ne boivent jamais d'alcool, sauf la petite coupe de Champagne à Noël car ça ne fait pas de mal. Les enfants ne sont jamais sur les écrans, sauf lorsque la grande tante est là car c'est moins épuisant de l'entendre råler sur la jeunesse perdue d'aujourd'hui que d'empêcher les enfants de la pousser dans l'escalier. On peut passer toute une existence à ne jurer que par les couchers de soleil jusqu'à ce qu'un jour, on se laisse surprendre par la beauté de l'aube. Nos vies sont des successions d'exceptions qui nuancent notre quotidien et brisent notre routine.
Regarder Mathilde, c'est parfois comme réanimer un patient. On voit cette ligne plate sur le moniteur, on espère de toutes nos forces pouvoir changer la donne et, brusquement, sans prévenir, un pic apparaît, provoquant un flot d'émotions.
Ma grand-mère m'a toujours répété qu'elle avait eu de la chance et que la chance, elle devait la redistribuer.
C'est ton truc, hein ? De toujours choisir chemin diférent que celui qu'on t'imagine prendre?
Cet instant suspendu dans le temps était le nôtre. A la fois infini et succinct.
Le problème avec Mathilde, c'est qu'elle pense qu'il n'y a que deux états : mauvais et parfait. Elle en oublie toutes les nuances qui font la beauté du genre humain, toutes ces combinaisons qui rendent chacun unique.
On attend des gens qui ont vécu une épreuve qu’ils se relèvent tout de suite et continuent leur vie comme si tout allait bien. Mais la réalité est toute autre. Se reconstruire peut prendre du temps et il ne faut surtout pas le négliger ou faire semblant. Je l’avais enfin compris. Si on va trop vite, la vie trouvera toujours un moyen de nous mettre le nez dans ce qu’on voudrait dissimuler sous le tapis.