Citations de Timothy Harris (46)
NE TIREZ PAS SUR LA CHANTEUSE !
Ce qui me cloua sur le trottoir, ce n’était pas sa façon de conduire : c’était le type à moitié chauve vautré sur le capot de la voiture. La petite Wolkswagen a un capot incliné et le type avait un mal fou à s’y accrocher. Il se cambrait et gigotait comme un dingue pour essayer de se mettre à califourchon sur le capot, tandis qu’avec les mains il tentait désespérément de se retenir aux essuie-glaces.
La jeune fille de la photo était du type que la Californie savait autrefois produire mieux que n'importe quelle autre contrée au monde. Une vingtaine d'années, avec des cheveux décolorés par le soleil et des taches de rousseur. Elle avait les yeux bleus, perdus dans le vague. Son visage, avec son sourire timide et enfantin avait cet air absent qui m'apprit qu'elle croyait aux soucoupes volantes, au riz macrobiotique et aux effets humanitaires de l'herbe et de l'acide. Elle était naïve, mystique et prête à croire n'importe quoi pourvu que toute souffrance en fût exclue.
« Tout le monde s’en fout. Le monde est comme ça, maintenant. »
« La cuisine était tellement épicée que ça vous dilatait les pores, vous dynamitait les sinus et vous donnait l’impression de respirer par le front. »
Extrait de: Harris, Timothy. « Un pt’it tramway dans la tête. » iBooks.
« Ce qu’il y avait de bien à la morgue, et qui n’avait pas changé, c’est qu’on était toujours content d’en sortir. Même s’il faisait un temps de chien, même si l’air était étouffant, on avait toujours l’impression d’être en sursis, une fois dans la rue. »
Extrait de: Harris, Timothy. « Un pt’it tramway dans la tête. » iBooks.
« Le monde est plein de pauvres types fébrilement occupés à dissimuler leurs véritables désirs. Je trouvais que ça demandait trop d’énergie de déguiser mes sentiments. »
TIREZ SUR LA CHANTEUSE !
Un livre jubilatoire, avec un humour ravageur ! On ne s'ennuie jamais: le personnage de Thomas Kyd, le privé, a des réparties jubilatoires. L'enquête, dans le milieu de la drogue et du show biz, est menée tambour battant.
Un livre pour se vider la tête, mais pas que !
« La vérité, ça fait mal. L’argent adoucit la douleur. »
« Les apparences sont parfois trompeuses, »
« se tapota les cheveux – une boule parfaitement arrangée de boucles blond cendré, laquées, bien symétriques, comme si elles étaient en fibres synthétiques. Elle les touchait comme quelqu’un qui tapote sa poche pour vérifier que son portefeuille est toujours là. »
« J’étais encore à l’école quand votre pub interrompait déjà le film du soir à la télé… »
« lisse comme une peau de serpent. »
« On s’habitue tellement à la douleur qu’au bout d’un certain temps, on la considère comme normale. »
« La superstition, ça marche. Ça aide à s’imaginer qu’on sait ce qui se passe et qu’on peut le contrôler… comme la science. Si on est effrayé ou culpabilisé, on devient superstitieux. La superstition, c’est la science du pauvre. »
« les rafales soufflant à cent vingt kilomètres-heure. Le vent secouait les portes et les fenêtres, et l’arbre du jardin, ployé par les bourrasques, balayait le toit de ses branches qui résonnaient comme les ongles d’une main géante »
« Pas de chèques, pas de traces, pas d’impôts. »
« Il se leva comme mû par un ressort »
« Avec cette tête-là, on lui aurait donné cinq ans, avec sa bouche entrouverte, et énervé comme s’il allait fondre en larmes. Il déshonorait la souffrance »
« Ses secrétaires ne font pas long feu chez lui, parce qu’il n’arrive pas à se retenir de parler de leurs nichons devant ses clients et de rigoler de leur vie sexuelle après les heures de service. »
TIREZ SUR LA CHANTEUSE !
- Votre… Euh… blessure va mieux ?
- Ça ne me fait mal que quand je respire. [Landau et Kyd]