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Citation de kathel


Il en est pour prétendre que l’excès de soleil ramollit le cerveau (déjà odieusement mou), et c’est peut-être ce qui allait pousser Sissy à cet acte incongru. Fut-ce les gants jaunes d’hydrogène qui lui boxaient les oreilles ? Ou bien les radiations solaires lancèrent-elles ses atomes das un tourbillon un rien louftingue ? D’un autre côté, son comportement ne donnait peut-être qu’une vague idée de l’ampleur de son ambition et, quoique remarquable, ne pouvait guère passer pour plus étrange que l’impulsion du petit Mozart de neuf ans à composer une symphonie.

De toute façon, et quoi qu’il en soit, par un après-midi suant mais sans autre particularité des premiers jours d’août 1960, un après-midi extorqué au museau de Mickey la souris, un après-midi taillé dans la purée de pommes de terre et la lessive de potasse, un après-midi attaché à la pâtée de chien des météorologistes, un après-midi qui aurait endormi un monstre, un après-midi qui normalement n’aurait produit rien de plus significatif qu’une inflammation de la peau sous les couches humides, Sissy Hankshaw descendit d’une bordure de trottoir en forme de mâchoire défoncée dans Hull Street, et tenta de se faire prendre en stop par une ambulance. En fait, elle balança son pouce par deux fois - à l’aller et au retour.
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