Oxymore ?
Non sauf si vous confondez vide et néant.
Très bel essai sur le vide, d'abord sous l'angle scientifique (normal pour un astrophysicien) mais aussi sous l'angle philosophique (taoïsme, bouddhisme...).
Ce livre rappelle aussi la peur du néant des philosophes Grecs qui ne pouvaient donc pas imaginer le zéro.
Il rappelle aussi que le zéro est d'origine indienne même si ses utilisations et développement ont été menés et transmis par les mathématiciens des terres d'Islam (les fameux "chiffres arabes".
Plongez donc dans le vide pour vous aérer les neurones ;-)
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Faut-l s'inquiéter du non-centrisme de l'homme sur terre, dans le système solaire, dans la voie lactée, dans l'univers ?
L'homme est-il maître de son destin ? Ou est-il spectateur de sa vie ?
Faut-il être optimiste (espérer le progrès) ou passif (contemplateur des "innovations") ?
Seul votre esprit peut répondre à ces questions.
Bonne lecture ;-)
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Bien sûr ce livre date de 1998 donc son chapitre sur les trous noirs et celui sur la super-symétrie (et autres super-cordes) sont datés.
De même sa conclusion métaphysique laisse dubitatif, mais son déroulé de l'histoire des sciences et l'histoire de notre galaxie sont très instructifs.
A ceux qui pensent qu'il existe une planète "comme la terre", il faut leur rappeler que la probabilité (vue les contingences de la création de notre planète) est minime.... et comme nous ne pouvons observer que le passé lointain... le probabilité que nous identifions une planète "compatible" et accessible dans un délai où elle existerait encore (et nous aussi tant qu'on y est) est plus qu'utopique.
Un tiens vaut mieux que 2 tu l'auras..... safe our planet !
Bonne lecture quand même ;-)
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Un excellent livre qui nous rapporte les merveilles et surtout la magnificence de la nuit et ce qu'elle nous offre comme spectacles magiques.
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Bouarf... Ce livre parle de nombreuses notions d'astrophysique, mais il reste au niveau de la presse destinée au grand public. Je n'y ai donc pas appris grand chose. Les passages "philosophiques" et les extraits littéraires agrémentent la lecture mais ne permettent pas de sauver de l'ennui général que j'y ai ressenti.
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Moins de sciences, plus de poésie : même si cela fonctionne plutôt bien ensemble, ce n'est pas tout à fait ce que j'attends de Trinh Xuan Thuan. Personnellement, je préfère ses livres plus centrés sur la science (accessible à tous) tels que Désir d'infini ou Plénitude du vide.
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Cette fois je ne vais pas rédiger une « critique » directe, mais procéder par comparaison avec l’ouvrage d’Hubert Reeves « Le banc du temps qui passe », que j’ai lu juste avant, les deux livres ayant paru chez leurs éditeurs respectifs à la fin de l’année 2017.
Nous avons donc deux astrophysiciens, également vulgarisateurs talentueux, qui publient non pas la relation de découvertes scientifiques, mais plutôt leur réflexion personnelle sur leur métier et leur vision du monde et de la société humaine. Mais assez vite, les optiques divergent, non que ces deux auteurs ne soient pas d’accord, mais ils ne se focalisent pas sur les mêmes sujets. (C’est le moment d’utiliser des termes d’optique, puisqu’on parle d’astronomie…)
Pour comparer les deux livres, c’est assez facile, car les deux auteurs ont structuré leur livre de façon comparable : Hubert Reeves nous livre ses pensées alors qu’il médite sur son banc, tandis que Trinh Xuan Thuan situe son récit dans le courant d’une nuit d’observation au Mauna Kea, sur l’île d’Hawaï. Curieusement, chacun d’eux place à la fin de son livre une table des matières détaillée, qui permet de repérer très vite les thèmes traités au fil des pages, et de s’y reporter pour, en quelque sorte, « picorer » dans l’ouvrage ce qui correspond à la préoccupation actuelle du lecteur.
Assez logiquement, Hubert Reeves, assis sur son banc de Malicorne, contemple son jardin et parle beaucoup de nature terrestre, d’écologie et de biodiversité, alors que TXT (qu’il me pardonne cette abréviation de son nom, mais c’est ainsi que nous le désignons dans notre club d’astronomie…) observe le ciel, soit à l’œil nu, soit grâce aux caméras reliées au télescope, et la plupart des sujets abordés dans « Une Nuit » sont directement en lien avec les étoiles, les galaxies et les planètes. D’un chapitre à l’autre il nous fait découvrir ou redécouvrir le Système Solaire, le mécanisme des éclipses, les astéroïdes et les comètes, en arrivant peu à peu, à mesure que la nuit s’écoule, vers l’expansion de l’univers, le Big Bang et les diverses théories qui essaient de prévoir l’avenir du cosmos.
Hubert Reeves prend pour sa part un peu de temps pour détailler la démarche scientifique en général, et l’humilité nécessaire à tout chercheur (« Il ne faut jamais sous-estimer la précarité de nos connaissances » - p. 278). Son analyse du mécanisme de la connaissance est passionnante et limpide.
Fatalement chacun de nos astrophysiciens évoque les rapports entre physique et métaphysique, avec la question : y a-t-il une puissance, une volonté derrière les lois qui semblent gouverner l’Univers ? Si Reeves montre alors un agnosticisme tolérant, TXT opte plus franchement vers une réponse, sinon religieuse, du moins spiritualiste : « Si nous acceptons l’hypothèse d’un seul et unique univers, comment expliquer alors ce réglage si précis du cosmos ? Je fais le pari de l’existence d’un principe créateur pour ce réglage. » - p. 216
Enfin, ne négligeons pas la partie « artistique » : chaque auteur cite au long de son texte des œuvres d’art qui illustrent le propos. Pour Reeves on trouve essentiellement de la musique et de la philosophie, alors que TXT nous propose plutôt de la poésie et de la peinture, avec de plus quelques magnifiques photos astronomiques.
En conclusion, loin d’opposer les deux livres, je pense plutôt qu’ils se complètent, et qu’il faut les laisser en permanence à portée de main, pour saisir de temps en temps une page de l’un ou de l’autre. Donc à ranger plutôt sur la table de nuit que dans la bibliothèque.
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Enfin ! Après plus de deux semaines sans lire autre chose que des textes professionnels techniques et juridiques, j'ai réussi à trouver une fenêtre de lecture, tandis que le manque se faisait sentir trop durement. Pour ce retour à une alimentation plus naturelle, j'ai repris en douceur en choisissant un ouvrage d'une centaine de pages de Trinh Xuan Thuan, brillant astrophysicien qui enseigne aux États-Unis, mais vulgarise dans la langue de Molière à laquelle il manifeste un attachement viscéral. Adepte de la philosophie bouddhiste, il aborde dans ce livre, l'univers et ses mystères qu'il rend accessibles au néophyte et nous entraîne dans son questionnement par le truchement d'entretiens avec d'éminents personnages qui marquent leur époque dans des domaines aussi divers que la peinture, la littérature, la biologie, la science, l'agriculture et la philosophie. Ces grands noms partagent leurs interrogations devant l'immensité du vide de nos connaissances, qui mêlent dernières découvertes scientifiques et concepts théophilosophiques. Face à l'univers, je me sens aussi ignorant et humble qu'eux. Comment ne pas l'être lorsque 95% de sa composition (énergie noire et matière noire) demeure au-delà de l'état actuel de la compréhension humaine ? Je ne regrette pas ce moment passionnant et me suis pris à espérer que de mon vivant, le mur de Planck serait franchi, et que l'on pourrait remonter plus près du Big Bang et voir peut-être, "Le visage de Dieu", titre du livre des frères Bogdanov.
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Comment faire comprendre à des non scientifiques les merveilles et les mystères de notre univers ? Trinh Xuan Thuan a trouvé la recette : à l'image de ses précédents ouvrages, il nous fait découvrir cette-fois-ci l'histoire et la "nature" du vide, il nous ouvre de nouveaux horizons ... et chamboule notre vision du monde. Décoiffant !
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Excellent vulgarisateur, Trinh Xuan Thuan nous fait voyager dans l’espace temps en nous faisant revivre l’histoire de la recherche scientifique entourant la lumière. Ceci permet de comprendre l’état de la situation actuelle et nous pousse à réfléchir sur les implications émanant de ces observations. Un tout petit livre, immense, rempli de magnifiques images.
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Un livre fascinant sur les plus grandes questions actuelles. Excellent vulgarisateur, Trinh Xuan Thuan nous amène aux limites de la science et réussit à nous faire comprendre les implications philosophiques soulevées par les observations scientifiques de l'infiniment grand à l'infiniment petit où les concepts d'impermanence et d'interdépendance nous rappellent les concepts spirituels du bouddhisme. Dans un Univers où l'on ne peut plus séparer le réel et l'observateur, la Vérité semble se trouver à l'intersection de la science et de la spiritualité.
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Disons que je m'attendais plus à un ouvrage scientifique qu'à une autobiographie.
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Vous croyez aux signes ? Aux livres qui vous appellent ? J'avais déjà "Dune" et "Rosinha mon canoë", en voilà un troisième.
Depuis quelques temps je rencontrais le titre de ce bouquin à divers occasions : reportages, articles de presse, télé, internet, etc. Acheté et lu à sa sortie, je n'en n'avais plus trop de souvenir.
Les vacances d'été propices à des moments de rêveries tardives, le nez collé au ciel et le cul dans un relax ont réactivé mon intérêt pour ce qui touche à l'astronomie. C'était aussi la reprise de la méditation après quelques temps difficiles à surmonter. Aussi ce livre tombait à point nommé. Il y avait certainement des choses à y glaner pour accroitre mes connaissances sur les deux sujets et répondre aux diverses interrogations que la plupart des humains se posent :
Qui suis-je ?
D’où viens-je ?
Ou cours-je ?
Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Ou se situe le siège de ma conscience ?
Etc.
Signe final : le jour où j'ai voulu refaire le plein de livres à la bibi de Pont Saint Pierre, celle-ci été fermée. Zou les conditions étaient réunies pour devenir un sage qui comprend les mystères de l'univers aidé en cela par deux maitres.
Et dès le début du livre je tombe sur cette évocation de Matthieu Ricard :
On cite le cas d'un homme qui interrogea le Bouddha sur certains points de cosmologie. Ce dernier prit une poignée de feuilles et demanda au visiteur : ‟Y a-t-il plus de feuilles dans mes mains, ou dans la forêt ?” ‟Il y en a certes bien plus dans la forêt,” répondit l'homme. Le Bouddha poursuivit : ‟Eh bien, les feuilles que je tiens dans ma main représentent les connaissances qui conduisent à la cessation de la souffrance.”
Boum descendez on vous demande ! Si tu veux accéder à la sagesse, il faut désapprendre.
Merde et les mystères de la vie ? J'en fais quoi ? Et le bouquin je continue à le lire ou pas ?
M'est revenue une phrase du fond des temps, à l'époque où nous étions jeunes et larges d'épaules, où nous refaisions le monde, et où nous évoquions les mystères de l'univers avec mon pote dans la salle de notre bar préféré. Le patron, le père Dudj', s'est approché et nous a déclaré : "les gars, l'univers à bien une fin ". "Oui" qu'on lui a répondu de concert. "Alors y a quoi de l'autre côté ? Hein ? "
Aïe aïe aïe les nœuds au cerveau !
Alors c'est un super livre, hyper complet, mais du coup je me demande toujours s'il faut le lire ?
Bon je vais continuer à chercher, c'est cool y a pas loin à aller.
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A l'inverse de la culture occidentale, la notion de vide fut accueillie à bras ouvert par la civilisation orientale. Il joue un rôle important dans la philosophie hindoue et le taoïsme a admis, selon Lao-Tseu, que le vide est la matrice de l'Univers.
En Occident, pendant longtemps, le Vide a provoqué répulsion et négation. Et pourtant...
L'auteur, astrophysicien de renommée mondiale, Trinh Xuan Thuan, fait preuve ici de tous ses talents de scientifique et de pédagogue. Il nous fait vivre l'épopée du "Vide".
Partant de la naissance du zéro en Orient, il nous fait vivre la science expérimentale avec Pascal, Galilée. Il faudra attendre le vingtième siècle pour que le "vide" s'impose dans les théories scientifiques, au travers de la théorie de la relaivité d'Einstein et de la mécanique quantique, jusqu'à la physique contemporaine qui va montrer que le vide n'existe pas réellement puisque, même si on enlevait toute la matière de l'espace, nous n'obtiendrions pas le vide absolu puisqu'il a été prouvé que l'espace est parcouru de champs et que des particules élémentaires, telle le boson de Higgs, peuvent émerger.
En introduisant le concept de champ, Faraday et Maxwell, au 19ème siècle, ont lié le vide de l'espace à la matière qui l'habite.
Au 20 ème siècle, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que la suppression du tout s'avère impossible dans le monde atomique et subatomique, conséquence de ce que l'on appelle le "flou quantique", lié au principe d'incertitude qui régit le monde de l'infiniment petit.
L'espace n'est plus vide mais habité en permanence par des champs divers et variés qui dictent le mouvement des corps. L'univers lui-même est né du vide, un vide microscopique rempli d'énergie.
Le livre est passionnant. Les passages sur l'avenir de l'univers (hypothèse la plus vraisemblable actuellement: une expansion infinie qui entraînera un refroidissement et l'éclatement des différentes structures..) et sur la mécanique quantique sont vraiment captivants. L'auteur nous montre aussi que certaines théories comme la théorie des cordes au sujet de l'infiniment petit, et la théorie des multivers ne sont pas vérifiées actuellement et pas en passe de l'être prochainement.
A lire et à relire pour tous ceux qui s'intéressent à l'astronomie, et à notre place dans l'univers.
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Formidable aventure scientifique qui surf sur les vagues du vide et du néant pour nous faire découvrir et comprendre les espaces infinis. Espaces finalement si peu vides quand on se place à l’échelle quantique ou à l’échelle de l’univers.
Pourquoi le zéro – une des plus simples représentations mathématiques du néant – a-t-il eu tant de mal à s’imposer en Occident ?
« La nature a horreur du vide» avait posé Aristote : combien de siècles avant de comprendre que le vide et la nature n’étaient pas incompatibles bien au contraire. Il aura fallu attendre 1647 et Blaise Pascal qui utilisera du vin et de l’eau pour montrer que non, la nature n’a pas horreur du vie …une simple tendance naturelle à équilibrer les forces de pression !
On invoque alors un nouveau concept pour remplir le vide – l’ether- « … jusqu’à ce qu’un obscur employé, « expert technique de troisième classe » du Bureau fédéral des brevets à Berne, en Suisse, du nom d’Albert Einstein (1879-1955), sorte de l’anonymat pour sonner le glas de l’éther ».
Trinh Xuan Thuan nous entraîne au fil des siècles et des découvertes dans l’histoire scientifique moderne : la physique quantique, la relativité universelle, l’unification des forces, le big bang, l’expansion de l’univers…
Le vide laisse à voir en creux l’énergie incroyable que nos scientifiques ont su mettre à travers les âges pour le comprendre et le modéliser.
L’aventure est passionnante, trépidante et menée tambour battant.
Pour revenir au rythme du quotidien, Trinh Xuan Thuan termine ce livre par une réflexion plus personnelle et religieuse mettant en parallèle les derniers modèles de description du vide et de l’univers et les visions du monde des religions orientales. Toute cette science du vide nous permettra-t-elle de donner du sens à notre quotidien ? Moins convaincu à titre personnelle par cette dernière partie, ce livre est un moment de plaisir intellectuel à ne surtout pas bouder.
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