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Citations de Véronique Bergen (59)


Le paysage des Lettres sauvages, c'est comme la banquise, il fond. Les Lettres Domestiquées, pondues par des écrivains d'élevage, se portent par contre fort bien. p401
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"Il était une fois un morceau de bois". Le questionnement que pose Mylène Farmer sur la réversibilité de l'inerte et de l'animé semble traduire une fascination, doublée d'une hantise, pour les changements d'état. L'angoisse a pour objet la transformation involontaire, subie de l'animé à l'inanimé.
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Son raisonnement est imparable : se vouloir l'anti-Achab, c'est avoir de l'Achab en soi.
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Davantage qu'un livre-amphibie, il me faut inventer un roman vortex, dansant comme un tourbillon d'écume, un roman aux pages-branchies, aux phrases ciselées comme des écailles, un roman qui se lance à la mer et nage vers le paléolithique.
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L'eau que tu as connue, H.M., est devenue tellement acide, roulant dans une pollution pharaonique, se changeant en un milieu privé de vie, qu'elle neutralise l'évidence. La ligne de clarté se referme en énigme.
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Avec Broken English, Marianne Faithfull s'arrache à la légende noire qui lui colle à la peau et construit son propre mythe. On n'écrira plus sa légende. Elle s'en charge.
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Un homme n'est oublié que si son nom est oublié. (Citation du Talmud)
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La bière n'est pas soluble dans l'eau des bénitiers.
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La voix habite les rivages du Styx. Comme dans "la chute" de Camus,elle intente son propre procès,dresse un tribunal ou elle passe sa vie en revue. Se tenant des deux côtes de la barre,à la fois jugé et accusée ,elle émet la sentence à savoir "coupable". Elle ne se juge pas exclusivement à partir de ses actes,de ses manquements, de sa conduite. La vérité que délivre "Guilt",c'est que l'être prévaut sur le faire,le pêché ontologique prédestiné l'emporte sur le péché par les oeuvres. Elle se sent coupable,même si elle est innocente. Taillé dans la chair,consubstantielle à l'être,à la venue au monde,au métier de vivre,la damnation est irrelevable.
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À cette cristallisation du Zeitgeist objectif,l'album ajoute la signature subjective, la composante intime du Weltschmerz de l'Europe centrale,un héritage venu de sa mère, Eva Sacher-Masoch,baronne Erisso,une aristocrate austro-hongroise née d'une mère juive, petite nièce de l'écrivain Léopold Von Sacher-Masoch. L'écrivain Jean Paul consacré le terme Weltschmerz afin de définir la douleur éprouvée face au monde, un sentiment d'abattement propre aux auteurs romantiques. Marianne Faithfull injectera l'abîme du romantisme allemand dans le cocktail du punk et du rock.
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"What's the hurry" ne consonne pas avec cette héroïsation romantique du défoncé vu comme un ange noir en marge du système. On n' y trouve ni hagiographie des nouveaux saints camés jusqu'à la moelle,ni vision élitiste de ceux et celles qui embrassent la divinité de la poudre.
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Des années après ,"Brain Drain" délivre les cristallisations des haïkus silencieux de Soho. Des échos d'un mode de vie régi par le démon de la défonce,des fragments d'une odyssée stone dont elle dépeint le pourquoi (et ultimement l'absence de pourquoi ),le comment,l'avant,le pendant et la promesse de l'après .
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La reine de ce chef d'oeuvre,c'est la voix de la chanteuse. Une voix écorchée, déchue, traversée par les failles,les échos du passé, porté par les ténèbres. Nous entendons une voix voilée à laquelle la nuit est accrochée, une voix palimpseste composée de strates temporelles,de niveaux de profondeur,de couche de blessures. Puissante et fragile tout à la fois, se brisant lorsqu'elle élève le ton,la voix nous parvient comme une arche de Noé glissant sur une mer ivre. Un arche qui accueille les naufragés de la vie, les égarés.
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Si ses créations s'inscrivent dans la pâte du temps,si Broken English capte le Zeitgest,l'esprit epocal des années 70 finissantes, elles engendrent aussi un dialogue avec l'éternité, celles des émotions ,des interrogations métaphysiques qui traversent nos existences,celles des oeuvres d'art dont la portée excède l'époque et le lieu qui les ont vu naître. Le clavier sur lequel joue l'artiste est double, composé des touches du temps et de l'éternité. C'est une des raisons pour lesquelles la colére et la hargne de Broken English ne sont pas soluble dans le paradigme punk.
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L'electro choc musical provient de l'étrange composition chimique de "broken english ". Il est simultanément le miroir d'une rescapée d'un naufrage(naufrage personnel mais aussi naufrage d'une époque, les sixties) et l'affirmation que le naufrage se poursuit. Il est le fruit(un fruit defendu) d'une Ophélie morte noyée et d'une Ophélie phénix insubmersible.
Diamant noir,album de la defonce et de sa transmutation, il provient d'un mouvement d'attachement à des années de dérive et réussit à rejouer musicalement l'outrenoir de la vie,l'angoisse de la vie tout en restant au coeur du maelstrom.
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Léda. Infanticide raté.
Progéniture arrêtée à ce jour: deux filles, deux garçons de trois pères différents. Mon sens de l’égalité va jusqu’à se loger dans les mômes que j’engendre. J’ai enfanté comme par distraction, d’abord les jumeaux, puis Caroline et Hélène. Le bulletin de ma santé mentale après la naissance des deux dernières, c’était Dresden sous les bombes. Accoucher d’enfants de sexe féminin n’est pas ma vocation. Dans la liste des pères putatifs d’Hèlène, il y a même un ministre. Le jour où il m’a dit de coter en bourse la beauté de ma fille, la plausibilité qu’il soit le donneur des spermatozoïdes gagnants a chuté à zéro.
Chaque jour, je revois la scène capitale qui a engendré mon malheur. Pimpant comme un lord, mon frère offre à Hélène un miroir à main pour fêter l’anniversaire de ses quatre ans. Le véritable responsable de nos ennuis, je l’accuse sans ambages, je parle de l’inventeur des surfaces polies où l’on se mire, qui sa beauté, qui son visage ingrat. Mes amies disent que j’exagère, qu’au même titre que toutes les choses, l’objet miroir, l’objet psyché n’est pas mauvais en soi mais dans les usages qu’on en fait. Une fois qu’Hélène a vu ce que les autres voyaient en elle, ce fut trop tard. Dès lors que passèrent en ses yeux les visions qu’elle soulevait en nous, il n’y eut plus rien à faire. D’emblée, elle a compris l’arme que son minois, son corps recelaient. Mon frère est un âne de lui avoir fait prendre conscience si jeune des charmes qu’elle exerçait. Hélène, si tu continues à savourer ton reflet dans l’eau de l’aquarium, tu finiras comme Narcisse, changée en chardon de laine, démembrée par des piranhas.
Le déclencheur fatal de notre funeste saga fut le film Hélène de Troie que l’institutrice passa pour les mômes qui ne voulaient pas faire la sieste. Ces deux heures de gavage d’images mirent la tête de ma fille sens dessus dessous tandis qu’elles rendirent Caroline allergique au son « oi », aux bateaux et aux armures. Perturber à vie deux de mes enfants en une après-midi… la maîtresse d’école a fait fort. Dans cette catin grecque qui saute de mâle en mâle et envoie à la mort tous ceux qui sont passés ou rêvent de passer dans son lit, Hélène s’est reconnue. Ne pas faire de différence entre soi et un personnage mythologique, prendre au pied de la lettre chaque scène du film et en faire son catéchisme, tout indiquait que ma cadette souffrait de perturbations psychiques aiguës. On a peut-être été trop laxistes au début, la laissant nous débaptiser, nous apostropher Léda, Castor ou Pollux, changer sa chambre en palais royal… On aurait dû faire halte à sa maladie dès les premiers symptômes. Ne sachant pas qui elle était ni qu’elle était elle et rien qu’elle, ma benjamine a sauté à pieds joints dans la personne d’Hélène de Troie. Dommage qu’elle ne soit pas identifiée à Robin des Bois. On aurait bénéficié de toutes ses rapines. Ou à Cosette. Une boniche à mon service m’aurait aidée. Pour protéger sa propre fille, le père de Caroline a aiguillé Hélène vers Juliette. Pas malin car elle se serait poignardée sur le cadavre de Roméo… Butée, elle s’est accrochée à la belle Hélène.
Tu t’es trompée de H., ma petite, tu es la réincarnation de sainte Hélène lui chuchotais-je, tu es une fille de l’Église, le trésor du Vatican, la mère de l’empereur Constantin. L’été où elle s’enfonça un clou dans la paume de la main, j’ai failli réussir. Te barbouiller de sang avec un clou prouve que sainte Hélène vit en toi. Sa gloire d’archéologue biblique, de fouineuse du Golgotha, c’est d’avoir trouvé les bouts de bois sur lesquels on a crucifié Jésus, d’avoir déniché les clous qui ont transpercé ses poignets. Tu ne partirais pas en pèlerinage à Jérusalem, découvrir sa couronne d’épines, son pagne ? En dépit d’un ébranlement éphémère, elle continua, obstinée, à se glisser chaque jour un peu plus dans la peau de la Spartiate, la tapineuse, croqueuse d’hommes, semeuse de cadavres. Les cinéastes qui ont adapté la saga ont aggravé son cas. J’aurais dû intenter un procès à Robert Wise pour son Elena di Troia, à John Harrison pour son téléfilm avec Sienna Guillory, à Giorgio Ferroni pour La Guerre de Troie avec Edy Wessel, à Wolfgang Petersen et ses acteurs, Diane Kruger, Brad Pitt.
Ma responsabilité latérale, indirecte, symbolique ? L’avoir baptisée Hélène. Si H. bourdonne dans une ruche, plus aucune abeille mâle ne nous butine, toutes déversant leur miel dans leur favorite. Voilà ce que Caroline ne cesse de me reprocher. Avoir engendré un monstre, une vamp fatale à la séduction mortelle, qui piège dans sa beauté. Contaminée par le péplum de Ferroni, elle m’accuse de n’avoir pas eu le courage de l’abandonner à la naissance, comme on l’a fait pour Pâris, quoique, minaude-t-elle, laisser en vie une créature néfaste, c’est courir le risque de voir la prophétie se réaliser. Maman, il fallait éliminer Hélène et Pâris, faire en sorte que leur premier jour sur terre coïncide avec leur trépas.
Le pire pour nos oreilles fut l’adoption par Hélène d’une diction en hexamètres dactyliques, cette métrique pratiquée par Homère, l’auteur de sa gloire. J’aurais dû tuer le serpent dans l’œuf, verser de l’azote liquide sur L’Iliade, cryogéniser à l’aide d’un extincteur d’incendie les reproductions d’H. de T. qui proliféraient dans la maison. Je suis fière d’avoir marqué un point décisif : l’avoir bercée de la légende de son père changé en cygne, de sa naissance dans un oeuf à la coquille si affreuse que son paternel a pris à jamais la poudre d’escampette. Ma fable lui a dévissé son moral et son bon sens. Hélène, la plupart des papas cygnes sont frappés d’un don de voyance. Ayant perçu en toi la graine d’une fleur de macadam qui ravagerait l’Europe et l’Asie, il s’est enfui de dégoût. Lui, au moins, il a vu clair. Ta beauté, juste un miroir aux alouettes, un attrape-mouches, une façade qui dissimule ton essence de roulure.
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Le premier amant qui m’a dit « déloge Hélène de Troie de ta personne et réintègre ta vie », je l’ai planté sec seize minutes après la profération de sa sentence bi-octosyllabique. Ceux qui ne perçoivent pas les remparts de Troie dans mon studio sous les combles, ceux qui, s’accrochant à leur prénom, refusent d’être baptisés Achille ou Hélénos, ceux qui se rendorment quand je les homérise, au petit déjeuner, je les renvoie dans leur présent étroit, à l’illusion de leur identité. Décrocher d’eux-mêmes, s’adjoindre une vie en contrebande et trois existences de rechange n’est pas fait pour leur génome crispé sur leur code-barre personnel. Si je vois que le goût d’être Achéen ou Phrygien, de m’offrir à des Dioscures de passage les titille, je leur donne quelques semaines pour vagabonder dans mes délires, m’offrir les charmes de Sparte le jour, les extases d’Ilion la nuit. Avec les petites frappes bornées, pas la peine d’évoquer les hauts faits kleptomanes de Pâris à leur moindre vol à la tire, pas la peine de leur refiler des mangas, des jeux vidéos « offrez-vous Hélène de Troie ». Sur tout ce qui précède leur naissance, ils tirent l’échelle. C’est pourquoi, souvent, je suis la seule à me promener sur les murailles de Troie, à pleurer la mort de Troïlus, à reconnaître dans la femme qui m’enlace la reine des Amazones, veillant à ne pas troubler ceux qui pensent que les individus, les époques, les lieux sont étanches, veillant à ne pas accrocher mes casseroles mythico-psychotiques à leurs neurones bien ordonnés. Passer de la cour de Mycènes à un marché de Pergame quand on quitte ma chambre pour ma cuisine n’est pas donné à tout le monde. Pour exceller dans la stéréoperception des espaces et des temps, il faut commencer tôt, s’adonner à un training intensif. A jeun, les plus doués habituent leurs sensations à faire le grand écart, à franchir trois millénaires, à vivre la superposition des durées et des lieux. Pour les autres, l’apport de divines substances, de stupéfiants est indispensable.
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Mensonge le mythe de mes origines qu’on m’a biberonné quand j’étais enfant, bobard mon père changé en cygne pour copuler avec ma mère, blabla ma génitrice ovipare, moi née d’un œuf.
Je m’appelle Hélène, Hélène simulacre.com. Mon histoire sent la pluie du Péloponnèse, l’Asie Mineure, la mort en conserve, la vie en surgelé. Au moins bon de ma forme, je pratique une existence sur deux colonnes. Le reste du temps, je milk-shake les siècles, les continents, superposant avec brio ma vie et celle de la belle Hélène. Moi, Hélène, la poupée somnambule, je suis née pour déclencher la guerre.
Baptisée Hélène, j’ai très tôt débaptisé mon entourage, appelant ma mère Léda, mes frères Castor et Pollux, ma soeur Clytemnestre. Dès la maternelle, j’avalais en panade les péplums sur la guerre de Troie. Précoce, je peaufine depuis l’âge de mes quatre ans mon odyssée, ma légende achéenne. Tout débuta le jour où ma mère me mit en garde « fais attention, Hélène. Les reines de beauté qui affolent les sens des hommes, qui sèment incendies, suicides, pillages sur leur passage finissent étouffées dans leur bain puis pendues ». Un destin pareil, taillé à ma démesure, je jurai de m’appliquer à en être l’élève modèle. Ma naissance est frelatée, date de péremption expirée, mais mon nom saute de siècle en siècle. Sous bien des aspects, mon époque m’ennuie à mourir et ma venue au monde me donne la nausée. C’est pourquoi, sur l’une et l’autre, je projette la guerre de Troie.

Ma beauté jalonne sa vie de morts, de razzias ; à l’intérieur des six lettres de mon prénom, je me farde, me déhanche et ondule courtisane jusqu’à vacillation du monde. Je me hais. Ma splendeur adore effacer le jour de ma naissance par une apothéose de cataclysmes, une chaîne de cocus. Tout ce que j’approche est détruit, telle est la rançon de ma beauté. Je fais exploser les couples, se disloquer les puissants, j’inocule le virus de la débauche aux grands vertueux. Non contente de rafler le père, je conquiers le serviteur, le fils et la fille, laissant en mon sillage une traînée d’éclopés. Pour moi, on adultère à tour de bras, on éventre, on trahit, moi, le germe de la division, moi, que tous convoitent. Ma beauté canonique est fatale, vénéneuse, un mélange de Lulu et de l’Ange bleu, avec la touche de la perfection plastique en sus. Mon être ? Un fléau pour qui se laisse piéger dans le tourbillon de mes charmes. Mon moi ? Un grand vide, étranger à lui-même, qui se remplit de corps, qui ne prend existence qu’à ricocher sur la pupille de ses adorateurs.

Mon corps livré à tous, mon esprit demeure impénétrable. Toutes les femmes sont en moi mais je ne suis en aucune d’entre elles? Mon corps est plus qu’un corps, il est un attracteur étrange qui rend fou. Céder à mon propre désir, à celui des hommes et des femmes, je n’ai pas d’autre loi. Enfermée dans ma beauté, j’étouffe. Enfant déjà, je ne me sentais pas humaine ; j’avais compris que je ne faisais pas partie du clan des hominidés mais de la famille des drogues, des substances synthétiques. À la fois enchantement et poison, je libère en continu ma dangereuse potion chimique, une irradiation rayons ultra-glossy. Très vite aussi, j’ai compris qu’on me convoite autant qu’on me hait, que derrière le désir, se tapit le mépris, qu’en m’adulant on vise à me piétiner purée d’Hélène.

Hélène, le siège d’Ilion, la fuite de ton père Zeus, la mort de milliers de Troyens et d’Achéens, c’est de ta faute, la ruine de Troie, c’est because toi, because ta satanée beauté de catin givrée qui sème la zizanie.
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La société se charge de rogner les ailes des artistes, des déviants, des clochards cosmiques : elle enferme, musèle détruit ceux qui, refusant de courber l'échine, de jouer le jeu, s'engagent dans une sécession radicale.
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"Jesus died for somebody's sins but not mine"

L'homme, pour exister, assumer ses actes, choisir sa vie doit s'affranchir du religieux, se libérer du joug christique, du fardeau d'une loi transcendante qui l'assigne à une culpabilité originelle. La prise en main de sa vie passe par la rébellion contre les dogmes, contre l'image de Jésus Christ mort sur la croix afin de rédimer nos péchés. Le chant du désir a pour condition l'adieu à la figure du Sauveur : l'Homme n'a pas besoin d'un Sauveur qui lui rogne les ailes.
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