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Critiques de Victor Guilbert (323)
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Terra Nullius

C'est plaisant mais...l'impression

de lire un plagiat de Vargas.

Un ton léger, de l'humour, de l'extravagance

assez intelligemment dosés

pour éviter l'agacement mais...

Un abcès franco-belge ,

qu'aucun des deux états ne revendique.

Une immense poubelle de détritus,

d'electro ménager obsolescents.

Des montagnes qui grincent ,

la canicule chauffant et déformant

les matières empilées.

Et puis, la population en marge

qui vivote plus ou moins bien

aux portes des altitudes de ce magma ..

Et puis les enfants, leur innocence

exploitée, assassinée.

Deux morts, une enquête abracadabrante

Un inspecteur champion de la catégorie atypique

J'ai retrouvé ce livre avec plaisir

tout en restant distante

Il y a du too much dans l'air..

un côté pieds nickelés, bout d'ficelle ..

Rien de bien crédible pour moi

mais, cependant, une lecture plutôt agréable .



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Terra Nullius

De plaisantes retrouvailles avec l’inspecteur Hugo Boloren, croisé l’an passé dans Douve. Alors qu’il accompagne sa mère dans une clinique lilloise pour un rendez-vous avec un spécialiste de la maladie d’Alzheimer, il apprend la violente agression dont a été victime un enfant d’une douzaine d’année dans une immense décharge publique située à la frontière franco-belge. Intrigué par cette zone de non-droit, appelée Terra Nullius et par le sort réservé aux laissés-pour-compte du camp voisin, Hugo rencontre l’équipe lilloise qui mène l’enquête et se retrouve plongé dans une sordide affaire.



La Terra Nullius a une place importante dans cette enquête, un no man’s land fascinant et effrayant : une décharge à ciel ouvert aux portes de Lille, où vivent les exclus dans le dénuement le plus complet, au milieu des immondices… J’ai cru au début du roman entrer dans une dystopie: cette zone de non-droit dont la France et la Belgique se rejettent la responsabilité n’existe pas mais à l’allure où vont les choses pourquoi ne pas l’imaginer dans un futur proche. On pense au camp de migrants de Calais, aux bidonvilles que l’on voit fleurir aux portes des grandes métropoles… C’est étrange à dire mais l’univers sombre et désabusé que nous présente Victor Guilbert a quelque chose de surréaliste tout en restant très proche de la réalité: cela interpelle. De même que l’histoire émouvante et choquante de Jimcaale, ce petit somalien, super-héros de la décharge, qui se fait violemment agressé et se retrouve à l’hôpital dans le coma. Il est sur le point d’être « débranché » dans les six jours s’il ne refait pas surface… Un contexte donc assez surréaliste, tout comme le personnage central, cet inspecteur « lunaire » qui ne respecte pas les règles et se retrouve à élucider une enquête qui n’est pas la sienne.



Hugo Boloren est un personnage qui me plait énormément. J’aime son flegme, son côté perché, contemplatif, rêveur et pourtant si perspicace. Il résout ses enquêtes à l’instinct, ou plutôt il suit « sa bille », son intuition qui lorsqu’elle arrive éclate tout sur son passage comme dans un jeu de quille. Le problème est que cette bille irremplaçable, sans laquelle il n’est rien, croit-il, semble l’avoir laissé tombé, depuis Douve, village emblématique et mystérieux où il a appris de lourds secrets sur son propre passé. Il est assez nombriliste, il pense (je ne sais pourquoi) qu’une paléontologue serait capable de résoudre ses problèmes personnels!!! Sans sa bille, voilà son cerveau réduit à « un coup de krick sur une moto en panne« , à moins qu’elle ne reprenne du service avant la fin du roman ? Alors dépourvu de bille, l’inspecteur Boloren se rabat sur le chocolat et sur la bière lilloise dont il raffole depuis qu’il a mis les pieds dans la capitale du Nord… Entouré d’une équipe accueillante (les fameux gens du Nord), il évolue comme sur un nuage dans cette sombre enquête qui le mènera sur plusieurs fausses pistes avant de découvrir le fin mot de l’histoire et de nous réserver un final à la Hercule Poirot en convoquant tous les protagonistes de l’affaire pour un dénouement totalement inattendu.



La plume de Victor Guilbert est subtile, tout est réuni pour donner envie de suivre le personnage d’Hugo Boloren, même si au centre du roman j’avais envie que l’enquête avance un peu plus vite, mais l’originalité du personnage l’emporte ! Je remercie les Editions Hugo Thrillers et Babelio pour ce roman obtenu dans le cadre d’une opération Masse critique Privilégiée
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Douve

#Douve

#NetGalleyFrance



J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre, qui m'a été conseillé par une lectrice qui avait adoré ce roman.

Nous suivons Hugo, policier à Paris, qui décide de partir dans le village de Douve, pour enquêter à titre personnel sur cet étrange lieu, en effet, il a à plusieurs reprises, entendu son père dire qu'il avait Douve dans les veines.

Hugo arrive donc à Douve, au moment où un homme vient d'y être assassiné, mais l'auteur du crime ayant été arrêté, cette affaire ne devrait pas le concerner et pourtant...

J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman, c'est le héros lui-même qui nous raconte son histoire, les chapitres sont courts, les scènes crédibles et surtout le suspense omniprésent, ce livre se lit tout seul, et il est difficile de le lâcher avant d'en connaître la fin.

Je recommande vivement ce roman et je vais suivre cet auteur de très près.

Par contre, ne cherchez pas à savoir combien les mots bière et chocolat sont cités dans ce livre, c'est presque incalculable.
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Brouillards

Il y a le brouillard qui règne sur New-York, où débarque l'ex-flic Hugo Boloren pour jouer l'espion. Et il y a le brouillard qui règne sur cette enquête épineuse, qui vise à savoir qui a tué l'agent de la DGSE Marcel Marchand, dit "Mama", et ce qu'il a caché juste avant de mourir dans l'Edmond Theatre, enclave frenchie en plein Manhattan...



Troisième volet des enquêtes d'Hugo Boloren, que j'ai retrouvé avec plaisir. Il flotte comme une douce originalité dans ces récits et dans les personnages, et l'écriture est toujours aussi soignée, pleine de jolies tournures de phrases. La bière, le cacao et la bille d'Hugo prennent comme à chaque fois une place importante (excessive ?) dans l'histoire, certes peut-être un peu tirée par les cheveux. Mais qu'importe...

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Brouillards

Je garde plutôt un bon souvenir des deux premiers romans de Victor Guilbert, « Douve » et « Terra Nullius » mais ce troisième tome des enquêtes d’Hugo Boloren m’a dans l’ensemble plutôt déçu.



Marcel Marchand, un espion français, meurt assassiné dans un théâtre new-yorkais, juste après avoir laissé un ultime et bref message sur un morceau de papier : « Boloren ». Le colonel Grosset convainc Hugo Boloren de partir pour New-York afin d’enquêter sur ce meurtre. Il doit découvrir les secrets que détenaient Marcel Marchand et qu’il aurait cachés dans les réserves du théâtre.



A son arrivée dans la ville, celle-ci est complètement enveloppée par un épais brouillard. Une bonne idée pour installer un sentiment d’inquiétude et de dangerosité mais qui n’est finalement que peu exploitée. Pourtant avec des rues quasi désertes, un brouillard opaque, des filatures, un mystérieux personnage transportant une bombe et une enquête qui implique les services secrets, je m’attendais à un récit sous tension. Mais en plaçant la plus grande partie de son intrigue dans le Edmond Theatre, l’auteur se prive de cette atmosphère singulière et potentiellement oppressante (c’était plus réussi pour le mystérieux village de « Douve »).



L’enquête en elle-même ne m’a pas vraiment captivée et part un petit peu trop dans tous les sens pour rester crédible. Et surtout je n’ai pas retrouvé le Hugo Boloren attachant et un brin sarcastique des deux premiers romans. Un tome plus sombre et déprimant, qui a perdu la petite touche d’humour et de légèreté des précédents livres.
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Brouillards

Des retours positifs, des prix littéraires, les deux premiers polars de Victor Guilbert avaient tout pour éveiller ma curiosité. La sortie de la suite de sa série a donc été l’occasion pour moi de de me lancer dans la découverte de cet écrivain.



Comme son titre l’indique, l’aventure est constamment enveloppée dans un nuage de brume qui envahit la Grosse Pomme. Cette situation permet à l’auteur de cloitrer ses acteurs dans un seul lieu, dans une forme de huis clos. Ce théâtre, en plein centre de New York, abrite un éventail de personnages assez loufoques. Un accessoiriste trisomique, un éclairagiste aveugle, un perroquet alcoolique, c’est un monde surréaliste qui nous ouvre ses portes.



Le héros nous entraine dans une enquête tout aussi farfelue. Il ne comprend pas les raisons de sa présence sur place et ne sait pas ce qu’il cherche. Les tenants et les aboutissants sont flous, on ne les cerne pas vraiment. Le lecteur devient le témoin de cette énigme évasive et se laisse porter par les investigations désordonnées de l’enquêteur.



J’ai beaucoup aimé me balader dans les coulisses du spectacle. A mon avis, le plaisir de lecture réside plus dans l’atmosphère que dans l’intrigue elle-même. Celle-ci, à l’instar de l’univers dans lequel elle évolue, est assez irréaliste et invraisemblable. Je n’ai donc pas adhéré au dénouement de cette enquête extravagante mais j’ai adoré évoluer dans cette ambiance si particulière.



« Brouillards » n’est donc pas un coup de cœur que j’attendais. La plume et l’imagination de Victor Guilbert m’ont néanmoins tenu en alerte tout au long de l’aventure. J’ai passé un bon moment aux côtés de cette équipe fantasque et cet enquêteur si spécial. Mon ressenti est par conséquent mitigé et je me laisse la possibilité de réitérer l’expérience avec cet auteur dans un futur proche.
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Douve

Depuis l’enfance, Hugo Boloren, un policier taciturne, sait qu’il a “Douve dans les veines”. Il a entendu son père le dire à sa mère un jour, et depuis n’a jamais oublié ces paroles. Son père est aujourd’hui décédé, et sa mère, qui n’a plus toute sa tête, reste sourde à toutes ses questions sur le sujet. Alors, dans une énième tentative de découvrir le mystérieux lien qu’il entretient avec ce village, Hugo décide de prendre quelques jours de congés pour se rendre sur place.

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Douve est un petit village isolé, une voie sans issue au milieu de nulle part, qui fût le théâtre d’une effroyable tragédie, il y a plusieurs décennies de cela. Un médecin islandais de bonne réputation y a assassiné toute sa famille, avant de disparaître dans les bois alentours. En tant que journaliste, sa mère a assisté à cette chasse à l’homme, avant de retranscrire tous les détails de cette sordide affaire dans un livre qui fit son succès, "L'évadé". Un livre qui va accompagner Hugo dans sa quête de vérité.

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Le point fort de ce roman est sans conteste son atmosphère, éminemment glauque et malaisante. Avant même l’arrivée d’Hugo dans le village, j’ai trouvé l’attitude des gens très inquiétante, presque absurde, à l’instar de ces cauchemars sans queue ni tête qui sonnent pour le dormeur comme une menace. Même le contrôleur de train et la loueuse de voiture contribuent à cette sensation de malaise, tels des oiseaux de mauvais augure.

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Un village qui m’a paru froid et silencieux, à quoi s’ajoute une sensation d’intemporalité et d’étrangeté, accentuée par les comportements singuliers des différents protagonistes. Des protagonistes qui paraissent unis envers et contre tout et comme dotés d’une seule et même voix. Tous sont nés ici, à l’exception peut-être du maire et de l’épicière. Un point paraît toutefois indiscutable, “on n’arrive pas à Douve par hasard”. Cela étant, une fois sur place, il semble difficile de quitter l’endroit, ce qui donne à ce récit des allures de huis-clos. Nous sommes indubitablement sous son emprise, dans l’antre de la folie et rien ne laisse présager qu’on en sortira indemne.

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Comme prévu, la présence d’Hugo ne passe pas inaperçue et suscite bien des réactions, et pas des plus enchantées. Par ici, on n’aime pas les étrangers. Cela se comprend un peu, car les habitants sont fatigués de l’indiscrétion des journalistes, véritables rapaces prêts à tout pour recueillir du sensationnalisme, quitte à piétiner des existences sur leur passage. D'autant plus que, quarante ans après les évènements qui ont défrayé la chronique, Douve est à nouveau au centre d'une mystérieuse affaire, l'assassinat de son ancien maire.

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Alors qu’Hugo interroge les habitants sur le passé du lieu, l’étau se resserre autour de lui et la tension s’accentue pour atteindre son paroxysme lors d’un dénouement angoissant.

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J’ai été très agréablement surprise par ce roman, qui m’a captivée autant par son intrigue que par son ambiance.

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Ma chronique est sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres
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Storia 2022

Ce recueil de nouvelles format poche m'a fait de l'œil. Ce n'est pas la première année d'édition, pourtant je n'en avais jamais entendu parler. L'association Ela récolte des fonds pour s'unir contre les leucodystrophies. Ce nom complexe désigne un groupe de maladies génétiques orphelines. Les leucodystrophies détruisent le système nerveux d’enfants et d’adultes. Elles affectent la myéline, substance blanche qui enveloppe les nerfs à la manière d’une gaine électrique. A la fin se trouve le témoignage d'une maman d'un enfant atteint. Pour ce qui est du livre, dix-sept auteurs ont écrit des nouvelles dont certaines font vraiment flipper. Une lecture distraction qui permet de faire une bonne action.
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Storia 2020

Il y en a pour tous les goûts, tout en restant dans le noir, bien serré évidemment ! Dix sept auteurs de thrillers détournent contes de fées, légendes et mythes de notre enfance au profit de l’association ELA qui accompagne et soutient les enfants atteints de leucodystrophie.

Chacun nous livre sa petite histoire pour nous faire frémir, et surtout retrouver le mystère des contes d’antan même si la plupart sont revisités en version moderne. J’ai trouvé ce recueil très divertissant, tantôt effrayant, tantôt émouvant, parfois drôle. J’ai découvert la plupart des auteurs (excepté trois que j’avais déjà lu), tous m’ont donné envie de découvrir plus encore leur plume, même si je n’ai pas apprécié de façon équivalente chacune de ces nouvelles.



Noël approche, le recueil colle tout à fait au thème! Alors, faites vous plaisir, faites plaisir à quelqu’un que vous aimez, c’est de plus l’occasion de faire une très belle action et ça ne transmet pas de virus, hormis la thriller-mania : ce petit livre trouvera bien sa place sous le sapin !!


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Terra Nullius

Très belle surprise que ce polar social-névrotique, aux accents de Fred Vargas et parfois de Frédéric Dard. Un humour pince sans rire agrémente une descente sophistiquée dans une décharge bidonville. La petite bille nous mène par le bout du nez

Quelle imagination !

Victor Guilbert possède le souffle de l'enquêteur de fond, déconcertant à souhait. La patience du lecteur est mise à rude épreuve mais les creux de l'enquête sont mis à profit pour décrire la misère de pauvres hères réduits à vivre parmi les déchets et d'expédients frauduleux.

L'auteur aligne les schèmes classiques : mystère, esprit de corps, amourettes internes et les sauce à sa façon, en mêlant poésie et rebondissements culottés. Il réhabilite également les capacités intactes des personnes frappées d'Alzheimer. La mère de l'inspecteur Boloren en surprendra plus d'un.

Un bémol sur la toute fin où tous les protagonistes de cette énigme "puzzles dans le puzzle" sont passés en revue ; un poil longuet si l'on a bien calé la foule de rôdeurs autour de la décharge infernale. Je vous assure, j'ai bien suivi.

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Douve

Voici la première enquête d'Hugo Boloren. C'est un avis qui n'est pas facile à exprimer pour moi car je suis assez déçue, je n'ai pas toujours embarqué, mais je n'ai pas non plus détesté. Et en général, pour ce genre de lecture, je m'aperçois que je n'en retiens que les défauts, alors qu'il a aussi pas mal de qualités.

Pour commencer, j'ai trouvé ça lent. A un point tel que j'ai eu des difficultés à faire les liens entre les différents évènements et l'enquête principale. Je me suis souvent demandée où l'auteur voulait m'emmener. Et même à la fin, je ne suis pas sûre d'avoir fait tous les liens nécessaires. En effet, on a une mère atteinte d'Alzheimer qui a écrit un livre, son fils qui décide de partir dans ce village mystérieux qui est Douve, dont on dit qu'il l'a dans les veines, un village reculé qui a connu plusieurs meurtres. Vous mélangez tout ça dans un roman et peut-être qu'on arrivera à comprendre pourquoi Hugo Boloren à Douve dans les veines. Mais c'est lent. Trop pour moi. D'autant plus que j'ai trouvé le personnage principal très effacé de tous ces évènements. Il sert plus de faire-valoir au déroulement de l'intrigue plutôt que d'élément moteur.

Pour contre-balancer, j'ai aimé le style de l'auteur. Et aussi la démarche de départ, car j'ai senti une tentative de faire quelque chose de différent, notamment avec un peu d'humour. Et bien qu'ayant un avis assez mitigé sur cette première enquête, je ne serais pas contre tenter la suite, juste pour voir.
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Terra Nullius

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Hugo et Compagnie pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.



J'ai beaucoup apprécié cette histoire. Tout d'abord via le personnage principal qu'est Hugo Boloren. Un inspecteur qui a perdu la bille et qui compense en mangeant des carrés de chocolat avec un grammage bien précis ! Attention, on est une fine bouche ou bien on ne l'est pas. Le personnage a une flemme à peine calculée et me ferait presque penser à un Derrick des temps modernes. Probablement à cause de cette bille mystérieuse. C'est assez rafraichissant. Il m'a fait penser à une version belgo-française de Carl Morck. C'est un personnage qui mérite d'être encore plus développé.



Le deuxième point appréciable est que l'histoire se passe entre la Belgique, mon plat pays et la France. A chaque fois que je lisais ce terra nullius, je l'imaginais se déplaçant à chaque fois sur la carte. Comme mélangé à une hauteur des terrils belges et des vallons larges français. Un voyage en forme d'urbex contemporain.



Dernièrement la plume de l'auteur est assez agréable, fluide, fraiche ce qui n'était pas pour me déplaire même si la mort de Jimmycale m'a fort peiné.



Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture.



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Terra Nullius

J'attendais avec impatience la sortie du nouveau roman de Victor Guilbert car j'avais été emballée par « Douve » son précédent thriller. Est-ce que j'allais retrouver tout ce qui m'avait attiré dans ce premier opus très original ?

« Mon père répétait souvent qu'il ne comprenait pas le succès du sport à la télé ni des films pornographiques, que dans les deux cas, c'était surtout amusant pour ceux qui sont sur le terrain. »

Voilà le ton était mis dès le départ !



« Terra Nullius » offre le même feu d'artifice d'humour déjanté que dans « Douve ». Déjà le titre laisse entrevoir des éclats délirants sur les lieux du crime ! Car horreurs et mystères sont au rendez-vous avec Hugo Boloren, le même policier que dans « Douve ». Dès les premières pages, j'ai aimé retrouver le style aussi déroutant que son héros inclassable. Ses collègues le qualifient de « bizarre » avec une certaine tendresse puisque Hugo ne sait pas mentir ! Il va devoir élucider un mystère autour du corps d'un jeune garçon juchant un tas d'ordures mais il va être aussi confronté aux « habitants » d'une zone de non-droit et à la présence de la police lilloise.

« J'attrape un chocolat que je coince entre l'index et le majeur, parce que j'aimerais que ce soit une cigarette, et que je laisse fondre, parce que c'est du chocolat. »

J'ai senti que Victor Guilbert s'est amusé avec les personnages et les situations. Pourtant il ne laisse pas de côté l'aspect policier du roman mélangeant jeux de mots et rebondissements. L'humour et l'humanité se rejoignent dans cette enquête assez tordue. Une décharge et un bidonville aux portes de la France et de la Belgique n'est pas un territoire facile à maîtriser par les forces de l'ordre !

« Son corps est tout frêle. Il a grandi de travers, comme tous les enfants qui entament les premières années de leur vie en manquant de tout. Trace indélébile qui rappelle à tous et à soi qu'on n'est pas né du bon côté de l'humanité. »

L'auteur sait bien décrire les ambiances avec sensualité, j'ai vraiment ressenti la lourdeur du climat qu'il a voulu instaurer. De plus, étant nordiste moi-même, j'ai particulièrement apprécié de déambuler dans la ville de Lille et de goûter à la gastronomie de ma région. Bien sûr, Victor Guilbert prend des libertés dans ses descriptions mais l'ensemble reste savoureux et cocasse.

Cet auteur a vraiment une façon originale de raconter les histoires et fait une entrée fracassante dans le monde du roman policier. Mais, j'arrête de parler de « Terra Nullius » car pour se laisser prendre à la magie de l'auteur, il faut le lire et le goûter comme Hugo avec ses chocolats millésimés.

« Je me demande ce qu'il aurait pensé de ces émissions culinaires. Regarder des gens s'extasier sur des plats qu'on ne peut ni goûter ni sentir. »
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Storia 2020

Un bon moment de lectures en compagnie de ces nouvelles qui nt pour but de faire de la réécriture de contes, je l'ai lu par tanche de 100 pages de mon côté afin de ne pas ressentir de lassitude et de continuer d'autres lectures en parallèle.



Cet achat permets également de faire une bonne action pour l'association ELA tout comme le précédent opus PHOBIA, comme chaque ouvrage de ce type certaines nouvelles nous plaisent plus ou moins mais je dis avouer ici que j'ai bien aimé la plupart des récits.



J'ai aimé être dépayse avec la nouvelle de Mo Malo ou j'y ai trouvé un petit côté de la Nuit des temps de Barjavel, j'ai aimé celle de Johana Gustawson qui parle de chaussures, celle de Lorraine Leturnel Laloue qui nous revisite le conte de Boucle d'Or et les Trois Ours.



Cela m'a permis de découvrir certains auteurs également comme Thomas Enger, Nicolas Duplessier, Damien Eleonori, Christophe Dubourg, Ivan Zinberg et Alice Morgane.



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Douve

"Barre-toi, Hugo, n'y va pas", avais-je envie de lui crier

--- trop tard, il y était déjà ---



Tu seras Douve, mon fils ainsi pourrait-on résumer le destin d'Hugo, ce flic attachant, limite autiste, qui va partir enquêter dans une ville, très 'villageoise' et surtout très étrange lors d'une semaine de congé riche en émotions et en rebondissements.



Quarante ans séparent les 2 histoires qui s'entrecroisent dans ce récit. Douve du temps de ses parents, l'un flic comme lui, l'autre journaliste, l'un décédé, l'autre dont l'esprit se meurt.

Un point commun, un pont entre les deux: Douve bien sûr et un livre, un journal écrit sur un mystérieux Islandais par la mère d'Hugo (récit qu'elle avait toujours refusé de lui laisser lire)



Le départ est emballant, le héros directement attachant, comment pourrait-on fermer la porte à Hugo, maladroit, honnête jusqu'à l'excès, timide et pourtant si pugnace. Serait-ce le sang de Douve coulant dans ses veines qui lui a donné cette force pour affronter une telle ville, ses habitants où même les éléments naturels semblent se liguer contre lui pour épaissir encore cette atmosphère déjà très lourde qui poisse à la peau.



Pour un premier thriller, voilà une atmosphère bien campée (très verte brouillard) et un héros, Hugo, mélange de Forrest Gump et de Toto le héros.

Une écriture fluide où l'on sent l'auteur qui 'a déjà du métier'. Il s'essaie ici à un genre nouveau qui, ma foi, pourrait bien lui aller. - à suivre -



Des maladresses, dans la construction de l'histoire, font ressembler le récit aux montagnes russes: on va très haut, on redescend, ça traîne un peu sur le plat et puis ça remonte pour finir par un sprint haletant.



- Au final, je retiendrai Hugo, le personnage, et une plume prometteuse. - à suivre -



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Douve

Aussitôt acheté (et dédicacé !) au salon du polar "Seille de crime", aussitôt lu, mû par la curiosité de découvrir ce "Twin peaks à la française" dixit maître Norek...



Et il est vrai que ce premier volet s'avère plutôt prometteur, avec notamment une vraie atmosphère, liée à ce village (Douve) implaçable sur une carte (est-il du côté de Rhône Alpes ?), une sorte de bout de monde clos par la forêt, caractérisé par une météo toujours maussade, et par une population autochtone un brin suspicieuse. Il y a également ce personnage central intrigant, Hugo, à l'histoire personnelle intimement liée à Douve (mais pour quelle raison ?), un personnage... qui touche sa bille dans son job, mais pas que.



Alors certes, il y a bien quelques petites imperfections à relever (une seconde partie avec quelques longueurs, une conclusion un peu attendue,...), mais rien de rédhibitoire. Et j'ai bien envie de lire la suite... cela tombe bien, je l'ai, également dédicacée !
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Brouillards

Après "Douve" et "Terra nullius", voici le 3e volume des aventures de Hugo Boloren, le flic (enfin, plutôt l'ex-flic) à la bille. Notre héros tentait de se reconvertir en zythologue, lorsque la DGSE l'envoie dans New York, noyée dans un épais brouillard. Hugo va devoir enquêter dans un théâtre au bord de la faillite, parmi des personnages très atypiques.

Ce roman dont l'intrigue est basée sur un dialogue entre Sacha Guitry et Claude Monet, est d'un charme indéniable, charme produit par les lieux et les personnages improbables, et se lit donc très plaisamment, en dépit de quelques longueurs. Même si le roman ne restera pas très longtemps dans ma mémoire, il s'agit là d'un moment de lecture bien agréable.
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Brouillards

La cigale

Hugo Boloren épisode 3 que j’ai eu le privilège de découvrir grâce à Babelio et aux éditions Hugo Publishing en avant première (il paraîtra le 5 avril), sous forme d’épreuves.

Epreuves ? Vous avez dit épreuves ?

Pff… Cette fois l’auteur emmène son personnage favori d’ex flic désabusé amateur de bières et de chocolat haut de gamme à New-York. Car imaginez vous qu’un agent de la DGSE a trouvé le moyen de se faire dessouder dans la caverne d’Ali Baba d’un théâtre décati du quartier de Times Square. Marcel Marchand surnommé Mama aurait pris le temps avant de se prendre une balle dans la tête de cacher quelque chose dans le fouillis (organisé ou pas) des accessoires du théâtre et de laisser un mot bien en évidence : ce mot « Boloren ». Il n’en faut pas plus au colonel Grosset (cousin du commissaire Grosset, voir les épisodes précédents) pour tirer Hugo Boloren de sa semi-retraite et de l’expédier à New-York (avec sa bille) pour qu’il y découvre l’objet mystérieux et éventuellement qui a tué Mama, soupçonné d’être un agent double.

Ça partait bien. Une scène digne des bons romans d’espionnage (je suis fan), New-York … J’ai lu assez avidement les 50 premières pages… Et puis… non finalement, j’ai retrouvé tout ce que je n’avais pas aimé dans les deux premiers tomes : un personnage principal auquel il m’est impossible de m’attacher, des personnages secondaires beaucoup trop caricaturaux (l’accessoiriste trisomique, l’éclairagiste aveugle, j’en passe et pas forcément des meilleurs), une intrigue bancale, une enquête hors-sol… Il n’y a même pas New-York pour sauver le bouquin puisque Victor Guilbert l’a noyé sous le brouillard !

Je suis vraiment contrite de ne pas adhérer à l’univers de cet auteur…

Peut-être le brouillard s’éclaircira-t-il lors de la rencontre prévue le 28 mars ?

Quoiqu’il en soit, je remercie Babelio et Hugo Publishing pour cet envoi.

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Terra Nullius

J'ai beaucoup aimé Douve et ce n'est donc pas sans une certaine appréhension que j'ai commencé Terra Nullius: toujours cette fichue crainte d'être déçue par les suites. de plus, un roman policier dans un bidonville ne m'intéressait a priori que modérément. Cette appréhension s'est avérée infondée: j'ai beaucoup aimé cette deuxième aventure d'Hugo Boloren. Je retrouve un peu de Jean-Baptiste Adamsberg dans ce personnage: il ne pellette pas les nuages mais c'est sa bille qui lui fait mettre en relation les différents aspects d'une affaire et de tout ce qu'il y a autour. Un excellent roman policier et si un tome 3 est écrit un jour, je n'hésiterai pas à le lire à son tour.

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Terra Nullius

L’auteur récidive en aménageant le « huis clos ». Dans Douve il nous avait entrainé au bout de nulle part. Dans cette suite, nous visitons un « non-monde ». Avant Schengen entre deux pays il y avait le « no man’s land », une zone entre les deux frontières. Maintenant entre la Belgique et la France, il y a Terra Nullius, un territoire non revendiqué et à la gouvernance douteuse, aux mains d’une économie parallèle.

Comment tirer le meilleur parti de la misère du monde ? Un apprenti super-héros va en faire les frais, un gamin d’une dizaine d’année qui va nous émouvoir et nous faire réfléchir à l’avenir que nous accordons aux laissés pour compte.

Boloren est affectivement perdu : ses références sont soit à Shangaï, soit en perte de mémoire. Il a gardé son addiction au chocolat millésimé et devient adepte de la bière lilloise, au prix d’une belle série de gueules de bois. Celui qui nous avait ému dans Douve, retrouve comme auxiliaire pour la résolution de ses enquêtes une improbable bille qui se balade dans son subconscient, matérialisant ses angoisses et débloquant son intuition. Il est particulier Boloren, lunaire et pragmatique ! Il s’entoure d’adjoints improbables : une stagiaire et un accro aux faux témoignages. Il peut aussi compter sur sa mère, ancienne journaliste d’investigation, qui découvrira de nouvelles pistes pendant ses rares moments de clairvoyance.

Notre enquêteur borderline, va sinon prendre fait et cause pour les miséreux, mais voir avec bienveillance les modes de survies des bidonvilles, peuplés de seconds rôles bien barrés. Il nous propose un dénouement à la mode Hercule Poirot qui aurait pu être un peu plus rythmé pour répondre aux attentes des lecteurs pris pas ces 345 pages.

Un agréable moment de lecture qui m’a remémoré avec plaisir ma ville natale et ses spécialités culinaires ...


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