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4.07/5 (sur 61 notes)

Nationalité : Bulgarie
Né(e) à : Sofia , le 19/09/1949
Mort(e) à : Bern, Suisse , le 17/04/2009
Biographie :

Victor Paskov est musicien et écrivain.

Il est diplômé de Conservatoire de Leipzig en 1976. Il a vécu à Paris pendant deux ans (1990-1992).

Il est l'auteur de plusieurs romans dont trois ont été traduits en français dans les années 1990 : Ballade pour Georg Henig, Allemagne, Conte cruel et Big Business.

Source : www.bibliomonde.com
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5 janv. 2023 Quand on est jeune, intrépide et insolent comme notre héros, quel avenir a-t-on dans la grisaille de la Bulgarie soviétique ? Aucun. Viktor le sait et fuit, avec joie, rejoindre son père en Allemagne de l’Est où il espère pouvoir vivre libre. Vite, il déchante : cette terre aussi est un enfer où dégringole son père. Mais Viktor a deux atouts – sa fougue et le rock’n’roll – avec lesquels il va bousculer ceux qui voulaient le dompter. Né à Sofia, Victor Paskov (1944-2009) a été diplômé du conservatoire de Leipzig, membre de plusieurs groupes de jazz et critique musical. C'est au mitan de sa vie qu'il se tourne vers l'écriture : il a notamment publié Ballade pour Georg Henig. Il est considéré comme l'une des voix essentielles de la littérature bulgare contemporaine. Traduction de Marie Vrinat-Nikolov Couverture de Benjamin Vesco Montage de Guillaume Genette

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Les mots "artiste" ou " musicien" étaient des mots obscènes en RDA.
L'ouvrier, l'artisan, le policier, l'instituteur __tous nourrissaient une haine mortelle à l'égard de l'artiste.
Être artiste n'était pas une profession. C'était un diagnostic. L'artiste avait un salaire de misère.. Ce n'était pas un facteur fiable. Un fou à la cour du roi.
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Le corps du violon était prêt.J'avais beau regarder ses mains,je ne parvenais pas à comprendre comment il insérait à l'intérieur l'âme de l'instrument,ce petit morceau de bois de rien du tout qui ressemblait à une grande allumette et qui constituait la partie la plus importante de tout le violon.p.146
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Je me demande si l'on continue à vivre dans la conscience des autres, lorsqu'on a quitté ce monde. Je me demande s'il faut croire ce bel aphorisme qui dit que l'esprit du maître émigre dans celui de ses disciples, tandis que son art se perpétue dans leur mémoire et dans leurs œuvres.
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Mon père exécuta un bond aussi léger que gracieux et mit pied à terre. Il s’approcha de ma mère d’une démarche sautillante, comme s’il avait des ressorts sous les pieds, avant de s’arrêter devant elle et de lui adresser un signe de tête bref et brusque.

Elle lui répondit par une révérence timide. Il la prit par la taille ; ils entrelacèrent leurs doigts et tendirent leurs bras ; Les oreilles des habitants du quartier se dressèrent : ils retenaient leur souffle. Il se fit un silence solennel.

Tout à coup, des sons triomphants éclatèrent, jaillissant du buffet comme d’un extraordinaire orgue Silbermann, et emplirent le quartier de leurs échos. On pouvait voir l’air vibrer autour du buffet qui exécutait, aidé par tous ses tiroirs, ses portes, son placard et sa penderie, des sons si puissants que les feuilles des arbres tombaient dans la bouche grande ouverte des voisins et des passants. C’était une merveilleuse musique, un cocktail de notes uniques, une résonance pleine de sensibilité, une apothéose, une cantate, un oratorio, un hymne à la vie, une symphonie céleste, le rugissement polyphonique des cinq océans ; et mon père et ma mère dansaient, jeunes et remplis d’allégresse, dansaient, amoureux et grisés, dansaient, dansaient et dansaient encore.

Des voix cristallines s’écoulaient de la petite pharmacie, douces comme un baume. Les basses grondaient de la penderie, assombries et feutrées. Des thèmes et des motifs pour flûte se déroulaient du placard de gauche, comme des saucisses liées les unes aux autres. Du placard de droite parvenait le tintement triomphant des casseroles et des poêles, semblable à celui des cymbales dans les Danses polovtsiennes de Borodine : boum-ta-ta, boum-ta-ta ; le petit bar déversait les accords cristallins d’une harpe avec une douceur liquoreuse ; dans le tiroir, cuillères et fourchettes s’entrechoquaient énergiquement, comme des castagnettes dans un capriccio espagnol. Le buffet déversait une orgie musicale, il grondait, rugissait, tonnait, débordait ! Le quartier écoutait, frappé de stupeur, tandis que mes parents valsaient.
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Au début de ce siècle, à l’époque où des calèches passaient sur les pavés jaunes de Sofia, transportant des dames en crinoline et des messieurs en frac, ou, dans les jardins de la capitale, des instruments à vent jouaient des pots-pourris de La Traviata, ou Ivan Vazov promenait son chien devant l’Assemblée nationale et ou la troupe de l’Opéra donnait ses premiers spectacles, des musiciens tchèques et italiens arrivèrent à Sofia pour aider quelques exaltés à créer une culture musicale en Bulgarie.
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Le ton était doux et velouté, plus chaud et passionné qu'aucun des violons que je connaissais.
Il s'éteignit, argenté et étheré, comme une fine toile d'araignée, tendue entre les branches glacées de deux buissons, l'hiver, et que le vent agite doucement.
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Plus vivant que tout ce qui m’entourait.
Vivant comme un affamé!
Vivant comme un assoiffé!
Vivant comme un peureux !
Vivant comme un rapace!
Vivant comme un pygmée, comme un eskimo, comme un

crocodile! Comme un bouc puant, comme une taupe para-
noïde qui creuse et gratte, gratte et creuse – vers le haut...

plus haut... où, plus haut? – peu importe!
L’important, c’est de bouger! Vivant, Seigneur!
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"Georg Henig, lève-toi ! [...] le métier est-il plus important que la vie, ou la vie est-elle plus importante que le métier ?"
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"une mélodie à trois tons éclata puissamment sur le mode majeur, comme si, au même instant, tous les violons de l'orchestre s'étaient mis à Jouer. Le ton était doux et velouté, plus chaud et passionné qu'aucun des violons que je connaissais !"
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