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Critiques de Victorien Sardou (7)
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L'affaire des poisons

"L'affaire des poisons" est un drame historique en cinq actes de Victorien Sardou.

Il a été représenté, pour la première fois, le 7 décembre 1907 au théâtre de la Porte Saint-Martin.

L'affaire des poisons est une affaire étrange où le burlesque se mêle au terrible, où se côtoient les personnages les plus divers : empoisonneuses, sorcières, prêtres indignes, grandes dames et grands seigneurs.

Le 22 février 1680, Catherine Deshayes, "la Voisin", avait été brûlée vive.

Et la marquise de Montespan fût soupçonnée, au moyen de poudres et de messes noires, d'avoir voulu attenter à la vie de ses rivales et du roi lui-même ...

"L'affaire des poisons", en son temps, aura tenu l'affiche du théâtre de la Porte Saint-Martin pendant presque toute une saison.

C'est en lisant les archives de la Bastille que Victorien Sardou eût l'idée d'écrire cette pièce.

Il se pique ici d'authenticité et de rigueur historique.

Seul dans le drame, l'abbé Griffard est un personnage imaginé.

Mais il est un de ces personnages dont le Théâtre peut s'enorgueillir.

C'est un ancien galérien qui a appris par un compagnon d'évasion les dessus et les dessous de toute l'affaire.

Il est un "fouilleur de livres", condamné pour libelles à ramer pendant cinq ans sur l'Andromède, galère du roi.

Pour sa grâce, il va s'infiltrer dans la boutique de poudres de succession ...

Même si elle n'évite pas une certaine confusion due à sa trop grande richesse, la pièce est enlevée.

L'intrigue est captivante.

Ce drame historique est une aussi une affaire policière où la Voisin, redoutable devineresse, semble mener le bal de la Cour.

La pièce a un peu vieilli mais elle se lit pourtant encore aujourd'hui avec énormément de plaisir ...

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Patrie !

En 1568, Bruxelles était occupée par des troupes espagnoles emmenées par le duc d'Albe pour le compte du très catholique roi Philippe II.

Le bordel ambulant de cette troupe en campagne, comme l'aurait si bien dit Brel, avait pris ses cantonnements au marché de la Vieille Boucherie sous les ordres du capitaine Ringon et des deux lieutenants Miguel et Navarra.

Le défilé incessant des prisonniers n'était interrompu que par les exécutions sommaires et les cruautés dont se rendait coupable le grand prévôt Noircames qui avait pour surnom "le boucher".

Le "conseil des troubles", surnommé "le conseil de sang", avait condamné à mort comme hérétiques tous les habitants des Pays-Bas ...

"Patrie !" est une pièce de théâtre écrite par Victorien Sardou, et parue aux éditions "Michel Lévy frères, éditeurs".

Elle a été représentée, pour la première fois, sur la scène du théâtre de la Porte St Martin, à Paris, le 18 mars 1869.

J'ai trouvé dans mon vieil exemplaire quelques annotations en marge, peu flatteuses pour Victorien Sardou.

Un "mauvais Hugo" voisinait quelques pages plus loin avec un "mauvais Corneille".

Que Dieu me savonne et que Jean-Baptiste Poquelin me pardonne, mais il ne manquait plus qu'un "mauvais Molière" et Victorien Sardou était KO pour le compte !

Ce qui tout de même m'a paru un peu expéditif et injuste lorsque je suis sorti de ma lecture.

Le comte de Rysoor a été fait prisonnier.

Il est l'ami intime du "Taciturne", le prince d'Orange, l'âme de la rébellion qui viendra libérer le pays.

Il est le mari trompé de Dona Dolorès, et l'ami fidèle de karloo dont la loyauté n'a jamais failli.

Dans le funeste cortège des prisonniers, le comte de Rysoor devise et badine avec le très français marquis de la Trémoille.

Sa rançon ayant été fixée et garantie par son immense fortune, le marquis de la Trémoille ne va traverser la pièce que comme une sorte de témoin du drame, le garant de la droiture ou de la perfidie de chacun.

Car c'est bien un drame qui va se jouer, ou plutôt deux : un drame d'amour d'abord, puis un second, ancré dans la lutte pour la liberté des Flandres.

Une nuit, le prince d'Orange, caché dans la campagne environnante, vint attendre avec ses troupes d'investir Bruxelles, de libérer la ville, d'en chasser l'infâme occupant.

Le sonneur Jonas devait envoyer le signal par les grandes cloches du beffroi.

La victoire paraissait acquise.

Mais c'était sans compter sur la trahison ...

Il y a effectivement dans ce morceau de scène quelques accents cornéliens, et d'autres hugoliens, moins évidents ceux-là.

Pourtant Victorien Sardou fût une assez belle plume pour que les accents contenus dans ses pièces ne soient pas attribués à d'autres.

Il faudra rendre donc à Victorien ce qui appartenait à Sardou !

La pièce est prenante, et semble ne pas avoir trop souffert du temps.

Même si quelques exagérations et outrances viennent en brouiller parfois le récit.

Mais ce sont là les conventions même du "simili-classique", un genre qui frise entre l'historique, le mélodrame et le dramatique, un genre qui a fait le bonheur des théâtres parisiens de la fin du XIXème siècle.

En 1946, Louis Daquin réalisa une adaptation cinématographique de cette pièce de Victorien Sardou, avec dans les trois rôles principaux Pierre Blanchar, Jean Desailly et surtout Maria Mauban dans le rôle de l'épouse traîtresse et infidèle.

Ce premier rôle à l'écran allait inaugurer pour cette immense comédienne une carrière de plus d'un demi-siècle au cinéma, au théâtre et à la télévision ...







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La sorcière

"La sorcière" est un drame en cinq actes écrit par Victorien Sardou.

Il a été représenté, pour la première fois, le 14 décembre 1903, à Paris, sur la scène du théâtre Sarah-Bernardt.

En 1506, aux environs de la ville de Tolède, sur les hauteurs qui dominent la rive gauche du Tage, un jeune maure, Kalem, a été lapidé, au pied d'un orme, pour avoir séduit une jeune chrétienne.

Son corps, pourtant abandonné au pied de l'arbre, a disparu ...

La chair humaine n'est pas faite pour repaître les corbeaux et les loups.

Zoraya, la jeune mauresque, lui a donné une digne sépulture dans une crevasse de roche.

C'est une sorcière ! dit-on

Avec ses mauvaises paroles, elle donne la clavelée aux moutons.

Elle a tari le lait de Zumiga.

Elle a fait choir le feux du ciel sur la grange à José Barilla.

Et un berger, qui par peur de sa vengeance s'était enfui, l'a dénoncée à don Enrique Palacios, le commandant des archers et des arbalétriers de la ville ...

"La sorcière" est une pièce de théâtre splendide et intemporelle.

La plume souple et élégante de Victorien Sardou tricote les dialogues aux réparties pour faire de ce morceau de scène une fine et solide étoffe.

La pièce est moderne, aujourd'hui encore !

Victorien Sardou ne s'embarrasse pas de nuances et de circonvolutions pour attaquer l'Église et le clergé, trouvant même l'occasion, en quelques mots, de plaider en faveur de l'euthanasie.

Moderne, la pièce l'est certainement par les idées qu'elle véhicule, mais plus encore parce que son héroïne est une amoureuse, une jeune femme audacieuse, fière, belle et intelligente, qui se joue des préjugés et de l'obscurantisme.

Victorien Sardou, certainement, lui aussi, tombé sous le charme de Zoraya, se fait complice de son héroïne en ne lui refusant rien de ce qui peut ajouter à son charme.

Sarah Bernardt, sur la scène du théâtre qui porte son nom, est Zoraya.

La pièce est belle et claire car elle plaide pour la tolérance.

Et pour plus de plaisir encore, le texte, offert par le supplément à "l'Illustration" du 9 janvier 1904, est illustré par quelques magnifiques et grisonnants dessins crayonnés ...





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Madame Sans-Gêne

Durant l'épopée Naboléonienne, il est un personnage haut en couleur, issus du peuple... La Maréchale Lefèvre... Ayant épousé un Maréchal d'Empire partie, il faut bien le dire de rien... Madame sans gêne était, il faut le dire, une femme près du pouvoir à fort caractère, qui avait son franc parlé, et à qui ont avait du mal à enseigner les bonnes manières... C'est la petite histoire qui se déroule ici, et si cela peut vous apprendre que Napoléon a eu une deuxième épouse, une autrichienne, Marie-Louise, et bien c'est déjà assez pour en faire un livre d'histoire... D'autant plus que l'on met en scène un homme avec qui, haut scandale elle a flirté... Une pièce très drôle, avec le rôle principal tenue par deux actrices aux physiques si dissemblables, Jacqueline Maillant et Arlety, mais qui sont toutes deux, naturellement si proches du personnage...
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Thermidor : drame en 4 actes

Thermidor, un titre qui évoque la chute de Robespierre, un tournant dans la Révolution. C'est la Terreur, son tribunal révolutionnaire expéditif, son accusateur public qui expédie par charrettes entières les suspects enfermés à la Conciergerie pour leur couper la tête.

Mais ce n'est pas une pièce politique, pas directement du moins : pas de reconstitution de débats comme chez Romain Rolland ou Büchner écrivant tous deux pour le théâtre le procès et la mort de Danton. Non, ici, les conventionnels ne sont pas directement visibles, ni les membres du Comité de Salut Public. Les personnages ne sont pas des grands noms de la Révolution, mais les simples patriotes des sections, qui n'arrivent plus à suivre les sursauts politiques, devant huer et haïr ceux qu'ils adulaient la veille, ou les employés obscurs du tribunal qui ne jugent pas directement mais classent les dossiers, ou les soldats patriotes mais qui ne reconnaissent plus les valeurs républicaines.

La menace de la mort renforce les pulsions sensuelles. Mais ici, la jeune fille qu'il faut sauver de l'échafaud est tiraillée entre l'amour charnel et l'amour divin, ayant été élevée pour être religieuse. Il y a un certain anticléricalisme dans l'écriture d'ailleurs, ce n'est pas la religion qui est mise en cause, mais son instrumentalisation, un moyen pour attirer les faibles.

Plus généralement, ce sont tous les fanatismes qui sont dénoncés, du mari prêt à trahir sa femme, au juge qui se pose en martyr victime de complots, aux femmes des faubourgs prêts à accuser tout le monde... La politique instrumentalise tout, diffuse des vérités alternatives, et empêche les citoyens d'être heureux.

Une tragédie donc, qui mêle l'amour et la mort, la religion et la politique. Dommage que le personnage de Labussière, héros anonyme, ne soit pas plus creusé.
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Madame Sans-Gêne

Sacrée Catherine que cette cantinière et blanchisseuse au franc parler foudroyant de ses réparties le diable boiteux.



Franchise et naturel se font serviteur d'un régime, alors sans partage.



A découvrir.
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La Famille Benoiton: Monsieur Garat. Piccol..

Intéressante cette comédie du 19ème siècle.....
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