Vijay Madhuri

Madhuri Vijay relate l'histoire de Shalini avec une douceur et une force qui m'ont fait énormément apprécier ma lecture. Cette jeune trentenaire de Bangalore cherche les réponses qui lui permettront de faire le deuil de sa mère. Une mort qu'elle n'explique pas et qui entache sa vie personnelle, lui bloquant les portes de son futur amoureux comme professionnel.



Ses réponses, elle ira les chercher seule auprès d'un marchand ambulant, Bashir Ahmed. Shalini sait que la disparition de sa mère est liée à cet homme provenant de la province du Cachemire.



Lorsqu'elle était plus jeune, les visites inopinées de Bashir au domicile familial transformaient le caractère rigide de sa mère et révélaient sa part de féminité si bien cachée. Shalini entamera un long voyage pour le retrouver.



Ce roman évolue lentement au gré de la psychologie des personnages et aborde des sujets forts comme le deuil familial, les tensions politiques et les divergences de croyances.



J'ai aimé partir à la découverte de ce village perdu aux côtés de Shalini et apprendre tout des nombreuses traditions locales. L'auteur nous dévoile des descriptions saisissantes des contrées éloignées de la région montagneuse de l'Himalaya. J'ai eu l'impression de faire partie de ce voyage.



Je vous recommande "Le temps de l'indulgence" qui véhicule un beau message d'humanité et de bienveillance. Et je remercie les éditions 1018 et Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre de la Masse Critique Littérature.

Quel magnifique roman !

Livre en deux temps: d’une part, la vie de Shalini – enfant, puis adolescente et jeune adulte – aux côtés de ses parent et, d’autre part, Shalini, trentenaire qui se lance à la recherche d’un vendeur ambulant originaire du Cachemire qui leur rendait régulièrement visite à Bangalore.

Une histoire pleine de sentiments, aux personnages hautement attachants, une situation politique compliquée que ces hommes et femmes du Cachemire subissent, tous ces ingrédients font de ce livre « Le temps de l’indulgence » une vraie réussite, d’autant plus pour un premier roman.

Je ne peux que vous le recommander, il se dévore de la première à la dernière page.
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Shalini est encore une enfant quand il apparaît dans sa vie. Dans leur vie.



L'homme arrive de loin, de très loin. Des montagnes. De l'autre côté de l'imagination. Et voici qu'il raconte. Des histoires. Mille et une nuits, mille et une vies.

Il l'envoute.

Et sa mère aussi.



La mère, brutale et versatile. Inatteignable. Qui brille et brûle, indistinctement. Elle écoute, à présent. Elle ferme les yeux. Elle écoute la voix. L'homme.



Des années plus tard, bouleversée par le décès de sa mère, Shalini decide de partir à la recherche du conteur. Bashir Ahmed. Avec trois fois rien, un sac et sa vie qui tient dedans toute entière. Trois fois rien, partout, tout le temps, sa mère.



Habilement transportés du présent à des souvenirs maintenus solides par ces deux personnages extraordinaires, la mère et Bashir, on découvre une période trouble de l'Inde.



Entre quête de soi et quête de vérité.

Je ne connais que très peu l'Inde et son Histoire, et avec ce roman, j'ai découvert tout un pan de son Histoire plutôt contemporaine, à savoir, ses conflits interreligieux.

Nous suivons Shalini, une jeune femme qui nous raconte son histoire en deux lignes temporelles mises en parallèle : son enfance et adolescence, et sa vie après la mort de sa mère. Shalini vit dans une famille indienne assez aisée, son père est un mordu du travail, sa mère est, de toute évidence, bipolaire. Sa vie va changer le jour où un vendeur de vêtements en porte à porte, Bashir Ahmed, se présente et que sa mère le fait entrer. Cet homme fascinant va revenir souvent et semble être le seul que la mère de Shalini accepte ou du moins tolère. Alors que la vie de Shalini part un peu à la dérive après la mort de sa mère adorée/détestée, elle décide de retrouver la trace de cet homme mystérieux et traverse toute l'Inde, jusqu'au Cachemire, où elle découvre une vie tellement différente de la sienne qu'elle semble elle-même se métamorphoser. Elle devient aussi le témoin de la répression subie par les musulmans de cette partie de l'Inde.

Croirait-on à un roman initiatique qu'on aurait tort, car au final Shalini ne change pas tant que ça, même si on y croit une bonne partie du roman. Elle semble aussi plus à la recherche d'une famille unie que d'une réponse aux questions sur sa mère. J'ai vraiment été happée par cette histoire mais je pense que le roman aurait gagné à s'arrêter une cinquantaine de pages plus tôt. La narration est construite de telle manière qu'on veut connaître le secret de la mort de la mère, c'est amené de façon subtile et belle, addictive et dépaysante (pour les non Indien(ne)s ) mais j'ai trouvé que la fin n'était pas à la hauteur du reste. Je le conseille tout de même, car la plume est belle et l'intrigue vraiment bien tissée.

Trois ans après le décès tragique de sa mère, Shalini, issue de la classe bourgeoise de Bangalore, décide sur un coup de tête, de partir au Cachemire.

Elle veut retrouver Bashir Ahmed qu'elle n'a pas revu depuis son adolescence.

Mais que connaît-elle de Bashir Ahmed, un marchand qui, lorsqu'il était à Bangalore, avait pris l'habitude de s'arrêter chez eux ? Shalini se souvient de quelques petits détails mais guère plus, et trouver cet homme, et en plus au Cachemire, où des tensions règnent, est presque un suicide.

Elle remarquera dès son arrivée, la folie de son entreprise mais décidera coûte que coûte de mener à bien sa mission. Son aveuglement ne lui fera pas prendre conscience qu'elle va mettre en danger les gens qui voudront bien l'aider.



"Le temps de l'indulgence" est un roman où on se laisse bercer par un va-et-vient entre deux époques mais c'est surtout un roman fort, qui nous dépeint un Cachemire qui reste embourber dans des affrontements dont aucune issue semble possible. C'est un roman qu'il faut avoir lu, pour comprendre un peu plus l'Inde. Il a remporté le "JCB Prize for Literature" en 2019 et a été sélectionné pour le "DSC Prize for South Asian Literature"
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Dépaysement assuré avec ce roman!



L’histoire débute lentement: Shalini est submergée par le décès de sa mère et ne trouve plus de sens à sa vie. Ses seuls point d’ancrage sont les souvenirs qu’elle nous partage de sa mère, un personnage à l’humeur changeante qui respirait peu le bonheur, sauf lorsque que Bashir Ahmed, un vendeur ambulant, venait toquer à sa porte et lui conter des histoires.



Shalini décide sur un coup de tête de le retrouver pour lui annoncer le décès de sa mère, elle part à sa recherche avec pour seul indice le récit d’une histoire, racontée par Bashir, se déroulant dans le village de la famille de sa femme: Kishtwar.



Nous voilà donc embarqué dans le périple, on imagine facilement les décors, les odeurs grâce à la plume de l’autrice, Madhuri Vijay, on est en immersion dans cette famille qui accueille Shalini. On découvre, avec elle, le quotidien de ses familles pauvres, bien loin de son univers privilégié à Bangalore. On partage les traditions, on apprend leur histoire et les tensions et conflits qui parasitent le quotidien de cette région. Corruption, mouvements séparatistes, milice, trahisons, amitiés, chagrins et remords vont jalonner notre lecture...



Un roman prenant, immersif qui vous embarque dans les montagnes du Cachemire; un récit qui explore le deuil, les secrets de famille et l’histoire d’un pays.

Être à la fois conquise par une lecture et ressentir malgré tout une pointe de déception. J’ai adoré y revenir, il m’était difficile de le refermer tant l’histoire était intéressante et les personnages attachants.

Mais voilà… le sentiment d’inachevé m’a titillé sur la fin. J’aurai du mal à dire précisément d’où, mais peut-être vient-il de la frustration de prendre conscience (bien tristement) de toutes ces atrocités qui se déroulent au Cachemire et sur lesquelles nous avons aucune prise. Le personnage de Shalini est un parfait exemple de notre impuissance et Riyaz (personnage peu présent à qui je me suis pourtant énormément attaché), Bashir Ahmed et les autres de la leur.

Si l’histoire de ce petit village reculé d’Inde vous intéresse c’est une lecture très enrichissante. L’écriture de l’autrice nous plonge immédiatement dans le décor, dans l’ambiance.

Madhuri Vijay maîtrise parfaitement la double temporalité et nous offre des personnages inoubliables.

C’est touchant, surprenant, frustrant. C’est riche.

🌸 Le temps de l'indulgence 🌸



Refermer ce roman m'a laissée sur un drôle de sentiment. Ahurie. Perturbée. Sonnée.



Shalini n'arrive pas à faire le deuil de sa mère. Elle ère plus qu'elle ne vit. Elle est intiminement convaincue que retrouver l'ancien ami de sa mère, Bashir Ahmed, pourra l'aider à avancer. Elle part alors à sa recherche, dans le Cachemire. Elle découvre ainsi les tensions politiques de la région, le climat de violence et les douloureuses histoires familiales des personnes qui la logent et auxquelles elle s'est attachée.



Shalini nous conte son histoire en deux temporalités : le présent, avec son voyage en Cachemire, et le passé relatant les souvenirs de sa mère. Il est assez simple de voguer entre les deux, ma préférence allant tout de même vers le présent. Effectivement, les histoires familiales des différents personnages ont su me toucher et j'étais préoccupée par leur sort. A l'inverse, je n'ai pas accroché à la personnalité de la mère de Shalini. Elle est volontairement exécrable et j'avoue m'être peu intéressée à son sort. De même, je n'ai pas vraiment apprécié Shalini. Toutefois, elle présente ce récit comme une confession de ses erreurs. L'autrice n'a donc pas recherché à la rendre parfaitement appréciable mais plutôt ignorante, naïve, impuissante. Au final, c'est un peu le sentiment que j'avais de moi-même également en lisant ce livre. J'étais ignorante sur ce conflit, démunie face à tant de violences et je peux comprendre la naïveté de Shalini. "Le temps de l'indulgence" me semble donc un titre parfaitement approprié.



Je ne suis que très peu rentrée dans la "petite histoire" de ce roman mais je me suis imprégnée de "la grande". D'où ces divers sentiments en refermant ce roman. Les éditions @faubourg.marigny ont le chic pour publier des romans qui marquent. Ils le disent eux mêmes, ils veulent amener à faire découvrir "des plumes singulières, des atmosphères inattendues, d'ici ou d'ailleurs". Ce roman en est la parfaite illustration.



Un voyage choc dans le Cachemire vous tentera-t-il ? Une chose est sûre, vous serez forcément touchés par ce qui s'y passe...

"Le temps de l'indulgence" est un roman dans lequel j'ai eu un peu de mal à rentrer, ne sachant pas trop où l'auteur nous emportait. C'est également un roman au style très singulier, bien loin des romans contemporains / "feel-good" que je lis régulièrement. Mais petit à petit, je me suis laissée porter, acceptant de sortir de mes habitudes.



Je pense que c'est un roman qui peut ne pas plaire à tout le monde. Parce qu'il faut entrer dans cette histoire, accepter le processus de deuil et de reconstruction auquel l'auteur nous confronte à travers le parcours de Shalini. Il faut accepter de ne pas savoir comment ça va se terminer, accepter, aussi, de découvrir un monde bien différent de celui qui est le nôtre.



Et je crois que c'est là l'une des forces de ce roman : ouvrir la porte sur un monde qui nous est inconnu. L'Inde, le Cachemire, ce sont des noms que l'on a déjà entendu, mais derrière, il y a une histoire, un peuple, des guerres, qui nous semblent tellement éloignés de ce que l'on vit aujourd'hui. Dans un sens, j'ai été mal à l'aise, j'ai eu du mal à imaginer que des personnes vivent si reculées, loin de tout confort et de toute facilité. C'est pourtant un coup de projecteur très instructif !



"Le temps de l'indulgence" est un joli roman à découvrir en cette rentrée littéraire. C'est un roman qu'il faut aborder avec beaucoup d'humilité et d'ouverture d'esprit pour l'apprécier. Accepter de prendre des risques, de faire des choix et accepter ce que la vie offre, dans ce qu'elle a de plus beau mais aussi de plus laid.
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Dans ce livre, on fait connaissance avec Shalini, une jeune indienne issue d'une région privilégiée qui à la mort de sa mère décide de se rendre dans la province troublée du Cachemire pour retrouver un homme qu'elle pense lié à la disparition de sa mère.



À son arrivée, elle est accueillie par deux familles et se trouve confrontée aux tensions politiques très fortes dans cette région.



Je me suis beaucoup attachée à Shalini ainsi qu'aux différentes personnes qu'elle rencontre lors de son voyage.

Elle va avoir la chance d'être hébergée par des familles qui vont l'accueillir comme une des leurs.



J'ai ressenti quelques longueurs dans l'histoire mais ça reste une lecture que j'ai beaucoup aimé.



J'ai apprécié d'apprendre des choses sur les tensions qui règnent au sujet de cette région du Cachemire et sur les guerres que ça a déclenché entre l'Inde et le Pakistan.

Une région occupée par les soldats.



Une lecture très intéressante et enrichissante !



Petit bémol pour la fin qui m'a un peu déçue.

J'ai choisi ce livre pour sa belle image couverture fleurie. Les commentaires dithyrambique au dos ont fini de me décider à le lire. Malheureusement je n'ai pas du tout accroché, c'est très lent et après 110 pages, je ne vois toujours pas où l'auteur veut en venir.

Shalini n’a qu’une vingtaine d’années lorsque meurt sa mère. Elle décide alors sur un coup de tête de quitter Bangalore pour partir à la recherche de Bashir Ahmed, le cachemiri qu’elle n’a pas revu depuis six ans. Peut-être sera-t-il capable de lui donner quelques clefs pour mieux comprendre sa mère ? Et peut-être trouvera-t-elle auprès de lui un peu de réconfort ?



Vous l’aurez compris, Le temps de l’indulgence est un roman initiatique. La narratrice – en héroïne à la Françoise Sagan – est une jeune femme privilégiée qui ne sait pas trop où elle en est. Elle va se chercher (et se trouver?) en quittant son cocon pour partir à la découverte de son propre pays.
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Entrer dans l'histoire de Shalini n'a pas été facile mais elle finit par vous emporter.

Sa relation avec sa mère, son errance à la suite de son décès, son voyage et ses rencontres puis le retour à sa vie.

Ce roman est un sublime voyage, les descriptions des paysages et personnages sont touchantes parfois bouleversantes.

J'ai un petit faible pour ces romans qui vous emmènent loin, le temps de l'indulgence captivera vos sens et vos émotions.

Seul un léger sentiment d'inachevé vient ternir la fin de ma lecture.

Ce que j'aime chez Faubourg Marigny , c'est que leurs livres nous font voyager. Départ pour l'Inde avec celui-ci.



On y découvre l'histoire de Shalini, la vie de sa famille et celle d'un marchand ambulant venu du Cachemire. Ces destins entremêlées émouvants, parfois tragiques, nous permettent d'en apprendre plus sur l'Histoire avec un grand H du pays. Les tensions entre musulmans et hindous, celles avec les militaires parsèment ce roman touchant dans lequel on découvre d'autres facettes de ce pays.



Mais ce qui m'a le plus plu, ce sont les descriptions des lieux et l'écriture de Madhuri Vijay qui m'ont fait voyager 😊.
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Shalini, jeune femme privilégiée et oisive, remet sa vie en question après la mort de sa mère. Elle part à la recherche d’un fantôme du passé Bashir Ahmed, un vendeur de vêtements. Sa quête la mènera jusqu’au Cachemire, et lui permettra, au gré de ses rencontres, de prendre conscience d’elle même, de ses privilèges, et des injustices qui sévissent dans cette province indienne.



« Ne rien faire est ce que je fais de mieux. » Une phrase qui m’a marqué au détour d’une page, et qui au final prend tout son sens tragique, maintenant que je referme ce livre. Car effectivement, au premier abord, Shalini semble très oisive et se laisse vivre… Ce qui m’a un petit peu rebuté au début. Pourtant, sa quête la mène au fin fond du Cachemire, et au gré de son périple et de ses rencontres, elle nous dévoile des bribes de son enfance… ces instants volés et poignants nous permettent de compatir à sa peine et de comprendre sa douleur… douleur qui l’a amené à, non pas vivre, mais survivre. Ce fut une lecture intense et poignante, saupoudrée d’exotisme. Je ne m’attendais pas du tout à cette lecture, qui a été une belle surprise, et que j’ai savouré de bout en bout, comme un bon petit plat riche et épicé, emprunt de nostalgie et d’impuissance. Chaque personnage dispose de son propre magnétisme et de sa touche d’ombre, renforçant la fascination qui nous tient en haleine tout au long de ces 480 pages, sur deux temporalités. L’histoire reste très centrée sur Shalini et ses rencontres, et les heurts et violences entre les populaces ne sert que de cadre contextuel… ce qui m’a laissé sur ma faim, car je me suis sentie parfois très ignorante des tumultes de cette région. Hormis quelques échauffourées à la fin, nous ne sommes que des témoins passifs et impuissants et recueillons les récits et secrets de chaque personnages. Cela n’en reste pas moins une belle lecture dont le rythme s’intensifie à notre insu, qui m’a laissée bouche bée et sur ma faim sur les derniers chapitres!



Une première lecture chez FM qui m’a conquise mais pas jusqu’au coup de cœur.

Tout d’abord je remercie la maison d’édition Faubourg-Marigny et Babelio pour la découverte de ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique rentrée littéraire.

Ce premier roman de l’écrivaine indienne Madhuri Vijay est le récit du voyage de Shalini, teinté de nostalgie, de tristesse, mais aussi de rencontres bouleversantes et de désastres Un récit sur la quête de soi et le deuil, sur fond de conflit au Cachemire.

Outre les arrestations et les violentes altercations entre les forces militaires indiennes et la population, Le temps de l’indulgence offre une description documentée de la situation au Cachemire, région défavorisée de l’Inde, sous contrôle militaire depuis les débuts du conflit, en 1947. Celui-ci, qui aurait fait 70.000 morts en l’espace de sept décennies, est peu médiatisé et peu connu chez nous. Il y a deux ans, l’autonomie de la région a été révoquée. Internet a été en partie coupée. La répression des dissidents, elle, a été durcie. Ce coup de projecteur est donc très instructif !

Le roman instruit, mais interroge aussi. Et ce, grâce à Shalini, pleine de doutes et d’ambivalences. Les premières pages sont déroutantes, mais nécessaires pour entrer dans l'histoire, accepter le processus de deuil et de reconstruction auquel l'auteure nous confronte à travers le parcours de son héroïne. Dans sa quête de soi, les décisions qu’elle prend s’avèrent parfois lourdes de conséquences.

Enfin, la démarche de l’autrice s’inscrit dans un contexte plus général, celui d’un mouvement dissident d’intellectuels en Inde face au climat politique tendu. Ces artistes veulent briser les tabous et parler des sujets de société actuels, comme la question de l’identité de genre ou l’amour inter-castes, des thèmes censurés par les autorités.



Bref c’est un joli roman à découvrir !

Shalini a 24 ans. Elle a grandi dans un milieu favorisé de Bangalore, et elle vit une jeunesse oisive, choyée par son père, chef d’entreprise érudit qui lui passe tous ses caprices. Sa mère est morte il y a 3 ans et elle peine à se remettre de ce décès prématuré, persuadée qu’il est dû à la disparition de Bashir Ahmed, vendeur ambulant cashemiri habitué à leur rendre visite. Sur un coup de tête, elle décide un jour de partir pour le Cachemire à sa recherche. Mais dans cette région elle découvrira le sort réservé aux autres confessions, elle sera confrontée à la violence et elle devra faire des choix lourds de conséquence.

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Ce livre lu dans le cadre du Prix du roman Fnac est un voyage au cœur de l’Inde contemporaine. Un pays de contrastes où chaque communauté vit repliée sur elle même, où les tensions sociales, ethniques et religieuses sont explosives encore de nos jours.

Mais ce voyage pour Shalini c’est surtout la perte de l’innocence et la prise de conscience, pour une enfant gâtée, de la réalité de son pays et des injustices dont sont victimes les plus faibles. Une révélation aussi sur la réalité du couple incarné par ses parents et sur les raisons de la fragilité de sa mère.

Dans ce gros roman, les personnages sont d’une finesse psychologique rare, tout en nuance, en subtilité, tout en contradiction et en complexité aussi, tant ils ont tous leur part d’ombre ou de faiblesse. La narration est maîtrisée et le voyage dans les temporalités, tout en fluidité, sert parfaitement le récit. Dès les premières lignes on est happés et on ne peut abandonner Shalini dans sa quête. On le referme le coeur lourd, touchés de l’avoir vue « grandir », émus des découvertes et renoncements qu’elle aura du faire. Mention particulière pour la peinture du couple parental, si dissemblables, si malheureux, enfermés dans des rôles qui les écrasent: le père pénitent, la mère insolente et fantasque. Et au milieu une petite fille gardienne du foyer qui devra s’émanciper pour se construire enfin.

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Un premier roman bouleversant et particulièrement éclairant sur un pays que je connaissais mal.

Mon seul coup de coeur de ce Prix

Nous suivons dans cette histoire Shalini, une indienne d’une trentaine d’années qui a la mort de sa mère décide de se rendre dans une province du Cashemire afin de retrouver un ami de sa mère, qu’elle n’a pas revu depuis onze ans.

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Nous allons donc voyager avec cette jeune femme, faire la connaissance de différents personnages et comprendre les problèmes politiques qui règnent.

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J’ai aimé la double temporalité présente dans ce roman, nous suivons Shalini à l’âge adulte dans son périple pour retrouver Bashir Ahmed, ainsi que son enfance, nous permettant de comprendre la relation qu’elle entretenait avec ses parents et avec ce fameux ami disparu.

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J’ai également apprécié ce voyage en Inde et en Himalaya, découvrir la culture et le mode de vie de ce territoire que je ne connais pas.

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Malheureusement, je ne suis pas entrée plus que ça dans l’histoire, et je ne me suis pas attachée à l’héroïne. C’était une lecture sympathique qui se dévore grâce à la fluidité de la plume de l’auteure, mais je n’ai pas ressenti d’émotions particulières durant ma lecture.

Je précise d'abord que j'ai lu ce livre en anglais. Le style est facile à lire, agréable. Malheureusement je n'ai pas du tout aimé l'héroïne, qui ne cesse d'agir de façon complètement immature. Je pense que j'aurais pu l'apprécier plus si on n'était pas tout le temps dans sa tête, à tout voir de son point de vue parfois répétitif et souvent, affligeant de naïveté. Elle n'évolue pas et la fin est assez frustrante. Les personnages secondaires manquent de développement (sans doute aussi du fait que tout est en point de vue interne). Je pense que si on avait eu une narration externe, j'aurais plus aimé le roman.



J'ai lu ce roman surtout pour en savoir plus sur le Cachemire mais, ayant lu d'autres ouvrages sur cette question avant, j'ai trouvé ça très limité. Je recommanderais plutôt, à ceux qui veulent en savoir plus, la lecture des écrits de Basharat Peer, ou Farah Bashir (ce sont des mémoires, écrits en anglais, passionnants).

Joli titre et joli 1er roman 😍

Presque un roman contemplatif, on visualise les paysages et les personnages comme si on y était,

Le style est reposant, le rythme est à l'image de la culture indienne,

Entre deuil, histoire familiale et tensions politiques, on suit la quête de shalini l'héroïne, qui nous fait voyager entre passé et présent

A lire !