Mon Dieu tout puissant, je ne sais pas si vous existez, mais si vous existez, je voulais vous dire que je comprends pas tout ce qui s'est passé... Je voulais vous dire aussi que j'aimerais bien rentrer chez moi, même si je suis chez moi... Ah! Et aussi que merci de veiller sur eux même s'ils sont un peu bizarres... Amen.
ils avaient tout cassé dans le jardin des Hoffmann, ils avaient même cassé des Hoffmann.
[Mets la chaîne] Vingt-cinq, il y a "Régime d'exception".
- "Régime d'exception" ? Encore un jeu débile ?
- Non, c'est pas débile, c'est drôlement bien : on enferme dix personnes qui veulent faire un régime, pendant un mois dans une cuisine, avec juste un ananas et une carotte par jour.
Toutes les semaines, on dépose un gâteau au chocolat sur la table. Et puis, on éteint la lumière. Celui qui craque et profite du noir pour quater sur le gâteau est éliminé.
Le p-re se gratte le menton et dit : "C'est vrai que ça a l'air bien ce jeu".
Des fois, ma mère, elle passe sa main dans mes cheveux en souriant. Je laisserais personne d'autre au monde faire ça.
Comme on m'écoutait pas, j'écrivais.
Un chemin de cailloux, un muret recouvert de lierre, une cour. Une cour où l'herbe fraîche a recouvert les vieux pavés. Il y a des arbres et des poireaux.
Je ferme les yeux. Le seul petit rayon de soleil du ciel éclaire mon visage. J'ai un peu froid. Je soulève mes fesses. J'ai du mal à attraper mon pull, accroché à une racine.
Le ballon vole longtemps dans le ciel, le petit ciel du jardin. Il tombe sur mes pieds. Je suis délivrée. Je me baisse, le ramasse et le lance à mon frère.
Surtout ce soir là, j'ai compris qu'on pouvait se servir de la culture, de la poésie, de la littérature, des mots pour humilier et mépriser les autres.