Citations de Vincent Cuvellier (170)
Il faut, ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes accrochées sous une lumière, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe et où on lise, sous le titre "centre fraternel de dépannage, ces simples mots :
Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime.
" Invite au moins Julie ta chérie !
Tu l'aimes bien, non, Julie, ta chérie."
Mouais, Émile réfléchit. Julie, sa chérie, c'est d'accord.
Mais, alors, il faut qu'elle vienne avec un cadeau.
Un beau cadeau.
Il y avait un problème avec la hyène, personne ne voulait la porter...
- Non, je ne veux pas, dit l'éléphant, je suis sûr que tu vas profiter d'être sur mon dos pour me manger !
- Ha ! ha ! ha ! dit la hyène, mais je te dis que je ne mange que les morts ! T'es mort ?
- Non.
- Alors, c'est bon, je vais pas te manger. (p. 25)
- C'est quoi ton plan ? insista le pingouin.
- Mon plan ? J'ai pas de plan, moi... pas vraiment. C'est les hommes qui ont des plans, pas nous. Moi, tout ce que je veux, c'est sortir.
- On n'avait pas dit que quelqu'un devait voler les clefs ? demanda la gazelle. (p. 13)
- Bon, écoutez, je sais pas faire de grands discours. Je sais pas. Les hommes font ça très bien, mais moi, j'y arrive pas.
- Aux chiottes ! cria la hyène.
- Et oh ! c'est pas très gentil, dit l'ours.
- Ça va, je rigole, répliqua la hyène. (p. 21)
L'ours était un peu à la ramasse. Il n'aimait pas trop ça, être chef. D'un côté, il ovulait l'être, de l'autre, tout ça le fatiguait un peu. (p. 17)
Émile range sa chambre. C'est nul de ranger sa chambre. Quand on est de la droite, on ne range pas sa chambre. Jamais.
C'est quand on est de la gauche qu'on se fait tout le temps gronder et qu'on doit ranger sa chambre. C'est nul d'être de la gauche. Trop nul.
Emile ferme les yeux. Il veut pas voir la momie. Ça fait peur les momies.
Plus tard, je serai marin missionnaire ou brigand.
Si ça n'avait tenu qu'à moi, Louis Napoléon Bonaparte ne serait jamais devenu président. Il se serait noyé lors de son coup d'Etat raté de Boulogne-sur-Mer, on en aurait un peu rigolé, et puis voilà. L'histoire est pleine de hasards. Un avion qui s'écrase, une balle perdue, une peau de banane sur le trottoir, un type qui parle plus fort qu'un autre, et hop, l'histoire en est changée.
C'est vrai, c'est important, les parents, on en a que deux.
Non, Élisabeth ne savait pas tenir une maison. Elle pensait que les maisons se tenaient toutes seules et qu’il valait mieux courir de hors toute la journée et toute la nuit.
Emile regarde le nez de monsieur Bertin, le nez de mémé Bertin et le nez du chien. Il ne dit rien de rien de rien.
Avant de vivre sous les toits de Paris, Élisabeth dormait n'importe où. Par terre, sur l'herbe, sous les nuages, sur un banc, sur le sable, sous l'eau de pluie qui tombe au bord de la rivière, n'importe où, mais surtout pas dans un lit.
Invité spécial, ça veut dire qu'on est invité et qu'on est spécial.
Émile réfléchit. Ben non, c'est pas possible.
Les monstres, c'est toujours dans la cuisine qu'ils sont, pas dans la chambre.
Sinon, comment il ferait, Émile, pour dormir, s'il y avait de terribles monstres tueurs d'enfants dans sa chambre, hein ? Comment il ferait ?
Il a l'air d'avoir mon âge, mais en vieux.
𝖠𝗁 𝗈𝗎𝖺𝗂𝗌, 𝖽'𝖺𝖼𝖼𝗈𝗋𝖽 ! 𝖩𝖾 𝖼𝗈𝗆𝗉𝗋𝖾𝗇𝖽𝗌 𝗋𝗂𝖾𝗇.
𝖱𝖾𝗆𝖺𝗋𝗊𝗎𝖾, 𝗌𝗂 𝖼̧𝖺 𝗌𝖾 𝗍𝗋𝗈𝗎𝗏𝖾, 𝖼'𝖾𝗌𝗍 𝖿𝖺𝗂𝗍 𝖾𝗑𝗉𝗋𝖾̀𝗌.
𝖫𝖾 𝗀𝖺𝗋𝗌, 𝗂𝗅 𝖺 𝗏𝗈𝗎𝗅𝗎 𝖿𝖺𝗂𝗋𝖾 𝗅𝖾 𝗅𝗂𝗏𝗋𝖾 𝗅𝖾 𝗉𝗅𝗎𝗌 𝗇𝗎𝗅 𝖽𝗎 𝗆𝗈𝗇𝖽𝖾.
𝖤𝗍 𝗂𝗅 𝖺 𝗋𝖾́𝗎𝗌𝗌𝗂.
Il y en a qui tirent les cheveux. Et que ça fait rire.
Emile, il prend sa fusée du ciel parce que comme ça il peut voler dans le ciel.