Le point de départ préalable à cette recherche renvoie à deux types de questionnements. Le premier va à l’encontre d’une vision de la classe ouvrière comme entité réifiée et interroge les différenciations qui peuvent traverser le monde ouvrier, qui peuvent être liées aux rapports sociaux de genre ou raciaux, ou encore à des enjeux politiques et syndicaux. Autrement dit, il s’agit de saisir en situation comment de telles différenciations travaillent le groupe ouvrier et construisent des représentations, tant du point de vue des acteurs mêmes que d’observateurs extérieurs Le second questionnement est lié aux rapports entre travail et immigration. En effet, alors que la question de l’immigration se trouve aujourd’hui de façon récurrente au cœur de l’actualité politique et des discours publics, sont rarement évoquées la place des immigrés dans le monde du travail et donc leur participation à la vie économique. Mon intention initiale a donc d’abord été de resituer la question de l’immigration par rapport à celle du travail, étant entendu que l’histoire de l’immigration est aussi une histoire du monde ouvrier, particulièrement concernant la période étudiée, et que c’est par sa place dans le monde du travail qu’on peut penser la situation des immigrés en France
Le premier temps, du printemps 1982 au milieu de l’année 1983 voit une série de conflits qui mettent à mal les régimes de subordination des travailleurs immigrés, et leur permettent d’accéder à un nouveau statut au sein des usines, se construisant ainsi comme sujets politiques. Le second temps, à partir du milieu de 1983, voit l’échec des grèves contre des licenciements massifs qui touchent essentiellement les travailleurs immigrés, mettant fin à ce qu’ils avaient pu conquérir dans la phase précédente
Les événements du printemps 1982 et l’élection de délégués de chaîne illustrent donc la fonction intégratrice du conflit social, en particulier dans le monde du travail. Participer à de tels conflits, faire ses premiers pas dans le syndicalisme, c’est quitter sa position de travailleur provisoire, c’est s’inscrire dans un temps qui n’est pas celui de l’immédiat ou de la perspective de retour prochain, mais bien prendre part à ce qui agite la société française
la dignité relève plus de ce qui se vit à chaque instant dans les ateliers que quelque chose qui peut s’inscrire dans un accord entre salariés et employeurs. Revendiquer sa dignité relève de dimensions individuelle et collective, de façon plus large que les droits syndicaux. Il s’agit alors de revendiquer d’être autre chose qu’un rouage industriel, d’être comme humanisé, accepté comme un sujet ayant des droits dans l’espace social de l’usine
Ces entreprises construisent symboliquement et matériellement leur territoire, coupant physiquement les OS du reste du monde, et nourrissant un sentiment d’autonomie, de quasi insularité, vis-à-vis de l’extérieur, extérieur qui mêle l’État, les syndicats contestataires ou le droit du travail ; bref, toutes autorités ou institutions susceptibles de perturber le jeu interne à l’entreprise
Il s’agit donc de prouver ses capacités à produire, pas tellement pour démontrer la possibilité de travailler sans l’aval du patron, même si cela peut participer de la fierté qui se manifeste alors, mais bien pour prouver que l’entreprise peut s’en sortir en produisant, que les travailleurs sont attachés à cet objectif, et qu’ils ont toutes les capacités pour y répondre
Il importe de rétablir les équilibres naturels : maintien des écosystèmes avec proies et prédateurs, suppression de la notion d’espèce nuisible, réintroduction quand c’est possible d’espèces après avoir remédié aux causes de leur disparition, régénération naturelle (et non commerciale) des forêts, dépollution des cours d’eaux, conservatoires botaniques, etc.
Avancer l’idée de la rencontre entre la crise économique et la crise écologique dans ses différentes dimension soulève la question de leurs temporalités respectives