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Critiques de Vincent Mondiot (291)
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Emergence 7

Emergence 7 de Vincent Mondiot et Enora Saby, présentation

20 ans après, il revient sur l’île. 20 ans de souvenirs, de cauchemars. Il revient sur cette île car il est un survivant.



Avis Emergence 7 de Vincent Mondiot et Enora Saby

Comment se construire, se reconstruire après un drame ? C’est le cas de Léo et de ceux qui ont survécu, il y a 20 ans. Ils sont invités sur l’île où a eu lieu une catastrophe. Un devoir de mémoire, un mémorial pour toutes les victimes et les héros qui ont survécu. Léo était en quatrième et vivait sur cette île depuis de nombreuses années. Il allait sur le continent afin de poursuivre ses études en quatrième. Il avait un ami avec qui il souhaitait sortir un manga. On retrouve ces enfants qui attendent le bateau pour aller à l’école. Ils sont amis ou pas. Ils ont chacun leur caractère.



Ce retour fait ressurgir tout ce qui s’est passé et qui ne s’est jamais effacé pendant 20 ans. C’est le moment de se rappeler les bons comme les mauvais souvenirs. C’est le moment de faire face, de nouveau, aux premiers morts, aux blessures qui ne s’effacent jamais, surtout lorsqu’elles sont ancrées au plus profond de soi, aux tentatives de sauvetage, à l’entraide entre eux tous. On peut comprendre les cauchemars qui persistent.



Tout le talent de Vincent Mondiot à l’écriture lié au graphisme, aux illustrations d’Enora Saby. Toutes les pages sont illustrées selon les écrits. Les petits personnages sont magnifiques. Le lecteur suit leurs péripéties, cette noirceur et ce qu’ils tentent de comprendre. On les voit être en colère, s’aider, affronter les pires drames. La noirceur, les couleurs sombres, le rouge, le jaune lorsque la bête est là. Des couleurs éclatantes lorsqu’il se rappelle la vie d’avant et que Léo raconte les souvenirs heureux.



Je remercie les Editions Actes Sud Junior pour cette lecture. Je ne pensais pas qu’elle serait aussi plaisante. En effet, au départ, je trouvais ces illustrations enfantines. Certes, elles peuvent l’être mais le sujet fait froid dans le dos. Car ces jeunes, avec ce qu’ils ont vécu, vu, ne sont pas bêtes et ont bien compris que la vie ne tenait qu’à un fil et que personne ne viendrait les sauver. Mais bon, il ne faut rien dire. Car les autorités jouent sur leur jeune âge.
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Emergence 7

Difficile de faire une chronique de lecture sur un livre pour ados quand on n'en est pas un. Je remercie cependant Actes Sud de m'avoir envoyé cet ouvrage que j'ai dévoré en quelques heures.

Il me semble que l'auteur a très bien su se mettre à la place de ses protagonistes et comprendre les préoccupations inhérentes à leur âge. L'histoire, par elle-même, aurait très bien pu faire l'objet d'un livre pour adulte. Elle est forte, émouvante, avec un monstre qui n'en est pas forcément un et aussi un questionnement sur notre société qui apparaît justement à l'adolescence.

Les illustrations, très présentes et colorées, créent une ambiance et renforcent énormément l'impact de l'intrigue. J'avoue que j'aime beaucoup les livres graphiques !



Je ferai cadeau de ce livre à un jeune de mon entourage et le conseillerai vivement lorsque j'en aurai l'occasion.





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Rattrapage

Toujours dans cette collection de textes courts "D'une seule voix", un monologue qui parle du harcèlement scolaire, du cyberharcèlement et de ses conséquences...

La narratrice, le jour du rattrapage du bac, repense à ce samedi matin en cours de philo où un de ses camarades de classe - qui avait été un voisin d'enfance pendant des années avant qu'elle ne déménage - s'est taillé les veines.

Elle analyse le jeu des castes qui régit le lycée et les loisirs cruels et futiles de "la royauté" qui pense que sa popularité lui autorise tout.

Peut-on rattraper le mal qu'on a fait ?
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Rattrapage

Je renouvelle l'expérience d'un acte sud "junior" qui se lit d'une seule traite. J'aime cette collection, je la trouve simple, courte et percutante et cela fait plusieurs lectures que cela se confirme.. Souvent dans un contexte scolaire adolescent, cette fois-ci, c'est une jeune fille qui parle. Nous voyons à travers ses yeux, sa vie populaire au lycée et surtout un événement dramatique : la tentative de suicide d'un de ses camarades de classe, victime de harcèlement scolaire. Elle est clairement reliée à cet acte de désespoir car oui, on est dans la peau d'un des harceleurs. Elle fait partie de ces jeunes ayant échangé des photos peu reluisantes de tous les jeunes solitaires et différents avec des commentaires violents et destructeurs. Je dois avouer la maîtrise excellente du travail d'écriture de l'auteur !! Je me suis mise dans les yeux de cette "bonnasse populaire" qui tente d'avoir le pardon de sa tête de turc. C'est très bien écrit et vraiment immersif.
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Les derniers des branleurs

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui m'a fait éclaté de rire toute seule dans ma chambre nombre de fois. L'écriture simple et fluide retranscrit bien la vie de ces quatre ados-plus-tout-à-fait-ados, on pourrait croiser des gens avec les mêmes comportements, les mêmes habitudes, le même vocabulaire... Je me suis beaucoup attachée aux protagonistes. C'est une lecture pas prise de tête très agréable et drôle, je la conseille.
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Rattrapage

Quel roman !



Comment un roman court peut autant bouleverser !?



Quelle intensité et quelle beauté ce livre dégage !



C'est en pleurant que je l'ai fini, une boule coincée dans la gorge qui est remontée d'un coup en lisant les derniers mots.



Rarement un roman m'aura autant émue que celui-ci et pourtant, j'en lis...



Pourquoi il fait la différence ?



D'une part, parce qu'il aborde un sujet qui me touche énormément, le harcèlement scolaire.



D'autre part, le texte est juste MAGNIFIQUE.

L'histoire, les mots, les dialogues m'ont happée entièrement.

C'est puissant, intense et d'une beauté à couper le souffle.



Juste vous dire COMBIEN je l'ai aimé !



Et puis, faut-il expliquer davantage ?

C'est dans les tripes que cela se passe et c'est tout simplement la magie des livres et tout le talent de certains auteur(e)s.



Ma chronique sera courte parce que je n'ai qu'une chose à vous dire :



LISEZ LE !



Faites-le lire et partagez-le.



MERCI Vincent Mondiot pour m'avoir tant émue.

Une certitude, je vais continuer à vous lire, avec un immense plaisir.




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Colonie Kitej, tome 2 : Élections et exécutions

De retour sur Kitej, avec une nouvelle lubie du maire : se débarrasser des Modérateurs, qui gênent de plus en plus ses activités illicites, et pour cela proposer une prime à qui s'en débarrassera. La chasse est ouverte. Mais Angel Zero, le plus célèbre des Modérateurs, ne va pas laisser les choses se passer ainsi. Avec l'aide d'une alliée on ne peut plus inattendue en la personne de Madame Azul, la plus célèbre et redoutée chef de gang, l'idée de renverser le maire pour prendre sa place va faire son chemin, mais cela ne sera, bien entendu, pas de tout repos.



Toujours aussi cohérent, dynamique, bien mené, et agréable à lire, mettant cette fois en jeu une problématique plus politique, puisqu'il est question du renversement d'un pouvoir corrompu pour plus d'égalité et de justice au sein de la Colonie, ce deuxième tome fait perdurer ma première bonne impression sur le tome qui le précédait. Les personnages, quant à eux, sont toujours aussi intéressants, et certains montrent de nouvelles facettes, plus douces, ou au contraire plus dures, de leur personnalité, les rendant plus fouillés.



Je vais donc conclure, avec plaisir, la série sous peu, le troisième tome m'attendant lui aussi dans ma PAL.
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Le Jour où j'ai osé

De bonnes et de moins bonnes surprises



En guise de bienvenue au BookClub, Gallimard jeunesse romans nous a envoyé plusieurs ouvrages (merci encore ❤️) dont ce recueil de huit nouvelles.



J’aime beaucoup les recueils de nouvelles, c’est un peu le speed-dating de la littérature. On rencontre la plume d’un auteur le temps de quelques pages, on voit si on entre en résonance ou pas et on décide de passer plus de temps ensemble ou d’en rester là.



Ici, les nouvelles nous font découvrir des adolescents ou jeunes adultes à des moments charnières de leur vie, une décision qui fera basculer leur destin, un tournant sur leur chemin, parce qu’ils auront osé…



Comme toutes rencontres, celles-ci ne se sont pas toutes soldées par un coup de cœur - la plupart parce que je n'ai pas adhéré au style trop parlé - mais trois m’ont fortement donné envie de reprendre rendez-vous avec les autrices :



- Dans les profondeurs de Manon Fargetton , qui aborde un sujet ô combien difficile mais avec une finesse, une subtilité, une sensibilité qui m’a donné envie d’en lire plus.



- Tu m’aimes plus ? d’Isabelle Pandazopoulos, qui m’a littéralement happée. J’ai très envie de retrouver cette plume addictive.



- Désobéir de Marion Muller-Collard, qui est, à mes yeux, le bijou de ce recueil. Juste pour cette nouvelle merveilleuse je ne peux que vous conseiller de découvrir Le jour où j’ai osé. L’histoire très autobiographique d’une prof de philo qui fait sa première rentrée. Cette peur. Ce désir fou de transmettre, de faire grandir, d’ouvrir les consciences. Puis la bascule et le pourquoi du titre « Désobéir ». J’ai adoré chacun des mots que j’ai lu de cette nouvelle et je vais vite me pencher sur la bibliographie de l’autrice.



Un titre à découvrir pour s'ouvrir l'appétit et ajouter encore des titres à sa wishlist (interminable)...
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Emergence 7

Comme chaque matin, une poignée d'adolescents attend le bateau qui l'emmènera jusqu'au collège sur le continent. Un matin comme les autres sur cette petite île bretonne pour Léon, Joachim, Nina et les autres. Jusqu'à ce que tout bascule et qu'une créature, une Emergence, surgisse de l'océan pour tout détruire sur l'île et semer la mort sur son passage. 



Vingt ans plus tard, le traumatisme de ce terrible drame continue de hanter Léon. Une journée où la vie de Léon a volé en éclats. 



Cette lecture se démarque par sa forme singulière, un roman dans lequel les illustrations occupent pleinement toutes les pages du livre et favorisent l'immersion dans ce récit post-apocalyptique.



La narration, quant à elle, joue parfaitement son rôle, sans trop en faire dans les rebondissements et en alternant habilement passé et présent. Sans oublier les personnages qui sont finement dépeints. 



Une très belle réussite pour cette histoire de survie sombre, prenante et riche en émotions. 
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Emergence 7

Emergence 7 de Vincent MONDIOT et Énora SABY.



C'était mon premier roman graphique et ce ne sera pas mon dernier !



On va suivre sept adolescents qui vont devoir survivre à "Tess" ; le monstre qui va débarquer sur leur île.



Je ne vais pas mentir, je n'ai pas tout compris, seulement l'essentiel pour aimer l'histoire.



Les couleurs vives de la couverture ont tout de suite attiré mon oeil dans la librairie et je ne regrette pas de l'avoir acheté.



⭐️⭐️⭐️⭐️ étoiles
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Emergence 7

Grâce à Netgalley, j’ai pu lire en avant-première le nouveau roman de Vincent Mondiot.



C’est un auteur que j’aime beaucoup lire, deux de ses romans ont été des coups de cœur. Des lectures inoubliables que je vous recommande vivement. (Nightwork et Rattrapage)



Cette fois-ci, l’auteur nous propose un roman graphique.



Très curieuse de découvrir cette nouveauté et ravie de renouer avec l’écriture de l’auteur, je me suis plongée avec grand plaisir, dans ces 208 pages entièrement illustrées.







Et quelle fut ma surprise en lisant cette histoire, de me retrouver embarquer dans une atmosphère aussi noire, apocalyptique et terriblement émouvante.



Un récit passionnant, addictif, prenant, allant crescendo dans l’horreur. Je me suis demandée jusqu’où ce texte allait nous emmener dans l’effroi de cette journée de fin du monde.



Ce que je peux vous dire, c’est que le lecteur n’est pas épargné !







Ce roman est captivant par son rythme intense et son côté fantastique et ce, jusqu’à la dernière page !



Je suis complètement séduite par cette lecture au scénario catastrophique et effrayant. Elle aborde aussi d’autres thématiques fortes comme l’amitié, l’amour, la mort, la mémoire, les traumatismes…



Les illustrations d’Enora Saby contribuent à rendre le texte vivant, apportant de l’intensité et de l’émotion. Elles sont très réussies et j’ai beaucoup aimé le choix des couleurs.



Un ouvrage qu’il ne faut pas manquer en cette prochaine rentrée littéraire.



(Une lecture pour adolescents avertis et adultes)



En librairie le 07 septembre prochain.



https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/
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Mondes miroirs, tome 1 : Les mondes miroirs

Les Mondes-Miroirs consiste en fait en une ré-écriture d’un roman/projet qui existe depuis une dizaine d’années et dont voici la version finale. Dans un univers de fantasy assez atypique, qui lorgne parfois vers l’équivalent de notre Révolution Industrielle avec un côté post-apo pas déplaisant, deux jeunes femmes vont devoir mener une enquête afin de contrer de dangereux terroristes.



Elsy a toutes les caractéristiques de la jeune femme badass, elle fume clope sur clope, jure comme un charretier, est tatouée et dispose d’une somptueuse crinière blanche (ah oui, elle a aussi de gros seins…). Assez caricaturale, elle dirige une petite agence de mercenaires, avec la volonté de quitter le quartier populaire Ouest, très mal famé. Élodianne, sa soeur adoptive, est la bonne élève des deux. Elle a fait des études de magie et s’est spécialisée dans une branche mineure, un peu raillée par ses pairs, celle de la magie des miroirs enchantés. Ceux-ci peuvent en effet ouvrir des portes vers des mondes étranges, pâles reflets de celui d’origine et assujettis aux souvenirs de celui qui les a invoqués.



Et justement, il sort de ces miroirs des créatures ignobles, sortes d’amibes géantes qui dévastent tout sur leur passage. Qui les dirigent ? Que veulent leurs maîtres ? Comment va réagir le pouvoir, mené par un ancien héros de guerre devenu chef suprême au service d’un dieu unique et mystérieux ? C’est ce que l’enquête des deux femmes devra établir. On assistera donc à des combats face à des monstres dégoulinants, des scènes assez gore, des déferlements de magie et une longue traque sur les traces du passé entourant la ville-capitale de Mirinèce.



Si les personnages sont donc parfois un peu too much (lorgnant vers la crapule/dark fantasy), ils sont cependant globalement attachants, même si Elsy vole largement la vedette à Elodianne. Elles sont entourées de partenaires secondaires plutôt convaincants et on suit leur épopée avec plaisir dans la première moitié du roman. La suite est un peu moins réussie, la longue traque finale étant malencontreusement entrecoupée « d’épilogues » qui cassent un peu trop le rythme de la poursuite et des combats. Les motivations des méchants auraient gagné à être explicitées de façon plus précoce et succincte.



Au chapitre des regrets, j’aurais aimé aussi en savoir un peu plus sur la construction de l’univers, entrevu un peu trop vite. Sept arches convergent vers Mirinèce et sont plus ou moins toxiques, des titans gigantesques sont dressés un peu partout dans la région mais cela reste assez nébuleux. Un bon thème pour une suite ?



Malgré ces petits bémols, Les Mondes-Miroirs est un roman de fantasy atypique, avec des personnages attachants, un background original qui tranche avec la routine qu’on a l’habitude de lire à tour de romans, et la magie des miroirs, mon beau miroir, sans égaler la maîtrise d’un Sanderson, change agréablement des sempiternelles boules de feu et nécromancies. On notera aussi en filigrane une petite connotation sociale, présente sans être envahissante.



D'autres infos sur mon blog !
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Nightwork

Avis Nightwork de Vincent Mondiot



A 14 ans, Patrick a pris la décision la plus difficile qu’il soit, on pourrait dire une décision d’adulte mais certains adolescents se comportent en adultes, même s’ils ont besoin d’aide, d’être écoutés et guidés. Pour Patrick, il n’a eu aucun des trois. Maintenant qu’il a 21 ans, il pourra peut-être, enfin, vivre sa vie et ne plus dépendre de qui que ce soit, même si en dépendant de quelqu’un qu’on aime, on peut être seul. C’est ce que Patrick développe dans ce roman. Tout ce qui est arrivé jusqu’à la prise de décision. Je ne dévoilerai rien car je vous laisse lire ce magnifique roman, destiné aux adolescents. Mais les adultes y trouveront leur compte. Cela a été mon cas. Je lis pas mal de livres destinés à un jeune public. Il y a de très bonnes choses comme de moins bonnes. Mais je dois avouer que je me suis laissée prendre par cette histoire. L’auteur arrive à faire passer de nombreux messages. Je me suis également interrogée sur un passage également mais tout a été su à la fin.



On dit souvent qu’entre amour et haine, il n’y a qu’un pas. Est-ce de cette vie de petit truand qu’il veut ? Patrick aspire à autre chose. Pourtant, il adore son frère aîné, Abdel. Patrick et Abdel sont demi-frères car ils n’ont pas le même père. Ils vivent avec leur mère, une ancienne infirmière, devenue alcoolique. Abdel sera pratiquement toujours là pour son petit frère, pour l’aider, même s’il a passé six mois en prison. Car Abdel fait du trafic dans sa cité. De petit délinquant, il semble être passé à truand. Seul Patrick a tenu sa promesse de garder le silence, après ce qui est arrivé. Il ne s’en est pas ouvert à sa meilleure amie. Mégane. Est-ce pour cela qu’il a sauté le pas ? Patrick est un jeune adolescent vraiment seul. Les deux garçons ont-ils aimé leur mère ? Je ne le pense pas. C’est pour cela que j’ai été surprise par la réaction d’Abdel, à la fin.



C’est donc Patrick qui prend la parole, qui écrit. Il tente de se rappeler ses cours de français pour écrire une dissertation. Soit, commencer par une introduction pour arriver à l’élément perturbateur. Mais Patrick a tellement à écrire qu’il s’autorise quelques digressions. Le lecteur sent que ce n’est pas facile pour lui. Il a peur du jugement des autres. Dans les faits tels qu’en eux-mêmes, il ne se donne pas d’excuses, il a suivi le mouvement. Il n’a pas tenté de donner son propre avis. Mais il a expérimenté lui-même, en très peu de jours, que cela ne pourrait pas se dérouler comme il faut car ils étaient trop jeunes. Alors oui, il y a eu la peur d’être abandonné mais il est seul depuis tellement de temps avec une mère dont la présence est quasi inexistante. J’ai eu l’impression que Patrick ne cherchait pas l’apitoiement sur lui-même, sur ce qui s’est passé. Comme il le dit si bien d’autres que lui ont vécu des rejets à l’école, des coups, mais il est le seul à avoir vécu ce qui s’est passé ensuite. J’ai beaucoup aimé cette construction, ces tâtonnements d’adolescent lorsqu’il raconte. Il l’explique bien. Il ne sait pas si des faits se sont réellement passés ou pas, si c’était la bonne époque. Patrick l’explique bien. Chacun a sa propre interprétation, ses propres souvenirs. Alors, oui, il avoue cette solitude, mais au moment de son récit, sa solitude est encore plus grande car il ne peut rien partager. Cet écrit est peut-être un exécutoire, une façon d’en finir, une sorte de thérapie, même s’il n’oubliera jamais. Cela peut lui permettre de se reconstruire et d’aller de l’avant.



Dans ce roman, il y a toujours son jeu en filigrane, celui qu’il rêve de commercialiser. Il lui donne des scénarii, des atmophères. Mais il y a aussi tous les jeux sur consoles auxquels jouent pratiquement tous les adolescents. En parlant d’atmosphère, l’automne et le froid glacial qui arrivent se prêtent vraiment bien à ce roman, aux émotions ressenties par tous les protagonistes. Ce roman se lit très facilement, très rapidement pour un adulte. Le lecteur veut savoir vraiment ce qui est arrivé à Patrick, son cheminement de pensée. Il a maintenant 21 ans. Pourquoi le lecteur le jugera-t-il et en mal ? Personnellement, Vincent Mondiot a rendu Patrick très attachant, comme tous les personnages du roman, avec leurs forces et surtout leurs faiblesses.



Je remercie l’auteur pour sa dédicace et les Editions Actes Sud Junior pour cette belle découverte.



Résumé Nightwork de Vincent Mondiot



Patrick était en CM2 lorsqu’il ramène chez lui un oiseau que lui et son frère, Abdel, plus âgé, vont tenter de sauver, sans que leur mère le sache.



Patrick est un garçon seul, qui pleure souvent et qui est victime des autres enfants.



Quelques années plus tard, il est en 3ème, sa mère boit et n’a plus de travail. Sa seule amie est Mégane.
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Tifenn : 1 Punk : 0

C'est le récit d'une aventure humaine, faite de kilomètres de bitume, de sueur, de crasse, de jeux débiles, de musique (ou de bruit), de regards, de silences, de gentils mots d'insultes, de beaucoup de binouzes et de bédos...

Dit comme ça, cela ne donne pas forcément envie ! Mais cet espèce de road-movie à travers la France dans un van dégueu, de "salles" de concerts miteuses en logements d'une nuit, va permettre à Tifenn de vivre un mois formidable, loin de tout. De ses parents adoptifs qui l'aiment et qu'elle aime, de ses amis avec lesquels c'est parfois compliqué, de son environnement quotidien. Même si sa maladie neurologique qui la condamne à souffrir de plus en plus violemment et peut-être à en mourir, n'est jamais très loin.

Elle veut retrouver son grand frère, qui a claqué la porte un jour, rompant tout lien. Elle veut recréer un contact avec ce quasi inconnu, instable, qui s'apprête à partir en tournée avec son groupe de musique punk. Elle veut lui révéler sa maladie avant que celle-ci ne l'emporte.

C'est un roman puissant, brut, parfois cru, avec de la gravité mais aussi de l'humour. Des sentiments forts se créent entre Tifenn, son frère et les autres garçons du groupe, malgré les non-dits ou les paroles méchantes parfois, sans que cela tombe jamais dans le pathos. Pas de temps mort dans le récit, qui sait nous captiver du début à la fin. Un roman "vrai", à découvrir.
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Tifenn : 1 Punk : 0

Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Vous avez vu celle de Tifenn : 1 Punk : 0 ? Bon, faites-moi confiance, ce livre mérite le détour !



Tifenn, 17 ans, mène une petite vie tranquille entourée de ses parents et ses copains. Pourtant Tifenn a un secret, un secret qu’elle garde mais qu’elle doit absolument avouer à Geoffrey, son frère ainé qui a quitté le domicile familial dix ans auparavant. Après avoir fait une recherche sur Facebook, elle découvre que celui-ci est batteur dans un groupe Punk. Voilà comment Tifenn se retrouve à suivre les Knife in Knife out, quatre garçons qui aiment un peu trop la bière et pas assez les douches !



Je savais que ce livre allait me plaire : il parle de rock et de Road Trip ! Mais il a quand même réussi à me surprendre, c’est finalement un gros coup de cœur.



Si j’ai autant adoré le roman, c’est surtout grâce à Tifenn, l’héroïne. Les pages que l’on tourne correspondent au journal intime dans lequel elle écrit régulièrement ses ressentis. Alors oui, ses expressions sont parfois vulgaire mais c’est tellement réaliste : Tifenn a dix-sept ans, et oui, elle dit « putain », « kiff », « merde » et j’en passe. J’ai trouvé que le texte en était plus dynamique et contemporain.



« Il m'a aussi promis qu'il ne leur dirait pas où on va. Moi je pense qu'il est complètement con. Parce que d'une part les dates de leur tournée sont écrites sur leur site internet. Et d'autre part mon père et Geoffrey se détestent plus ou moins, et que mon père va porter plainte contre lui pour enlèvement de mineure ou pire. Mais j'ai quand même accepté. »



Grâce à Tifenn : 1 Punk : 0, j’ai beaucoup ri, pas souri non, j’ai éclaté de rire plusieurs fois (je crois d’ailleurs que mes voisins de transat se sont inquiétés). Le ton est drôle, sarcastique. L’adolescente nous dit les choses comme elle le pense : ça passe ou ça casse, il n’y a pas de demi-mesure.



« - J'adore Katy Perry.

Les quatres garçons m'ont fixée et leurs fourchettes se sont toutes arrêtées une seconde entre leur assiette et leur bouche. Geoffrey a lentement hoché la tête, genre "Pas toi... Pas quelqu'un qui partage mon sang..." J'ai été très satisfaite et j'ai continué à manger sans rien ajouter. »



Mais Tifeen est aussi une adolescente et comme beaucoup de filles de son âge, elle se pose des milliers de questions. J’ai beaucoup aimé ses réflexions. En effet, Vincent Mondiot nous a épargné LE stéréotype de l’adolescente rebelle et en colère contre ses parents. Non, Tifenn aime ses parents, elle aime son petit village perdu au milieu des champs. Parfois, elle ne sait juste plus où elle en est.



« Il faisait encore jour à ce moment-là, même si le ciel commençait à devenir un peu violet, et j'ai à nouveau eu l'impression que ce paysage, cette ville, chez moi, ça me criait des trucs, trop fort pour que je sache si c'était des insultes ou des promesses de bonheur. »



Je pourrais continuer encore longtemps : j’ai aimé les quatre garçons, j’ai aimé leurs caves miteuses, j’ai aimé le voyage, j’ai aimé Geoffrey, ce grand frère maladroit et complètement à côté de la plaque. Bref Tifenn : 1 Punk : 0 est un remède anti-déprime, un concentré de bonne humeur que je vous conseille absolument !
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Le Gang du CDI, tome 1 : Le collège de l'ango..

Avec un titre et un teaser pareils, je ne pouvais qu'adhérer à ce roman! Après l'excellent Emergence 7, Vincent Mondiot poursuit dans la veine fantastique avec une série destinée aux jeunes collégiens qui s'annonce prometteuse.



L'horreur n'arrive pas tout de suite dans l'histoire. C'est normal, il faut bien mettre en place les personnages et le cadre quand ils sont amenés à revenir dans plusieurs tomes. L'héroïne, Flore, est une jeune fille touchante. Malmenée par les autres à cause de sa petite taille, elle est atteinte de phobie scolaire et fait régulièrement des crises d'angoisse. C'est à l'occasion de l'une d'elle qu'elle se réfugie au CDI, accompagnée du délégué de la 6eF, Grégory. Ce redoublant, derrière ses airs fanfarons, se révélera plus bienveillant qu'il n'y paraît.



J'adore le CDI décrit dans ce livre. Il est à la fois bordélique et labyrinthique! Si loin de la réalité et en même temps, quel lieu idéal pour laisser libre cours à son imagination... et ses peurs. La jeune professeure documentaliste qui en a hérité est un brin farfelue, à la fois passionnée et décontractée. Mais voilà qu'elle disparaît à travers un trou dans le mur menant aux sombres bas-fonds du collège... Brrr! En même temps, vu le nom de l'établissement (Serge-Brussolo, qui a longtemps été mon auteur favori), on se doute que ce que va découvrir la petite bande est angoissant!



Les derniers chapitres ne décevront pas les amateurs d'horreur. Et d'action! Car tout se précipite. Chacun des quatre adolescents a, sans le savoir, un atout pour mener à bien la mission (bien vu, le vernis noir de Nadia la gothique!). Pour une fois, le petit gabarit de Flore est bienvenu! Aux côtés de ses nouveaux amis, elle reprend confiance peu à peu. On a hâte de les retrouver, leurs macabres découvertes soulevant de nombreuses interrogations... Que se passe-t-il exactement dans ce collège?
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Emergence 7

Emergence 7 un livre qui m'a pris un jour a lire , m'a passionné et que je ne pourrais jamais décrire a la perfection car il chamboule vraiment son lecteur : en quelques mots il m'a inspiré l'horreur la peur et la tristesse mais aussi les souvenirs et l espoir . si je devais donner un note ce serait pour moi un 4,5 sur 5 je ne voulais pas le terminer mais hélas toutes les bonnes choses ont une fin ... Je le recommande de vive voix seul défaut pour moi le fait que les prénoms soit trop nombreux . si ce livre était une couleur se serai le noir pour la tristesse et le bleu pour l espoir . J'AI ADORE CE LIVRE!!!!!!!!!!

Mila
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Emergence 7

Alors qu'elles-ils s'apprêtent à prendre le bateau pour rejoindre leur collège, un groupe d'enfants iliens se retrouvent livrés à eux-mêmes alors qu'une entité monstrueuse détruit l'île et sème la terreur.

Ce livre, entre album et roman est somptueux dans sa présentation. Des jeux de couleurs vives participent à la narration pour préciser le cadre spatio-temporel. Cela aide énormément car la narration faite par Léon procède de nombreux retours dans le passé du groupe mais aussi des enfants et adolescent·es qui le composent.

L'histoire déroule les évènements avec un suspens haletant car il s'agit d'un récit de lutte contre un danger inexpliqué, fantastique et inimaginable ! On est happé par ce qu'il advient du groupe.

Ce récit fait vingt ans après le drame est l'occasion pour le narrateur, marqué à vie par ce qu'il a vécu de prendre la mesure de l'importance de cette expérience et enfin de pouvoir retrouver l'énergie vitale pour sortir de son fonctionnement en mode "survie".

La figure du monstre, sorte de golem, semble figurer une punition de l'humanité par les éléments. L'ouvrage écrit au moment de la pandémie représente nos peurs face au désastre que nous préparons ? Pandémie ? Effondrements écologiqes ?

A lire, à lire, à lire !
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Emergence 7

Un texte bouleversant, en parfaite harmonie avec des illustrations qui le complètent à merveille. Vincent Mondiot ne joue à aucun moment avec les ressorts du sensationnalisme, il évite l’écueil du récit de survie plein d’action à l’hollywoodienne, alors qu’il aurait été simple d’orienter le propos dans cette direction avec un tel scénario de départ. Préférant l’intime aux grands effets de manche, il met en scène une confession sans fard et sans concession. Ne cédant à aucune facilité, son récit adolescent est d’une éblouissante maturité.
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Le Jour où j'ai osé

Gallimard jeunesse m'a envoyé ce recueil à l'occasion des 20 ans de la collection Scripto. Mis à part Hugo Lindenberg, je connaissais tous les auteurs·autrices des nouvelles. J'étais donc curieuse de découvrir leurs différentes variations sur ce thème des moments décisifs de la vie, de ceux qui ont contribué à la construction de soi. Les héros sont tous des adolescents cependant je me suis sentie aussi concernée en tant qu'adulte: on sait bien qu'il n'y a pas d'âge pour s'affirmer, ou tout au moins pour changer.



Dans "Grande fille", l'héroïne comprend que grandir, c'est confronter ses fantasmes à la réalité... et en comprendre le décalage (cet homme n'est pas si séduisant et une relation serait même malsaine).

Le héros de "L'affiche de John Wick 2" a du mal à s'opposer à son père ("Je déteste le tennis"). Mais ce n'est pas nécessairement par l'action que l'on fait acte d'opposition: "De temps en temps, ne rien faire, c'est le meilleur truc à faire. Ne pas choisir, c'est un putain de bon choix, parfois". Comme ne pas se rendre à un match...



"Tu m'aimes plus?" évoque une relation père/fils difficile. Nathan est en famille d'accueil et rend visite certains week-ends à son père... en prison. Le récit est très dur mais "si on y arrivait, à tout réparer?". A l'opposé, "Vernis noir" est tout en sensibilité, l'adolescent parlant de la relation à sa mère, comtesse riche mais distante, dont il souffre. C'est en osant se faire les ongles (tant pis du qu'en dira-t-on) qu'il affirme sa volonté de mener une vie de liberté et de poésie.



J'ai trouvé l'héroïne de "Elle a quel âge, la puce?" touchante. Moquée pour sa petite taille, "elle ne répondait rien. Elle n'osait pas ouvrir le bec", ravalant sa rage. Jusqu'au jour où elle trouve le moyen de tourner son handicap à son avantage!

La nouvelle "Dans les profondeurs" raconte la difficulté de Lison à s'intégrer dans un groupe. Lassée, elle finit par "ne plus chercher à être aimée" et à créer ses propres règles du jeu ("Elle ne voulait pas être comme eux... Elle voulait être elle-même"). Celle-ci est un peu longue, on ne comprend pas où l'autrice veut en venir. Finalement il est question d'attouchements sexuels ("C'était probablement ce que les autres enfants avaient senti en elle et qu'ils rejetaient instinctivement. Les stigmates du viol."), ce qui ne m'a pas semblé très crédible.



"Dans les champs" aborde la question du courage. Le courage de Raphaël, comme l'opposition de Constant, ne se manifeste pas forcément par des actes. Parfois c'est juste cette conviction que "il y a quelque chose en moi qui attend de germer, quelque chose de beau et de fort, et que je dois juste veiller à ce que mes doutes ne l'étouffent pas, et un jour...". Le courage, c'est la confiance et l'espoir, "la patience de tenir durant les heures noires".



"Désobéir" vient clôturer ce recueil de manière réflexive. On décèle une touche autobiographique chez cette enseignante de philo s'exprimant à la première personne pour révéler le courage que les élèves ne soupçonnent pas "lorsque quelqu'un se tient seul devant vous". Un prof face à sa classe, "il ose quelque chose. Se tenir seul devant vous rend fragile". Comme je le disais en introduction, il n'y a pas d'âge pour affronter ses peurs... Et un seul objectif: se sentir en harmonie avec soi-même.
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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