AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Vincent Mondiot (286)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mondes miroirs, tome 1 : Les mondes miroirs

J'avais été attirée par la magnifique couverture et par le résumé alléchant, confortée par les bonnes notes je me suis lancée sans douter d'aimer ce livre. Evidemment j'ai été un peu déçue.

L'univers est très intéressant avec une vraie Histoire. J'aurai aimé que la magie miroitiste soit plus développée. La ville est détaillée, on comprend comment elle fonctionne. C'est immersif. De même l'intrigue principale est bien pensée avec beaucoup de données qui rentrent en ligne de compte. De quoi faire du palpitant. Petit problème, le palpitant arrive très tard. Pour la bataille finale. En attendant ça n'avance pas beaucoup et ce n'est pas raconté de façon a ce qu'il y ait du suspense et de l'action. On a l'impression que les auteurs ont voulu accentuer la psychologie. Mais autre problème, ce qui est dit et redit sans évolution. Quant aux révélations finales, si ça fonctionne très bien pour les terroristes qui deviennent humais. Ca l'est beaucoup moins pour Elsy. C'est d'ailleurs un peu frustrant.

Celle-ci est un personnages complexe, très sombre en restant du bon côté. Il y aurait de quoi faire quelque chose de bien. Mais elle ressort très stéréotypée et plutôt antipathique avec un manque d'évolution flagrant. Il en est de même avec ses deux compères mercenaires, moins présents évidemment. Et la pauvre Elodianne est presque oubliée. Pourtant elle est intéressante et il y aurait eu de quoi raconter sur la relation entre les deux amies.



Une lecture en demi teinte. Mais c'est souvent le problème quand on attend beaucoup d'un livre.
Commenter  J’apprécie          40
Rattrapage

Le monologue d'une "star du lycée" qui revient sans concession sur son année scolaire: rattrapage du bac... et de son attitude ignoble.

"Titre du tableau" : La déchéance d'une reine. C'est avec beaucoup d'ironie et de dureté qu'elle parle d'elle-même ("Je suis une putain de merde humaine"), elle qui, par son physique idéal de "blonde au cul bandant", s'est retrouvée propulsée en haut de l'impitoyable "chaîne alimentaire lycéenne", du côté de ceux qui dominent, usant de leur "pouvoir d'humilier" les pauvres autres. La société est ainsi faite que la beauté excuse tout : "Que je puisse être sale à l'intérieur ne changera rien, c'est quand même à moi qu'on sourira dans la rue, à moi qu'on excusera plus facilement les erreurs, à moi qu'on pensera". Mais était-ce une raison pour s'acharner sur lui ?



Titre du tableau : Camarade d'enfance. Le pire c'est qu'il n'est pas un parfait inconnu: petits, ils étaient voisins et rentraient ensemble de l'école... Comment a-t-elle pu s'acharner sur lui avec la bande? "Tout le monde savait. Tout le monde s'en fichait". Une bande qui de toute façon "est morte avec la fin du lycée", des gens qui ne comptaient pas vraiment, qui "ne me manqueront pas et c'est ça qui me rend triste". Se fourvoyer pour des personnes insignifiantes. C'est comme le bac: quelle importance au regard de la construction de soi? "On n'arrête pas de nous parler du bac, depuis le début de l'année, depuis le début du lycée, depuis toujours. C'est la porte d'entrée pour la suite, la porte de sortie de la jeunesse, la première chose vraiment importante de nos vies. Blablabla".



Titre du tableau : Changer. "Pauvre connasse. Tu n'as rien compris, rien appris". Comment peut-on se lancer dans la vie adulte si on n'assume pas ce que l'on fait et qui l'on est? Peut-on se laisser réduire par les autres à une caricature de soi, tout comme on les enferme, eux, dans des clichés? "J'espère qu'il me hait. Parce que si ce n'est pas la cas, rien n'a de sens". La proie du "cannibalisme lycéen" en veut forcément à son bourreau, non? A moins qu'une "absolution" soit possible... Alors quitte à être perçue comme une bimbo, autant se comporter comme telle jusqu'au bout... pour mieux renaître ensuite et "devenir autre chose".



Un texte intense, qui nous embarque d'emblée, et qui, en adoptant le point de vue du harceleur, fait s'interroger sur les motifs et surtout l'engrenage qui poussent aux situations les plus extrêmes, et qui, à travers des propos très crus mais honnêtes, laissent la place, malgré tout, à l'espoir.
Lien : https://www.takalirsa.fr/rat..
Commenter  J’apprécie          40
Rattrapage

Un titre destiné aux ados sur les conséquences du harcèlement scolaire et du cyber-harcèlement et les remises en question personnelles, c’est brut et écorché, le style Mondiot dans toute sa splendeur !



Rattrapage est un monologue d’une jeune adolescente qui se retrouve au rattrapage du bac dans l’enceinte d’un autre lycée. Elle doit passer l’oral qui pourrait s’avérer aussi salvateur que préjudiciable pour l’obtention de son diplôme. Ce jour là, ils sont un certain nombre à patienter dans le couloir, et elle reconnaît ce garçon assis, les écouteurs sur les oreilles, il ne semble pas l’avoir remarquer. Pourtant, elle se rappelle de ce qu’il a subi, ce qu’elle lui a fait avec les autres, jusqu’à ce qu’une marre de sang vienne faire cesser tout ça.



On suit donc les réflexions d’une adolescente jolie, bien fichue, populaire, une de ces filles qui a du succès auprès des garçons, une fille qui sort du lot parce qu’elle appartient à cette bande d’adolescents dont tous aimeraient secrètement faire partie. Elle raconte au lecteur cette année scolaire qui a viré au cauchemar avant de finalement finir dans le déni et l’oubli. Sauf qu’elle n’a rien oublié, sait qu’elle a fait beaucoup de mal et qu’avec cette bande de potes, des vidéos, des photos diffusées sur internet, ils sont allés trop loin. Revoir ce garçon, sur lequel ils se sont acharnés plus que les autres, celui que la plupart ont oublié, ravive en elle douleur et remords latents, tapis dans son cœur, dans sa tête, les réminiscences de ce qu’elle a été pendant presque une année lui explose au visage et toutes les interrogations qui en découlent ; comment réparer le mal qui a été fait ? Comment devenir une autre que cette pimbêche moqueuse ? Est-ce que ce garçon la déteste ? L’a t-il oublié ? Comment va t-il aujourd’hui ?



Ce petit roman respire le style Mondiot que j’affectionne particulièrement et que l’on retrouve d’une certaine manière dans ses autres écrits, Nightwork ou Les Mondes-Miroirs par exemple. On retrouve toujours des thèmes engagés, sensibles, durs aussi, avec un style d’écriture qui plonge en général le lecteur dans quelque chose de sombre, parfois même de glauque. Ici, l’écriture est encore plus brute, plus écorchée, comme si l’auteur avait craché son récit sur le coup d’une impulsion, d’un seul jet, c’est encore plus percutant finalement et cela apparaît en adéquation avec le sujet traité. C’est violent, réaliste, sans fioritures inutiles, c’est aussi plus tourmenté et virulent, émouvant dans sa simplicité. Je ne connais l’auteur qu’à travers ses écrits publiés mais aussi ceux de son blog « Survivre à la nuit », et l’on ressent une personnalité complexe, peut – être un peu « abîmé » aussi qui transparaît dans cet ouvrage.



On aborde là le thème du harcèlement scolaire et du suicide chez les adolescents psychologiquement plus fragiles dans cette étape de leur vie, l’adolescence, une période qui peut s’avérer aussi violente et destructrice que possible par les mots, les gestes, les actes et les réseaux sociaux, grand mal de notre époque… Mais, si l’ouvrage se veut fort et difficile parfois psychologiquement parlant, une once d’espoir demeure avec la notion du pardon et de reddition que l’auteur aborde aussi à travers son personnage qui se pose milles et une questions sur elle même, sur ces autres, soit disant amis, sur ce garçon marqué à vie par les cicatrices du drame.



En bref, un petit ouvrage au message fort qui résonne encore après la dernière page tournée, on pense inévitablement à ceux qui subissent ces harcèlements chaque jour, à ceux qui n’ont pas la « chance » de faire partie de la meute populaire, à ceux à qui l’on ne pardonne pas la moindre originalité, le moindre écart… à ces injustices quotidiennes qui peuvent tourner en drame. Un ouvrage qui je l’espère sensibilisera les adolescents, même si sans avoir d’idées préconçues à ce sujet, ce ne sont pas forcément ceux qui lisent qui sont les « bourreaux », ceux-là pourront peut-être s’allier, intervenir et se confronter à ceux qui violent chaque jour la dignité des autres. Encore un très bel ouvrage de cette collection forte et émouvante !



Je remercie les éditions Actes Sud junior et l’auteur Vincent Mondiot pour ce (double) envoi !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
Commenter  J’apprécie          40
Mondes miroirs, tome 1 : Les mondes miroirs

Un roman de fantasy de qualité qui offre un univers dense, travaillé et démesuré, peuplé de créatures horrifiques et de personnages intenses où la magie côtoie le post-apocalyptique, l’horreur et le thriller. Un vaste monde, une grande histoire au profit de réflexions profondes et très actuelles. Un ouvrage fort réussi !



Les Mondes – Miroirs est un roman de fantasy proposant un univers riche et maîtrisé, fouillé et détaillé. Les auteurs n’ont pas dérogé aux règles du genre avec cependant quelques pointes d’originalité parsemées ici et là pour offrir un ouvrage de littérature imaginaire qui sert également à engendrer certaines réflexions aux lecteurs.



Dans une cité incroyable « Mirinèce », capitale de l’Etat des Arches, où la démesure fait partie du paysage, d’énormes arches aux dimensions démesurées lient chaque région à Mirinèce où elles se rejoignent. Il y a quelques années lors de la guerre de Loffrieu, une arche à céder pour la première fois. A Mirinèce, le pouvoir est régi par une politique proconsulaire en binôme avec le divin Prime, c’est une ville à l’ambiance sombre et ténébreuse. Les magiciens aux spécialités diverses (bacillaire, thermogène, matiériste, miroitiste…) et souvent associés aux soldats vivent au palais et travaillent pour les dirigeants. Ce sont les élites d’une société sectaire, où les plus démunis, se retrouvent parqués dans le quartier Ouest, glauque et malfamé, les mercenaires y règnent en maître. Au dehors de la cité, une ambiance post-apocalyptique brumeuse et inquiétante où une épidémie dues à des spores ravage tout être vivant, les transformant en créatures assoiffées de chair et de sang.



Elsy et Elodianne ont été élevées ensemble dans la ville, issues des quartiers les plus pauvres, elles ont chacune en grandissant suivi leur propre chemin. Elsy est à la tête d’une agence de mercenaires de bas étage, qui ne brille pas dans de grandes missions reluisantes mais se satisfait de petits boulots dont personne ne veut. Elodianne est devenue une magicienne, une miroitiste et vit désormais au palais avec un salaire plus que convenable. Si tout les oppose, les deux femmes sont restées de grandes amies et chaque année se retrouve lors d’un grand évènement de la cité.



Cependant, des attentats violents et sanglants et une enquête qui déstabilise le pouvoir en place vont les réunir dans une quête commune. Des monstruosités écœurantes et effrayantes appelées blasphèmes sèment le trouble et l’horreur dans la cité. Rapidement, on comprend que ces créatures destructrices, incontrôlables et difficiles à atteindre et à détruire sortent d’un monde-miroir. Ce sont des univers parallèles où la magie n’est plus, tout est paisible mais aussi délavé, des lieux de repos où les magiciens peuvent se ressourcer, la magie les abîmant physiquement (acné, ulcère, etc…) à force d’être utilisée. Les meurtres s’accumulent, toujours plus sales et plus horribles.



Alors certes décrit ainsi, l’univers paraît grave, violent et sordide mais n’est toutefois pas dénué d’humour, de grossièretés et de répliques bien placées qui viennent apportés une certaine légèreté où du moins relativiser les horreurs qui se passent dans cette histoire. Et cela on le doit à des personnages individualisés aux caractères affirmés et souvent charismatiques. Des mercenaires badasses et bien bourrins qui ne se formalisent pas des protocoles et ne font pas dans la dentelle ; Elsy en tête ! Ce petit bout de femme aux cheveux blancs, fumant comme un pompier est ambitieuse, opportuniste et téméraire, avec un bagou impertinent tantôt savoureux, tantôt déstabilisant. Le personnage peut être aussi très froid et se départir de tout sentiment qui nuirait à ses ambitions, soit sortir la tête de l’eau, faire prendre un certain envol à son agence et quitter les quartiers populaires qui l’ont vu naître où la misère s’accumulent toujours plus. Elle est accompagnée de deux acolytes aux imposantes carrures Basilien, amoureux transit, adorant l’argent au point d’en berner ses meilleurs amis et Ohya, un athépéhien végétarien, sensible aux bien êtres de ses proches et indestructible homme. Des magiciens puissants au service du gouvernement mais légèrement moins intéressants, Elodianne en tête, jolie rousse est sage, consciencieuse, méthodique, plus humaine, plus douce mais plus effacée qu’Elsy, elle n’a pas sa trempe, elles est souvent associé à deux autres magiciens, Hussert un thermogène père de famille et Arlard, un bacillaire et ami précieux. A côté deux, des méchants étonnants mais surtout convaincants qui tiennent la route jusqu’à la fin. On ne peut décemment pas trop en dire sans révéler une bonne partie de l’intrigue.



Tout cela semble être fortement un reflet de notre société actuelle, les auteurs ont puisés dans les dérives de notre univers pour alimenter le leur et le rendre aussi intéressant et quelque part plus « réaliste ». On a une ambiance très sectaire avec un quartier Ouest où des mercenaires dépravés, alcooliques, drogués donnent une réputation sordide aux bas fond appauvris de la ville, et un palais à l’architecture folle et hors-norme accueillant l’élite de la société ; les politiciens, les primats et les magiciens. Il y a aussi cette régence de la société, d’une part par le pouvoir politique, ici le proconsul Damnis, ancien héros de guerre et d’autre part par la croyance divine au travers du « dieu » Prime. A travers le personnage d’Ohya, on peut y voir le reflet d’une forme de racisme malheureusement perpétuelle, mais aussi à travers les Atépéhiens en général, un autre regard sur la société, plus sain, plus nature, que celui plus perverti des habitants de Mirinèce. De même que les dérives de personnalités plus faibles, rejetés ou abaissés, on peut faire un parallèle avec cette jeunesse qui se perd parfois dans des actes absurdes et violents, sous prétexte d’exister ou d’être entendus sans forcément raisonner de manière sensée.



Du côté du rythme, la fantasy a toujours ce quelque chose de lent pour poser son monde (et qui me demande toujours du temps alors que j’aime beaucoup ça !) avant d’accélérer dans des quêtes ou des actions qui réaniment souvent l’ensemble. On n’y échappe pas ! Le récit est d’abord dans une grande première partie assez lent, il pose le contexte, l’univers, les personnages et l’élément déclencheur de l’intrigue ; l’attaque des monstres dont on ne sait pas d’où ils sortent, vient alors l’enquête, les réflexions et les manigances. Cela s’accélère dans une seconde partie plus modeste mais nettement plus haletante, plus riche en action et surtout en révélations, avec une expédition suicide pour tenter d’arrêter ceux qui sont à l’origine des attaques des monstres, les personnages sont encore plus présents, plus attachants, plus profonds. Et le sang coule à flot !



Les auteurs ont un style fluide, dynamique avec un juste équilibre entre les dialogues et la narration, les chapitres sont plutôt courts et alimentés en tête d’extraits d’ouvrages de l’univers. Le tout se lit bien, sans lourdeur et avec beaucoup d’aisance. Et que dire du visuel, la couverture est magnifique mais l’objet l’est encore plus, ultra soigné, c’est un plaisir pour les yeux et pour les mains !



En bref, un roman à l’univers dense et bien décrit, à l’intrigue recherchée et bien amenée jusqu’à la fin, aux personnages fouillés et charismatiques et au léger parallélisme avec notre propre société ouvrant à des réflexions intelligentes et profondes. Un ouvrage du genre qui mérite qu’on s’y attarde.



Je remercie les éditions Mnémos et plus particulièrement Nathalie pour leur envoi.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
Commenter  J’apprécie          40
Mondes miroirs, tome 1 : Les mondes miroirs

Teliam Vore rebaptisé dans cette nouvelle version, Les Mondes-Miroirs, raconte les destins entremêlés de deux jeunes femmes, amies depuis l'enfance qui se sont perdues de vue pour suivre des chemins différents. Mais suite à des attaques perpétrées par de terribles créatures nommées Blasphèmes, Elsy la mercenaire et Elodianne la magicienne vont devoir s'allier pour comprendre les raisons de telles exactions et si possible y mettre un terme. Or, en acceptant de mener une telle enquête, les filles ont bien conscience qu'elles n'en reviendront sans doute pas vu la dangerosité de la mission.



La qualité d'un récit de fantasy réside dans la richesse et l'originalité de l'univers imaginé.



N'oublions pas que les plus grands auteurs du genre, ce sont ceux qui ont su développer un monde différent et autonome. Or, justement Vincent Mondiot et Raphaël Lafarge dessinent ici un univers incroyable qui nous fait totalement perdre pied. Ils nous embarquent en terre inconnue dans le territoire de Mirinar et plus précisément dans la cité démesurée de Mirinèce. On partage le quotidien de leurs héros qui évoluent dans la froideur et l'anonymat des grandes villes. A grands renforts de descriptions incisives, ils mettent en lumière la vie de la population locale en fonction de leur position dans l'échelle sociale. A l'image de notre société, on retrouve bien les mêmes clivages. Ils donnent même un côté très visuel qui vient animer cette cité imaginaire d'un soupçon de réalisme. Plongé dans un autre espace-temps, le dépaysement est garanti.



Inventeurs de monde à la Mathieu Gaborit, Vincent Mondiot et Raphaël Lafarge constituent véritablement la nouvelle garde.



Coup d'éclat pour ce roman hors norme qui illustre superbement notre triste actualité. En surfant sur une atmosphère post-apocalyptique, les auteurs réalisent avec brio une introspection des comportements déviants et notamment de ce que la souffrance humaine peut faire commettre de pire chez certains esprits faibles et isolés.



Suite sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Nightwork

Un roman pour adolescents qui remue et qui plaira autant au public visé qu’aux adultes. 0n y traite du harcèlement scolaire mais aussi de la maltraitance, de la drogue, des conditions de vie dans une citée, parquée en retrait des autres à cause d’origine ethnique plus ou moins métissée et de la mort. Des sujets durs et sensibles. Le roman est sombre, prenant, addictif et franchement bien écrit.



On suit ce gamin de quatorze ans, freluquet, Patrick, un prénom rétro pour un gamin pris en grippe par les autres. Il a un grand frère Abdel, un petit voyou de quartier sur qui il peut compter, pas bien méchant, juste un contexte social qui n’a pas favorisé une insertion plus « académique », une mère au chômage, ancienne infirmière sombrant dans l’alcoolisme et la surconsommation de médicaments, éprise de crises de nerfs mais aussi de violence et surtout une meilleure amie, Mégane. Une adolescente en surpoids d’origine cambodgienne qui va apporter une lueur de bonheur à l’adolescent. Fan de jeux vidéos, Patrick s’évade dans cet univers virtuel en compagnie de son frère ou de Mégane et dont il rêve un jour d’en concevoir un jeu, Nightwork.



Chaque jour Patrick subit et à chaque page on angoisse. C’est lancinant, intrusif, dérangeant et révoltant. Des comportements qui dépassent l’entendement, des actions qui peuvent choquer, un amour fraternel fort qui va malheureusement dégénérer, tout cela marque et amène à se poser des questions sur la notion de parentalité, sur le mal être adolescent, sur le conditionnement social, sur le « parquage » des uns et des autres, sur la violence, sur le trafic de drogue, la prison aussi. Sur tous ces travers qui affectent certains adolescents, une période difficile à gérer pour la plupart car ils ne sont pas tous nés avec une cuillère en argent dans la bouche.



On ne peut pas dire que l’adolescent soit aidé, Patrick est un adolescent gringalet, sensible et qui n’a certainement pas demandé et encore moins mérité ce qui lui arrive. C’est un enfant chétif qui tente chaque jour de survivre dans un monde qui lui est hostile. J’ai aimé cet adolescent, son innocence, sa passion pour les jeux vidéo, sa relation amicale avec Mégane, très adolescente justement, faite de rire, de simplicité et d’échange en ligne entre deux quêtes ou combats, ses questionnements sur sa vie, sa famille. C’est un adolescent intelligent qui est juste très influençable. Et quand le dérapage arrive, il perd complètement pied, sombrant peu à peu dans une solitude difficile à supporter, pourtant on s’y attache inévitablement.



Autour de lui gravitent des personnages secondaires indispensables et qui ont un vif intérêt dans ce roman. Ce sont des personnages clés pour le héros, qui apportent des auras émotionnels intenses, l’amour fraternel pour Abdel, ce frère plus âgé protecteur mais complètement irresponsable, l’amour maternel pour sa mère, absente, dépressive, nuisible pour son fils, un personnage qui met très en colère, l’amitié pour Mégane, un personnage original et plus solaire qui amuse avec son bonnet panda et qui noue une relation presque fraternel avec le héro, elle apporte clairement une certaine stabilité, un point de repère pour Patrick.



A travers son regard adulte, Patrick le narrateur a vingt et un an, il nous raconte sa véritable histoire, celle de son frère, celle de sa mère et celle de sa meilleure amie Mégane. Une histoire tragique. Il raconte comment un jour tout à déraper, comment sa vie déjà difficile s’est achevée de sombrer. On sent que c’est fébrile, qu’il s’interroge sur le regard d’autrui sur son histoire, qu’il ne se cherche pas d’excuse, qu’il accepte parfaitement ses actes et qu’il y voit surtout un exutoire, une possibilité de pouvoir enfin se reconstruire et vivre sa propre vie, indépendant et libre.



En bref, un roman fort et intense qui touche profondément à différents thèmes sensibles aux adolescents et qui va même beaucoup plus loin. Une lecture addictive qui vous laisse une vague trace d’angoisse après sa lecture. Étonnamment, en tournant les dernières pages, je n’ai pensé qu’à cet oiseau sauvé par deux demi-frères adolescents et encore innocents, cette notion d’espoir. Une très belle lecture.



Je remercie sincèrement les éditions Actes Sud Junior et plus particulièrement Nathalie pour cet envoi surprise qui aura été une belle lecture.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
Commenter  J’apprécie          41
Nightwork

Le narrateur est Patrick, il vit dans la cité et démarre sa narration comme un professeur, en cherchant la situation initiale ainsi que l « élément déclencheur » qui fera basculer le roman.

Il vit entre son frère Abdel qui fait des allers/retour en prison et sa mère alcoolique, violente. Patrick n’a connu que cet endroit, ses barres d’immeubles, les ventes d’herbe dans la cage d’escalier. Tous les jours il se rend au lycée où il est le souffre douleur d’une bande de voyou. Sa vie n’a pas de moment de paix, sauf avec Mégane sa meilleure amie, avec laquelle il passe la nuit à jouer à des jeux vidéo.

Sa hantise est le retour à la maison le soir et savoir dans quel état il retrouvera sa mère. Il doit se faire le plus discret possible, le plus transparent pour qu’elle ne rentre pas dans des colères incontrôlables. Abdel son frère est un vrai soutien, ils n’ont pas le même pas mais la même mère et leur lien est indéfectible.

L’élément déclencheur qui déstabilise la vie des deux frères, tourne au macabre, au délire improbable mais qui est un tourbillon de réalité pour les deux jeunes.

Patrick avait prévenu le lecteur au début de l’histoire en se présentant comme un enfant qui pouvait être doux et avec un bon fond intérieur, mais l’élément déclencheur qu’il attendait, proposât un tournant radicale de l’histoire.

Commenter  J’apprécie          43
Nightwork

Dès le début du roman on découvre un Patrick attachant, sauvant, avec l'aide de son frère Abdel, d'une mort certaine un moineau englué dans du goudron.



Quelques années plus tard on le redécouvre, en 3eme, âgé de 14 ans.

Il vit avec une mère dépressive, alcoolique et au chômage.



Sa seule est unique amie est Mégane, passionnée de jeux vidéo comme lui.

Tous les 2 ne trouvent pas leur place aux collèges; sont harcelés par les autres élèves, Patrick subissant même la violence physique de ses camarades en plus du reste.

On a envie d'aller défendre Patrick, qui souffre en silence, accepte son sort sans jamais se révolter, devant l'ignorance générale, élèves, enseignants, surveillants, tout le monde se contrefiche de se qui peut bien lui arriver.



Son frère Abdel sort tout juste de prison pour avoir dealé. Sa mère n'est pas très enchantée de son retour au contraire de Patrick.



Ce roman est vraiment touchant, poignant, on comprend l'importance de grandir dans une famille bienveillante, aimante, avec des règles, des repères.



Un beau roman, que je conseille aux adultes comme aux adolescents.
Lien : https://bookliseuse.com/nigh..
Commenter  J’apprécie          40
Emergence 7

Le roman Emergence 7 a été écrit par Vincent Mondiot. C’est un récit de survie et un drame intime.

Léon, un adulte, revient sur l’île de son enfance accompagné d’hommes entraînés par l’État, car cette île cache un monstre terrifiant. En avançant, étape après étape, il se souvient de ce qui s’est déroulé dans son enfance. Il se rappelle ses amis et ce qu’ils sont devenus.

J’ai adoré ce roman ! Les personnages vivent à la même époque que nous et j’ai aimé toutes les références : miel pops, PS4, stylo BIC, Instagram, balle de nerf etc. C’est proche de nous et de notre monde. Le roman nous happe, je ne comptais pas les pages à lire, au contraire elles défilaient toutes seules. Il y a beaucoup de rebondissements, en moins de cinq pages, le cours de l’intrigue peut changer !

Une lecture que je conseille très fortement !

Lenny

Commenter  J’apprécie          31
Le Gang du CDI, tome 1 : Le collège de l'ango..

Personne ne semble ne se soucier de l'angoisse qui saisit Flore Petit à chaque fois qu'elle se trouve au collège. Ses parents ne la prennent pas au sérieux, ses camarades se moquent d'elle, et la seule solution proposée par M. Horatien, son professeur, est de l'envoyer, accompagnée de Grégory, se détendre à l'infirmerie. Mais celle-ci étant fermée, les deux adolescents s'arrêtent au CDI. Ils y découvrent un capharnaum indescriptible, une jeune professeure-documentaliste pleine d'énergie et de bienveillance, et deux autres élèves échoués là, Nadia la gothique et Sam, constituant le très fameux "Gang du CDI". Flore prend l'habitude de se réfugier régulièrement dans ce havre de paix, mais quelques jours plus tard, la professeure disparaît, alors qu'un trou très étrange s'est ouvert juste derrière son bureau ... Les quatre adolescents décident d'enquêter sur cette disparition que personne ne semble prendre au sérieux.



J'ai découvert Vincent Mondiot avec son extraordinaire Émergence 7. J'étais donc curieuse de démarrer cette nouvelle série, d'autant qu'elle se déroule en partie dans un CDI et que la "prof-doc" (nous n'aimons pas trop le terme "dame du CDI", décidément), pour une fois jeune et bienveillante, disparaît mystérieusement. Malgré quelques petites incohérences de terrain (on ne redouble plus au collège, depuis quelques années, et on laisse rarement les professeurs partir en congé en pleine période scolaire) j'ai plutôt apprécié ce récit : la petite bande de personnages adolescents est bien campée, leurs relations évoluent de façon réaliste. Pour une fois, la prof-doc n'est pas une vieille acariâtre qui ne supporte pas le moindre bruit, elle donne une image plus fidèle de la profession aujourd'hui, et ça fait du bien !!

L'intrigue fantastique met un peut de temps à démarrer, mais on sait que ce volume est le premier d'une série, il faut bien installer le cadre et les personnages ...

Le deuxième tome a l'air centré sur le personnage de Grégory, et cela est une bonne idée, qui donne envie de continuer la lecture !

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Actes Sud Jeunesse pour l'accès en SPN de cet ouvrage.

#LegangduCDIT1Lecollègedelangoisse
Commenter  J’apprécie          30
Le Gang du CDI, tome 2 : Attention au Griff..

Cette fois-ci on entre directement dans le vif de l'action avec un nouveau monstre, le Griffeur, "chose immonde" qui agresse les gens la nuit. Les descriptions raviront les amateurs d'horreur, et les rebondissements de l'intrigue réservent de belles surprises.

J'ai trouvé que la psychologie des personnages était bien plus développée dans ce tome 2, qui adopte cette fois le point de vue de Grégory (et non plus de Flore). L'adolescent continue l'évolution amorcée dans le premier tome, heureux d'avoir "trois nouveaux amis qui se souciaient très peu de sa popularité, et en compagnie desquels il se sentait capable d'être lui-même".



Le petit groupe, pas loin de devenir des "détectives du surnaturel", a définitivement établi son QG au CDI, véritable "sanctuaire" qui "offrait un havre de paix à ceux des élèves qui en avaient besoin" (cœur avec les doigts) auprès de la documentaliste adepte de cryptozoologie. Au quotidien, on apprécie les chamailleries de Sam le boute-en-train et de Nadia la gothique à la répartie cinglante. Sur le terrain, ces quatre-là se complètent bien face au danger. Il en faudra, du cœur et du courage, pour aider la jeune Joanne! Le groupe nous offre une scène de confessions très émouvante où l'on en apprend davantage sur leur situation familiale: le divorce des parents de Grégory, la fugue du grand frère de Flore, le sentiment d'abandon de Nadia toujours seule chez elle. Quant à Sam... il est celui qui désamorce les tensions par l'humour! Même s'il avouera la pauvreté de sa famille.



Si certains éléments de la première aventure sont évoqués (notamment le pendentif de Flore), on ne voit pas bien le lien entre les monstres des souterrains et le Griffeur. Pourtant il semble exister, si l'on se fie au "chapitre ténébreux"... Rendez-vous dans le tome 3, "Mignons mais mortels", pour en savoir plus sur les étranges événements se déroulant à Volutes!
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
Commenter  J’apprécie          30
Colonie Kitej, tome 2.5 : D.L.C.

A l'image d'Afterwave, D.L.C., que j'ai lu cette fois au bon moment, c'est-à-dire entre les tomes 2 et 3, développe, toujours par l'intermédiaire de nouvelles, la psychologie et la compréhension de personnages secondaires qui vont prendre plus d'importance dans la suite, étoffe l'univers créé, et lui apporte également une petite pause intéressante avant d'entrer dans le dénouement de la trilogie.
Commenter  J’apprécie          30
Colonie Kitej, tome 1.5 : Afterwave

Je n'ai pas fait les choses dans l'ordre, puisque j'ai lu ces nouvelles intermédiaires des tomes 1 et 2 après le tome 2, et c'est bien dommage.



En effet, certaines nous permettent de découvrir plus avant des personnages secondaires qui prendront, ou pas, davantage d'importance dans la suite. J'ai donc davantage saisi des réactions, des comportements de ces personnages dans le tome 2 après coup.

Mais d'autres permettent simplement de se plonger plus amplement dans l'atmosphère de Kitej, dans cet univers où la violence, la corruption et la survie font certes loi, mais où les espoirs, les rêves, les moments de répit sont tout de même, parfois, de mise, comme ici.



Afterwave est en somme d'un grand intérêt pour apporter plus de profondeur à la trilogie, à travers un regard plus descriptif, de personnes, de lieux, d'instants.
Commenter  J’apprécie          30
Mondes miroirs, tome 3 : Les Rues de Mirinèce

L’intrigue nous plonge dans la tête de plusieurs personnages, ce qui permet de nous en faire connaître les tenants et aboutissants. De plus, les flashbacks qui émaillent le récit m’ont permis de mieux comprendre la psychologie des personnages et leur vécu. J’ai trouvé que cela donnait une belle profondeur à l’histoire. Pour cette raison, j’ai dévoré les pages de ce tome.



En outre, même si on sait qu’on est dans un processus de reconstruction, l’action suit un rythme dynamique. Bien que du côté d’Elo, c’est plus lent car elle est dans une quête de recherche, avec Elsy, c’est péchu comme tout. Elle a une façade d’acier mais c’est un régal de la suivre. Il y a un dynamisme avec elle qui fait qu’on est totalement accro.



Et puis, insidieusement, l’action prend un tour très sombre, bien plus sombre que ce que j’ai l’habitude de lire dans ce registre. Les chemins d’Elo et d’Elsy se transforment radicalement si bien que le résultat diffère de ce que je croyais que ce serait. Adapté en film, on pourrait définir ce tome comme les origines. En effet, a la fin de celui-ci, tout a changé. Une ellipse de temps est opérée et on sent que le tome suivant s’inscrira dans une nouvelle mouvance. Pour un peu, c’est comme lire la saga Star Wars dans l’ordre chronologique de l’action.



en lire plus sur...
Lien : https://lesentierdesmots.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Mondes miroirs, tome 3 : Les Rues de Mirinèce

Ah ces Mondes-Miroirs ! Mais dépêchez-vous donc de les découvrir, c'est juste énorme ! Quel plaisir de replonger dans cet univers créé par Vincent Mondiot. Ce troisième tome que j'espérais, que j'attendais sans trop y croire, le voici enfin et il tient toutes ses promesses.



Mieux, il surpasse les tomes précédents. 1) Il est magnifique, la couv et les illustrations intérieures de Matthieu Leveder sont splendides. Il sort en autoédition et pourtant ne dépareille pas des précédents. 2) Il est encore plus passionnant, il m'a pris aux tripes comme jamais.

Ah ces Mondes-Miroirs ! Mais dépêchez-vous donc de les découvrir, c'est juste énorme ! Quel plaisir de replonger dans cet univers créé par Vincent Mondiot. Ce troisième tome que j'espérais, que j'attendais sans trop y croire, le voici enfin et il tient toutes ses promesses.



Mieux, il surpasse les tomes précédents. 1) Il est magnifique, la couv et les illustrations intérieures de Matthieu Leveder sont splendides. Il sort en autoédition et pourtant ne dépareille pas des précédents. 2) Il est encore plus passionnant, il m'a pris aux tripes comme jamais.

Mais "the show must go on", et chacune de son côté va poursuivre son chemin, leurs interactions sont rares mais intenses et lourdes d'émotions. Vincent Mondiot alterne donc les chapitres entre ses deux héroïnes et le moteur de lecture est lancé. Ces deux personnages principaux n'ont pas arrêté de se tirer la bourre pour accaparer mon attention. Même si j'avoue un gros faible pour Elsy, le sort réservé par l'auteur à Élo aura su me toucher profondément. Chaque chapitre démarre par un petit flashback sur l'enfance de ces deux sœurs, éclairant leur relation actuelle.

La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
Commenter  J’apprécie          30
Emergence 7

Une fois commencé je n'ai absolument pas réussi à lâcher ce livre tant le rythme est soutenu et les illustrations magnifiques !! Univers post apocalyptique où des ados livrés à eux-mêmes vont tenter de survivre malgré le monstre qui les poursuit et l'absence d'aide extérieure. On a forcément peur pour eux et l'histoire peut complètement permettre de s'interroger sur l'impact de l'homme sur la survie de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          30
Emergence 7

Un beau récit de science fiction qui pousse à la réflexion sur les situations humaines en cas d'événement catastrophique, et les conséquences sociales et psychologiques que cela induit. J'ai beaucoup apprécié les flash back, les descriptions des chambres des adolescents par Léon, les retours vers des moments plus paisibles (les deux jours avant la catastrophe entre Léon et Alex). La question également du monstre, la définition de celui qui a été le monstre dans cette situation est aussi importante à mettre en exergue.

Un bon livre qui annonce de beaux débats entre élèves en perspective ! (C. Albertini Soubic)
Commenter  J’apprécie          30
Le Jour où j'ai osé

Le courage d’oser pour devenir soi, voici une invitation alléchante. Le lecteur entame cette compilation de nouvelles avec avidité, le format étant lui aussi séduisant. En effet, la forme littéraire utilisée mélange les styles et les écritures en passant d’un auteur à un autre. Une belle façon de découvrir de nouvelles plumes et de renouer avec d’autres déjà connues. De plus, cela rythme la lecture puisque celle-ci se veut rapide au vu des textes qui se doivent d’être courts et dynamiques.

Malheureusement, le lectorat déchante assez rapidement avec une entrée en matière laborieuse. Les premières nouvelles sont déstabilisantes en ce sens où la moralité, le message que veut transmettre l’écrivain, n’est pas limpide. Le liseur se demande où il a mis les pieds et se questionne quant au bien-fondé de certains textes à figurer dans cet ouvrage. En effet, ceux-ci prônent une conclusion brumeuse ou alors collent parfaitement au thème principal, mais sont mal amenés. Il faut dire que l’exercice de la nouvelle est complexe et ne sied pas à tous les auteurs. Un texte, particulièrement, coche les deux cases : L’affiche de John Wick 2 de Vincent Mondiot où une écriture emplie de vulgarité et de violence gratuites dessert un récit qui tombe à plat.

Heureusement, le lecteur termine par une note positive apportée par l’écrit de Marion Muller-Colard, Désobéir, plus terre à terre alors qu’empreint de philosophie. Ce texte soulève de multiples questionnements au cours de sa lecture.

La promesse de la quatrième de couverture, à savoir huit nouvelles intenses et exaltantes, n’est pas tenue. L’ensemble se lit, mais sans grand intérêt. C’est d’autant plus dommageable que plusieurs thèmes abordés sont de grande importance et qu’il est utile de les traiter pour le public adolescent.

Une noble intention mal réalisée.
Lien : https://livresratures.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30
Protéger le blibulle

Du Florian Pigé aux crayons, cela se reconnait, un nouvel imaginaire faisant intervenir les dinosaures aussi (voir " Extraordinaire" chez Sarbacane).

C'est amusant cet univers-ci et tellement à contre-courant de ce qu'il symbolise dans la littérature imaginaire.

L'auteur Vincent Mondiot tournera le verre à moitié vide en verre à moitié plein avec un univers urbain post-apocalyptique un peu déserté par les hommes et la technologie mais récupéré par la nature (et même les dinosaures disparus).



Et là dedans, justement, une machine égarée. " Protéger le Blibulle", c'est une histoire d'amitié. Le robot devient automatiquement relique et même ironiquement "l'espèce en voie de disparition".

La loi naturelle nécéssitera aussi aux hommes de s'adapter. La jeune Vila et ces derniers hommes reviendront à une vie tribale, pieu à la main

L'inversion des situations sera amusante et la relation entre Vila et le Blibulle tendre.

La machine deviendra alors une chose fragile à protéger.





Avec pareille 1ère de couverture, nous pourrions nous attendre d'emblée à une aventure écologique, c'est le cas mais l'amitié des personnages sera le plus central.

L'auteur ne se montrera pas démonstratif, il n'évoquera pas de catastrophes, pas de conséquences, ni des conditions spartiates pour les hommes qui doivent chasser, la scène se suffira pour inspirer l'essentiel: un autre monde et l'imaginaire.

On le notera, la force de nature sera telle, qu'elle reproposera son programme mais autrement, une espèce disparue avec une mise à jour: l'abominable Lyonodile, proche du Ptéranodon n'a pas existé.



Vila sera presque à l'identique d'une enfant qui trouve un animal perdu et voudra le protéger, être son ami.

Un sentiment de l'enfance très particulier, l'envie de protéger à son tour comme on l'a été par les adultes.

C'est simple mais plein d'idées, frais, on aime bien.
Commenter  J’apprécie          30
Emergence 7

📚Léon revient sur les lieux d'un drame qui a bouleversé sa vie et celle de ses amis d'enfance 20 ans auparavant. Sur cette petite île au large des côtes bretonnes, son enfance a brutalement pris fin suite à l'apparition d'une créature gigantesque qui a ravagé et tué une grande partie de la population.



🖊 Le roman illustré de Vincent Mondiot et Enora Saby est une plongée dans un souvenir traumatique. Celui d'une catastrophe liée à l'apparition d'une créature venue de l'océan qui marque violemment la fin de l'enfance. Si l'histoire est sombre et la tension souvent palpable, elle offre de belles pages colorées qui transpirent d'amitié. Un roman complexe, comme peut l'être l'adolescence, mais sensible et intelligent. Une belle réussite de fusion des univers narratifs et illustrés des deux artistes.



🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/emergen..
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vincent Mondiot (599)Voir plus

Quiz Voir plus

émergence 7

Comment s'appelle le personnage principal ?

dorian
charlie
noé
léon

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Emergence 7 de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}