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3.59/5 (sur 61 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1967
Biographie :

Vincent Quivy, journaliste et historien, est l'auteur de Les soldats perdus. Des anciens de l'OAS racontent (Seuil, 2003), Chers élus. Ce qu'ils gagnent vraiment (Seuil, 2010) et La Justice sous Sarkozy (Seuil, 2012).

Source : Seuil
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Bien après ta disparition, ton histoire reste en moi, sans doute parce qu’elle est cabossée, morcelée, dérangeante, ou simplement parce que, comme tu l’as affirmé un jour à Bayonne, tu aurais pu être mon père.

Il fait beau, c'est l’hiver, un soleil froid illumine la Nive.

J’observe le pont Marengo depuis la terrasse du Piémont.

Je pense à toi.

Je t'adresse ces mots sans espoir qu'ils te parviennent, comme autrefois tu écrivais à ma mère sans connaître son adresse.

Je n’ai pas, moi non plus, renoncé à avoir dix-sept ans.
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Plus tard, tu glisses :

« J’ai passé treize ans à fuir, ou quasi. Pendant toutes ces années, j'ai pas l’impression d'avoir vécu... Après j'ai fait quinze ans de taule. Même constat. Depuis que je suis sorti, j'ai jamais réussi à me réinsérer dans la vie... Résultat : j'ai passé les cinquante piges et je peux dire que j'ai vraiment vécu que pendant les dix-sept premières années... »

Tu me parles des actions que tu as menées avec les commandos de l'ETA.

« Ce sont des souvenirs de ma non-vie, tu précises, de ce personnage qui n'était ni tout à fait moi ni tout à fait un autre. J’étais un gamin calme et tranquille. Je me suis égaré dans la violence comme on se perd en forêt parce qu'on a lâché la main de sa maman... »
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Peut-être aussi que ce ramassis de conspirateurs en exil éveille ton intérêt. Il constitue, au cœur des journées mortes, un spectacle vivant, et te rapproche de ton père. À travers ces types, tu tentes de le retrouver. Certains l’ont bien connu. Ils t'en parlent avec une nostalgie gênante d'anciens combattants. Il a dirigé des commandos paras et demeure le héros de ceux qui ont vécu les missions périlleuses. Tu écoutes leur récit avec un mélange de malaise et de fierté honteuse.

Ta mère te déconseille de fréquenter « ces gens ». Quand Attila propose de la mettre, par ton intermédiaire, en relation avec sa femme pour l'aider à « se faire des amies », elle décline. Elle n’aime pas ce monde. Préfère rester seule plutôt qu'être avec eux. « Laisse-Ies à ton père, elle te glisse, ils ne sont pas fréquentables. »

Tu hausses les épaules puis répliques :

« Au moins, ils parlent français. »
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"Je ne suis pas un acteur à prix d'interprétation, disait-il avant le palmarès. Parce que je ne suis pas un acteur à effets et, pour avoir un prix d'interprétation, je crois qu'il faut une scène de folie ou une scène d'ivresse, ou des choses comme ça. Et dans les films qui sont là, je n'ai pas du tout ce genre de scène.Ce ne sont que des rôles en demi-teintes, ambigus, enfin, complexes, mais pas brillants. Je ne suis pas un acteur brillant." (à propos de Z et de Ma nuit chez Maud)
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Tu as mille fois refait la route à l’envers, mille fois analysé les coups d’effroi du destin qui t’ont poussé à choisir une solution plutôt qu’une autre ; ces carrefours qui parsèment l’existence et t’ont obligé à emprunter des voies que tu as vite regretté d’avoir prises sans pour autant pouvoir rebrousser chemin.
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Alain Delon n’est plus la fringante vedette d’autrefois. Le domaine qu’ilarpente en propriétaire solitaire est un théâtre d’ombres et de fantômes. L’acteurne compte plus les figures familières emportées par l’âge ou la maladie. Solitaire et déprimé, il est de ceux qui macèrent la nostalgie des années d’or et désespèrent du temps qui passe . L’icône qui incarnait la jeunesse et la vitalité, la beauté et l’insouciance, est désormais octogénaire. La silhouette s’est voûtée,le visage s’est empâté, le sourire s’est assombri. Les années, cruelles, ont blanchi les cheveux, terni le regard clair, usé l’éclat. Plongé dans des hiers à jamais révolus, perdu parmi les fantômes d’autrefois, la star vieillie ressemble à un personnage de Patrick Modiano. Il en a le pedigree et le parcours, mélange de lumière et d’ombre, de mystères et de confessions, d’assurance et de vacuité.
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Je voudrais que tu sois enfin apaisé, qu’émergeant des ruines de ton passé, tu aies trouvé ta place.
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C’est en courant les bars et les fêtes de Saint-Germain-des-Prés qu’il découvre le milieu du cinéma. De la rue Saint-Benoît à la rue des Canettes, de la Pergola au Club Saint-Germain ,qu’il fréquente et où il est remarqué, on croise alors aussi bien Jacques Prévert que Juliette Gréco, Roger Vadim que Simone Signoret. Actrices, réalisateurs,
comédiens, critiques et auteurs se rejoignent sur les terrasses et dans les caves d’un quartier qui est alors encore le poumon de la vie artistique et littéraire. Au-delà des vedettes, s’agrègent les acteurs de demain, les seconds rôles et les
petites starlettes, les apprenties qui espèrent et les plus âgées qui désespèrent.
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Le réalisateur parle de « l’amour, la religion de son métier » qu’a Alain Delon, mais laisse entrevoir,derrière les formules convenues et laudatives, un acteur plein d’assurance et d’amour… pour lui-même : « Il a la passion d’être Delon », lâche-t-il . Au fil des rôles et des critiques louangeuses, l’acteur ne cesse de raffermir un ego qui,bientôt, fait sa réputation dans le milieu. Sa cote par film atteint désormais trente-cinq millions de francs (cinq cent mille euros d’aujourd’hui), les critiques l’encensent, les admiratrices sont nombreuses, son charme irrésistible est renforcé par sa célébrité. Cette réussite le pousse à poursuivre sa stratégie très
sélective.
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Visconti est de ces maîtres qui voient grand, se nourrissent de précisions, ne renoncent à rien, peuvent faire attendre des heures leurs acteurs pour obtenir la bonne lumière. Il aime exacerber les sentiments des interprètes pour les pousserà se dépasser. Alain Delon a pour partenaire l’Italien Renato Salvatori et la Française Annie Girardot avec lesquels il va fraterniser malgré les jalousies que Visconti suscite ou entretient. L’affrontement entre Rocco et un de ses frères,
interprété par Salvatori, doit, en effet, être « d’une violence terrible ». Parce que Visconti a besoin « pour un plan de quelques secondes, du visage exaspéré,à bout de nerfs » de Salvatori, il le convoque à sept heures du matin, le faitpatienter toute la journée et ne le fait tourner qu’à huit heures du soir. La prise devant être refaite à cause d’un incident technique, l’acteur rentre dans une rage folle et se casse le poignet en frappant le mur.
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