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Citations de Virginie Girod (78)


Dans le corps féminin, tout pouvait participer à l’érotisme. Si le visage n’était pas beau, il pouvait être amélioré par le maquillage et les soins. La chevelure, longue et abondante, symbole de féminité par excellence, ensorcelait, sauf si elle était domestiquée par un sévère chignon. Les vêtements et la parure mettaient en valeur le corps quand une longue tunique austère n’en dissimulait pas jalousement les formes évanescentes.
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Cacher le corps des femmes indisponibles sexuellement, en gommer les formes et les attraits par des tissus longs et flottants est symptomatique des « sociétés à honneur » selon l’expression des ethnologues. Cela signifie que la vertu des femmes est le gage de l’honorabilité de tout le groupe familial et qu’elle est préservée par la dissimulation du corps féminin dans l’espace public. Grâce à ces vêtements qui la cachaient, la femme vertueuse était censée ne pas provoquer le désir masculin. Elle était ainsi protégée du déshonneur provoqué par la perte de la virginité hors du mariage ou par des relations extraconjugales.
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Les femmes romaines considéraient certainement la parure comme un moyen de se mettre en beauté pour plaire et séduire. Cependant, la richesse n’était pas la seule à déterminer la parure que pouvait porter une femme. La fonction sociale de chacune impliquait le port ou l’interdiction de certains vêtements dans le but de la distinguer.
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Ces critères de beauté, mis en évidence par l’art, sont corroborés par la littérature. La petitesse du sein était recherchée et Martial allait jusqu’à envoyer des bandes de tissu pour comprimer la poitrine d’une de ses jeunes maîtresses afin que le sein reste assez petit pour tenir dans sa main.
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Couvrir la poitrine d’un voile diaphane était la façon la plus délicate de l’érotiser.
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En tant qu’attribut érotique, le sein pouvait être paré pour accroître sa sensualité. La parure la plus récurrente dans l’iconographie romaine est un sautoir qui se croise entre les seins et qui passe derrière les reins. Il s’agit d’un très ancien attribut d’Aphrodite connu depuis le IVe siècle av. J.-C. Il existe de nombreuses représentations picturales de ce type de bijou, qui était utilisé dans la réalité.
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Pour Plutarque, l’union charnelle sans amour n’est que l’assouvissement d’un besoin physique et c’est l’amour qui permet de pérenniser le désir pour l’autre. Cependant, pour que cette affection soit juste, elle ne doit pas être motivée par la beauté de la femme. Ainsi, le stoïcien Sénèque invite à ne pas céder à la volupté et à ne surtout pas se laisser dominer par la passion amoureuse et par la fascination du corps féminin. Le désir d’un homme devait donc se porter sur son épouse qu’il devait bien se garder de traiter en prostituée. Pour les philosophes, le corps de la femme ne devait pas être désiré comme un objet purement érotique,surtout lorsqu’il s’agissait de l’épouse.
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La fascination qu’engendrait le corps de la femme et les conséquences qui en découlaient avaient tout de la magie aux yeux des hommes romains. En latin, le verbe fascinare signifie jeter un sort ou utiliser des pratiques magiques. Si, pour guérir de cette fascination amoureuse qui dégrade la virilité en asservissant l’homme à une femme, Ovide prescrit dans ses Remèdes à l’amour d’observer les défauts physiques de son amante, la passion que suscitait le corps féminin chez l’homme fut fortement décriée par les philosophes à partir du Ier siècle avant notre ère.
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Certaines femmes augmentaient encore l’attrait sexuel de leur corps nu en s’épilant le pubis pour le rendre plus visible. Cette pratique était largement répandue chez les Athéniennes. Pour les Romains, l’érotisme accru d’un pubis glabre convenait plus aux prostituées qu’aux matrones pudiques.
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Les rouges et les roses aux nuances variées étaient utilisés pour les joues et les lèvres. Ils se composaient de produits végétaux ou minéraux tels que l’algue rouge, l’ocre rouge ou la mûre. On pouvait également tirer une poudre rose tendre de l’orcanète. Les blancs et les rouges servaient à renforcer le « chromatisme naturel » pour atteindre un idéal de perfection491.
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Les belles femmes n’étaient pas les plus naturelles. Le soin de soi pour atteindre la beauté relève d’une certaine sophistication. Paradoxalement, la sophistication et le naturel sont antagoniques, même si l’un cherche à imiter l’autre, mais en mieux. Il est vrai que les femmes ovidiennes, à l’instar de beaucoup de coquettes, étaient un pur produit de la culture romaine et des canons de beauté vantés par celle-ci. Tout commençait par le soin quotidien apporté au visage.
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L’homme en bonne santé pouvait profiter du soleil dans l’exercice de sa citoyenneté au forum ou en faisant de la gymnastique à la palestre. Sa peau pouvait, sans lui nuire, porter les traces des caresses de l’astre du jour. La femme, en revanche, n’avait pas à subir le soleil, vivant à l’ombre des péristyles et des salons. Seule la servante flirtait innocemment avec Apollon. Il résultait de ces conventions sociales que la femme soucieuse de son apparence se devait d’être blanche (candida).
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Les femmes ont toujours cherché à se plier aux critères de beauté de leur époque. Dans quel moule devaient se glisser les Romaines pour être considérées comme belles par leurs contemporains ? La majeure partie des soins devait se concentrer sur le visage. Un beau visage se caractérisait notamment par un teint blanc, frais, brillant et sans imperfections.
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L’âge d’or des femmes couguars était encore bien loin, mais les jeunes gigolos couraient déjà les rues de Rome. Horace et Martial partageaient la même répulsion pour les femmes âgées, ils y voyaient cependant un avantage. Les vieilles femmes n’étaient pas avares avec leurs amants. Certes, leur corps ridé et flasque, leurs dents noires, leur sexe hors d’âge, et leurs odeurs peu flatteuses pour les narines n’étaient pas prompts à charmer les hommes.
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Cache ton truc sous ta tunique fendue et mets ta robe rouge par-dessus, comme tout le monde, au lieu d’exhiber ce trou béant, cette chose maigrichonne avec un nez proéminent et une moustache, on dirait Épicure qui baille.
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Les femmes âgées devaient représenter, plus encore que les femmes jeunes, les valeurs du statut matronal telles que la gravité, la dignité et la chasteté. Après la ménopause, les envies sexuelles d’une femme étaient ressenties comme des perversions.
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Si les jolies jeunes filles étaient des objets de désir pour les hommes, dans les satires, toutes les vieilles femmes étaient des objets de répulsion. Évidemment, les jeunes veuves ou divorcées encore fécondes étaient appelées par la loi et par leur famille à se remarier.
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S’il était prouvé que l’homme était stérile et/ou impuissant, c’était une véritable atteinte à sa virilité et il faisait alors le malheur de son épouse. Si la malheureuse voulait malgré tout goûter aux étreintes charnelles et éventuellement fécondantes que son mari était incapable de lui donner, elle pouvait se consoler discrètement avec un amant. Mais si cela se savait, le mari trompé devenait la risée de ses voisins.
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La femme pouvant avoir des érections et ressentir le désir, à l’instar d’un homme. Cela poussait ces malheureuses à multiplier les rapports sexuels malgré elles. Ce que le médecin ne dit pas, c’est que cet appétit sexuel pouvait mener à l’adultère.
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Le clitoris apparaît comme un organe menaçant aux yeux des hommes, car il était perçu comme un concurrent du pénis.
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