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Citations de Virginie Girod (78)


Pour les fillettes libres, le mariage, et donc toute sexualité, était interdit avant l’âge de douze ans. Juridiquement, on estimait que cet âge correspondait au moment où une jeune fille devenait pubes et uiripotens, c’est-à-dire pubère et apte à une relation sexuelle et à ses conséquences. Mais à quoi ressemblait la puberté pour une jeune fille romaine ? Les signes de la puberté n’ont pas changé en deux mille ans. Celle-ci se caractérise par la croissance de la poitrine, l’apparition de poils, notamment pubiens, et la venue des premières règles.
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Les hommes libres étaient autorisés à avoir des relations sexuelles avec toutes les femmes esclaves qui leur plaisaient. La seule limite de la bienséance consistait à ne pas avoir de rapports avec les esclaves d’un autre propriétaire sans que celui-ci ne les prostitue. L’esclave étant l’objet de son maître, c’était usurper le bien d’autrui que de profiter du corps de l’esclave d’un autre244. Si les relations hommes libres-esclaves étaient souvent éphémères, d’autres étaient durables et se muaient en concubinage.
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La sexualité entre la maîtresse de maison et l’esclave n’était pas permise mais n’était pas inexistante pour autant. La femme mariée qui se livrait à la débauche avec un esclave tombait sous le joug de la loi sur l’adultère. La femme libre amante d’un esclave souillait sa matrice de la flétrissure servile, elle corrompait son sang et sa progéniture ne pouvait plus être considérée comme exempte des miasmes de la servitude.
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Chez les citoyens et principalement dans les classes les plus élevées, le mariage relevait d’une stratégie grâce à laquelle on bâtissait des alliances entre les familles. Ainsi, pour faire de Pompée son allié, Jules César lui donna sa fille Julia en mariage. Après la mort de cette dernière, leur amitié n’avait plus de raison d’être.
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Sous l’Empire, l’interdiction de la consommation de vin était tombée en désuétude depuis longtemps. Pour Juvénal, boire aux fêtes de la Bonne Déesse était une prémisse à toutes les débauches, et selon lui les femmes, grisées par l’alcool, se livraient à tous les débordements, y compris sexuels.
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« Vous qui ne portez ni bandelettes ni longues robes. » Les femmes désignées par ce vers sont évidemment les courtisanes, les prostituées et toutes les femmes qui, d’une manière générale, étaient légalement privées du port de la tunique matronale (stola) ainsi que des autres attributs de la femme mariée comme les bandelettes qui servaient à nouer la chevelure. Durant le cérémonial, les prostituées devaient se baigner avec la statue dans les thermes des hommes.
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Afin d’éduquer et de maîtriser l’éros féminin, la mythologie politique a formé un moule dans lequel la personnalité des femmes devait se couler. Les qualités personnelles que les Romains espéraient retrouver chez les femmes achevaient de créer un idéal féminin, un carcan social rigide qui les enfermait dans la sphère privée. Toutes les femmes, honnêtes ou non, devaient se mettre au service des hommes et, par extension, au service de la patrie, les unes en veillant sur le foyer, les autres en assurant les distractions des hommes.
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Si les petits défauts féminins pouvaient être tolérés, ceux qui mettaient en danger l’honneur de l’époux étaient énergiquement fustigés. Les tares les plus graves devaient être réprimées, car, aux yeux des vieux conservateurs tels que Juvénal, les femmes contribuaient à la dégradation des vertus traditionnelles.
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La liste des qualités morales que devait avoir une matrone est assez longue. Elle ne devait être ni querelleuse ni dépensière, savoir maîtriser ses colères, ses passions et son langage ; mais surtout être tempérante, agréable et complaisante, à l’instar de Turia qui était aussi docile, gentille et sobre. En plus de tout cela, une femme ne devait pas boire, car le vin poussait à avoir un comportement licencieux. Par ces qualités, la matrone gagnerait l’affection de son époux. Ces caractéristiques pouvaient être acquises par l’éducation. Une femme qui les possédait toutes méritait l’épithète de pudique (pudica) qui concentrait toutes ces précieuses vertus.
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La chasteté des vierges et des matrones était un élément constitutif de l’honneur des hommes romains et il leur appartenait de défendre leurs femmes et leurs enfants face aux tyrans.
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Comme Lucrèce, Virginie fut victime de sa beauté et du désir bassement sexuel qu’elle inspirait à un homme trop soucieux d’exprimer sa supériorité sur autrui par la réalisation de ses fantasmes d’humiliation. La véracité de cette histoire, comme de celle de Lucrèce, peut être mise en doute. Toutefois, si les patriciens pouvaient s’enorgueillir de Lucrèce, il fallait une héroïne aux plébéiens. Pourtant, le véritable héros de la fable est bel et bien Virginius.
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Le viol de Lucrèce apparaît comme le détonateur de la révolte qui mit fin au régime en place. Elle était la seule à pouvoir jouer ce rôle, car elle était présentée comme la matrone la plus pure de Rome. En plus de sa chasteté et de sa pudeur, dont elle se soucia jusqu’à l’instant de sa mort, elle revêtait les caractéristiques de l’épouse idéale : douce, aimante et ne songeant qu’à son mari. De surcroît, alors que les autres matrones s’amusaient, elle s’adonnait à la seule tâche domestique digne d’une épouse honnête : filer la laine pour confectionner les vêtements du foyer.
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Dans l’histoire de Rome, Tullia apparaît comme la femme dangereuse. Sa soif de pouvoir, incompatible avec sa condition féminine, la poussa à faire de son mari l’instrument de sa domination. Elle était la cause du règne de Tarquin et de ses conséquences malheureuses, ce que Tite-Live souligne dans son Histoire romaine : « Mais l’auteur de tous ces désordres fut la femme7 » Pousse-au-crime et parricide, Tullia se couvrit de tous les opprobres. Seul le crime d’inceste ne pouvait pas lui être reproché, car il semble que la loi ne considérait pas le mariage avec l’ex-épouse du frère ou avec l’ex-époux de la sœur comme un inceste avant le IIIe siècle avant notre ère.
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Parmi eux, Ovide est celui qui nous renseigne le plus sur les femmes et l’amour, et son célèbre Art d’aimer fait pénétrer le lecteur dans les arcanes de la séduction dans la bonne société romaine.
Les satiristes, quant à eux, dessinent une caricature. Ils racontent l’histoire de leur monde tel qu’il est, mais par le côté le plus truculent, le plus grotesque, le plus outrageant et le plus outré.
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Pour approcher la réalité du quotidien des femmes, il est nécessaire de passer à travers le prisme des regards masculins. Cela implique de comprendre au préalable comment et pourquoi les hommes ont écrit sur les femmes et la sexualité. Le poète, l’historien, le philosophe, le médecin ou le peintre ne peuvent pas tenir un discours identique sur les femmes et le sexe. Chacun répond aux exigences de son métier, de son auditoire.
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Les règles qui ont régi la vie sexuelle des femmes n’ont pas toujours été les mêmes depuis le règne de Romulus, le fondateur de Rome, jusqu’à celui de Romulus Augustule, qui vit la fin de l’Empire romain d’Occident. Pour que cette étude soit pertinente, elle doit se concentrer sur une période donnée.
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La sexualité des femmes dans l’Antiquité romaine apparaît alors comme un sujet d’étude à part entière, car il ne s’agit pas de traiter d’une pulsion primitive de vie mais des enjeux sociaux qui en découlent. Il n’est évidemment pas question d’exclure la sexualité des hommes du champ de cette étude, car ce furent précisément eux qui codifièrent le comportement sexuel des Romaines en soumettant leur corps, leurs désirs et leurs devoirs sexuels à des règles fixées par la morale, la coutume et la loi.
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Être une digne mère de famille ou être une putain. Lorsqu’on était une femme dans la Rome antique, on appartenait nécessairement à l’une de ces deux catégories antagoniques. Devenir l’une ou l’autre pouvait être déterminé par plusieurs facteurs et notamment par le statut social de naissance. Mais le critère décisif était la conduite sexuelle. Des pratiques inappropriées pouvaient faire déchoir la matrone de son rang alors qu’une affranchie loyale et honnête pouvait devenir matrone en se mariant avec un homme libre.
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