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Critiques de Virginie Martin (41)
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Garde-corps

C'est un livre qui surprend ! Le personnage principal, Gabrielle, vit une adolescence plutôt classique jusqu'au jour où tout bascule. Elle va être violée par un garçon du collège... Gabrielle fera de cet événement un acte crucial dans sa vie et notamment dans sa vie de femme adulte. Plutôt que se confier sur ce qui est arrivé, elle quittera sa région croyant surement faire disparaître ses fantômes...

Pendant un moment, elle enfouira ce souvenir dans sa mémoire et deviendra une femme éblouissante et qui réussira sa carrière puisqu'elle deviendra Ministre du Travail.

Mais un jour le passé refait surface de manière totalement inattendue. Gabrielle devra accepter que son chauffeur ne soit autre que celui qui a abusé d'elle. En sera t'elle capable ?

Pour moi, la puissance de ce roman tient dans le fait que la victime n'en reste pas une et qu'elle fasse de son passé une force pour son présent. On ne voit pas Gabrielle tellement changer suite à ce moment douloureux. J'étais loin d'imaginer que quelque part se trouvait tapie l'idée de vengeance.

Virginie Martin nous entraîne donc dans les méandres de la violence et son écriture plutôt brutale dès le début s'avère efficace pour que ce livre nous reste en mémoire. J'ai pensé que j'allais avoir du mal à lire ce roman en entier vu le début mais finalement l'écriture est plus apaisée ensuite. Cela n'enlève rien au récit car c'est une sorte de mécanisme pour nous emmener vers la chute du roman qui sort de l'ordinaire.

Je suis restée hésitante sur mon jugement de ce premier roman. Les actes commis sont violents et graves mais comment réagirions-nous dans pareilles circonstances ? Encore aujourd'hui, quelques mois après la lecture, je n'arrive pas à avoir un avis tranché sur le personnage de Gabrielle. La compassion était le premier sentiment ressenti mais il a évolué sans pour autant me quitter.

Une lecture qui laisse perplexe en fait, mais c'est peut-être par cet aspect que cela en fait un bon premier roman !
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Garde-corps

« Je suis dans ma berline de ministre… J’adore dire et redire cette phrase… Je suis dans ma berline de ministre et je vais rejoindre le Conseil des ministres. Dorures, ors, fastes, protocole, journalistes, ça monte à la tête même quand on ne le veut pas ; c’est mieux que la cocaïne, mieux que l’ecstasy ; c’est comme réussie à l’ENA tous les jours, ou son bac, ou son permis de conduire. » Quand on suit un peu les joutes politiques, on imagine très bien ce que peut ressentir une personne qui vient d’atteindre ce sommet. L’engagement, les renoncements mais aussi les trahisons, les couleuvres qu’il aura fallu avaler, les compromissions et autres petits arrangements afférents à cette conquête du pouvoir.

Si Gabrielle Clair n’échappe pas à la règle, c’est qu’elle a fait du chemin depuis sa jeunesse dans le Vaucluse. Jeune fille brillante à l’école, sprinteuse qui s’entraîne pour le 4 x 100 mètres, elle va vivre un épisode traumatisant, un viol raconté aussi crûment qu’il s’est déroulé. Un crime qui sera sanctionné d’une double peine pour la victime, puisqu’elle ne peut au yeux de beaucoup de ses camarades d’école, qu’avoir été consentante. C’est du reste inscrit au marqueur noir sur le mur du fond de son collège : «Gabrielle la pute». Quant aux parents, cela fait bien longtemps qu’ils ne se préoccupent plus d’elle. Qu’ils l’ont quasiment reléguée au rang de potiche, préférant se critiquer l’un l’autre. D’un côté le rustre «made in Vaucluse» qui n’a de passion que pour son vin, de l’autre une bourgeoise bohème qui entend jouir en toute liberté. « Je les regarde et je me demande pourquoi je suis arrivée dans leur vie. »

Elle va donc choisir elle même sa voie. Au lycée, elle élaborera un plan «pour se casser de ce bled pourri » non s’être au préalable un peu distraite en choisissant de rendre dingo vingt-quatre beaux gosses, en les séduisant puis en les oubliant tout aussi vite. Avec Purple, une amie bien déjantée, elle va partager l’avancée de son projet. Sans états d’âme et avec une méticulosité d’un cynisme glaçant. Ce faisant, elle se prépare sans doute mieux qu’avec sa formation Sciences Po puis à l’ENA, aux dures lois de la politique. Au sein des Palais de la République, elle ne va pas tarder à comprendre qu’elle est utilisée, que son travail est d’autant plus apprécié qu’il ne vient pas faire de l’ombre aux ambitions de ses supérieurs ou collègues. Et que dans ce panier de crabes, c’est bien à celui qui écartera tous les prétendants de sa route que viendra l’honneur d’accéder aux plus hautes fonctions.

La nouvelle ministre du travail excelle et le sait. C’est tout juste si tique un peu en reconnaissant le chauffeur qui lui a été octroyé, venu du Vaucluse comme elle : Patrick, son agresseur. « Ce chauffeur-violeur-de-petite-fille. Je sais que j’ai réussi mes combats en partie grâce à des monstres comme lui. C’est toute l’ironie de l’histoire. Moi, je suis en train d’y rentrer dans l’Histoire. »

Vous n’aurez sans doute aucune peine à découvrir ce qu’il adviendra de Patrick et comment le roman va basculer dans un sombre polar, car l’envie de suivre la carrière de Gabrielle ne vous quittera pas de sitôt. Ce roman est dur mais aussi parfaitement lucide, à la fois sur la place et le rôle des femmes en politique. Un roman auquel vous penserez forcément en suivant la bataille pour l’élection présidentielle en France. Un roman dont la vertu première est de vous ouvrir les yeux sur un univers vraiment aussi impitoyable qu’on l’imagine, loin des clichés. Et tant pis si les âmes sensibles se sentent mal à l’aise avec cette violence.




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Garde-corps

Garde corps est comme un uppercut, le début dur donne le ton, on suit l’ascension d’une jeune femme politique Gabrielle Clair. Ses angoisses, fantômes qui la poursuivent de l’enfance à l’âge adulte. La description de son mal être à la 1ere personne, on est dans sa tête est prenante. Sa vision de la politique, des rapports homme femme est intéressante. Elle décrit de manière ultra réaliste le microcosme parisien, les tactiques pour arriver au pouvoir. J’ai aimé cette plongée au cœur du pouvoir qui alterne avec ses angoisses intimes.



Sorte de confession, histoire de vengeance, j’ai été touché par cette femme malheureuse qui fait tout pour s’en sortir Qui se dévoue à son travail comme une barrière, une protection face à ces démons J’ai dévoré ces instants de vie qui la rendent au fur et à mesure attachante et qui fait qu’on prend fait et cause pour elle. Une lecture intéressante et passionnante que je vous recommande.
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Garde-corps

« Garde-corps » est un récit percutant dans lequel il est question des violences physiques et morales que subissent les femmes. Ce texte est d’autant plus gênant lorsqu’il traite de ces violences présentes dans le monde de la politique moderne.



Virginie Martin a choisi d’alterner les chapitres passé / présent dans la narration de Gabrielle Clair. Un principe que j’ai beaucoup apprécié et qui suscite la curiosité et l’intérêt du lecteur. En effet, on veut absolument savoir comment sa vie va tourner lorsqu’elle va recroiser le chemin de son violeur. Comment va-t-elle réagir face à ces souvenirs d’horreur qu’elle a caché tant bien que mal durant de nombreuses années ? Surtout que cet homme ressurgit au plus mauvais moment. Ce retour laisse présager un nouveau drame… A vous de le découvrir ;-)



L’auteure nous offre un parallèle entre la vie passée de Gabrielle, depuis le viol dont elle a été victime lorsqu’elle avait 11 ans, par un collégien un peu plus âgé qu’elle. Cet instant où la jolie petite Gabrielle a été évincée pour laisser place à “ Gabrielle Clair la pute ”. Un instant d’imprudence et de naïveté qui l’a privée de son adolescence, qui a mis fin à son innocence bien trop tôt et lui a forgé un masque de fer. Mais également sa vie actuelle, dans laquelle on côtoie une très belle femme de quarante ans, déterminée, revancharde, tenace et dominante dans le milieu professionnel. Désormais ministre du Travail, elle est sans cesse confrontée à la condescendance et au machisme étant donné son physique très agréable. En pleine ascension lorsqu’elle recroise le chemin de son violeur, elle refuse cette fois d’être à nouveau une victime… Tous les coups sont désormais permis pour ne pas fléchir car… SON moment est proche… L’opportunité qui s’offre à elle ne se reproduira pas. C’est l’occasion pour elle de briller sur la scène politique et de se dire que tout ce pour quoi elle s’est sacrifiée jusqu’à maintenant paye enfin. Une chose est sûre, elle ne compte pas laisser passer sa chance coûte que coûte…



Un récit éprouvant, dénonciateur et violent par moments. Le premier chapitre est horrible à lire… empli de cruauté, de mépris, de violence verbale. Il a été difficile pour moi d’assimiler les termes énoncés par le violeur de Gabrielle car automatiquement je me suis mise à la place de la jeune adolescente. Du haut de ses 11 ans, Gabrielle a été traitée comme une moins que rien, considérée comme un vulgaire orifice de plaisir, rabaissée violemment dans l’irrespect le plus total. Les chapitres traitant du viol sont vraiment très éprouvants par les mots odieux employés mais probablement tellement réalistes…



Avec « Garde-corps », préparez-vous à entrer dans le monde macho, sexiste et impitoyable de la politique où tous les coups sont permis. Un roman qui doit contenir une bonne part de vérité compte tenu du métier de Virginie Martin qui est politologue et qu’elle évolue dans ce milieu… Une virée dans la politique moderne au rythme infernal et dans laquelle l’immoralité est tapie dans l’ombre… Un monde qui ne me donne absolument pas envie de m’y frotter mais que j’ai pris plaisir à découvrir :-p
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Garde-corps

Imaginez un engrenage. Deux roues dentées tournent inexorablement dans la vie de Gabrielle Clair. L'une représente son enfance, du jour du viol vécu à onze ans, qui fait basculer d'un coup la petite fille à l'âge adulte, efface son innocence et son adolescence. Toute insouciance est d'un coup interdite à "Gabrielle la pute".

La deuxième roue, qui s'imbrique dent à dent à la première, comme une mécanique horlogère, c'est la carrière politique que s'est habilement construit Gabrielle Clair, sa revanche sur le violeur et sur tous ceux qui l'ont vue, elle, la victime, comme une pute précoce, de leur regard déformé par le sexisme ambiant.



Mais les roues dentées ne cessent de tourner. Alors que Gabrielle s'est hissée au rang de ministre, l'engrenage bien huilé, que les témoins de l'histoire admirent pour sa perfection, va créer les conditions d'un nouveau drame. Doit-il rester aussi secret que le premier?



Pour sa brillante construction alternant passé et présent, pour sa modernité sans concessions au "bon ton", pour la justesse de sa description d'une réussite féminine dans la France sensément "moderne", pour le déroulement implacable de l'action qui vous tient en haleine, je fais le pari que vous ne lâcherez pas Garde corps avant la dernière page et que vous ne l'oublierez pas de sitôt.
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Ce monde qui nous échappe: Pour un universali..

L'auteur fait le constat de l'émergence médiatique des marges depuis l'avènement d'Internet (1996) et des réseaux sociaux (YouTube et Dailymotion sortent en 2005, Facebook et Twitter en 2006) et de l'émancipation, des hybridations d'identité et métissages culturels qui en résultent. Les prescriptions ne viennent plus d'en haut mais de partout tout en s'influençant entre elles, faisant entendre une infinité de nuances de voix dans une « horizontalité des pouvoirs ».



La thèse défendue est que ce cosmopolitisme virtuel doit s'accompagner en France de l'acceptation d'un cosmopolitisme réel et du renoncement au modèle républicain universaliste, pour « refonder l'universel afin qu'il intègre les conséquences de la mondialisation et des diverses diversités. »



Il y a pourtant une différence de fond entre les deux évolutions, et un autre ordre de grandeur. Les interactions virtuelles sont désirées, d'autant plus qu'elles sont ponctuelles, et donc émancipatrices ; les cohabitations réelles sont contraintes, d'autant plus qu'elles sont permanentes, et donc aliénantes.

Passer une semaine au Maroc n'a rien à voir avec vivre dans un quartier français devenu musulman ; le kebab consommé lors d'un séjour à Istanbul est mieux apprécié que celui de Château-d'Eau où il devient difficile de trouver autre chose. Ces réalités, et le volume des masses en jeu, sont superbement ignorés par Virginie Martin.



Dans son développement, elle commet plusieurs erreurs :

- s'inventer un adversaire imaginaire, une extrême droite avide de pureté qui ne veut voir que des « clones » dans une France « monochrome ».

- n'intégrer dans son analyse que la nature des processus et jamais leur volume. La notion de nombre est absente de l'ouvrage ;

- ne rien dire de l'étendue, des conséquences et de la faisabilité de l'ouverture puisque jugée inévitable.



Ainsi, elle oppose les hybridations d'identités à ceux qui « veulent nous montrer un passé constant, presque monolithique » (p.36), qui fantasment « une identité qui aurait été un jour homogène, finie, absolue et sans heurt » (p.53), « une France a un seul visage, homogène, composée d'individus identiques. » « La pureté culturelle, identitaire, linguistique n'a pas de sens », « les mouvances extrémistes jouent sur cette pureté au nom d'une consolidation identitaire » (p.42)

1/4 des électeurs ont voté FN aux européennes de 2014, est-il sérieux de les assimiler à des skinheads ?

Elle semble ignorer que les Noirs ne sont autorisés à s'installer en métropole que depuis 1848 et que leur nombre n'est devenu sensible qu'à l'issue de la Première Guerre mondiale comme le montre le recensement de 1921. Quant aux musulmans ils étaient 500 au vu de celui de 1861. Donc oui, même si des étrangers ont toujours été présents en France elle a effectivement été très homogène. Ce n'est pas un fantasme d'extrême droite mais une réalité séculaire.

Quelques % d'apports ethnoculturels, – ce que Fernand Braudel appelait en 1986 « une nuance » –, n'est pas comparable à une masse diversitaire de 30%. C'est changer d'ordre de grandeur, et même changer de pays ; c'est passer de la pincée de sel qui donne du goût à tout le contenu de la salière.

D'autre part, les électeurs du FN – puisque c'est eux qui sont visés – peuvent très bien dénoncer une overdose sans pour autant croire à un arrêt de l'immigration. On ne peut pas les accuser de vouloir une suppression s'ils demandent une réduction, ce serait confondre homogénéité et moindre hétérogénéité.

Et cela n'a rien à voir avec la nature des « hybridations », cela a juste à voir avec le nombre.



Elle porte une lourde charge contre l'universalisme français qui « invisibilise, c'est sa volonté première ». « Il faut que cette République arrête de nous raconter qu'elle est parfaitement universelle », ce qui la conduit à souhaiter la légalisation des statistiques ethniques.

Ce faisant, et pour des raisons différentes, elle s'attaque au même concept que ses adversaires, avec le même moyen et dans le même but d'un vivre-ensemble harmonieux:

- elle souhaite des statistiques pour dénoncer les discriminations invisibilisées par l'universalisme républicain ;

- les défenseurs du peuple historique souhaitent les mêmes statistiques pour mettre en lumière les bouleversements ethnoculturels niés par ce même universalisme aveugle.

In fine, leur seule différence est le niveau de tolérance au volume de la diversité.

La lutte intersectionnelle réclame donc une nouvelle arme qui sera aussi celle de ses adversaires, ce qui créa les conditions d'une violence accrue dans les futurs débats.



En proposant un Etat neutre qui ne s'occuperait que du « nécessaire » (p.82), elle acte en creux l'émiettement de la société (décrit par Fourquet en 2019) et esquisse surtout le profil d'un Etat faible laissant libre cours aux communautés, une « démocratie numérique » qui permette « aux besoins de s'exprimer et de se réaliser ».

Ainsi, elle propose un « remplacement du Sénat par une chambre tirée au sort ». On imagine la qualité des rapports et commissions d'enquête d'une telle assemblée d'amateurs qui n'ont rien demandé ;

de « faire participer à la décision politique d'autres individus, non professionnalisés » pour éviter « l'entre-soi ». C'est ce que fera Macron que l'auteur ne cessera de critiquer ensuite… et qui peut dire que LREM n'est pas un entre-soi ?



Certaines pratiques depuis la sortie de l'ouvrage ont pu satisfaire l'auteur, mais elles lui donnent plutôt tort. Un questionnaire a été mis en ligne lors du Grand débat national de 2019, et il y a eu un tirage au sort pour la Convention citoyenne pour le climat, avec les résultats qu'on connaît.



Son appel à Etat participatif qui permette « aux besoins de s'exprimer » la conduit à déplorer la loi de 2004 sur le voile car c'est ignorer « ce qui dans la culture de l'autre pourrait constituer quelque chose d'une vérité qui pourrait intéresser notre ‘civilisation' ». (p.103)

Il faudrait expliquer en quoi la multiplication des voiles apporte quelque chose de positif à la civilisation française. Et cela revient à dire que satisfaire ces besoins d'expression prime sur le danger des radicalités qui pourront mieux s'exprimer elles aussi.



Elle déplore donc le recul de la confiance entre les politiques et les masses, « la confiance devrait être un objectif en soi » (p.80), mais n'aborde pas le recul de confiance inévitable entre individus communautarisés.

L'évitement et la défiance caractérisent les sociétés communautaristes, premiers pas vers les tensions et l'affrontement. Si elle n'est pas naïve, elle envisage donc que le gain de confiance envers un Etat neutre à « l'éthique minimale de non-nuisance à autrui » renonçant à sa prétention universaliste soit réduit par une moindre confiance des citoyens entre eux.



A la lecture de ce livre, on prend conscience que les appels à l'émancipation portés par les libertaires, cosmopolites et sans-frontiéristes ont aussi pour résultat d'émanciper les forces centrifuges qui morcellent la société davantage qu'elles ne l'enrichissent.

C'est aussi s'illusionner sur la volonté de tous de participer aux « hybridations ». Les différentes communautés ethnoculturelles envisagent-elles favorablement ces métissages ?

Les événements de mai 2023 pendant le championnat de France de football où sept joueurs musulmans ont refusé de porter le maillot arc-en-ciel, ou à Genk en Belgique quand des collégiens ont copieusement injurié aux cris d'Allah Akbar les militants LGBT venus les sensibiliser à leur cause, indiquent que l'application des propositions de l'auteur feraient surtout augmenter le niveau de violence.

Mais il n'envisage rien de cela, prônant « une émancipation visant à la reconnaissance de chacun en vue de moins de violences dans les inégalités. » (p.118)



V. Martin souhaite « accompagner les mouvements du mieux possible » et modifier la vision « que nous avons de différentes cultures que l'on tendrait à opposer plutôt que d'essayer de les hybrider afin de les faire vivre ensemble. » (p.40)

A qui va-t-on faire croire que des hybridations fécondes vont se réaliser avec des personnes dont – pour reprendre la formule de Sabrina Medjebeur – « la matrice anthropologique s'articule autour de l'antisémitisme, la misogynie et la haine de notre civilisation » ?

« Proposer cette voie n'est pas faire preuve d'angélisme » se défend l'auteur. Vraiment ?

« Notre temps est liquide » dit-elle, mais au lieu d'accompagner le flot en le laissant se répandre, on pourrait tout aussi bien le canaliser et s'efforcer de le réduire.



Certains passages ressemblent à ceux d'idéologues de 1789 – tel Sieyès – qui croient pouvoir refaire le monde avec un manque de réalisme inquiétant : « le principe de non-nuisance (…) permet de faire naître de nouvelles pensées, de nouvelles conception du monde, de nouveaux systèmes de valeurs (…) et ouvre la possibilité de construire un vivre-ensemble qui serait à priori et pour toujours partagé par tous les humains. » (p.117)

« Il n'est plus question d'imposer un modèle mais de construire avec l'Autre une conception de l'universel que lui aussi puisse partager. le temps est certainement approprié à ce basculement. » (p.115), ce qui revient pour le vieux peuple attaché à son mode de vie et à sa culture à baisser la garde, et aux peuples de branches à en faire autant sans esprit de revanche. Or tout montre que ni les uns ni les autres ne sont disposés à le faire.



Compte tenu des évolutions démographiques, avec la disparition des boomers – génération la plus nombreuse de toute l'histoire de France –, et l'émergence d'une génération d'origine largement extra-européenne, la « diversité » sera majoritaire en France en 2060 et nul doute qu'elle imposera ses vues. Toute trace de Colbert et Napoléon devra disparaître, sans doute aussi celles de Louis XIV pour sa participation active à l'esclavage. Jean-Michel Apathie propose de raser le château de Versailles, les prochaines générations de « Français » l'aideront à y parvenir.



« Il est temps d'accepter universellement les différences, et que cette reconnaissance soit réciproque. C'est l'unique message de cet ouvrage » (p.118)

Bon courage pour faire reconnaître la théorie du genre aux chariatistes.



L'auteur pêche aussi par idéologie et défaut de réalisme quand, soucieuse d'accompagner cette ouverture, elle stigmatise ceux qui « prônent le made in France dans un pays qui pourrait encore se replier sur lui-même » (p.54) sans penser que 10% d'industrie est déjà très faible et que l'augmenter réduit la dépendance de l'étranger, surtout en cas de pandémie, et sans imaginer que les pénuries de ressources et la crise écologique rendront de toute façon ce made in France inévitable.

Elle affirme « le temps est fini où telle puissance européenne pouvait s'autoriser un retrait de l'Europe ». Quid du Brexit voté un an plus tard ?

Virginie Martin c'est la mondialisation heureuse, mais on est parfaitement fondé à penser que c'est se montrer irénique, irréaliste et irresponsable.



Au final, ses propositions ressemblent à des aspirations fragiles, hautement improbables et déjà largement démenties par les faits. Elle y met certes un bémol en ouvrant son livre sur les attentats de janvier 2015, mais elle ignore encore ceux novembre qui feront 14 fois plus de victimes…

Dans 20 ans, devant le développement du communautarisme et des violences qui l'accompagnent, dans un pays divisé, déclassé, en pénurie de ressources, endetté comme jamais et incapable de maintenir l'ordre, elle dira face au chaos « je me suis trompée, j'ai manqué de réalisme, je n'ai pas voulu voir. »



Une recherche avec les mots "nous n'avons pas voulu voir", donnera une idée de ce que nous ne voulons toujours pas voir et qui pourtant nous attend.



Un livre qui a vieilli très vite et qui aurait pu s'appeler La bienveillance dangereuse.
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Garde-corps

Que dire pour ne pas passer pour une simple haineuse ?

Pour moi, ce livre n'en est pas un. Ce n'est qu'une vulgaire plaisanterie à mes yeux de lectrice.

Bien que le sujet soit assez fort et délicat à traiter, je ne comprends pas comment ce manuscrit a pu se faire publier.

L'écrit est si lourd, bâclé, enfantin et j'en passe. Rien ne va, du début jusqu'à la dernière phrase. Faire payer 15 euros pour ça c'est une véritable honte. Des gens ont pu l'apprécier, tant mieux pour eux, mais je le déconseille fortement aux personnes qui sont habitués à lire de la véritable littérature.
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Garde-corps

Je me suis posé la question si j’allais lire ce livre car j’ai toujours beaucoup de mal avec les histoires narrant le viol ou le meurtre d’enfants. L’histoire de ce roman est intéressante certes mais les mots sont durs et les premières lignes choquent. Le début, à mon avis dessert l’histoire. Trop choquantes, trop percutantes, les premières lignes peuvent donner envie au lecteur d’abandonner. Vous l’aurez donc compris, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains.



Moi quand j’ouvre un livre, je cherche à m’évader.



L’approche très directe de l’auteur ne m’a pas plue. Ce roman percutant, très sombre, est à l’opposé de ce que je recherche. Mais j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai terminé ma lecture non sans mal.

J’accorde tout de même une étoile à ce livre pour l’originalité et peut être même la véracité de l’histoire ?



Les chapitres très courts s’enchaînent rapidement.

Nous sommes plongés dans l’univers impitoyable du monde ultra masculin de la politique.

Virginie Martin est politologue. Ce qu’elle décrit est donc plus que réaliste. A travers son récit, on suit le parcours de Gabrielle entre présent et passé. Le rythme d’écriture est rapide et tout y est cash.

Par contre, j’ai eu du mal à ressentir de l’empathie pour l’héroïne. L’écriture percutante y est je pense pour quelque chose. Elle est froide et les personnages qui l’entourent sont sans intérêt car interchangeables. Tout va vite dans ce roman et on n’a pas le temps de s’attacher.

C’est pourquoi j’accorde une étoile pour l’écriture mais pas d’étoile pour les personnages.

Je pense que si l’héroïne avait été moins froide, ce livre aurait été plus intéressant. Ce qu’elle a vécu est terrible mais l’auteur la présente sous un mauvais jour. Trop distante, trop carriériste, Gabrielle ressemble à un robot déshumanisé. J’ai donc ressenti un énorme malaise à la lecture de ce livre.



De nombreux thèmes jalonnent ce récit : l’enfance, la politique, le sexe, l’argent, le féminisme, le pouvoir…et font que c’est un roman qu’il faut absolument avoir dans sa bibliothèque. J’en recommande la lecture à vos risques et périls cependant. Un sentiment de malaise me poursuit depuis que je l’ai terminé, à tel point que j’ai eu du mal à ouvrir un autre livre.

Je lui accorde donc une étoile supplémentaire car c’est un des rares livres à m’avoir autant troublée. Et j’accorderai également une étoile supplémentaire pour la couverture très sobre qui fait un peu penser à une autobiographie.
Lien : http://lesnouvellesplumes.ovh
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Garde-corps

Ce livre est une fiction, certes, mais il est surtout un ramassis de lieux communs relatifs à de (prétendus) "domination masculine", misogynie et autre "patriarcat", et n'évite pas la misandrie habituelle sur ce sujet, pour ne pas dire le femellisme le plus abject. Ce livre est donc loin de pouvoir être estampillé "féministe", sauf à définir ce terme par l"imposture permanente vomie par une poignée de misandres prêtes à tout pour imposer une idéologie des plus nauséeuses.
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Garde-corps

Les premières pages sont très crues,dérangeantes, et j'aurais sans doute arrêté là si je l'avais feuilleté en librairie. Mais j'ai continué... et je ne l'ai pas lâché jusqu'au bout.



Sexisme, féminisme, cruauté de la vie politique, ambition dévorante, secrets de famille, poids de l'enfance, de ces parents si absents, résilience, vengeance... les thèmes sont forts, rien n'est tout blanc ou tout noir.

Les coulisses du pouvoir font parfois sourire jaune, et souvent frémir. Les faux partis politiques sont plus vrais que nature, on devine quelle tendance réelle pourrait se cacher derrière, et l'approche des élections rend encore plus pertinentes certaines analyses.



A la lecture, on s'indigne, on désapprouve, mais parfois aussi, on approuve totalement... Il m'a pourtant manqué un petit quelque chose, de sentiment, d'empathie ou d'écriture pour accrocher vraiment, bref, on surfe sur l’ambiguïté d'un bout à l'autre, de tous les côtés, mais au final, j'en garde une impression plutôt positive, et combative!



Un livre qui ne laisse pas indifférent!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Garde-corps

Gabrielle Clair est une jeune quadra ministre du Travail. C’est une femme dynamique, très engagée et qui a tout compris à la politique et à la communication, notamment les réseaux sociaux. Il suffit de lire les pages sur son débat télévisuel pour voir à quel point elle est un animal politique. C’est donc une battante mais ce caractère, elle l’a forgé après bien des épreuves. De nombreux flash-back nous amènent dans l’adolescence difficile de Gabrielle : elle est violée à onze ans, traitée de pute au collège, abandonnée par des parents riches et égoïstes. Elle s’endurcit progressivement et développe un esprit de revanche et de vengeance.



Trente ans après, son violeur resurgit dans sa vie et bouscule tout.



Garde-corps est un livre choc qui ne peut laisser indifférent tellement il est cru et violent. Je comprends qu’on puisse ne pas l’aimer mais, contrairement à certains avis que j’ai pu lire, je ne trouve pas que la forme dessert le fond, bien au contraire. Quoi de plus vivant, de plus réaliste que d’user d’un style direct, cash, sans concessions et tabous pour exprimer la violence du milieu politique et la violence faite aux femmes. C’est immoral car ce monde est immoral. Cette description cynique et réaliste est d’autant plus forte que Virginie Martin connaît très bien ce milieu puisqu’elle est politologue. Elle livre un récit féministe à sa manière, rythmé et qui fait réfléchir sur le milieu politique, sur la moralité de façon générale. C’est aussi un réquisitoire contre les petites villes de provinces mais aussi le microcosme parisien où ça sent le rance, la haine, la petitesse.



Libre à vous de le lire ou pas. Je salue en tout cas l’audace.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Garde-corps

Les commentaires picorés ici et là à propos de "Garde-corps" me faisaient craindre une lecture désagréable et ennuyeuse. Il n'en a rien été et j'ai été plutôt favorablement surprise par cette histoire aussi âpre et rugueuse que le ton sur lequel elle est racontée. Bon, il ne s'agit pas d'un enthousiasme délirant mais, en définitive, j'ai lu le roman de Virginie Martin avec intérêt et j'y ai apprécié l'énergie sans hypocrisie de l'écriture et de la narration. Une narration sur deux époques, prise en charge par Gabrielle Clair, ministre aux dents longues et aux griffes acérées sous leur gant de soie.

Ce personnage de femme, victime d'un viol à 13 ans, possède une part d'ambiguïté, de complexité, qui conduit à de nombreuses questions tant sur les rapports de sexe, les rapports de pouvoir et de domination que sur la façon dont se façonnent les destinées publiques. La maîtrise de sa propre image, les calculs afin que rien ne soit laissé au hasard, l'armure portée à chaque instant pour qu'aucune faille ne vienne égratigner le corps ou l'âme, tout cela a quelque chose de fascinant et de - me semble-t-il assez juste.

Comme déjà morte intérieurement, la narratrice, lucide, manie le langage comme une arme grâce à laquelle elle peut atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. Comme dans une guerre qui ne dit pas son nom, tout est stratégie, et, seule, la nervosité du récit laisse deviner parfois une émotion plus intense d'être étouffée.

Un roman intéressant par toutes les pistes de réflexion qu'il ouvre sur les compromis et compromissions que doit accepter ou non une femme ambitieuse et sur les jeux de pouvoir qui s'instaurent dès lors que les femmes viennent grappiller dans la cour que les hommes pensent leur être uniquement réservée.

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Garde-corps

Tout commence comme ça :



"Suce la, tu vas la sucer, j'te dis !



Bouge pas, je vais baisser mon jeans et tu vas la sucer... me branler et me faire jouir ok ? Compris ? Je suis sûr que t'as compris ! Je défais mon pantalon ok ? Comme ça..." P. 11



Sans aucun préambule, le lecteur se retrouve face à une scène de viol. Un garçon de 16 ans oblige une collégienne de 11 ans à lui faire une fellation. Il lui avait donné rendez-vous dans cette maison en ruine qui borde le stade du collège, un lieu où les jeunes ont l'habitude de se retrouver. Mais là, c'est le piège, le guet-apens.



Et puis, il y a cette femme, Ministre du Travail, qui mène sa vie politique où le pouvoir est roi. Elle mène une vie trépidante, exténuante, faite aussi parfois de plaisirs.





Le jour, je bosse dur, la nuit je virevolte et je recommence à pétiller. P. 103





Voilà, je ne vous en dis pas plus. Il y a bien sûr un lien entre ces 2 personnages, je vous laisse le découvrir.



Cette lecture, je l'ai laissée maturer. Au début, je me disais qu'il n'en resterait rien, et puis finalement, je crois qu'elle a laissé quelques traces dans ma mémoire.



Pourquoi ?



D'abord je crois, parce que cette lecture m'agresse.



Elle m'agresse dans la forme, l'écriture est cinglante, à la hauteur de la violence des faits.



Elle m'agresse aussi sur le fond, en tant que femme, en tant que mère. Je n'ai jamais trouvé plus cruelle injustice que de s'en prendre aux filles, aux femmes, par la voie du sexe. Les agressions sexuelles ont ces dernières années été requalifiées et c'est, pour moi, une très grande avancée féministe qui n'est peut-être pas encore assez saluée. Mais un long chemin reste encore à parcourir pour que les victimes osent en parler et que la justice puisse réaliser son travail. Le roman de Virginie MARTIN expose à quel point il est difficile d'en parler, de se confier, et puis à qui ? à ses parents ? aux copains et copines d'école ? mais qui pourrait vous croire ? La chape de plomb existe bien encore !



Ce qui m'a interpellée aussi, c'est le sens qu'un être blessé au plus profond de lui-même puisse donner à sa vie. Que deviennent les jeunes filles agressées de la sorte ? Les romans sont là pour en donner une illustration. Il y a le parcours de Clémence dans "Les corps inutiles" de Delphine BERHOLON



et puis il y a celui de Gabrielle dans "Garde-corps" de Virginie MARTIN.



Ces 2 romans ont beaucoup de points communs. Outre le titre qui fait la place belle au corps, il y a cette vengeance qui devient le fil rouge d'une existence. Tout n'est orchestré que dans cette perspective, les relations amicales, professionnelles, la vie quotidienne, ces petits gestes qui n'ont l'air de rien mais qui sont au service d'une stratégie bien huilée.





Je la tiens ma vengeance, ma vengeance sur tous ceux qui m'ont trouvée bizarre, parfois trop différente, parfois trop délurée, parfois trop insaisissable, parfois trop hautaine... P. 103





Ces femmes n'ont plus qu'un seul but : se faire justice elles-mêmes, au péril des hommes ! Ce qui diffère, ce sont les modalités et là, je dois bien dire que Delphine BERTHOLON comme Virginie MARTIN ont de l'imagination.



Qu'il s'agisse de Clémence comme de Gabrielle, ces deux personnages nous montrent à quel point les femmes ont une force de caractère, une pugnacité pour atteindre leur objectif. C'est peut-être ce qui fait finalement peur aux hommes...
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Garde-corps

Acide



Le début de ce roman est d'une violence inouïe. : une enfant de 11 ans se fait violer et on en est témoin au travers les paroles du criminel.

Et l'on comprend très vite le titre du livre : Gabrielle va dorénavant s'employer à ériger un garde-corps qui la protégera des prédateurs. Elle devient une femme politique reconnue et respectée à force de travail et de self-contrôle. Mais toujours, en elle, la petite fille souffre et crie vengeance. Jusqu'au jour où le hasard lui fait rencontrer Patrick, son violeur d'hier. Alors un autre garde-corps va la servir dans son besoin de réparer la petite Gabrielle.

Un roman sur la violence, celle de l'enfance saccagée, celle du monde politique, celle de l'ambition.

Un roman sur la solitude.

Un texte nerveux, au plus près des pensées de la narratrice, qu'elle ait 11 ou 40 ans.

Une alternance entre la vie De Gabrielle adolescente qui construit sa vie sur les ruines de ses onze ans ; et celle De Gabrielle, ministre quadra et brillante, comme pour mieux éclairer ce que l'adulte doit à l'enfant.

Un roman découvert grâce aux « 68 premières fois » qui va résonner très longtemps.

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Garde-corps

Garde-corps est un roman moderne et très prenant. Nous sommes pris dans le personnage de Gabrielle Clair tout au long de son histoire et de son ascension politique.

Agréable à lire, surprenant, je recommande la lecture en espérant que ce premier roman soit le premier d'une longue série !

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Garde-corps

Ce premier roman de Virginie Martin est véritablement une réussite . Ce texte est contemporain . C' est un roman dans l' air du temps . L' histoire de l' héroïne , jusqu' à son ascension finale , défile entre passé présent et réciproquement , permettant au lecteur d' être continuellement en haleine et en réflexion d' un chapitre à l' autre . Si quelques uns sont crus , ce texte est et reste agréable à lire avec un épilogue totalement inattendu . Je vous recommande fortement de lire ce premier roman qui n' en doutons pas ne sera pas le dernier. Enfin je l' espère et le souhaite vivement !

Bravo Virginie Martin , ce livre est un régal ! Tout simplement !
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Garde-corps

Un livre captivant.

Une histoire menée tambour battant qui conjugue avec aisance, épisodes douloureux voire crus avec une très grande sensibilité et beaucoup d'émotions.

Le personnage de Gabrielle Clair est à la fois ministre et en même temps encore petite fille.

Personnage attachant et en même temps troublant

Un livre qu'on ne lâche pas mais qu'on invite à partager.


Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Garde-corps

http://liliandtheworldofbooks.blogspot.com/2016/09/garde-corps.html



Gabrielle est une jeune ministre du Travail. Mais pour en arriver là, elle a travaillé très dure et surtout son passé lui a donné une force incroyable. Gabrielle a été violée à l'âge de onze ans et depuis ce jour, elle s'est forgé un caractère afin de ne plus ce laisser dominer. Jusqu'au jour où elle va revoir son violeur. Que va-t-il ce passer? Comment va-t-elle réagir? À vous de le découvrir.



L'auteure nous propose une histoire avec un sujet fort et une héroïne très courageuse. Ce qu'il m'a le plus surprise, c'est que l'on passe un bon moment avec Gabrielle. Son histoire est touchante sans pour autant ennuyeuse avec une petite touche d'humour.

Gabrielle est une femme très courageuse et qui veut réussir dans la vie afin de laisser une trace d'elle. On suit son parcours du présent, mais également du passé afin de mieux comprendre ce qu'elle a traversé pour en arriver là.



Je ne vous cache pas que je ne suis pas du tout politique, car cela ne m’intéresse pas, mais cette histoire m'a beaucoup plu. Elle nous montre qu'elle aime ça et cela se voit. Elle a tellement travaillé dure pour en arriver là.



Enfin, bref, l'histoire est agréable à lire et se lit vite. Sa plume est cash, fluide et rapide que l'on ne voit pas la fin arriver. Je vous recommande l'histoire de Gabrielle, une femme forte et déterminée qui je suis sûr va vous plaire.
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Garde-corps

Pour être franche, le résumé ne me disait rien.... Mais j'ai bien fait de passer outre car j'ai dévoré et adoré ce 1er roman de Mme MARTIN!

tel un engrenage, on rentre dans ce livre...

Gabrielle Clair, ministre nous dévoile sa vie: un chapitre sur 2 est consacré à vie actuelle de Ministre du Travail où on la suit de visites officielles en RDV pro, en réunion de travail sur Sa loi travail et les autres chapitres sont consacrés à son enfance, adolescence et ses études pour devenir ministre. On apprend avec horreur son viol à ses 11 ans qui la marque à sa vie au fer rouge et avec lequel elle doit sur-vivre. Or au cours de sa carrière, elle va se retrouver confrontée à son violeur... mais ce dernier ne la reconnait pas. Comment faire pur vivre avec cela? Comme s'en échapper?



L'écriture de ce roman suit le rythme d'une ministre: speed!Sans le dire vraiment, Virginie Martin nous fait entrer (par la petite porte) dans tous les méandres, jeux politiques, combats d'égos.

Une certaine tension psychologique est palpable sous le couvert d'une fiction mais ce 1er roman est magistral, vif, très bien écrit et documenté. J'ai adoré la vitesse, la longueur des chapitres s'adapte à ce rythme trépidant..
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Garde-corps

Garde-corps de Virginie Martin.



Ou comment, de proie, on devient prédatrice.



L'auteur déroule en parallèle les deux vies de Gabrielle. La voix de la jeune adolescente, victime de violences atroces, s'entremêle à celle de la ministre qu'elle est devenue.

A la suite d'un viol, Gabrielle, 11 ans, est entrée en résistance. Le temps de l'innocence est définitivement révolu. On assiste à la construction d'une femme, pour qui l'attaque semble la seule défense. Il ne s'agit pas d'être heureuse, seulement de survivre.



C'est le temps d'un cynisme pathétique, qui cache à grand peine les trous au cœur, d'une petite fille qui ne s'est jamais sentie aimée. Gabrielle se forge une armure, que rien n'entame, ni l'amour, ni le sexe, et telle Jeanne d'Arc armée d'une lance, part à l'assaut de la réussite, de la gloire et de la reconnaissance.



A travers Gabrielle, on découvre les dessous du monde politique et la place laissée aux femmes.



Malgré la richesse des thèmes, je n'ai pas apprécié ce livre, au style sans fantaisie, au portrait très factuel de l'héroïne, qui m'a laissée extérieure.
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