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Critiques de Vladan Matijevic (6)
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Le Baisespoir du Jeune Arnold

Un bon petit divertissement Yougo™.

Premier livre de l'auteur des « Aventures de Minette Accentiévitch », jouissif roman de chevalerie érotique conjugué au féminin-slave, ayant donné lieu à une magnifique version illustrée, à l'époque où ces éditions québécoises Les Allusifs ne donnaient pas encore dans le « tout-public bienveillant », mais plutôt dans l'exploration audacieuse de la littérature mondiale, sortant bon nombre de pépites, notamment sud-américaines ou yougoslaves ( Castellanos Moya, Petrovic, Bolaño, Basara, Pitol, etc. ).

Le changement progressif d'air du temps leur aura peut-être été fatal ( leur dernière sortie datant de 2020 ), reste un joli catalogue à explorer.



Point de transcendance ici, mais un roman qui va tout droit à l'envers, s'écrivant à mesure qu'on le parcourt, plutôt loufoque, vaguement inquiétant, procédant parfois d'une saine misogynie (si,si…), alors que ni la traduction de son titre, ni son résumé, ne soient particulièrement réussis : l'original s'intitulant « Van kontrole» (hors contrôle), et que jamais le jeune Arnold ne grimpera en haut d'un arbre pour y hurler des heures durant « voglio una donna !!!! » ( voyez « Amarcord » de Fellini pour mieux comprendre… ), et que le pays où se déroule « l'intrigue » (y en a-t-il vraiment une ?) n'a d'allemand que les noms donnés à ses personnages, « l'insidieux hybride » national évoqué dans la quatrième laisse penser que les commentateurs ignoraient l'usage du Deutsche Mark comme monnaie quasi-nationale de l'époque… Ou comment le boulot d'éditeur semble bien vain quand il s'agît de façonner un résumé incitant l'achat d'un bazar dont pas grand chose de saillant permettent de le circonscrire en quelques lignes…

Vous remarquerez que je m'en garde bien d'ailleurs…



Voilà, c'est fini.

Bisous

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Un rien de lumière

Triptyque paranoïaque et introspectif, trois histoires comme monologues de leurs conteurs blessés, vivant dans des mensonges pour continuer à exister, jusqu'à ce que l'allumette craque pour y mettre un terme.

Traversées pleines de symbolisme et d'onirisme, de délires ou de réalités crues, ces trois histoires n'ont qu'un lien ténu entre elles, un personnage reliant la première à la deuxième, la troisième recouvrant du doute nuageux des rêves l'ensemble ainsi formé par ces destinées tragiques.
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Les aventures de Minette Accentiévitch

Contexte: livre venant après une excursion argentine "marécageuse" (selon l'auteur, Saer), suspendue après deux ouvrages très verbeux... Donc une note maximale pour notre nouvel ami serbe, comme effet séquence revigorant, et pour compenser (comme souvent), des notes indues, mais forcément convenue, la pudibonderie étant de retour dans le Bien.



Donc, court "roman de chevalerie", qui laisse au lecteur le loisir de l'interprétation, forcément plurielle, menant jusqu'à Nabokov, dont le Lolita n'a pas fini de poser, parfois malgré lui et l'auteur lui-même, la ou les questions des Morales.



Ici, c'est le plaisir, celui de Minette, au centre et contre tout le reste, qui propose une lecture toute balkanique, slave, du féminisme. Latitudes, y compris jusqu'à la vulgarité ou le fantasme inassouvi, le lecteur faisant le reste. Une réussite.



N.B: Des quelques planches aperçues sur le net, je ne pense pas que la version illustrée, assez chère, soit une "amélioration". Non pas que les dessins soient, selon moi, mauvais; plutôt qu'ils fassent basculer ce livre du côté de l'érotique, et donc limité, précisant un propos qui n'en avait pas besoin.
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Les aventures de Minette Accentiévitch

Ovni littéraire mettant en scène Minette Accentiévitch, jeune femme de 27 ans effrontément délurée, choquant les bonnes âmes de ce petit coin de Serbie de par ses innombrables frasques sexuelles...

http://lelabo.blogspot.com/2007/08/vladan-matijevic-les-aventures-de.html
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Les aventures de Minette Accentiévitch

C’est mon premier roman porno.

A 57 ans, il était temps.

Je l’avoue : je n’ai jamais eu la curiosité de lire en cachette à l’heure où les premiers émois titillent un corps que l’on connait à peine – que l’on ne reconnait plus – l’amant de Lady Chaterley ou même le sulfureux Lolita.

Ensuite, il y a eu ce tsunami littéraire, du moins secouant fortement le petit monde de l’édition, au tournant de ma vie (en partant du principe plutôt optimiste que j’irai tutoyer les nonagénaires) : ces fameuses nuances de gris.

Il y a une raison fort simple pour laquelle je n’ai jamais été attiré par ces pages sentant le soufre. D’abord, je n’aime pas l’odeur du soufre. Trop piquant, trop irritant. Mais, plus prosaïquement, parce que je soutiens que le sexe, encore plus que l’amour, est une affaire privée qui exige un certain confinement, à l’abri des yeux et oreilles indiscrètes. Ce n’est pas de la pruderie. Juste cette constatation que les moments les plus puissants, les plus chargés d’émotion perdent de leur force si on les partage, s’ils sont étalés sur la place publique.

Les orgasmes, tout comme les larmes, doivent se répandre en petit comité.

Les étreintes charnelles et sensuelles, tout comme la peine et le chagrin, ne se partagent pas au-delà du couple – l’intensité du moment est inversement proportionnelle au nombre d’invités.

Enfin, je ne conçois pas le sexe comme quelque chose de grave et de sacré. Deux mille ans d’éducation et de traditions judéo-chrétienne ont bien ravagé des rapports qui doivent être d’un naturel simplissime, juste augmenté d’une culture propre à l’homme (et aux bonobos, ne soyons pas sectaires) en inventant l’érotisme : ces jeux où le corps se mêle à l’esprit.

Ces jeux. Car tout cela doit rester de l’ordre du divertissement. Il n’y a rien de sérieux ni de grave dans nos galipettes. Rien n’est meilleur qu’un fou-rire après un orgasme. D’ailleurs, je reste persuadé qu’entre les deux, il n’y a quasiment pas de différence. Le sexe, c’est la récréation de l’amour.

Or, à moins que je ne me trompe, n’ayant jamais parcouru la moindre page des œuvres mentionnées plus haut, il plane un certain sérieux dans ces nuances grisâtres.

Avec Vladan Matijevic et sa petite Minette, rien de tout ça. Pas de large fauteuil en osier, pas d’yeux bandés, pas de sado-masochisme (juste un brin, alors), pas d’esprit calculateur façon Laclos. Non, rien de tout ça. Juste le sexe, la baise.

Car Minette ne fait pas l’amour, non. Elle baise. Elle baise comme un mec. Toujours en chasse. Elle collectionne. La grande culbute.

On dit parfois des gars qu’ils ne pensent qu’avec leur bite. Pas grand chose, mais ils en sont sûr. Trop sûrs. Elle, elle pense avec sa chatte. Et c’est souvent drôle. Très drôle.

Tout comme Hemingway s’amuse (et nous avec) à comptabiliser les verres ingurgités par le héros du soleil se lève aussi, on peut faire le décompte des amants – non, ce n’est pas le qualificatif exact, parlons plus de « coups », de pieux, de chibre, etc – de Minette.

Elle se comporte comme le dernier des Don Juan. Même pas : l’amour lui est parfaitement inconnu. A moins que… A force de le fuir, c’est peut-être qu’elle le recherche avidement. Le roman ne le dit pas. Ne l’envisage même pas.

Page après page, Minette se fait tringler, défoncer, écarteler, j’en passe et des biens bonnes. Mais toujours plane un second degré au-dessus des galipettes de la belle brune qui enroule ses cuisses autour de tout ce qui parvient à s’ériger en son honneur.

Une petite pute ? Non. Elle ne se fait jamais payer, même si l’addition peut se révéler lourde pour les mecs trop romantiques.

Une salope ? Même pas. Elle ne pense pas à mal et quand elle se venge, c’est qu’elle a de bonnes raisons de le faire.

Une fille de joie ? Pourquoi pas. Finalement Minette est simple, ne cherche pas midi à quatorze heures. Elle me fait penser à Bernadette Lafont dans un film dont j’ai oublié le nom (la fiancée du pirate ?). Innocente et naïve. Du reste, le titre original est « leçon de joie ». Pourquoi ne pas l’avoir conservé ?

Pour décrire Minette, il faudrait inventer un mot. Quand une fille joue au mec. Une mectine…

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Un rien de lumière

Hilary, ultra-féministe enfermée dans la folie, persuadée que sa mission est de détruire le Démon du plastique au lance-flammes ; Miloutine, ministre déchu et alcoolique, qui ré-écrit son testament en permanence ; Georges Vérité, éternel étudiant, qui, perdu entre rêve et réalité, porte le poids d'une lourde faute. Trois tranches de vie, trois désastres, trois personnages qui, dans leur délire, vivent une brève illumination avant que la lumière ne s'éteigne.
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