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Citations de Wendy Baqué (131)


Ma vie est un éternel recommencement. Docile, je prends place sur ma chaise, accordant un regard poli à ceux qui se trouvent derrière le miroir. 
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Il fallait que quelque chose change dans ma vie. Telle était la décision que j’avais prise en rentrant du Conservatoire. Se lever, aller au collège, réviser pour avoir des bonnes notes au brevet et attendre la fin de la journée, avoir quelques heures de paix quand je jouais du violon, mes parents avec qui je n’avais aucune relation profonde. Et cela tous les jours ! Certes, j’avais tout pour être heureuse, mais j’avais l’impression de passer à côté de l’essentiel, d’avoir une vie trop simple.
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Courir, ça faisait du bien de courir. Sentir l’air humide emplir mes poumons secs. Sous la pluie, quand il n’y avait personne dans les rues, que l’on se croyait seul au monde et que l’on était trempé jusqu’aux os.
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C’est comme ça qu’agissent les psychopathes pervers dans les films et dans l’imaginaire commun. Ils érigent leurs victimes sur un piédestal et les souillent sans s’en rendre compte. L’agent souhaite savoir également si d’autres ne sont pas victimes (imaginaires) dans tout Paris. Il ne s’agirait pas de laisser ces pauvres fillettes dans la détresse !
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Je sais que cet homme n’aime pas mon attitude et j’en joue. J’adore pratiquer l’esbroufe avec mes interlocuteurs et voir leur visage se décomposer peu à peu. Il ne faut surtout pas que mes réponses le laissent interpréter faussement les choses, sinon je sais qu’il en profitera pour s’engouffrer dans la brèche et me faire raisonner dans son sens. 
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Chantal De Villiers affiche un air encourageant face à l’agent de la paix. Elle s’est encore apprêtée comme si elle se rendait à un mariage. Son parfum de grande dame envahit l’atmosphère. Indéniablement, je préfère l’effluve de moisissure d’avant. J’ai honte de cette femme qui ne prend pas conscience de sa vétusté et de sa finitude, qu’elle n’arrivera de toute manière jamais à cacher sous de nombreuses crèmes et autres artifices. C’est pathétique. Tout bonnement pathétique.
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Je ne regarde pas de série policière comme tous mes camarades, mais j’ai assez lu de romans pour savoir que, derrière cette façade, se sont placés quelques personnes, afin de nous écouter et de nous observer. Je fixe la glace, méfiante. Elle me renvoie mon reflet pitoyable. J’ai la peau encore plus blanche qu’avant et mes cheveux ont terni. L’air que j’affiche n’est que haine et souffrance.
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Pour moi, l’épreuve d’interprétation en public figurait l’essentiel. La musique, ce n’était pas comme l’école. L’important, c’était d’arriver à transmettre une émotion aux spectateurs, à sortir ce que l’on avait dans le ventre, à extérioriser nos sentiments. La musique était alors le reflet du musicien.
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Je n’aimais pas la pitié, c’était un sentiment atroce pour celui qui se retrouvait apitoyé. J’aurais pitié d’un clochard dans la rue, d’une pauvre petite mamie qui vit toute seule, mais pas d’une personne qui ne réussit pas quelque chose de minime comme ces auditions. Il y avait indéniablement plus grave !
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Comment une élève, si douée dans la pratique du violon, pouvait-elle être si médiocre dans la théorie ? Je m’écrasais à chaque fois, et je savais pertinemment qu’ils riaient au fond d’eux-mêmes face à mon insuffisance. Je perdais mon orgueil. Qu’ils se mettent à ma place, qu’ils cessent leurs regards lourds de sens et ces sourires mielleux d’encouragements ! Ils avaient pitié, peut-être, un peu. Je n’aimais pas la pitié, c’était un sentiment atroce pour celui qui se retrouvait apitoyé.
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Je n’aimais pas les jours comme ça, où tout devait aller bien pour tout le monde et que moi, je devais avancer avec des doutes et des peines qui me trituraient la tête. Non, ça ne va pas bien, non. Et on était obligés d’avancer. On ne pouvait pas s’asseoir un instant et regarder les autres faire, juste pour voir un peu comment ça se passait pour eux. Pour voir qu’eux non plus n’en menaient pas large ! Putain de vie !
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Le monde qui nous entourait n’avait pas le même aspect, et pourtant, nous étions assis côte à côte, avec le même paysage urbain qui se reflétait dans nos prunelles. Et si, dans la réalité, c’était pareil ? Si nous avions des mots identiques pour décrire quelque chose de complètement différent ? Voyions-nous le même vert quand nous parlions de la couleur verte ? Une onuance apparaissait si difficile à décrire. Dans ce contexte, la drogue était une excellente échappatoire, un très bon moyen d’en finir aussi.
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Mon père était un architecte de renom. Je l’aimais d’un amour filial pur. Je m’entendais d’ailleurs mieux avec lui qu’avec ma mère. Je pensais que, lui aussi, se sentait un peu prisonnier de cette vie de luxe, mais il n’osait pas le dire, de crainte d’être mal perçu. On se comprenait implicitement. C’était lui qui m’avait donné la passion de la musique, qui avait insisté pour que je prenne des cours de violon. Maman, quant à elle, avait juste approuvé mielleusement, retournant trop vite à son repassage. Elle était comme ça, bien dans son petit bonheur, ne voulant se frotter à aucune subtilité que pourrait offrir la vie. Elle n’aimait pas créer. Elle préférait le préconçu, comme ses idées. 
 
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Il y avait des jours comme cela, où l’inspiration n’était pas au rendez-vous, où je n’étais pas disposée à la création. Je laissai passer, énervée contre moi-même. Le meilleur remède à cela, c’était la musique. Je me rendis alors au fond du jardin familial, en compagnie de mon violon et de quelques partitions pour faire bonne figure.
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aux cheveux flamboyants étaient systématiquement considérées comme des sorcières et qu’on les brûlait. Sans doute ne voulait-elle pas connaître le même sort… Elle était toujours bien habillée et maquillée, que ce soit pour faire le ménage ou recevoir du monde. À ma connaissance, elle n’avait jamais rien fait d’autre de sa vie que de tenir notre foyer et de ranger les affaires de mon père, du temps où il était encore désordonné.
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Certaines mères sentaient bon, leur odeur rassurante rappelant les câlins de l’enfance. La mienne ne sentait que le parfum synthétique des grandes maisons cosmétiques, une émanation qui n’était pas la sienne, impersonnelle.
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On donnait toute sa vie déjà trop courte au fric, en fait ! Saint Fric, tu ruinais mon existence ! C’était humiliant quand même, dédier sa vie à une merde pareille, devenir esclave, puis plus rien.
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Quand nos regards s’étaient croisés, à travers ses lunettes, j’avais remarqué ses yeux, ils étaient grands et bleus, très lumineux avec toujours cet air de petit garçon perdu, mais sûr de lui. Il était différent de tous les adultes que j’avais pu croiser. Qui était-il ? 
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Il fallait que j’arrête de projeter mes propres aspirations sur les autres. J’étais unique et personne ne pouvait ressentir ce que je vivais en mon for intérieur. Je ne souhaitai alors pas me rendre dans la cour de récréation, où il y aurait ce brouhaha infernal et discordant, où tout le monde échangerait des banalités, en profiterait pour réviser les cours ou planifier leur weekend et leurs soirées déjantées.
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L’un de mes cauchemars récurrents était celui d’un professeur brandissant mon cahier de partitions à toute la classe, faisant tomber quelques pages volantes, et traitant mon art de ridicule. D’un autre côté, c’était le professeur lui-même qui m’avait adressé la parole en premier, me dis-je, en toute mauvaise foi. Quelle sotte !
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