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Citations de Wendy Delorme (113)


Je n'en ai jamais vu, ce qu'on appelle la neige. Ma mère m'a raconté, c'est quelque chose de blanc, léger et vaporeux, qui fond lorsqu'on la touche. Il a neigé, une fois, quand elle était petite. Mais je connais la grêle, qui s'abat sans prévenir durant les mois d'hiver et décime les récoltes qui ne sont pas sous serre.
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Qu’elle écrive la fin toute seule maintenant. Je deviens page blanche et ma rage est muette, elle n’aura pas un mot.
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Les outils du langage viennent fixer ce qu'ils peuvent de l'expérience humaine. Souvent, c'est moins le sens des mots qui rend pleinement ce qu'ils tentent de décrire, que le rythme qu'ils prennent à l'oreille qui entend, sans même qu'on les prononce.
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J'observe l'enfant qui a six ans et je m'étonne qu'il soit si facile d'être heureuse. Il suffit de vivre dans l'ignorance de qui a vécu là avant nous. De ce qui existait et n'est plus.
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Il me reste des années passées au lit, malade, l'immense gratitude d'avoir été soigné, d'avoir été aimé, d'avoir repris des forces grâce à tes soins constants. Je n'en ai pas conçu le goût d'être puissant, mais la conscience aiguë que sans le soin des femmes, les hommes ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui, et pourtant la plupart méprisent où trouvent cela normal, puisque c'est un acquis, qu'on s'occupe ainsi d'eux, comme de leurs enfants. Je ne suis pas de ceux qui trouvent cela banal qu'une femme sacrifie son temps chaque jour de sa vie, sa santé, ses envies et souvent ses besoins les plus élémentaires, pour élever des enfants.
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Le grand génie de notre époque et de ceux qui la gouvernent, c'est de nous avoir fait croire que nous vivions en paix quand ils lâchent des bombes sur d'autres continents.
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[...] la conscience aigüe que sans le soin des femmes, les hommes ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui, et pourtant la plupart méprisent ou trouvent cela normal, puisque c'est acquis, qu'on s'occupe ainsi d'eux, comme de leurs enfants.
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Pour se protéger du monde il faut devenir invisible, transparente. Qui n'a pas de contours ne devient jamais cible.
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Camille lève le visage vers elle et sur ses traits, Ashanta lit de l'appréhension. Camille murmure dans un souffle : " il se passe que peut-être oui, je suis enceinte"
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Chatte, panthère, tigresse, et enfin, lionne : des félines prédatrices, plus ou moins apprivoisables. Le choix du spécimen indique notre degré de domestication.
Comprenez donc le trouble qui peut nous envahir, à se faire interpeller tout au long de nos vies…
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"Les outils du langage viennent fixer ce qu'ils peuvent de l'expérience humaine. Souvent, c'est moins le sens des mots qui rend pleinement ce qu'ils tentent de décrire, que le rythme qu'ils prennent à l'oreille qui entend, sans même qu'on les prononce. Car les mots qu'on écrit présentent ceci d'étrange qu'ils égrènent en musique résonnant seulement pour l'être qui les lit. Et c'est cette musique silencieuse et secrète qui dessine le mieux la forme de ce qu'ils disent." P100
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Il avait le regard le plus noir, le plus aiguisé, les reins les plus rapides. Il m'a chevauchée loin.
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À ta naissance les docteurs ont dit "c'est une fille" et tu es tombée tellement d'accord avec cette sentence que tu n'as cessé d'en rajouter depuis. tu t'es éprise et condamnée au rang des moindres et des impies. La mère, la sainte et la putain tu les incarnes toutes et tu portes leur croix, tu te ferais volontiers crucifier d'ailleurs pour qu'elles te passent toutes sur le corps.
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« Pour se protéger du monde, il faut devenir invisible, transparente. Qui n’a pas de contours ne devient jamais cible. » (p. 27)
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Je sais que rien ne peut remplacer une absence, elle est irrémédiable. L’absence est quelque chose de palpable, je le sais. Elle se manifeste de mille et une manières, à travers une odeur, un son, un paysage, l’objet du quotidien.
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p.263.
La seule chose qui meurt, vraiment, est la conscience. Et c'est pourquoi j'écris, souvent, dans ce cahier, pour conjurer le sort de disparaître un jour sans avoir laissé trace de l'histoire qui m'habite, de celle de mes sœurs.
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Quelles voix ont existé, tout ce que le langage peut bâtir comme possibles.
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Notre espèce ne durera peut-être plus longtemps. Et nous ne serons pas la première à connaître une extinction massive. Mais nous sommes la seule à avoir sciemment condamné la majeure parie de sa population pour sauver quelques-uns.
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Je sais que rien ne peut remplacer une absence, elle est irrémédiable.
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J’étais prête à sortir mon téléphone du sac pour prendre une photo, quand m’est revenue cette phrase que ma mère répétait: le souvenir est un poète, n’en faites pas un historien.
Non, ce moment magique ne figurerait pas dans la galerie du smartphone, n’irait pas sur Insta, ne glanerait pas de likes, ne serait pas perdu dans le flux des images sur les réseaux sociaux. Il resterait à nous. Une image mentale, qu’on pourrait convoquer derrière le rideau de nos paupières closes. Jenny est avec moi la seule dépositaire de ce tableau somptueux, de cet instant parfait.
(Page 86)
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