Wally, qui s'appelait autrefois Valentina, est une orpheline russe. Adoptée par de riches New-Yorkais, elle recommence sa vie. Adolescente, elle se révolte contre le mystère concernant ses origines. Elle fugue et trafique, en compagne de jeunes aux passés cabossés : Ella, Jake et Tevin, avec qui elle entretient une relation amoureuse naissante. Un jour, la jeune fille reçoit une mystérieuse enveloppe. Dedans, elle y trouve des informations sur ses parents biologiques : une lettre de sa mère, des photos de son père, qui se révèle être mafieux. N'ayant pas encore idée des menaces qui l'attende, elle se lance alors à la recherche de sa maman ...
Tout d'abord, je tenais à dire que ce roman ferait un très bon film, qui, je pense, remportait, beaucoup de succès, mais ne sera pas trop apprécié par la presse. Je m'explique :
- Ce livre a tous les genres qui plaisent aux jeunes d'aujourd'hui. Ces genres déplaisent généralement les journalistes. On a donc un mélange d'action, d'espionnage, sur fond policier, humoristique à certains temps.
- Les descriptions sont réalistes. J'en ai déduis que ... c'est violent ! Et, étant jeune je le sais très bien, les adolescents adorent la violence.
- Les sensations fortes sont également un atout pour le succès d'un film.
- Au cinéma, on retrouve de plus en plus des adaptations d'un roman, d'une BD ... Et, oh ! c'est un scénariste américain (à qui l'on doit l'excellente série "Band of Brothers : Frères d'armes", où il a notamment gagné un Emmy Award pour son travail) qui a écrit "Dark Eyes".
- Pour compléter et finir, le cinéma adore les romans yound-adults et adolescents. Depuis "Harry Potter", première adaptation à succès mondial, a vu défilé une bonne dizaine de saga, qui ont, elles aussi, rejoint le Cercle des Adaptations. On peut noter "Hunger Games", "Divergente", "Le Labyrinthe", "Percy Jackson" ou encore le plus récent "Septième Fils" (issu de "L'Epouvanteur" de Joseph Delaney).
Ces "Dark Eyes" est, on peut le dire, un roman initiatique. Pour cause, le thème principal est la recherche de ses parents. Ou même plus large, ses origines.
Dès les premières pages, je me suis happé dans ce récit. L'action est d'hors et déjà présente et les rebondissement sont, dès le début, nombreux. L'histoire démarre au quart de tour !
De surprises en surprises, on se laisse emporter avec Wally dans sa recherche. On guette de nombreux retournements de situation ; j'ai toujours eu l'impression de connaître la fin. Du moins, d'émettre certaines hypothèses. En vérité, non ! Jamais ! Et ce, grâce à ces rebondissements. La fin est complètement inattendue, et tellement imprévisible !
Concernant notre héroïne ; elle est courageuse. Certes. On sait qu'elle ne lâchera jamais l'affaire. Elle refuse d'attendre que quelque chose se passe. Elle ne veut pas rester passive. Mature et intelligente, elle est protectrice envers sa bande. Elle est honnête. Bref ! je vais m'arrêter là car avec ses quelques mots, j'ai plein de choses à dire !
Je n'ai justement pas aimé, voire détesté, ce sentiment de déjà-vu. Les héroïnes (ne m'en voulez pas, c'est juste que les filles reprennent un peu plus de place dans la société de maintenant, en commence particulièrement par les romans ...) veulent toujours agir, jamais attendre, même sans de nouveaux indices ! Elle disent toujours, du moins, c'est ce que l'on croit, la vérité. Etc. ... Moi, je dis : Stop ! Alors oui, vous me prendrez certainement pas pour un "lecturophile" mais moi, j'en ai assez de ça ! Pourquoi fait-on toujours des héros avec des qualités et jamais des défauts ?! Donc, oui, pour moi, tout ça, c'est du déjà-vu !
D'ailleurs, j'ai retrouvé cette sensation en ayant fini le roman. D'abord, l'histoire : l'auteur sort le "Grand Scénario Classique", qui parle d'une adolescente qui veut retrouver sa famille ("La fille secrète" de Shipli Somaya Gowda et "La longue quête de Nathalie" de Lois Lowry, qui sont tous deux beaucoup mieux).
Mon hypothèse, qui d'ailleurs, est sûrement vrai, est que William Richter a voulu écrire un thriller qui, pour lui, cartonnerait. Et bien, non ! Et je comprends pourquoi ...
Si le sujet principal est toujours juste, sans jamais d'écart ou de détails n'apportant rien à l'intrigue, le scénario est, quant à lui, vu et revu et re-revu etc. ... . Dommage car, comme dit précédemment, les filles prennent de la puissance et, par conséquent, le concept de mettre une adolescente en personnage principal dans un polar est original.
Autre point original du roman : le récit.
Ici, ce n'est pas la classique fin, où tout va bien, où les méchants meurent et les gentils finissent heureux. Le roman est, à certains moments, tragique.
"Dark Eyes" est visé pour des adolescents principalement. Mais, honnêtement, je pense que des adultes aimant ce style de livre pourront l'apprécier. Peut-être plus que moi, je l'avoue bien.
POUR ce roman :
- véritable roman sombre, voire noir, pour adolescents. Tout est très bien construit, bien calculé. On sent que s'est écrit par un scénariste hollywoodien : à la fois mystérieux, violent, angoissant. Intriguant, quoi !
- mise en place très rapide. Dès le début, j'ai été emporté dans l'aventure de Wally.
- beaucoup de sensations fortes, de suspens et de retournements de situation.
CONTRE ce roman :
- scénario vu et revu des centaines de fois ! Petite particularité, que j'ai tout de même appréciée, l'introduction d'un personnage principal féminin dans un polar. C'est rare ça, non ?
- malgré quelques surprises, tout dans ce roman a déjà été fait.
Déçu.
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