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Critiques de William Wilkie Collins (587)
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Armadale

Un des romans majeurs de Wilkie Collins et peut-être son œuvre la plus sombre. Ici la confusion des identités mène jusqu'au vertige. Très noir, ce roman propose des personnages tout en nuances et nous entraîne dans un suspense dont on ne ressort pas indemne.
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Armadale

Synopsis : en 1832, un dénommé Allan Armadale débarque avec femme et enfant dans la station thermale de Widbad, en Allemagne. Se sachant mourant, il dicte une lettre qui devra être remise à son fils lorsque celui-ci aura atteint l'âge de raison. Dans cette lettre, Allan Armadale avoue l'assassinat d'un certain… Allan Armadale et conjure son fils, qui s'appelle également Allan Armadale, de ne jamais approcher le fils de sa victime, dont le nom est aussi Allan Armadale.

Hélas, 13 ans plus tard, par un concours de circonstances comme il n'en existe guère que dans la littérature anglaise du 19e siècle, les deux fils Armadale, devenus des jeunes hommes, l'un insouciant et l'autre torturé, vont se rencontrer dans une petite ville du Somerset…



Après le secret de Lady Audley de Mary Elizabeth Braddon (1862), le Mystère d'Edwin Drood de Charles Dickens (1870) et Les Mystères d'East Lynne de Mrs Henry Wood (1861), je poursuis ma découverte du "roman à sensation" avec Armadale (1866) de William Wilkie Collins, l'auteur que la majorité des critiques et des lecteurs d'hier et d'aujourd'hui tiennent pour le maître du genre. Ma première réaction, lorsque j'ai posé la tête sur l'oreiller après en avoir tourné bien à regret la dernière page, tient en deux mots, que je vous livre séance tenante afin de ne pas vous cacher plus longtemps mon émerveillement : "Holy shit!"



Armadale est un roman luxuriant, d'une complexité diabolique, sinon perverse, dont l'action méandrique ne s'essouffle jamais en presque 800 pages. C'est en vain qu'un lecteur, même le plus tatillon, y chercherait le moindre temps mort ou le moindre passage superfétatoire. Je serais presque tenté de qualifier de chef-d'oeuvre ce roman qui tient autant du dédale (par le caractère tortueux de l'intrigue) que de la chorégraphie ou de la mécanique d'horlogerie (par la virtuosité avec laquelle ladite histoire est racontée, à la fois sous forme de récits, de lettres et d'un journal intime). Aucun des romans à sensation que j'ai lus à ce jour n'atteint un tel degré de perfection. Même les Mystères d'East Lynne, qui est pourtant un excellent représentant du genre, n'est certainement pas tout à fait aussi ambitieux et abouti que celui-ci.

Bien que l'humour soit presque totalement absent et que la satire sociale soit feutrée, presque subliminale, un parfum de Dickens imprègne indubitablement Armadale (ramifications de l'intrigue, péripéties multiples, vaste galerie de personnages pour le moins singuliers, ambiances étranges). Mais il serait toutefois erroné, et parfaitement injuste, malgré les quelques similitudes, de réduire Wilkie Collins à un statut de disciple de son illustre aîné car, avec ce génialissime roman, qui est assurément l'oeuvre d'un auteur à part entière et non celle d'un élève, il se pose presque en égal du grand Charles (qui fût son mentor, son éditeur, son collaborateur, son ami et, accessoirement, le beau-père de son frère). Bien sûr, Armadale n'est pas de la même trempe que des chefs-d'oeuvre tels que David Copperfield ou Bleak House (sachons raison garder malgré l'emballement) mais il vaut malgré tout largement certains des romans de Dickens. À commencer par le Mystère d'Edwin Drood, qu'il renvoie au statut de simple brouillon.

Holy shit!
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Armadale

780 pages (édition Phébus) lues en 4 jours avec une envie d'y revenir à peine le livre posé. Vraiment, une perfection.

J'avais lu l'année dernière "La dame en blanc" et j'ai retrouvé dans "Armadale" la même plume (merci la traduction) et l'ambiance de Wilkie Collins.



Que du bonheur.

Déjà l'humour : vraiment j'ai rigolé plusieurs fois et c'est vraiment un humour tout en finesse. Tout est dans le vocabulaire et les tournures de phrases. Top

Les personnages : aucun n'est lésé. Les personnages secondaires sont aussi travaillés que les principaux et chacun apporte sa pierre à l'édifice. Mes préférés : les Pedgift père et fils.

L'ambiance : Tour à tour légère ou pesante la plume de Wilkie Collins nous fait passer par tous les états. J'ai apprécié qu'il y ait, j'ai trouvé, moins de descriptions que dans "La dame en blanc" que j'avais trouvé un peu long parfois.

La fin : sans spoiler, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'étais partie sur qqch de beaucoup plus compliqué. Peut être une petite déception mais cela n'enlève rien au génie de cet auteur car ce n'est que mon avis !

Bref je vais poursuivre ma découverte des œuvres de W. Collins avec beaucoup d'envie.
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Armadale

Armadale est le premier livre que je découvre de cet auteur. Commençons par dire que cela ne sera point le dernier, tant il m'a plue, ravie, emportée, enthousiasmée. D'ailleurs, malgré les quelques 900 pages, j'ai été un peu déçue d'arriver au bout...



C'est un peu dire de faire une critique objective de quelque chose qui vous enthousiasme. Commençons par l'humour: délicat, pince sans rire, élégamment tourné, cynique et sarcastique. Un bonheur.



Les personnages, ensuite. Les deux principaux protagonistes, qui partagent donc le même nom, fait inconnu d'un des deux, sont attachants, chacun dans leur genre, j'ai aimé leur amitié, la façon dont deux individus si différents prennent vie sous sa plume et partagent un attachement si fort, mais je dois dire que ma préférence va à Miss Gwilt. Ce qui pourrait sembler à première vue un personnage mille fois vu d'arriviste sans scrupule manipulant les hommes se révèle finalement doté de tellement de nuances que j'ai adoré le personnage... Les extraits de son journal intime sont un exemple du genre, on jurerait qu'ils sont réellement dus à une plume féminine.

Et la galerie des personnages secondaires est à la hauteur des principaux, des avoués à l’ecclésiastique en passant par la mère Oldershaw, un modèle dans le genre de la vieille dame indigne!



L'histoire en elle-même repose donc sur une homonymie, mais ce serait lui rendre bien peu justice de dire qu'elle se contente de cela. Cela vous a un petit côté tragédie grecque et destin en marche, le tout rendu dans une Angleterre engoncée dans ses principes.... La façon dont l'un des deux Armadale réussit à se mettre tous ses voisins à dos d'un coup en ne respectant pas ce qu'une petite ville de province estime être convenable est un modèle de narration.



C'est vraiment un excellent roman qui m'a donné très envie d'en découvrir d'autres du même auteur et que je recommande avec enthousiasme.
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Armadale

Oui, ce bouquin fait 900 pages, oui, ce bouquin est à ranger dans la rubrique des "classiques" mais non non et non, ce bouquin est loin d'être lassant, chiant, barbant, ringard ou que sais-je encore !



Wilkie Collins se dévoile une fois de plus comme l'un des précurseurs et l'un des maîtres du roman à intrigue, du roman noir. Il nous embarque cette fois dans une histoire de duperie qui se répercutera sur les enfants des protagonistes initiaux de l'histoire. Trois personnages principaux vont contribuer à l'élaboration d'une intrigue multifacettes, qui nous fait naviguer entre les formes littéraires en passant par le récit, l'épistolaire, et le journal intime.



Publié initialement en feuilleton, ces romans classiques offrent une densité et une construction qu'on ne retrouve plus souvent aujourd'hui. Le , parfois désuet, reste une merveille de maîtrise de la langue (bravo à la traductrice pour avoir su rendre cet esprit). Quant à l'intrigue, si je ne l'ai pas encore dit, elle est très bonne, maintient le suspense jusqu'au bout. Les personnages sont parfois agaçants, méchants, voire machiavéliques, on a envie de les secouer, de les confondre, mais Wilkie Collins réussit au fil des pages à nous faire comprendre leurs réactions et leur humanité. Un pavé qui conforte une fois de plus ma réconciliation avec les classiques.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Armadale

Lire plus de 700 pages en une semaine, c'est dire combien l'intrigue m'a tenue en haleine jusqu'à la fin ! La personnalité de Miss Gwilt est très attachante et c'est la façon dont elle s'embrouille dans la toile d'araignée qu'elle tisse autour du jeune et écervelé Armadale qui donne tout l'intérêt au roman. Je dirai que c'est elle le personnage principal et que tous les autres sont bien secondaires. Cette lecture achevée, l'envie me prend maintenant de lire maintenant La Dame en blanc et Pierre de lune...
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Armadale

Très bon livre, grande qualité, rien de nouveau en ce qui concerne le merveilleux talent de Wilkie Collins. Histoire d'une amitié qui ne devait pas avoir lieu, mais qui résistera à tous les obstacles qui se trouvent sur son chemin.
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Armadale

Avertissement au lecteur étourdi : ce pavé peut se révéler un puissant ennemi du sommeil. Il est fort probable que certain(e)s vont passer des nuits blanches, le cœur battant, la gorge sèche et l’index tremblant de tourner la prochaine page en psalmodiant sans relâche : mais comment tout cela va-t-il finir ?

Les amateurs de la Dame en Blanc, Pierre de Lune, Sans Nom et Mari et Femme (mon carré magique chez cet ami de Dickens) vont retrouver ici tout ce qu’ils aiment.

Une Angleterre Victorienne trop policée pour être réellement honnête, un lourd secret en préambule et qui va peser sur la destinée des héros, une belle amitié, des histoires d’amour impossible, des faux semblants et une galerie de personnages souvent tirés par les ficelles du destin ou de malfaisants.

Un lord passablement écervelé et rayonnant, une épouse clouée au lit et terriblement jalouse, une jeune fille inconséquente, un prêtre de bon conseil et un mauvais mentor, un truculent avoué et son fils, un vieux régisseur passionné et les deux personnages principaux dont le parcours est un hymne à l’œuvre de Dickens.

Cette fois, Collins joue sur la superstition et le rêve. Déjà, dans Pierre de Lune, on avait eu droit au somnambulisme et aux effets des drogues. Une malédiction pèse sur les deux homonymes, mais c’est bien le personnage de Lydie Gwilt (notez la subtilité en anglais : Gwilt – guilty) qui prend le pas sur l’amitié des deux hommes que tout oppose. Toute la seconde partie du roman lui est particulièrement confiée. Nous avons là un personnage « à la Collins » que les habitués ont déjà croisé dans Sans Nom ou Pauvre Miss Finch. Une femme forte et faible à la fois, tourmentée entre le bien et le mal, ballotée entre une enfance détestable et un besoin, une envie de repentir, mais sa nature sera la plus forte. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai eu constamment les traits de Julia Roberts en référence pour ce caractère extraordinaire, si bien que j’aurais nommé le roman « Miss Gwilt ».

Si le livre affiche 900 pages, c’est d’une part parce que l’histoire est foisonnante, mais aussi parce que Collins ne laisse, comme d’habitude, rien au hasard. Le moindre détail est disséqué, le plus petit changement de comportement analysé, les conjectures passées au peigne fin.

On retrouve encore ce qui a fait le succès de cet opiomane notoire : le point de vue change quasiment à chaque chapitre. L’auteur laisse le soin aux personnages de raconter l’histoire. On tremble pour tous les personnages car, chez cet auteur prolifique (27 romans dont à peine la moitié traduits à mon grand dam : je ne maitrise pas suffisamment la langue de Shakespeare pour pouvoir m’offrir le luxe de lire Collins dans le texte et en tirer la substantifique moelle) le bon et le mauvais se mélangent subtilement. Le manichéisme n’existe pas chez Collins.



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Armadale

Le petit maître donne toute sa mesure



"Wilkie Collins, ce tout petit maître du roman victorien..." Hubert Prolongeau in "Le Monde des livres" du 23/09/2011.



Petit maître !



Dans sa préface d'"Armadale", Michel Le Bris me semble beaucoup plus pertinent en se se demandant comment nous avons pu oublier ce livre : "Faut-il incriminer notre seule paresse, qui se satisfait de toujours se référer aux mêmes titres, sans aller y voir d'un peu près ?".



Ne vous laissez donc pas abuser par les paresseux : "Armadale" est un chef d'oeuvre.



Bien sûr qu'il s'agit de littérature victorienne, époque oblige. Mais considère t-on cet élément à charge chez Dickens ?

Comment ne pas voir aussi chez Wilkie Collins, la critique sociale de cette bonne et vénérable société, tout comme Schumann décelait les fameux "canons sous les fleurs" au sein des "Polonaises" de Chopin ?



Comment ne pas comprendre que les mystères (Wilkie Collins est un des pionniers de ce qui deviendra le roman policier) au delà de l'apport immédiat à l'intrigue, sont aussi le reflet des personnalités complexes de chacun des personnages ?



Comment ne pas applaudir au tour de force que constitue la délivrance d'un récit aussi passionnant à partir d'une idée aussi saugrenue en apparence, aussi singulièrement alambiquée ?



Jugez-en : 2 hommes affublés du même nom (Allan Armadale), que tout oppose en apparence, dont l'un a assassiné le père de l'autre et que la fatalité va conduire l'un vers l'autre. Difficile d'imaginer une intrigue plus risquée, surtout quand l'histoire commence par la confession sur son lit de mort, de l'assassin, sous forme d'une lettre à donner à son enfant quand celui ci sera grand. Avec une supplique : "Plus que tout, évitez l'homme qui porte le même nom que vous."



Bien entendu, cet enfant une fois devenu grand, désormais connu sous le nom d'Ozias Midwinter, va devenir l'ami de l'autre Allan Armadale, qui lui, ignore tout du passé. Comme si cela ne suffisait pas, Wilkie Collins introduit dans son récit, d'autres personnages tout aussi intéressants et en particulier l'un des premiers détectives privés (James Bashwood) et une formidable "méchante" (Miss Gwilt).



Du grand art, justement salué par Dickens (excusez du peu !).



N'écoutez que votre jugement, ne vous laissez pas rebuter par son épaisseur et lisez ce livre, goûtez ce style incroyable et rejoignez les rangs de ceux qui se demandent aussi, comment Wilkie Collins a pu rester négligé aussi longtemps.
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Armadale

Tout commence en 1832, dans une station de bain allemande. Un homme agonisant souffle son histoire dans une lettre lettre qui devra être remise à son fils quand il aura atteint sa majorité. La missive dissimule un secret terrible aux conséquences fâcheuses et multiples. Le mourant s’appelait Allan Armadale. Mais il existait un autre Allan Armadale. L’homonymie n’est point le fruit du hasard et le destin funeste des pères se poursuit en la personne de leurs fils qui portent le même et unique nom. Ainsi, il y a deux Allan Armadale dans la génération suivante. Ce nom en héritage a tout d’une odieuse malédiction. « Je vois les vices qui ont souillé les pères se transmettre à ses fils et les contaminer ; je vois la honte qui a déshonoré le nom du père retomber sur sa descendance et la flétrir. » (p. 62)

Il est à craindre que les deux Allan Armadale se rencontrent et n’achèvent l’infâme querelle de leurs pères. Mais les deux jeunes gens nouent de solides liens d’amitié. L’un d’eux, qui sait tout de l’inavouable secret, dissimule son identité et se fait appeler Ozias Midwinter. Gentleman en dépit des avanies que l’existence lui a fait connaître, Midwinter veut racheter les fautes de son père, mais il ne peut se départir d’un esprit fiévreux soumis aux rêves. « Mon père m’a laissé en héritage sa croyance superstitieuse en la destinée. » (p. 123) Même s’il lutte contre cette crainte chimérique, Midwinter sent peser sur lui l’ombre du crime de son père. « Ainsi, comme une exhalaison malsaine sortie de la tombe du père, l’influence paternelle venait troubler l’esprit du fils. » (p. 156)

La vengeance des pères s’incarne en la personne d’une femme à la robe de soie noire et au châle de Paisley rouge. Cette perfide créature, agent du malheur des premiers Allan Armadale, déploie désormais son ombre et ses pièges sur la route des fils Armadale. Les deux jeunes hommes vont succomber à ses charmes et à ses manigances, peut-être jusqu’à l’inconcevable. Le domaine de Thorpe-Ambrose, héritage du jeune Allan Armadale, est au cœur des convoitises. Et le jeune propriétaire, impulsif et quelque peu niais, ne devine pas la moitié des embûches qu’on lui évite. « Le côté faible de tous les hommes, c’est le côté féminin. » (p. 701) Dans le cas d’Armadale, cette sentence s’applique à plusieurs reprises et les ressources de la perverse imagination de l’aventurière manquent de bien peu de triompher de l’insolente chance et de la bonhomie balourde du jeune squire.

Le récit s’articule autour de confidences, de récits rapportés, d’intrusions dans un journal intime et d’échanges de lettres dans lesquelles éclatent les vraies personnalités. La multiplicité des points de vue n’est pas pour rien dans la confusion qu’entretient l’auteur. L’homonymie noue les premiers fils d’une trame compliquée et les machinations odieuses de l’aventurière complètent le travail délicat d’un ouvrage complexe. « Ici encore, comme dans toutes les autres aventures humaines, les éléments discordants du grotesque et du terrible se trouvèrent mêlés par cette inévitable loi des contrastes qui régit tout ici-bas. » (p. 527)

Une galerie de personnages secondaires très fournie permet à l’auteur de disposer toujours du ressort nécessaire pour relancer ou entraver l’action. Qu’il s’agisse des notaires Pedgift et fils, du régisseur Bashwood, de la famille Milroy ou de la mère Oldershaw, il y en a toujours qui, pensant faire le bien, ouvre les portes du mal et d’autres qui, persuadés de commettre le dernier des forfaits, ménagent des issues favorables. Tous ces personnages se croisent et se manquent dans un superbe ballet réglé avec minutie. Que le train parte à l’heure ou qu’un rideau tombe au moment opportun et voilà que l’action aurait pu être tout autre. Mais tout concourt à nouer le plus solidement possible une intrigue tortueuse. La destinée apparaît toujours fermement résolue à suivre son cours et elle se moque des tentatives des hommes pour la contrer. Ici n’existent ni les coïncidences, ni le hasard : tout est soumis à une fatalité qui marche à grands pas vers sa réalisation.

Ce volumineux roman ne souffre d’aucun temps mort. Le lecteur est entraîné d’un personnage à un autre, il pressent tous les malheurs et assiste impuissant à leur inexorable réalisation. William Wilkie Collins signe une œuvre tortueuse et aux ressorts pervers : le lecteur devient complice des vilenies de Miss Gwilt, il est l’œil indiscret qui parcourt les missives néfastes et il est le témoin silencieux des agissements coupables des uns et des autres. Ainsi poussé dans la foule des coquins, le lecteur ne peut se départir d’un certain cynisme et d’un goût accru pour le malheur.

Ce roman est un pavé dans la mare de la littérature du 19° siècle. Nous sommes loin des simples affaires de cœur des sœurs Brontë. Wilkie Collins convoque tout ce que la femme a de mauvais pour le concentrer en un seul personnage qui devient digne des plus grands méchants de la littérature. J’ai dévoré ce roman et je ne peux que vous conseiller de ne pas vous laisser effrayer par son nombre de pages : vous ne les verrez pas défiler !

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Armadale

Très long, certes, mais ô combien prennant. Je croyais avoir lu le meilleur de Wilkie Collins... le voici certainement. Je rêve d'une adaptation cinématographique!
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Armadale

Mai 1832, Wildbad (Allemagne) ville d’eau dont la réputation des bains n’est plus à faire . Deux personnes arrivent le même jour : Mr Neal, l’écossais et Mr Armadale, l’anglais. Si Mr Neal ne souffre que d’un rhumatisme à la cheville, Mr Armadale lui, en revanche, est mourant … Et le moribond va soumettre une bien étrange demande à l’irascible anglais qui ne saurait refuser : il le prie donc avec insistance de bien vouloir poser sur le papier les terribles révélations qu’il va lui faire, afin de les transmettre à son fils (actuellement en bas âge) dès que ce dernier sera en capacité de les lire … Afin qu’aucune « malédiction » ne vienne briser sa jeune destinée …



Ainsi, quinze années plus tard, le jeune Allan Armadale prendra connaissance du courrier de son défunt père et héritera d’un secret bien lourd à porter … Il devra affronter (et même provoquer) ce que son père craignait plus que tout : une fatale rencontre qui conduira deux jeunes gens à s’opposer … Pour le meilleur ou pour le pire ?…



William Wilkie Collins, possédait une merveilleuse écriture doublé d’un don réel pour les récits haletants. Ce talent unique pour le suspens faisait frémir de jalousie son grand ami Charles Dickens. Les (nombreux) récits de ce précurseur du thriller de l’époque victorienne n’ont rien perdu de leur charme : Armadale est un délice qui ne vous laissera en paix qu’après la lecture de ses 899 pages !
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Armadale

Brrr... Un livre au suspense... On se sent piégée, enfermé, incapable de détacher ses yeux des pages qui tournent, tournent, apportant toujours plus d'angoisse.



Un résumé qui ne permet pas de se faire une idée de l'histoire.

Donc je vais faire le miens, peut-être pas grandiose, mais plus suggestif.

Dans une station thermale en Italie, un homme, un anglais, arrive mourant, et réclame un compatriote. Il souhaite que celui-ci termine pour lui une lettre qu'une paralysie l'affectant a empêché de poser entièrement par écrit. Dans cette lettre terrible, il confesse à son enfant, âgé d'un an, à ouvrir à sa majorité, son crime. Il a tué l'homme qui, s'emparant de son identité, à épousé la femme qu'il aimait, et ce crime lui seul le sait. Dans cette lettre enfin, il ordonne à son fils de ne jamais, jamais rencontrer le fils de cet homme, de mettre des lieux des montagnes entre eux deux, car s'ils venaient à se rencontrer, il pressent un malheur. Cet homme, comme son fils comme lui-même et comme l'homme qu'il a tué porte le nom d’Alan Armadale.



20 ans plus tard, l'histoire commence...





Participant autant que le suspense au charme du livre, on trouve aussi cet humour noir, et ces personnages saisissants qui peuples l'œuvre de Wilkie Collins, dont celui de Miss Gwilt... que l'on craint et plaint, que l'on ne peut haïr totalement.
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Basil

Dans l'Angleterre victorienne corsertée par l'ordre social, la morale, l'honneur et les conventions, le jeune Basil va trahir sa famille par amour. Amour qui l'entrainera dans un sombre périple mortifère.

William Wilkie Collins installe son histoire assez lentement (les 1ères pages m'ont semblé ennuyeuses) avant de laisser "exploser" les tourments de son héros.

Il arrive à nous tenir accroché même si ajourd'hui l'évolution de la société et des moeurs rendraient finalement assez léger son pitch de base.

Excellente description de l'époque.
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Basil

Après avoir lu "La Dame en blanc" l'été dernier, je me suis laissée tentée par "Basil" cette fois-ci ! Un roman noir, au rythme très lent, mais qui parvient à garder son lecteur en haleine jusqu'au bout. (juillet 2011)
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Basil

Basil est un jeune homme issu de l'aristocratie anglaise. Comme tout gentleman de la bonne société du 19 ème siècle, il doit faire un bon mariage avec une femme de son rang. Suite à un coup de foudre et sur un "coup de tête", il se marie secrètement avec une roturière fille de marchand, dénommée Margaret. En réalité, Basil est manipulé par la jeune femme et son entourage.



Le narrateur de l'histoire c'est Basil qui nous livre son expérience malheureuse par écrit. Le roman se termine par quelques lettres de gens extérieurs qui permettent de connaître le dénouement l'intrigue. Basil est un personnage très naïf, il sait parfaitement que son père s'opposera à ce mariage mais il n'en fait qu'à sa tête. Le père de Margaret est un vil personnage et le percepteur de la jeune fille est plus que suspect mais Basil est aveuglé par l'amour. Heureusement, il est entouré de sa sœur Clara et de son frère Ralph qui peut-être pourront le sauver. En effet, lorsque son père découvre le mariage, il décide de renier et de chasser son fils cadet.



Le récit est parsemé de moments tragiques et de rebondissements, bref on ne s'ennuie pas. Les femmes quelque soit leur rôle dans l'infortune de Basil sont malmenées par l'auteur. On se doute dès les premières chapitres que Basil se fait manipuler mais on ne sait pas tout de suite sur quels aspects. Wilkie Collins fait durer le suspens. Une fois que le masque est tombé on se demande par quels moyens et surtout comment Basil va se sortir de ce guet-apens.



C'est un bon roman. J'ai apprécié le style de l'auteur. Finalement, je ne regrette pas d'avoir laissé "En quête du rien" pour lire cet autre roman de Wilkie Collins.





Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Cryssilda et Lou

pour la Lecture Commune, les Victoriens
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Basil

Je pensais que Wilkie Collins ne me réserverait plus aucune surprise. Ayant déjà lu les quatre romans que les critiques et les lecteurs tiennent pour les seuls à être exceptionnels ou véritablement novateurs (Armadale, Sans nom, Pierre de Lune et La Dame en blanc), je n'étais fait à l'idée qu'il ne me restait plus à lire que des oeuvres mineures, dont le principal attrait résiderait probablement plus dans le voyage dans le temps, au coeur de cette Angleterre victorienne qui me captive, que dans la qualité de l'intrigue ou l'élégance de l'écriture. Et il semblait effectivement en aller ainsi car, à l'exception d'un Mari et femme de très bonne facture, je ne croisais plus que des romans que l'on pourrait, au mieux, qualifier de corrects (Passion et repentir, Secret absolu, Seule contre la loi).

Et puis j'ai acheté Basil, dont je n'attendais guère plus que quelques heures de divertissement, un peu de crachin, des trottoirs mouillés et un nombre raisonnable de nappes de brouillard opaque. Mais que je n'hésiterai pas, maintenant que je viens d'en tourner fort à regret la dernière page, à placer aux côtés des tout meilleurs romans de Wilkie Collins.



Le personnage principal de cette très sombre autobiographie est certes d'une naïveté confondante et l'on a plusieurs fois envie, bien que ce soit inutile puisqu'il nous conte des événements passés, de le secouer comme un prunier pour le remettre sur le chemin de la raison. On a envie de lui hurler dans les oreilles, non sans accompagner l'admonestation de quelques noms d'oiseaux bien sentis (« Tire-toi, triple buse ! »), qu'aimer une femme avec une telle intensité et une telle droiture sur la seule foi de son joli minois et du gracieux balancement de ses hanches, même si cette dernière était la plus franche des créatures – ce que Margaret n'est pas, ne peut mener, au mieux, qu'à la déception, à l'amertume et à l'échec.

Mais voilà, Basil est amoureux, naïf et droit. Très amoureux, très naïf et très droit. Irrémédiablement amoureux, irrémédiablement naïf et irrémédiablement droit. Et Margaret est une manipulatrice, une intrigante de bas-étage. Et Robert Mannion, qu'amine un incurable désir de vengeance, est un homme modelé par une haine qui plonge ses racines dans un épouvantable passé, un homme aussi dur et inexorable que la mort qu'il finit par promettre à Basil…



De la sensualité (l'auteur use notamment des sons de manière magistrale), de l'inconvenance (pour l'époque, s'entend), de la fourberie, de la mesquinerie de boutiquier, de l'arrogance d'aristocrate, de la fraternité, des cauchemars fiévreux, du déchirement moral, de la tension, un suspense qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dernières pages, une langue d'une exceptionnelle beauté et, oui, un peu de crachin, des trottoirs mouillés et un nombre raisonnable de nappes de brouillard opaque. le pied total, quoi !
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Basil

William Wilkie Collins est souvent cité comme un auteur de romans de littérature victorienne teintés d'intrigues, de mystères, des sortes de thrillers avec de nombreux rebondissements. J'ai lu il y a très très longtemps La dame en blanc et comme je suis très attirée par la littérature anglaise, ses ambiances, ses personnages fouillés, j'ai toujours du plaisir à m'y replonger de temps à autre, pour faire une pause ou pour retrouver ce charme indéfinissable qu'elle dégage.



Basil vit auprès de son père et de sa sœur et confidente, Clara qu'il adore, sa mère étant décédée depuis longtemps, son frère aîné, Ralph, ayant été dans l'obligation de l'éloigner du cercle familial par son père, car sujet aux jeux d'argent et aux femmes, afin de préserver la réputation de cette famille aristocratique.



Basil va croiser fortuitement le chemin de Margaret et en tomber éperdument amoureux, prêt à tout pour l'épouser immédiatement sans la connaître, ni elle, ni sa famille, prêt à une mésalliance et à accepter toutes les conditions pour y parvenir, même les plus étranges imposées par le père, marchand de tissus. Innocent et naïf, Basil, aveuglé par son amour, il ne va pas voir ou vouloir voir le piège qui lui est tendu et comprendre bien trop tard que cette histoire qu'il pensait être une histoire d'amour va se transformer en tragédie.



Que tu es naïf Basil ! Ton amour pour Margaret t'a rendu complètement aveugle : tu n'as pas entendu Mr Sherwin, le père de la jeune fille, sa voix roublarde saisissant l'occasion d'une alliance inespérée pour sa fille, vu le désespoir de Mrs Sherwin à ton arrivée, remarqué le caractère de Margaret, enfant gâtée et capricieuse, soupçonné Mannion, l'homme de confiance de Mr Sherwin, décalé et mystérieux.



Un joli roman dans la pure tradition victorienne dont le personnage principal est le narrateur, avec ce qu'il faut de retournements de situations, d'actes de vengeance, des révélations, des retours d'absents tenant un rôle important ensuite, des relations familiales tendues ou tendres. Les caractères des personnages sont peu à peu révélés,  avec des indices que nous lecteurs relevons  mais que le narrateur n'a pas su voir,  mettant en évidence combien l'incrédulité de celui-ci et son manque de discernement vont provoquer quand les faits vont être mis à jour et déclencher une tempête de violence.



J'ai aimé le renversement de situations, les personnalités très opposées, la douceur et l'amour sans faille de Clara, bravant les interdits paternels, Ralph, le frère banni, rédempteur et bienveillant, le changement de rythme et de ton entre la confession première puis les événements qui suivent et font l'objet soit de narration soit d'échanges de lettres entre des personnages annexes pour relater les faits, à distance, de façon neutre par rapport au drame.



Comme toujours dans la littérature anglaise il faut un peu de temps pour s'installer dans l'histoire et prendre possession des personnages mais ce temps est nécessaire et utile car il permet d'être totalement immergé, de visualiser les protagonistes, les décors, les ambiances et je trouve que c'est un des traits dominants de la littérature anglaise. Rien n'est laissé de côté, tout contribue à l'histoire, à son développement et à la tension du récit.



J'ai dans ma PAL le roman de W.W. Collins le plus noir paraît-il : Sans nom mais c'est un pavé de près de 900 pages et comme j'ai également l'intention un jour de relire La dame en blanc, je reviendrai vous parler de cet auteur et de ses romans, qui parait-il, vous font passer des nuits blanches..... Peut-être à l'époque mais ce ne fut pas le cas pour moi mais j'ai passé un joli moment de lecture mais j'ai eu à plusieurs moments envie de secouer ce gentil Basil et lui ouvrir les yeux sentant le piège s'ouvrir devant lui pour ensuite se refermer et provoquer une tempête.



J'ai aimé.
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Basil

Basil appartient à une famille noble britannique de l’époque victorienne, au sein d’une fratrie de 3 (sa soeur bien aimée, Clara, et l’aîné, Ralf, enfant terrible de la famille qui vit en marge et n’accepte pas les contraintes liées à sa position), et auprès d’un père veuf, habitant dans une gigantesque propriété Londonienne. Le chef de famille est un homme d’honneur, strict, très attaché à ses valeurs, et un personnage tout en retenue. Il élève ses enfants avec comme leitmotiv l’obéissance qui lui est due, le respect de la lignée, et le sens du devoir. Basil se plie à cette éducation victorienne, honore le nom de son père, devant lequel il se trouve souvent littéralement liquéfié dès qu’il lui fait la moindre remarque.



Basil va cependant « tomber sur la tête » en s’emmourachant, d’un simple regard dans un fiacre, d’une jeune fille issue de la simple bourgeoisie, Margaret, fille de « marchand de blanc » ! Fou d’amour, incapable de partager sa joie auprès de sa famille, il décide de l’épouser en cachette, malgré la différence de rang social. Il va même accepter des conditions incroyables, imposées par son beau-père : il épousera Margaret dans la semaine, mais consent à ne vivre avec elle que dans un an ! C’est là que les ennuis commencent…



Au delà de la critique sociale de l’époque, ce livre est fascinant. Classé parmi les romans policiers (style que je n’affectionne pas plus que ça), je m’attendais à une enquête criminelle, des macchabés dans les placards, et les grosses ficelles qui vont avec dont j’ai horreur. Mais en fait, ce roman est très fin – le suspense est au RDV : les pires moments sont à peine évoqués, tandis que les descriptions forcent nos sens à travailler (ouie, vue, touchers sont très présents : on entend le grondement du tonnerre, on touche les froissements de tissus, on sent l’électricité dans l’air et les chevaux qui écument !). C’est sans doute là que réside la force de ce livre.



Basil, le pauvre, aveuglé par l’amour et sa naïveté, se laisse piéger par des personnages machiavéliques et par celle qu’il adore… Les coups sournois, les vengeances fusent, le tout, dans l’ambiance policée et retenue du XIXeme (et sans personnages qui s’entretuent). Un très bon moment de lecture.



Petit bémol cependant : j’ai trouvé que Collins n’a pas assez passé de temps à décrire la psychologie des personnages, ce qui est relativement dommage, surtout lorsque le mode de vie, la ville, et la campagne sont si bien dépeints.



J’ai beaucoup aimé mais je pense lire d’autres ouvrages de cet auteur sans doute plus reconnus.




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Basil

J'ai adoré Basil ! Quelle âme pure possède ce personnage ! Les livres de Wilkie Collins sont tous des livres de qualité, mais Basil fait parti de ses meilleurs. Je le placerai aux côtés de La pierre de lune, Sans Nom et Armadale. L'histoire nous ai racontée par Basil lui-même, il s'agit d'une année de sa vie qui va le marqué à vie. Il se lance dangereusement dans un mariage avec une fille qui n'est pas de la même classe sociale que lui. À son époque, cela est une erreur impardonnable. Il craint par dessus tout la réaction de son père, ce qui le poussera à se marier en cachette et à accepter des conditions ridicules qui lui imposera son beau-père. Suite à cela, beaucoup de malheurs viendront bouleverser sa vie paisible.

Basil n'est pas long à lire, par contre, je crois qu'on a droit à une des histoires les mieux écrites de l'époque victorienne. On apprend beaucoup sur l'importance de la classe sociale, sur les relations familiales et l'amour. J'ai beaucoup aimé le personnage de Basil, mais aussi de son père. Ce dernier est certes très attaché aux principes du vrai gentleman, il inspire la crainte et le respect, mais il n'empêche qu'on voit en lui quelqu'un qui désir seulement perpétuer le respect que ses ancêtres ont mérité au fil des siècles. Il ne faut donc pas le juger sévèrement. D'ailleurs, on ne va jamais connaître son nom, pour des raisons que Basil évoque au début du récit. J'ai beaucoup aimé Ralph et Clara (frère et soeur de Basil), ils ne cesseront de surprendre le lecteur par leur attachement fraternel. Cette famille est si bonne qu'elle ne méritait pas ce qui lui est arrivé au cours de cette année fatale. Je ne vous dirai pas plus et vous invite à lire ce livre magnifique que je ne regrette pas d'avoir lu. Wilkie Collins est un auteur merveilleux et je le remercie de nous avoir laissé de si mémorables histoires, car après tout elles restent des histoires de l'humanité.
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