« Vous y allez fort, mon cher ! Quand vous étiez à Guernesey, vous aviez votre femme, Adèle, dans votre maison, Juliette, votre bonne amie, à portée d’arbalète, vos enfants, de nombreux amis, des compagnons, des admirateurs, et, par surcroît, vous vous étiez arrangé pour voir la France de votre chambre quand la visibilité le permettait. Il est difficile de soutenir que vous étiez complètement perdu. Alors l’exil, au bord de la mer et dans ces conditions, cela porte un autre nom, cela s’appelle partir en vacances, oui ! En Belgique, et seul, je ne dis pas… Mais à Guernesey, entouré comme vous l’étiez, il ne faut pas se tromper ! Cela n’a rien à voir avec ce que j’appelle l’exil !…
Longtemps, il n’y eut aucune singularité à dire : je suis né en 1863. Ce qui est devenu plus rare, c’est précisément d’être à même de l’affirmer, année après année, jusqu’à ce jour.
Si l’on excepte quelque vieille pomme ridée des Balkans, à la cervelle de lait caillé, que je soupçonne par méchante coquetterie de se vieillir abusivement, je suis sans doute le seul être au monde à pouvoir déclarer qu’il a connu, cette année-là, l’extrême douceur du printemps. Certes, me fera-t-on remarquer, la saison est coutumière du fait. Mais, sans trop taquiner ma mémoire, il me semble que l’époque fut assez exceptionnelle pour que je puisse en tirer quelque vanité. Dans la campagne de Gettysburg, les Nordistes prenaient le meilleur sur les Confédérés, le jeune Henri Dunant créait la Croix-Rouge tandis que le Crédit Lyonnais voyait le jour. Manet, quant à lui, exposait son « Déjeuner sur l’herbe ».
1863 ne manque pas de grandeur, il se trouve que ce fut, également, l’année de ma naissance, au Congo.
Mon pays ne demandait pas, alors, à être exploré ni à connaître l’existence d’une Association internationale africaine, créée par Léopold II et qui lui permit de fonder un « Etat souverain », qu’il s’empressa de léguer par voie testamentaire, en 1889, à la couronne belge.
Les territoires de l’Oubangui, du Bomu, de l’Uélé, du Katanga et du Kivu, qui furent par la suite annexés au Congo, vivaient leurs ultimes années de torpeur édénique.
….
Mon histoire personnelle prit donc son essor aux prémices de la prodigieuse aventure coloniale belge. John Rowlands Stanley, alors correspondant du New York Herald, séjournait en Abyssinie quand Gordon Bennett, son directeur, le chargea de retrouver le pasteur Living-stone, avec lequel tout contact avait été rompu. Sous la plume inspirée de Stanley, qui alimenta avec bonheur les fantasmes de ses lecteurs, le monde entier se passionna pour cette vivante enquête, menée dans un cadre des plus romanesques.
-Et la jambe ?
-Apéritif d'un requin mangeur d'homme ... Cette jambe de bois a été à moitié tronçonnée par un poisson-scie... Heureusement, un très bon ébéniste a réussi à la sauvée, de justesse !
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Grand pont de J.B. Eads. Pendant sa construction, à cause des grandes chaleurs, les arches en acier se dilatèrent, empêchant les deux parties de s’ajuster. En entourant de sacs de glace les parties récalcitrantes, Eads les ramena à leur taille normale.
T’inquiète pas, mon garçon. Je le renflouerai à la prochaine décrue du Mississippi.
Une fois je l’ai vu descendre si rapidement que les poissons sont restés un moment en l’air avant de retomber se fracasser le crâne sur le lit desséché du fleuve.
- attends-moi là ! Je n’en ai pas pour longtemps.
- quand il prend ce ton-là, c’est que ça va chauffer !
Aldo: C'est vrai... parrain avait aussi un gros nez... rantanplan un jour on prouvera que le nez est le siège de l'intelligence
Rien ne ressemble plus à l'odeur d'un caillou qu'un autre caillou...
Rien à manger dans la cuisine annonce famine...
- vous êtes sûr d’avoir moins de 18 ans ?
- même tout jeune je faisais déjà vieux...
- et lui, qui c’est ?
- c’est mon petit frère, n’est-ce pas Bill ?
- oui, P’pa !
- la sortie est par là !
Nous nous représentons l'espace ou bien comme une étendue définie par les limites matérielles, ou bien comme une étendue illimitée, abstraite, analogue à l'idée que nousnous faisons du vide ... et du silence [...] (citation de l'ouvrage La création dans les arts plastiques - F.Kupka)
Je lègue à mon cheval Annibal les jambons de mon saloir !
Monseigneur, regardez le cavalier est encore la.....
Au fait, vous ai-je raconté le jour où le Mississippi était tellement sorti de son lit que j'ai jeté l'ancre dans le jardin de la Maison Blanche ?
- EN ALLANT AU BOUT DE TON COURAGE TU AS REPOUSSÉ TA MORT... ELLE REVIENDRA PAR L’ÉPÉE DE GANAËL !!!
- Un soir, trois cavaliers noirs sont arrivés dans le village. Ils apportaient avec eux l’orage et la foudre...
...Il se sont tenus immobiles sur la place. Puis l'un d'eux a crié : "TON TOUR EST VENU LERIEC". Ils l'ont saisi et l'ont emmené.
- Vous n'avez rien tenté ?
- Tous ceux qui ont essayé de s'interposer ont été foudroyés par l'épée de feu des cavaliers noirs. Depuis ils sont revenus six fois et six personnes ont disparu !
- Un os qui se noie ! Je dois lui porter secours !
Ce que je n'aime pas dans la foret, c'est que rien ne ressemble plus à un arbre qu'un autre arbre !
Au 7éme, j'en ferais un homme de votre chien !
- C'est comme au poker. Tant qu'on n'a pas tout perdu, on peut encore tout gagner.