Yann Arthus-Bertrand

L'Empire State Building , dressé seul en majesté, est devenu le symbole de la ville de New York, tout comme la statue de la Liberté est celui de la nation américaine.

"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous mourrons ensemble comme des idiots"

Chine. Région de Pékin. La GRANDE Muraille prés de Gubeikou.. Dès les origines, la grande Muraille fit partie, avec la soie et ses alliances matrimoniales, des moyens qu'utilisa - à des époques différentes - la diplomatie chinoise dans ses rapports frontaliers avec les cavaliers nomades venus des steppes du Nord. Les fortifications que l'o visite aujourd'hui datent du XVI e siècle, lorsque les empereurs Ming décidèrent de construire un dispositif de de défense statique sur une longue distance plus de 2.000 km - contre les fédérations mongoles. Celui-ci a mobilisé à certaines époques - de 550 à 577 , de 1410 à 1430, par exemple - jusqu'à 100.000 hommes. La grande muraille est devenue, depuis trois siècles, un mythe aux significations imaginaires que le gouvernement actuel de la chine a transformé en emblème national, ce qui n'empêche nullement certains Chinois d'y voir un long dragon couché protégeant malgré tout le pays des aventuriers continentaux.

France. Haute-Savoie. Cordée d'alpinistes à l'ascension du mont Blanc. Les Alpes, la plus importante chaine montagneuse d'Europe, sont nées il y a environ 65 millions d'années. À 4807 m, le mont Blanc est leur sommet le plus élevé. Connu au XVIe siècle sous le nom de - montagne maudite - , il représentait pour les pasteurs de la vallée de Chamonix un chaos de rocher et de glaciers stériles et dangereux. Exceptés pour quelques intrépides chasseurs de chamois et quelque chercheurs de roche, il le restera jusqu'à la fin du XVIII e siècle, quand Jacques Balmat, Gabriel Pacard et Horace Bénédict de Saussure grimpent au sommet en 1787 et prouvent , après une marche pénible de deux jours, que l'on peut survivre à une nuit passé en altitude. Depuis, les ascensions se sont multipliées. Cent quinze personnes atteignent le sommet entre 1787 et prouvent, après une marche pénible de deux jours , que l'on peut survivre à une nuit passée en altitude. Depuis, les ascensions se sont multipliées. Cent quinze personnes atteignent le sommet entre 1787 et 1860. À la motivation scientifique du Siècle des lumières, ont succède à la recherche de l'exploit, puis maintenant le tourisme. Le sommet, équipés pour les randonneurs, voit défiler jusqu'à trois cents personnes par jour. Cet essor, qui constitue la première ressource économique pour les gens de la vallée, est menacée car le site, fragile, se dégrade. Ce ne sont pas les grandes villes ni les riches plaines qui souffrent le plus de la fréquentation humaine, mais les espaces extrêmes - déserts et hautes montagne.

Brésil. État d'Amazonas. Région de Manaus. Flottage du bois sur l'Amazone. Dans cette région où la densité du couvert végétal ne permet pas d'accès au zones d'exploitation, le flottage est le moyen de transport de bois le plus rentable. Les grumes liées entre elles sont stockées sur le fleuve Amazone avant d'être remorquées vers les scieries. L'exploitation du bois, apport économique majeur pour le Brésil, se fait au prix d'une déforestation inquiétante de prés de 19.000 km2 chaque année. La foret amazonienne a ainsi déjà perdu près de 10 % de sa superficie originelle ; sa destruction progressive menace l'habit des populations indigènes mais aussi des milieux qui abritent la moitié des diverses espèces du monde. L'Asie et l'Afrique surexploitent également leurs ressources forestières : sur les 18 millions de km2 de forets tropicales que compte la planète, 120.000 disparaissent chaque année.

Venezuela. Région de Bolivar. Brûlis près de de la retenue d'eau artificielle du Guri. Aux environs du plus grand barrage hydroélectrique du monde - celui de Guri dans l'État de Bolivar, au sud-est du Venezuela - et de son immense lac de retenue, de petits paysans cultivent sur brûlis le manioc et le mais de manière intensive sans se soucier de l'épuisement des sols. Ils participent à une destruction qui s'étend à l'ensemble du continent sud-américain, pourtant le moins peuplé de tous. Dans le cadre d'une reforme agraire hâtive et mal appliquée, ces paysans ont enfin obtenu de la terre. Ils se sont endette pour acquérir semences et matériel et sont entrainés dans la spiral des emprunts à taux usuraire pour tenter de rembourser. Dans quelques années,, ils n'auront plus d'autres solutions que de vendre à bas prix leur lopin à un gros propriétaire foncier ou à une compagnie qui constituera alors un vaste domaine, une hacienda. D'artisanale l'exploitation du sol deviendra systématique jusqu'à, ne laisser qu'une croute de latérite dure et stérile. L'un des sols les plus riches du monde, porteur d'un incroyable diversité biologique, sera ainsi devenu en quelques années une steppe aride parcourue par des troupeaux faméliques. Cinq siècles avant sa découverte, l'Amérique du Sud n'a toujours pas trouvé une agriculture - durable -.

Koweït. Al Khiran. Lacs de pétrole prés de Al Burgan. Ce ^paysage de désolation est un aspect de la crise puis de la guerre qui ont suivi l'invasion du Koweït par l'Irak le 2 août 1990. Au cours de se conflit 300 millions de tonnes de pétrole ont brulé, soit plus de 1/10 de la consommation mondiale annuelle. Le Moyen-Orient concentre les 2/3 des réserves de pétrole et 1/3 de celles de gaz naturel. Au quotidien, l'exploitation pétrolière provoque un saccage des lieux d'exploitation et des pollution lors du transport, du raffinage et de l'utilisation finale. C'est à ce stade ultime que se situent les plus graves atteintes de l'environnement. À l'échelle de vastes régions urbaines dans lesquelles le transport automobile ne cesse de poser des problèmes grandissant pour la santé humaine. À l'échelle globale où les sous produits de la combustion du pétrole jouent un rôle majeur dans la composition chimique de l'atmosphère et les dérèglements des climats.

France. Nord-Gascogne. Naufrage du pétrolier Erika. Le 11 décembre 1999, l'Erika, un pétrolier en mauvais état battant pavillon maltais et conduit par un équipage indien, demande au port de Saint-Nazaire le droit d'accoster à cause d'avarie légères. La capitainerie du port lui refuse l'escale. L'Erika poursuit sa route le long de la cote bretonne où une mer forte le brise en deux morceaux qui vont couler quelques jours plus tard. Plus de 10.000 tonnes de pétrole lourd se rependent alors en nappes qui après avoir dérivé pendant deux semaines viennent polluer la cote atlantique sur 5000 km, de l'embouchure de la rivière Odet à l'ile de Ré. Malgré la désolation qu'a causée cette pollution, elle n'est pas plus sévère de ces dernières années : en 1993, le Braer a rependu 85.000 tonnes de brut dans les iles Shetland et en 1996, le Sea Empress a déversé 65.000 tonnes sur les cotes du pays de Galles. En fait, depuis l'Oil Pollution Act de 1990, accord international imposant de nombreuse précautions dont une double coque pour les pétroliers avant 2010, les déversements accidentels d'hydrocarbures tendent à se réduire. À l'image du transport aérien, le transport maritime du pétrole devient lentement plus sûr.

France. Île de la Réunion. Cône éruptif du piton de la fournaise. Le piton de la Fournaise qui culmine à 2631 m au sud-est de l'île de la Réunion, est le volcan le plus actif de la planète après le Kilauea à Hawaï. En activité depuis cinq mille ans, il entre en éruption en moyenne tous les quatorze mois ; cependant, dans la grande majorité des cas, les projections de magma ne dépassent pas les trois zones de dépressions, ou caldeiras, qui l'entourent. Exceptionnellement, come en 11977 et 1986, surviennent des éruption plus violentes au cours desquelles des coulées de lave dévastatrices envahissent les pentes boisées et les zones habitées de l'île. aujourd'hui, sur les500 volcans actifs de la planète situés au-dessus du niveau de la mer, 140 sont surveillés en permanence ; c'est le cas du piton de la Fournaise qui, depuis l'installations d'un observatoire volcanique en 1979, est certainement l'u des plus contrôlés au monde.

Tunisie Gouvernorat de Médenine. Lagune sur l'île de Djerba. La basse et plate Djerba - le point culminant est à 50 m au dessus- du niveau de la mer - n'est autre que l'ancien ne Méninx phénicienne puis romaine, et surtout la mythique - île des Lotophages - qu'Ulysse ne quitta qu'à contrecœur. En dépit de fréquentes incursions étrangères, la population à majorité berbère et musulmane hétérodoxe - les kharidjites -, qui compte qui compte aussi l'une des plus ancienne communauté juives de l'Afrique maghrébine, a su maintenir un particularisme et un équilibre aujourd'hui menacés. Haut lieu du tourisme Tunisien - le plus important du Maghreb-, disposant d'un aéroport international et d'une d'une digue routière qui relie au continent, Djerba est devenu une usine à loisirs tandis que ses activités traditionnelles - pèche, culture irriguée- stagnent. Les Djerbiens, qui ne récupère qu'une faible part des dépenses touristiques, tendent à émigrer dans les grands centres urbain du pays où ils tiennent des commerces. Par ailleurs, ce site exceptionnel commence à être affecté par la pollution pétrolière qui s'étend dans le golfe de Gabes et entre Bizerte et le golfe de Tunis. Exode et pollution sont parfois la rançon d'un tourisme débridé.

Japon. Honshu. Temple au sud de Tokyo. Si l'on l'on devait n'employer qu'un seul mot pour définir la spiritualité des Japonais, ce serait celui de - syncrétisme -. Syncrétisme entre les croyances indigènes, animistes et polythéistes, et les doctrines monothéistes importées de l'étranger. Syncrétisme entre le shintoïsme, le bouddhisme et ses nombreuses sectes, le confucianisme et dans une moindre mesure, le christianisme - qui compte plus d'un million de fidèles sur les 121 millions d'habitants du Japon -. Durant la journée, les Japonais s'arrêtent aussi bien dans un sanctuaire shinto que dans un temple bouddhique ou une chapelle, parfois immédiatement voisins, pour se recueillir. Conscient de cette diversité, ils prétendent pour plaisanter que leur pays compte 300 millions de fidèles : shintoïstes à la naissance car c'est un culte de vie, chrétien au mariage à cause du faste de la cérémonie et bouddhistes à la mort car cette religion se préoccupe du destin des âmes avec une inégalable douceur.

Argentine. Culture de thé dans la province de Corrientes. La fertilité de la terre rouge et les pluies régulière de la région de Corrientes fournissent les conditions optimales pour la culture du thé. Dans le souci des protection des sols contre l'érosion, les théiers sont plantés suivant les courbes de niveau et protégés du vent par des haies. Contrairement aux pays d'Asie et d'Afrique, où les jeunes pousses sont récolés manuellement, on procède, en Argentine, à une cueillette mécanique, notamment au moyen de tracteurs enjambeurs qui sillonnent les plantations d'arbustes. Le thé hybride de la variété indienne Assam, cultivé dans ce pays, fait l'objet d'une faible production - 50.000 tonnes par an - ; récolté en été, il complète l'importante production hivernale de maté traditionnel, sorte de houx consommé en infusion et dit - thé des jésuites -. Aujourd'hui, le thé est cultivé dans 40 pays, l'Inde, la Chine, Sri Lanka et le Kenya à eux seuls 60% de la production mondiale.

Angleterre. Wiltshire. Cheval blanc de Westbury. À l'ouest de Londres, dans la région de Wiltshire, la figure du cheval blanc, taillée dans la craie se détache sur les coteaux de Westbury. Parmi la dizaine de chevaux blancs recensés dans la région, celui d'Uffington est le plus célèbre et le plus connu. Le tracé caractéristique de ses membres, effilés et nettement séparé les uns des autres, a permis de le rapprocher des dessins qui ornent certaines pièces de monnaie anglaises de l'âge du fer tardif. On a suggéré qu'il constituait l'emblème d'une des tribus de l'époque préromaine, celle des Dobunni ou des Atrebates. On ne dispose pas, pour les autres chevaux blancs, de traces analogues permettant de remonter à leur origine. Certains y voient l'effigie du dragon combattu par saint Georges. Ils furent tous retaillés au XVIIIe siècle. Depuis lors, l'entretien régulier de leur silhouette est l'occasion de fêtes locales. Célébrés par le poète anglais Thomas Hugues qui voyait en eux les - fragments blêmes et silencieux d'un monde blême et silencieux -, ils continuent de susciter des interprétations les plus diverses. Ils montrent en tout cas que, dès les temps reculés, l'homme a cherché à modelé le paysage et à y inscrire durablement la trace de sa puissance ou de ses rêves.

Sénégal. Environs de Dakar. Barques sur le lac Rose. Il y a une vingtaine d'années, le lac Rose, autrefois appelé lac Retba, était encore alimenté par les pluies de l'hivernage, que restituaient progressivement les dunes environnantes. Attirés par ces eaux poissonneuses et préservées, des Peuls s'étaient fixés dans la région et avaient fondé des villages permanents. Mais la sècheresse persistante, interrompant l'alimentation en eau douce, a réduit dramatiquement la surface du lac et donc accru considérablement sa salinité, aujourd'hui comparable à celle de la mer Morte, avec 320 g de sel par litre. Pour expliquer cette - catastrophe - naturelle, certains habitants de la contrée évoquent la vengeance d'un génie-femme, jaloux de voir les pêcheurs lui voler les poissons de son lac. À l'activité de pêche a donc succédé l'exploitation du sel, dont on récolte chaque jour une trentaine de tonnes. La technique est simple : munis d'un bâton pour casser la croute de sel déposée au fond du lac, les ramasseurs récoltent des blocs qu'ils entassent dans une série de cuvettes de plastique, arrimées à la taille et qui les suivent dans leurs déplacements. Il est possible de rapporter jusqu'à 500 kg sur la rive et de gagner ainsi 1500 francs C.F.A par jour - à peu près 2 dollars -.

États-Unis. New York. 570 Lexinton Avenue. Le quartier de Park Avenue, et plus particulièrement sa partie médiane - située entre la 42e et la 55e Rue, avec notamment Madison et lexington Avenue -, est sans conteste le plus emblématique de New-York. Ses gratte-ciel construits au début du XXe siècle captent irrésistiblement l'attention, tels le General Electric Building, le Waldorf Astoria ou encore le Chrysler Building. Leurs architectes ont mis un point d'honneur à particulariser leurs derniers étages où foisonnent les formes complexes, flèches, échauguettes, mosaïques ou motifs Art déco - comme si leur touche personnelle ne commençait qu'au 30e ou 40e étage. Paradoxalement ces gratte-ciels, qui ont symbolisé pour des générations de voyageurs et d'immigrants la vision du Nouveau Monde, ne représente guère la ville américaine, constitué au contraire de millions de maisons particulière éparpillées dans les banlieues - les suburbs -souvent très lointaines. L'urbanisme futur sera sans doute marqué à travers le monde par la colonisation de vastes surfaces pour un habitat individuel. Les gratte-ciel, eux, resteront l'apanage de centres d'affaires de plus en plus concentrés.

Turquie. Anatolie. Marécages à Kaumos. Face à l'ile de Rhodes, ces marécages en aval du lac de Köycegiz sont très proches de la mer Égée. À proximité aussi, près de la petite ville de pécheurs de Dalyan, les ruines de l'antique Caunus, ville catienne de la Pérée rhodienne, attirent de nombreux touristes qui viennent contempler ses remparts, ses tombeaux et surtout son théâtre de 2.000 places. En bordure du marécage, une plage abrite une population de tortues Caretta caretta. Dans les années 1990, les initiatives visant à protéger ces tortues des effets du tourisme de masse, avec un très fort écho médiatique, sont apparue comme un symbole de la prise de conscience écologiste en Turquie. Le tourisme représente une ressource économique d'importance pour le pays, celui-ci accueillant plus de 7 millions de visiteurs par an, dont un quart d'Allemands.

Inde. Rajasthan. Udaipur, palais du lac et palais de la Cité. La ville d'Udaipur, fondée en 728, connut sa période de gloire lorsque le maharajah Udai Singh II en fit la capitale du Mewar en 1567. Le Mewar, pays fertile au sud-est du Rajasthan, est séparé du Marwar, le - pays de la mort -, par la chaine précambrienne des Aravalli, qui s'étend du nord au sud sur 700 km et partage en deux le Rajasthan : une moitié bénéficie de l'influence océanique, à l'est des montagnes dont les sommets retiennent les nuages et la pluie, l'autre moitié désertique, ne reçoit que 200 mm d'eau par an. À Udaipur, les Mogols ont irrigué la ville, qui compte trois lacs régulant le climat urbain. Udai Singh ii fit établir un barrage pour agrandir le lac Pichola avant d'élever le palais de la cité sur ses rives. En 1746, Jagat-Singh ii édifia le palais du Lac, un joyau de marbre sur une petite île, qui servait de résidence d'été à la famille royale. Reconverti en hôtel depuis l'indépendance de l'Inde, ce fabuleux palais joue de l'alternance de l'eau et du marbre, ses façade ses reflétant dans l'eau et et l'eau s'égrenant s'égrenant dans l'édifice en une succession de fontaines, bassins et jardins suspendus. Les maharajahs parvinrent ainsi à rendre réel le mirage des palais flottants du désert de Thr.

Petites Antilles. Saint-vaicent-et les-Grenadines. Îlots des Tobago Cays perès d'Union Island.
À 7 km au nord-est d'Union Island, la plus méridionale des îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, quatre îlots désertiques et rocailleux et quelques récifs sont connu sous le nom de Tobago Cays. Protégés de l'océan Atlantique par une barrière de corail, leurs criques et leur plages de sable blanc, bordées de palmiers, attirent les plaisanciers tandis que la richesse de leur fond marins leur valent d'être considérés comme l'endroit le plus réputé des Caraïbes pour la plongée sous-marine. Mais leur succès démesuré - un grand nombre de yachts mouillent dans leurs eaux lors de la belle saison - a incité les instances politiques de cet État indépendant, appartenant au Commonwealth britannique, à prendre des mesures : celles-ci concernent aussi bien l'aménagement des mouillages que l'interdiction de tout prélèvement de la flore et la faune marine ; les Tobago Cays ont, par ailleurs, été déclarés parc naturel.

États-Unis. Massachusetts. Brockton, traces sur un plan gelée. Il y a douze mille ans, le lac de Brockton à 30 km au sud de Boston était recouvert d'une couche de glace beaucoup plus épaisse que durant les hivers actuels. Il se trouvait en effet sur le font de la calotte glaciaire qui occupait tout le nord des continents américain, asiatique et européen. Cet - inlandsis -ou gigantesque glacier n'était pas immobile mais glissait lentement vers le sud en raclant tout sur son passage. La région de Brockton en garde des témoignages remarquable, qu'il s'agissent de lacs peu profonds ou de drumlins, ces milliers de collines profilées et dirigée dans le sens de l'écoulement glaciaire qui a enrobé leurs noyaux de roche dans des moraines. La même action mécanique de la glace explique que l'on retrouve des paysages analogues en Suède centrale et dans certains pays de Sibérie. Contrairement à l'habitude, ce n'est pas ici le sous-sol qui a modelé le paysage, mais en quelque manière, le - sur-sol -ce que le sol a porté.

Brésil . Detail d'un immeuble de São Paulo. Plus de 5 millions de Palistanos - habitants de São Paulo - vivent au sein de banlieues ouvrières sous-équipées, dans des immeubles au confort précaires appelés cortiços. Mégalopole de 18 millions d'habitants qui s'accroit chaque année de 6000.000 nouveaux venus, São Paulo est la plus grande agglomération du Brésil et de toute l'Amérique du Sud. Ville industriel et véritable moteur de l'économie nationale, elle compte plus de 36.000 entreprises, fournit la moitié des produits manufacturés du pays et abrite prés de 45 % de la main d'œuvre ouvrière brésilienne. Dans cette ville, pourtant la plus prospère du pays, prés d'un million d'enfants vivraient dans la rue - soit un sur cinq - , livrés à la mendicité, la petite délinquance et la prostitution. Dans tout le Brésil, on estime que 7 à 9 millions de mineurs sont abandonnés à eux-mêmes dans les rues des grands centres urbains.