Tu parles toujours des différences entre homos et hétéros. C'est comme si tu dressais un mur pour me tenir à distance. Tu ne te rends pas compte de l'angoisse et du sentiment d'aliénation que ça provoque en moi.
- Vous n'avez pas besoin de me faire croire que vous ne souffrez pas.
- Hein ? Tu voudrais que je fasse comme toi hier ? Chialer comme une gamine ? Et tu tremblais aussi comme une feuille dans l'ambulance. Avec un gabarit pareil, non mais regardez-le, la honte.
- J'ai vraiment eu peur. Peur de vous perdre définitivement. Je vous jure de vous protéger la prochaine fois.
Je ne suis tombé amoureux qu'une seule fois jusqu'à aujourd'hui. Que veux-tu. Les types comme moi sont condamnés à ne jamais connaître le véritable amour.
- Sérieusement... je ne pensais pas aller aussi loin. En fait... tu me donnes envie de faire de drôles de choses...
- Dis... Pourquoi tu t'assoies derrières. Tu me prends pour un taxi ?!
- L'habitude.
- Ah bon...
- Je commence tôt demain, ramène-moi le transporteur.
- Ok, je veux bien, mais jusqu'à mon lit.
- Ha Ha très fin...
En tentant de le maitriser, je me suis rendu compte d'à quel point j'étais faible, incapable de contenir cette envie irrésistible de le salir, mais aussi que jamais je ne pourrai le dominer par la force.
Il tremblait comme une feuille à chacune de mes caresses. Il m'a dit que je lui faisais perdre la raison. Il me l'a répété tant de fois, le regard perdu dans le vide...
Même si j'en avais très envie, j'essayais de me résigner....
Dans la vie, on ne peut pas tout avoir. J'ai donc fini par vivre en renonçant à mes désirs.
Tu as le droit d'avoir les sentiments que tu veux mais tu ne peux pas dénigrer les miens de cette façon.
C'est bon....
J'ai compris, on arrête tout.
Tout le monde change. Sauf les morts, peut-être.