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Citations de Yvan Robin (20)


La réussite sociale offrait à l’homme le droit d’être collé au siège, en effleurant la pédale d’accélérateur.Le droit au silence capitonné, dans un habitacle luxueux, bardé de matériaux nobles aux couleurs nuancées. Le droit de transpirer dans des vêtements chers. Même si, plus on était riche moins on transpirait.
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On a plus besoin d'hommes en larmes que d'hommes en armes.
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Ici, c'était à Souleymane de s'adapter. On le lui répétait à tord et à travers.

"T'es plus en Afrique, Banania, ici, c'est un pays ci-vi-li-sé. Si tu veux rester, faut respecter les traditions, c'est comme ça. Si t'as faim, c'est pâté et saucisson. Si t'as soif, c'est pinard. Comme tout le monde. Toi comprendre ?"

P. 70
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La société entière lui intimait de se conformer aux desiderata de son homme. Les femmes, d’ailleurs, en nombre, contribuaient à la perpétration de l’injonction. Il n’y avait pas d’alternative, Blanche se devait d’éprouver du désir, ou de feindre. C’était la moindre des politesses.
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La peur, entretenue grâce à une perfusion télévisuelle constante, orientait chacune de ses décisions. La peur de l’autre. La peur de manquer. La peur de l’abandon. De la maladie. De la mort. Du mauvais sort. Du mauvais coup.
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Je voudrais me liquéfier. Par le siphon m'échapper, pour de bon. Nager la brasse coulée dans les nappes endormies. Caresser les femmes distonguées, déguisé en averse. Côtoyer même les caniveaux et leurs eaux malfamées. Errer dans les égouts. M'enivrer d'alcool fort, et finir contre un mur, pissé par une ordure.
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Ca commence doucement, sur un format oscillant entre poème noire d’enfance qui déstabilise le lecteur, passé 30 pages le rythme est installé durablement et on tourne de plus en plus vite les pages, on est dedans, puis les 20 dernières pages vous mettent le tournis, et vous finissez affaibli, le cœur au bord des lèvres

J’ai essayé de faire du collé entre enfance et récits sur quelques pages, cela marche un certain temps, puis non, moi qui avait pensé découvrir un passage secret à l’intérieur du livre …

En fait il y en a un, le trouverez vous ?

Conclusion :

ce livre m’a fait parfois penser à king county sherrif dont on avait parlé ici bas, de Mitch Culin mais que sur la forme, et encore. . . Yvan robin nous hypnotise avec son écriture, nous salit, nous renvoie chez nos méres.

J’en veux encore ET ENCORE ET ENCORE

UNWALKERS (Blog Rock'n'roll)

http://www.unwalkers.com/la-disgrace-des-noyes-chez-baleine-de-yvan-robin/
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La paroisse comptait de moins en moins de fidèles. La religion était la dernière chose à perdre , avant de plus grands renoncements. Avant l’apocalypse des valeurs . Avant que le bien et le mal se confondent. Avant le chaos.
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J'ai adoré , ce livre .lf monde du travail en prend un coup.tiut est dit , la souffrance , la réalité les objectifs personnels jusqu au
Burn out . La les concequances seront tragique pour tout le monde . Un dénouement extraordinaire , une écriture
Qui accroche .
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Déjà la rouille de l’oubli ronge le groupe. L’effervescence du début de carrière se mue en lointain souvenir. L’antre bordelais n’est plus réservé qu’aux deux frères.
Sage décision.
Des soirées orgiaques organisées par le passé, il ne reste qu’un vague relent glaireux … Pierre s’est mis en tête de rénover lui-même le vaste bâtiment, qui fut naguère un hôtel particulier. Adrien n’aperçoit plus Alissa Von Rath qu’entre les pages Internet de sites peu fréquentables. Leur histoire n’a pas survécu à l’épisode du Fentanyl, dont la presse s’est courageusement emparée. Peu lui importe. Il garde intact en mémoire le souvenir indéfectible de Marie Delaunay. Qui vivote avec son musicien sans gloire et sans talent, une idylle qui n’a rien à envier aux platitudes des steppes mongoles … Alors que les matériaux s’entassent au bas de l’escalier, Adrien prend le large et le train en direction de Montpellier. Il éprouve le besoin d’ajuster les distances. Le recul aidant, les deux frères prennent conscience du versant fusionnel de leur relation. Adrien entre dans le premier hôtel qu’il trouve en sortant de la gare Saint-Roch, et paye d’avance une semaine. Il passe le plus clair de son temps à errer dans la ville, à faire la sortie des écoles à dévisager les passagers des transports en commun … A force d’opiniâtreté, il parvient à identifier la silhouette de l’homme qui lui a pris sa place dans les bras de Marie. Qui lui a volé son costume d’époux et de père.
Matthieu Larnaudie.
En personne … Il sort d’une séance d’enregistrement au studio Vox, l’étui de ses cymbales sous le bras. Il déambule élégamment, chemise blanche rentrée dans un pantalon de serge bleu.
Une dégaine de premier de la classe.
A peu près, oui. Adrien le suit dans les rues piétonnes du centre-ville, jusqu’au domicile familial, rue Campan. Il regarde le jour s’éteindre, et les lumières s’allumer derrière les vitres. Le lendemain, il quitte Les Alizés, pour emménager à l’hôtel Rhénan, situé dans la même rue que l’appartement. De sa fenêtre, il peut suivre à loisir les allées et venues de sa femme et de ses fils. Louis et Ferdinand sont méconnaissables. Ils ont perdu leurs joues, et leur allure bonhomme de culbuto. Fins comme des cierges, ils lui semblent poussés trop vite.
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Il faut des followers, il faut des abonnés. Des selfies. Des hashtags.Des likes.Le sens de la formule, pour stimuler la publication.Surprendre la toile , lui donner son Ronron.
Il faut dompter le fauve . Dans l’urgence de la réaction à chaud. L’ennui guette, tapis dans un coin .Il faut t l’éradiquer.
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Livre du mois, à la librairie Bordelaise Le Passeur.

"Yvan Robin (auteur Bastidien) signe un roman noir où l’humour (cinglant), la plume (maîtrisée) et la narration (addictive) font mouche dès le prélude ! A DÉCOUVRIR !!!"
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Lionel Lagarde avec deux L, comme un oiseau de proie. C'est ainsi qu'il se présentait aux inconnus. De quoi atteindre le ciel en un rien de temps. Il visait la fonction suprême. Élu du peuple. Maire de Montclame, le village qui l'avait vu prendre son envol. Son physique d'enfant mal proportionné tenait plus du handicap que de la simple imperfection. Dégarni avant l'heure, il portait sa casquette de chasse en tous lieux, par tous temps. Il compensait son absence de charisme par une sorte d'agressivité préventive. La peur, entretenue grâce à une perfusion télévisuelle constante, orientait chacune de ses décisions. La peur de l'autre. La peur de manquer. La peur de l'abandon. De la maladie. De la mort. Du mauvais sort. Du mauvais coup.
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Un second coup de feu retentit, alors qu'elle venait de franchir le grillage de la propriété, en s'entaillant l'intérieur de la cuisse.
Elle courait dans le champ labouré, en se tordant les chevilles. Elle chutait, pleurait, se relevait pour chuter de nouveau une dizaine de mètres plus loin. L'air faisait du feu dans ses bronches. Elle n'était qu'un amas de nerfs, de colère, de douleur. Barbouillée de sang, qui poissait dans son cou et son décolleté. Qui traçait des fleuves et des affluents sur ses jambes.
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Un village sans idiot, c’est comme un baiser sans moustache, disaient les vieilles du marché.
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Les lueurs perçaient dans la noirceur. De part et d’autre de la route nationale deux ballons lumineux, gonflés à l’hélium, flottaient à bonne humeur. Des moucherons gribouillaient le halo de leurs trajectoires désordonnées.
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Ton esprit s'éteint comme un feu dont les braises rougissent encore dans le vent.
Un poème.
Et puis plus rien.
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Il ne reste que ça au final, la sensation d'avoir aimé, d'avoir été aimé... Et je voulais la remercier pour ça. Marlène, je t'aime. Je... Je sais qu'on va se retrouver, et ça me fait du bien. Tu vois je souris de t'aimer.
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C'est sur le chemin du retour que tu sentis le poids de la solitude peser sur tes épaules. À l'endroit même où le petit était assis. Qu'est-ce qu'on devient quand on est mort ? il demanda. Un poème... Un poème et puis plus rien, tu dis. La poésie, c'est ce qui meurt en dernier. Non, c'est les scorpions, il affirma. Ils peuvent résister aux radiations nucléaires. Les scorpions et la poésie, tu concédas.
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Je ne finirais jamais,
Contraint à errer sur la terre, ad vitam æternam.
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