Il y a à peine plus de cent années que furent mises au jour, en Mésopotamie, des tablettes d'argile couvertes d'écriture. Datant de plusieurs millénaires, elles ébranlèrent les convictions scientifiques, culturelles et religieuses du XIXe siècle : en effet, elles montraient, sans l'ombre d'un doute, que les histoires bibliques concernant la création de la Terre et de la vie, la création de l'Homme, le Jardin d'Eden, le Déluge, la Tour de Babel...étaient en fait des récits écrits pour la première fois par des Sumériens, il y a 6000 ans, en Mésopotamie.
Il n'y a rien dans ce livre qui soit de la science-fiction.
En 1978, Van Flandern résuma ses recherches en ces termes :
« La conclusion principale de cette étude est que les comètes proviennent d’un événement destructeur qui s’est passé à l’intérieur du système solaire.
Selon toute probabilité, ce fut le même événement qui a donné naissance à la ceinture d’astéroïdes et qui a produit la plupart des météores visibles aujourd’hui. »
Et pourtant la découverte d’un ADN dans la cellule de la mère, extérieur au noyau, logé dans un corps nommé mitochondrie, ouvre de nouvelles pistes. Cet ADN ne fusionne pas avec celui du père. Il passe de la mère à la fille et à la petite-fille sans trop d’altération, au fil des générations. Cette découverte de Douglas Wallace (université d’Emory) en 1980, lui donna l’idée de comparer cet ADN mitochondrial (« ADNm ») chez huit cent femmes environ. Il fit part de ses résultats surprenants lors d’une conférence scientifique en juillet 1986 : les ADNm de toutes ces femmes se ressemblaient tant qu’elles devaient toutes descendre d’une ancêtre unique.
[…] En retraçant la séquence de l’ARN transfert tout le long de la chaîne de l’évolution, [le Prix Nobel Manfred Eigen et ses collègues allemands de l’Institut Max Planck] avaient découvert que le code génétique sur terre ne peut pas remonter au-delà de 3,8 milliards d’années, à six cents millions d’années près. A cette époque, a dit Manfred Eigen, un gène primitif a pu apparaître « dont le message était l’injonction biblique « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre » [Genèse, 9, 1] » Si, comme il le semble, la marge de manœuvre de six cents millions d’années devait s’ajouter et non se retrancher à la limite de 3,8 milliards d’années, « alors un tel processus ne pourrait se concevoir que dans le cadre d’une origine extraterrestre des gènes » osèrent écrire les auteurs de ce document savant.
Hilprecht et d’autres avec lui ont dû accepter l’incroyable : admettre que les Sumériens connaissaient le phénomène des précessions, mais qu’au surplus ils savaient qu’un déplacement de Maison en Maison du zodiaque demandait deux mille cent soixante ans. […] Rendons-nous compte : même si l’astronomie moderne valide l’existence du phénomène des précessions et de la valeur de ses périodes calculées en Sumer, aucun scientifique de son vivant, aujourd’hui ou par le passé, n’a jamais vu le déplacement d’une seule Maison (un passage vers le Verseau est en cours). Tous les scientifiques réunis sont à jamais incapables d’être les témoins d’un cycle complet. Pourtant, il figure bien dans les tablettes sumériennes.
En 1953, deux chercheurs de l’université de Chicago, Harold Urey et Stanley Miller, mirent au point une expérience qualifiée « d’époustouflante ». Ils mêlèrent des molécules organiques simples de méthane, d’ammoniac, d’hydrogène et de vapeur d’eau dans un contenant pressurisé. Puis ils procédèrent à la dissolution du mélange en milieu aqueux pour simuler la « soupe » primordiale. Enfin ils soumirent le tout à des bombardements d’étincelles électriques pour simuler les éclairs de la foudre primitive. L’expérience produisit plusieurs acides aminés et hydroxydes –briques des protéines essentielles à la vie.
Ce fut ce « péché » de Tiamat, ce don fait à Kingu de sa propre « destinée » orbitale, qui rendirent furieuses les autres planètes, au point d’en « appeler » à Nibiru/Marduk pour qu’elle fixe une limite à Tiamat et à son satellite prince consort hors cadre. L’événement a été décrit plus haut : Tiamat fut brisée en deux au cours de la Bataille céleste qui s’ensuivit. L’une des moitiés fut pulvérisée. L’autre, accompagnée de Kingu, fut lancée sur une nouvelle orbite pour devenir la Terre et sa Lune.
Les Sumériens sont les représentants de la première civilisation connue, apparue soudain il y a six mille ans, surgie de nulle part. on lui prête virtuellement toutes les grandes « premières » d’une haute civilisation, inventions et innovations, concepts et croyances, autant de fondements de notre propre culture occidentale et de toutes les autres civilisations et cultures sur Terre : la roue et la traction animale, les bateaux pour les rivières et les navires pour les mers, le four et la brique, la construction des tours, l’écriture, les écoles et les scribes, les lois, les juges et les jurys, la royauté et les conseils de citoyens, la musique, la danse et l’art, la médecine et la chimie, les textiles et le tissage, la religion, la prêtrise et les temples –tout a commencé ici, en Sumer, un pays situé au sud de l’Irak actuel, dans l’ancienne Mésopotamie.
La « percée capitale » que constituait le bébé Louise, qui avait déchaîné les médias, fait penser au long cheminement d’essais et d’erreurs d’Enki et Ninti : après douze ans des mêmes essais et erreurs, les fœtus, les bébés eux-mêmes, s’avéraient « mal formés ». Les médecins et les chercheurs avaient suivi à leur insu –qui en doutera désormais ?- des pistes de recherche semblables à celles de Ninti et d’Enki. En découvrant, à leur tour, que l’ajout de sérum sanguin à la préparation d’éléments nutritifs et de sperme était essentiel pour réussir, ils rejoignaient les dieux…