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3.53/5 (sur 80 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1974
Biographie :

Éloi Laurent est un économiste français, chercheur à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1999) et est titulaire d'un doctorat en économie de l'IEP de Paris (2006).

Attaché parlementaire à l’Assemblée nationale (1999-2000), il passe deux années au cabinet du Premier ministre Lionel Jospin (2000-2002), avant d'enseigner à l'Institut d'études politiques de Paris à partir de 2002. Il intègre ensuite l'OFCE où il est également chargé de la politique scientifique.

Il enseigne parallèlement à l'Université Stanford (Civil and Environmental Engineering) et au Collège des hautes études européennes.

Il a été chercheur invité à l'Université de New York (2003), à l'Université Columbia (2002, 2004 et 2007) et au Centre d’études européennes de l’Université Harvard (2005-2006).

Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels "Sortir de la croissance" (2019) et "Nos mythologies économiques" (2016) aux éditions LLL.

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Source : http://www.laviedesidees.fr/_Laurent-Eloi_.html
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Eloi Laurent - Mythologies économiques. Vol. 3. La raison économique et ses monstres


Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Qui croire ? Surtout pas ceux qui demandent à être crus sur parole sans prouver ni convaincre. Les économistes qui entendent fermer le débat par des arguments d'autorité ont toujours une mauvaise raison de vouloir le faire. Ceux qui - économistes, prétendus économistes, prétendants économistes (ils sont légion sur les ondes et les écrans) - commencent leur péroraison par « tous les économistes disent que... », « la science économique nous apprend que... », sont des charlatans qui ne cherchent dans l'économie que la confirmation de leurs préjugés.

P18
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Éloi Laurent
Le covid n'est pas un accident, mais l'un des dégâts collatéraux d'un système économique qui néglige la biodiversité et la contribution des écosystèmes à la vie des sociétés humaines - et qui pour cette raison, est fondamentalement insoutenable. La pandémie actuelle prend la suite du sida, du virus Ebola, du Mers, du SRAS ... qui, comme le covid, sont des zoonoses, des maladies qui se transmettent de l'animal à l'homme. Nous pensions dominer la nature et c'est nous qui sommes dominés - et condamnés, au travers des mesures de confinement et de distanciation, à sacrifier ce qui constitue l'essentiel de notre humanité, qui n'est pas l'économie, mais la socialisation.

Dans le journal " Le Soir " du mercredi 18 novembre 2020
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Contrairement à la vulgate véhiculée par l'extrême droite et qui a contaminé une bonne partie des esprits conservateurs, et parfois même progressistes, les flux migratoires vers la France sont à point historiquement bas : de l'ordre de 280 000 personnes par an, dont 80 000 d'origine européenne et 60 000 étudiants (dont un tiers environ ne restera pas en France). Ramenée à la population française, la proportion terrifiante de ces envahisseurs sur le sol national atteint 0,4 %. [...] Ces entrées représentent environ trois fois moins que le nombre de naissances sur le sol français, lui-même alimenté par une contribution des immigrés dix-neuf fois inférieure à celle des autochtones. A ce rythme - celui des entrées et celui des naissances -, on pourra attendre encore longtemps le "grand remplacement" de la population gauloise par des hordes barbares au sang impur : il est matériellement impossible.
[...]
Comme souvent, le discours mythologique est un écran de fumée toxique : la vraie question nationale n'est pas l'insoutenabilité de l'immigration actuelle, mais la défaillance de l'intégration sociale des immigrés d'hier et de leurs enfants.
(P59)
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Que la dénonciation malsaine du "cancer de l'assistanat" puisse être considérée dans la sphère politique et médiatique comme une marque de "courage" en dit long sur l'affaissement moral du débat public. Livrer à la vindicte populaire les "mauvais pauvres" est à proprement parler misérable.
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Enfin, l'idée qu'il faudrait imposer des réformes libérales de force aux Français pour leur bien est une parfaite contradiction dans les termes. Le "libéralisme autoritaire" est un oxymore où la méthode contredit la substance pour conduire à une impasse. On remarque d'ailleurs que les deux lois censées ces derniers mois promouvoir une plus grande flexibilité économique ont été adoptées par la méthode démocratique la plus rigide qui soit : l'article 49.3. Libérer l'économie de force, il fallait y penser !
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Plus fondamentalement, l’argument consistant à soutenir que, sans croissance du PIB, les politiques de redistribution deviennent impossibles, est empiriquement très fragile. Une telle affirmation oublie d’abord que l’état des inégalités primaires et secondaires influe lourdement sur les capacités de production et donc de génération de croissance (les inégalités ne sont pas seulement injustes socialement, elles sont aussi inefficaces économiquement)
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L’économie mondiale ne s’est donc pas dématérialisée avec la transition numérique, mais au contraire rematérialisée, ce qu’aucun indicateur de croissance, y compris qualitatif, ne nous permet de comprendre.
Aucun pays n’illustre mieux le caractère insoutenable (et largement inutile) de la croissance mondiale que celui qui l’alimente en grande partie depuis près de trente ans : la Chine.
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D’où l’importance de considérer le rôle de l’État dans le capitalisme. La puissance publique peut servir de pouvoir de régulation, de contre-force ou d’accélérateur des effets néfastes potentiels de certaines formes de capitalisme. La raison pour laquelle le capitalisme danois n’est pas aussi destructeur que le capitalisme américain tient précisément au rôle de l’État dans la mise en œuvre d’une législation environnementale qui contrecarre l’inclinaison du système économique actuel à traiter les ressources environnementales du seul point de vue de la rentabilité à court terme. L’État danois parvient également à limiter le pouvoir destructeur de l’inégalité sociale au moyen de taxes et de transferts considérablement plus élevés (et plus justes) que dans le reste du monde.
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Dans un discours prononcé à l’université du Kansas le 18 mars 1968, peu de temps avant son assassinat, Robert Kennedy expliqua aux citoyens américains, dans un langage pénétrant et accessible, la nécessité d’aller au-delà du produit national brut (le PNB, une variante du PIB) pour saisir le sens véritable du développement humain. La croissance, affirmait-il, « mesure tout sauf ce qui vaut la peine de vivre ». Les recherches universitaires ont vite fait écho à la critique éloquente et puissante de Kennedy. Dans une série d’articles publiés entre 1972 et 1973, les économistes William Nordhaus et James Tobin suggérèrent que la « croissance » était devenue « obsolète ». Ainsi naquit, il y a près d’un demi-siècle, ce que l’on nomme aujourd’hui « l’agenda au-delà du PIB ».
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Les responsables qui continuent de se fier à la croissance sont rendus aveugles aux deux dimensions les plus essentielles de l’existence : la santé du corps et de l’esprit et la vitalité de la biosphère (qui conditionne la possibilité de poursuivre l’aventure humaine sur la planète). Ils et elles négligent les questions d’égalité, de répartition et de redistribution, confondant la croissance avec le progrès social. Ils et elles dégradent les écosystèmes pour des gains économiques de court terme, nuisant au bien-être humain tout en croyant l’améliorer. La politique économique finit par divorcer des connaissances scientifiques et, plus grave encore, des aspirations des citoyens.
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