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EAN : 9791020909275
192 pages
Les liens qui libèrent (04/11/2020)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Ces derniers mois, la moitié des gouvernements de la planète faisaient le choix de préférer la santé de leurs populations à la croissance de leurs économies faute d’avoir pris soin de la vitalité de leurs écosystèmes. La leçon est implacable : détruire la Nature est un suicide social et accessoirement une folie économique dont nous n’avons pas les moyens. Ce livre soutient que l’espérance de vie et la pleine santé doivent désormais devenir nos boussoles communes dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Dans cet essai, L'auteur pense avoir trouver un indice d'évolution des populations et de la planète qui lui paraît plus beau coup plus pertinent que le sacro saint Produit National Brut : La santé des gens ! le PNB est un indice purement économique et financier qui se moque royalement des désastres environnementaux. Or, L'anthropocène et ses excès menacent la survie de l'humanité à court terme par la diminution rapide de la biodiversité qui engendre des pandémies (Covid par exemple) et l'augmentation des gaz à effet de serre qui engendre un réchauffement climatique mortifère. le thermomètre PNB n'est donc pas le bon ! Par contre, observer la santé des gens, leur espérance de vie en bonne santé revêt un grand intérêt que développe abondamment Eloi Laurent dans cet ouvrage. Un indice de cette nature prend en compte, tout ce qui de près ou de loin peut affecter la santé des populations, donc, l'environnement (biodiversité, pollution…) Il pourrait même à terme rendre caduque le terme « d'anthropocène » en rétrocédant à la seule géologie terrestre la responsabilité de l'évolution de la planète, comme elle l'a d'ailleurs toujours fait avant l'apparition de l'homme.
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Reçu dans le cadre d'une masse critique, j'ai eu la curiosité de découvrir cet essai. Et j'en remercie Babelio.
Il faut avouer que c'est le contexte du Covid-19 qui m'a poussée à faire cette lecture sinon je ne m'y serais pas du tout intéressée.
D'ailleurs par certains aspects, j'ai été perdue à des moments un peu techniques sur le plan économique quand c'était détaillé plus en profondeur.
Par exemple, il y a des tableaux dits synthétiques mais sur la forme, l'un n'était pas facilement lisible.
Le long du livre, on aperçoit quelques coquilles (mots absents, accords ou éléments de ponctuation faisant défaut) avec une pagination laissant à désirer ( titres en bas de page), faisant penser que l'exemplaire reçu pourrait ne pas être la version définitive.
Mais sinon, j'y ai appris des points intéressants comme le prix réel des soins médicaux à l'hôpital et notamment celui des tests PCR dans divers pays du globe ou encore les différentes modalités de déconfinement dans différents pays d'Europe.
J'ai découvert également que les causes de mort les plus ravageuses sont les maladies chroniques non transmissibles mais plus souvent héréditaires comme le cancer ou le diabète.
Et on en revient forcément au problème du changement climatique causé par l'Homme et qui engendre les pollutions de l'air et de l'eau notamment, entraînant diverses allergies et maladies mortelles à plus ou moins long terme selon les personnes.
Et ces pollutions ne peuvent être résolues que par l'Homme qui a depuis la 1ère guerre mondiale raisonné par la croissance au détriment de l' espérance de vie.
Les consciences prendront-elles la mesure du problème écologique pour que chaque effort individuel puisse s'unifier en un système collectif pour améliorer les conditions climatiques ?
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J'étais très intriguée par ce titre qui promettait un alliage de réflexions sur notre société actuelle, le contexte sanitaire inquiétant et une nécessité de modifier notre façon de penser afin de favoriser les systèmes de santé et l'environnement plutôt qu'une économie basée sur la croissance aveugle et le profit.

Les idées apportées m'ont convaincue et j'aime vraiment ce genre de lecture car c'est comme se lancer dans une joute oratoire ou un débat avec son livre. Un échange entre le lecteur et l'auteur peut se faire et c'est fantastique.

En revanche, cet ouvrage aborde beaucoup d'aspects économiques et des références avec lesquelles je ne suis pas familière et qui m'intéressent moins. Ainsi, cela a rendu ma lecture assez compliquée et moins fluide ce qui n'était pas très agréable.
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Très intéressant même pour les néophytes, je trouve ce livre très bien détaillé. Eloi Laurent nous propose une vision du XXIe siècle centrée sur l'indicateur d'espérance de vie et non du PIB comme l'ont fait les gouvernements au cours du XXe siècle.
Cette crise sanitaire et économique liée au Covid marque pour l'auteur la césure entre le XXe et le XXIe siècle et emmène de nouveaux paradigmes à voir le jour.
Le PIB a permis de nombreuses avancées mais cet ouvrage nous emmène à nous remettre en question sur les acquis et sur les remises en question liées à l'amélioration continue.
Rester sur ces acquis n'est pas vouée à un échec par routine ?

Je recommande cet ouvrage.
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Un sujet on ne peut plus d'actualité : comment peut-on concilier économie et santé, ne pas sacrifier notre environnement et nos vies sur l'autel de la sacro-sainte croissance sans laquelle tout est sensé s'effondrer ?
Cet ouvrage aborde ces questions avec une approche novatrice et très intéressante.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Plus fondamentalement, l’argument consistant à soutenir que, sans croissance du PIB, les politiques de redistribution deviennent impossibles, est empiriquement très fragile. Une telle affirmation oublie d’abord que l’état des inégalités primaires et secondaires influe lourdement sur les capacités de production et donc de génération de croissance (les inégalités ne sont pas seulement injustes socialement, elles sont aussi inefficaces économiquement)
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Historiquement, de nombreuses maladies infectieuses qui ravageaient les communautés humaines jusqu’au début du XXe siècle ont été éradiquées par des politiques environnementales ambitieuses, à commencer par la fourniture de systèmes d’eau potable et d’égouts. La diminution de la pollution de l’air, encore bien trop forte en France, a été acquise par la réglementation. Le paludisme a pu être éradiqué dans de nombreux pays par le développement de la fumigation. Des économies colossales en ont résulté. L’État social-écologique libéré de la croissance n’est donc pas un luxe post-matérialiste : c’est une nécessité économique.
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il importe aujourd’hui, en matière sociale comme en matière énergétique, de passer d’une logique de dépense à une logique de sobriété. En effet, le prolongement écologique de l’État providence – qu’imposent les risques sociaux engendrés par les crises environnementales – repose sur une logique d’économies et non de dépenses gagées sur des prélèvements eux-mêmes assis sur des revenus. Le financement de l’État social-écologique peut ainsi être assuré par les économies colossales de dépenses sociales permises par l’atténuation des crises écologiques et de leurs conséquences ravageuses sur la santé humaine.
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Plus la médecine est préventive et donc attentive au sens humaniste du terme, moins elle est dispendieuse et coûteuse. Les hôpitaux français dont on a levé les contraintes gestionnaires au plus fort de la première vague épidémique se sont révélés bien plus efficaces ! (p. 45-46)
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Quand nous entrons aujourd'hui dans un bus, un tram, un métro où tout le monde est masqué, nous pouvons avoir le sentiment d'entrer dans un bloc opératoire dont nous serions les patients. C'est que l'épidémie fait de nous des soignants les uns pour les autres. (p. 20)
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