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3.45/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 03/01/1955
Biographie :

Éric Marty est écrivain et universitaire.

Son premier engagement est politique. De 1970 à 1973, il milite dans l’organisation trotskiste Lutte ouvrière. Après des études au lycée Condorcet puis à l'université de Paris-VII, Éric Marty est reçu à l'agrégation de lettres modernes en 1979.

En 1980, il enseigne à l'Institut français du Royaume-Uni, à Londres, la littérature française, la linguistique et la philosophie. Il rentre ensuite en France et soutient sa thèse de troisième cycle (en 1985) à la Sorbonne.

En 1988, il intègre le CNRS comme chargé de recherche dans le laboratoire de l'Institut des textes et manuscrits modernes. En 1996, il soutient à Paris-IV sa thèse de doctorat d'État consacrée à l'édition du Journal de Gide sous la direction de Michel Raimond, Pierre Brunel étant président du jury.

En 1998, il est élu professeur de littérature contemporaine à l'université Paris-VII et intègre l'UFR STD (sciences des textes et des documents), aujourd'hui LAC (lettres, arts, cinéma). Il est, depuis 2013, membre senior de l'Institut universitaire de France.

Sa rencontre avec Roland Barthes, en 1976, a été décisive pour son orientation intellectuelle ; il la raconte dans la première partie de son "Roland Barthes, le métier d'écrire", paru aux éditions du Seuil en 2006. Il est l'éditeur des œuvres complètes de Roland Barthes.

L'activité éditoriale d'Éric Marty est marquée par un engagement fort dans le conflit israélo-palestinien, en faveur de l'État hébreu, tout d'abord par la parution de "Bref séjour à Jérusalem", en 2003, puis en 2007 avec "Une Querelle avec Alain Badiou, philosophe".

Par ailleurs, Éric Marty dirige les collections "Littera" et "Le marteau sans maître" aux éditions Manucius. Écrivain, il est auteur d'un roman, "Sacrifice" (1992), paru aux éditions du Seuil dans la collection Fiction et Cie, il a aussi écrit des poèmes et des nouvelles publiées dans la revue "L'Infini", ainsi que des pièces radiophoniques diffusées sur France-Culture.

Twitter : https://twitter.com/ericmarty55
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Marty
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A l'heure où la Russie élargit sa loi contre la propagande LGBT, où la pénalisation de l'homosexualité au Qatar s'invite dans la Coupe du Monde, on s'interroge sur la place des réflexions sur le genre et sur l'identité au sein de nos sociétés. Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Eric Marty, essayiste et auteur de "Le Sexe des Modernes. Pensée du neutre et théorie du genre". #lgbt #queer #genre ______________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
«  C’est une voix sans timbre, sans résonance , inimitable, monocorde ,atonale , neutre comme un gaz sans odeur, épuisée, morte, gémissante d’ennui,aspirante,attirante comme un vent tiède arrivé avec retard du Sud lointain.
Je l’entends tout près de moi , ou bien venue du fond de la classe , répéter pour la quatrième fois la première phrase de la dictée que je n’ai pas encore pu écrire sur la page, tant les mots sont distants , noirs, interminables , comme issus d’un souterrain . »
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Grâce à la tuberculose, Gide (...) guérit d'un mal bien plus grave à ses yeux (...) : la fausse morale (...), le puritanisme, l'autre maladie du siècle
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7. « Si le concept de "gender" semble avoir achevé sa mission déconstructrice si rapidement, c'est que, plutôt que de l'inscrire dans l'aventure libidinale, érotique, perverse, fantasmatique que chaque sujet engage dès sa naissance avec le sexe, il s'est agi pour Butler d'une dé-subjectivation radicale de cet événement inouï, primitif, vital et énigmatique qu'est la sexualité. Et cela au profit d'une psychosociologie qui joue autant des implacables déterminismes que des interactions sociales, autorisant à la performativité de genre de donner naissance à des formes aléatoires d' "agencies" – individuelles, communautaires, minoritaires –, et dont elle espère qu'elles aboutiront un jour au droit pour "une personne transgenre" d'entrer librement dans un MacDo, c'est-à-dire, pour un intellectuel européen old fashioned, en enfer... » (p. 489)
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L'important c'est de faire la différence entre le préférable et le détestable.
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«  J’aime me confier, confier mon sort, aux plus improbables des hasards .Je manigance des conventions, des pactes, des plans secrets avec la chance.
S’est - elle aperçue que je trainais derrière elle?
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Se mesurer à Sade n'est pas une opération qui laisse indemne, et ce sont les systèmes philosophiques, foucaldiens, lacaniens, deleuziens, qui, avec Sade, se sont engagés dans une remise en question, dont les conclusions demeurent nécessairement en suspens. C'est ce suspens qui est au cœur de notre analyse dans ces (...) chapitres qui ne cessent de se recouper, de dialoguer, de s'opposer, par exemple à travers la rencontre de Sade avec Kant, qui occupe simultanément Foucault par le jeu de la limite et de la transgression, Deleuze par le vide et la cruauté de la loi, Lacan par l'impératif catégorique sadien de la jouissance. (...)
Sade est le nom, le nom excessif, qui permet de forcer les apparences de la pensée, et de construire un véritable rationalisme, échappant à tout positivisme, un rationalisme pénétré, dans sa finitude même, par l'illimité de la folie, de la perversion, de la jouissance.
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3. « Cette dimension positive de l'idéologie s'atteste par exemple chez Althusser dans le postulat que "toute idéologie a pour fonction (qui la définit) de constituer des individus concrets en sujets". Or, c'est là une hypothèse qu'on retrouve à l'oeuvre chez Bulter. Avec une différence de taille. L'idéologie chez Althusser reste gouvernée par les schémas lacaniens des actes symboliques et non par ceux, pragmatiques, de l'interactionnalité constructiviste, c'est pourquoi il emploie le verbe "constituer" […] et non le verbe "fabriquer" ou "construire" employés par Butler.
[…]
Althusser a en effet tiré toutes les conséquences de ce monisme matérialiste sans failles en concluant de cette nouvelle lecture du pouvoir comme constituant le sujet qu'elle abolit l'idée même de sujet, et en soutenant cette hypothèse par un jeu de mots qui va se révéler très important : être sujet et être assujetti sont une seule et même chose comme le verso et le recto d'une même situation : "Il n'est de sujets que par et pour leur leur assujettissement." Que ce soit un jeu de mots qui soutienne le paradoxe d'un sujet tout à la fois constitué et aboli est dans la pure logique de la Modernité qui a été friande – Lacan le premier – de ce rôle théorique fondamental conféré au signifiant, et qu'Althusser lui-même a théorisé dans sa préface à Lire 'Le Capital' » (pp. 85-86)
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6. « Si le livre de Judith Butler porte en sous-titre "Le féminisme et la subversion de l'identité", Trouble dans le genre ne fait pas de la femme l'objet central de sa réflexion, mais se donne, au contraire, comme une forme d'adieu à ce questionnement, adieu que paient cher toutes les intellectuelles – Beauvoir, Kristeva, Irigaray, Wittig... – que Butler élimine l'une après l'autre. Comment en serait-il autrement dans une épistémologie qui fait du genre une catégorie qu'il faut radicalement déconstruire ? Quels que soient les apports du féminisme dans l'émergence d'une critique des genres, celui-ci demeure, aux yeux de Butler, inclus dans le problème. La "femme" est une catégorie aliénée qui ne peut être originaire dans une réflexion sur le genre.
[…]
La place presque hégémonique qu'a prise très rapidement le discours de Butler, la pensée intersectionnelle qui privilégie la "race" comme différence et inégalités premières, et qui de ce fait réduit le féminisme au combat de la femme blanche privilégiée, s'explique aisément si l'on dissocie radicalement l'activisme LGBT du militantisme féministe classique dès son origine. On pourrait dire, d'une certaine manière, que la femme est la première victime de l’émergence des gender, d'où émanent d'ailleurs de très nombreuses interventions extrêmement hostiles à l'égard de la femme. » (pp. 362-363)
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4. « Si Butler et Barthes introduisent le travesti, c'est sous la forme d'un personnage conceptuel qui a un rôle instrumental et déconstructeur. Genet, lui, invente une créature. Avec Divine, le travesti cesse d'être une icône muette, un objet esthétique ou un objet d'études. […] Le monde prodigieux qu'invente Genet n'est pourtant pas sans généalogie, et donc sans une forme de vérité transmise. Il prend aussi sens au travers de Baudelaire, Rimbaud ou Proust.
[…]
L'entreprise de Barthes et de Butler à propos du travesti est de faire oublier la femme. Il faut l'oublier, car elle n'existe pas, et parce que le travesti est la preuve de sa non-existence : la fonction esthétique, idéologique, politique, du travesti est de la renvoyer au simple statut de construction sociale, de mythologie, de spectre historique. Elle n'est qu'un stéréotype social éphémère, et l'on comprend même, dans un renversement supplémentaire, que son être matériel, charnel, a en fait pour modèle le travesti : "All gender is like drag, or is drag." [J. Butler, Ces corps qui comptent...] C'est lui qui est en réalité le modèle du modèle, le modèle de la femme. » (pp. 171-172)
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1. « Dans la pensée du Neutre, l'opposition masculin/féminin est suspendue par le Neutre, et celui-ci intervient comme un terme tiers qui est donc un opérateur. Le Neutre est ce qui ouvre, à l'intérieur d'une structure binaire, un espace supplémentaire d'où annuler l'opposition qui la constitue, par exemple celle du masculin et du féminin, c'est-à-dire la différence sexuelle. Chez les gender, la binarité masculin/féminin est rejetée à partir d'une prolifération en principe sans limites des possibilités de genres dans laquelle le "neutral" n'est qu'un cas parmi d'autres. Le terme "neutral" n'apparaît qu'en addition au flot d'assignations dont ce discours est friand, à commencer par la suite LGBTQI... (lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexe...) : le genre "neutral" s'ajoute aux autres, réalisant ainsi le programme d'extension maximale du "spectre des genres", de contestation des limites et bons usages du genre, d'ouverture du champ des possibles en matière de genre... » (p. 32)
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