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Critiques de Étienne Appert (26)
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

Club N°53 : BD sélectionnée

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Très bel album qui permet d'en savoir plus sur la Beat generation.



Au-delà des grands noms qui l'ont marquée, c'est un univers sombre et psychédélique à la fois, empreint de légèreté et de souffrance.



Les dessins et le jeu des couleurs rendent bien compte de l'ambivalence de la création artistique.



Un album à lire et à relire.



Virginie

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Une adaptation illustrée par Etienne Appert des textes du journalistes Gilles Farcet, et plus particulièrement autour de sa semaine avec Allen Ginsberg, père du mouvement Beat, à NYC à la fin des années '80.



Ouvrage vaste qui retrace les origines du mouvement, ces principaux piliers, et ce mouvement artistique incroyablement prolixe qui continue à vivre aujourd'hui.



Très accessible pour ceux qui connaissent peu, pleins d'anecdotes pour ceux déjà intéressés, et une recherche graphique très intéressante pour illustrer tout ça.



Beaucoup apprécié, aussi bien le fond que la forme.



Pas forcement un thème qui attirera tous les bédéphiles, mais ça a le mérite d'être suffisamment accessible pour plaire à tous.



Greg

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Rencontre à New-York entre un journaliste français et Allen Ginsberg, l'un des leader de la Beat Génération.



On passe en revue tous les noms qui ont fait le succès de ce mouvement : Kerouac, Burroughs, et tant d'autres.



Le monde psychédélique est très bien retranscrit graphiquement.



À lire pour découvrir l'univers hippie avec tous ses fantasmes mais aussi ses désillusions.



David

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

Une bombe Beat lâchée en pleine rue pour contaminer tout ce qui peut l’être.

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Ce tome contient une histoire complète, une adaptation libre des témoignages du journaliste français Gilles Farcet (1959-), ayant passé une dizaine de jours à New York, auprès d’Allen Ginsberg en 1988. Il a été réalisé par Étienne Appert, pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il comprend deux cent vingt-quatre pages de bandes dessinés. Il commence par une introduction de deux pages rédigées par Alejandro Jodorowsky, évoquant sa rencontre avec Allen Ginsberg vers 1965, au restaurant La Coupole à Paris, son expulsion de Cuba par Fidel Castro, leur virée au café La reine blanche, pour que le poète trouve un compagnon, leur rencontre au milieu des années quatre-vingt dans un tramway à San Francisco. L’album se termine avec la présentation de plusieurs auteurs, toujours sous format de bande dessinée : Avant les beats, Neal Cassady (1926-1968), Jack Kerouac (1922-1969), William Burroughs (1914-1997), Gregory Corso (1930-2001), Gary Snyder (1930-), Peter Orlovsky (1933-2010), Michael McClure (1932-2020), Ram Dass (1931-2019, Richard Alpert), Allen Ginsberg (1929-1997), La suite pour Gilles Farcet, Patti Smith (1946-) l’héritière. Puis viennent une proposition de bande son pour l’ouvrage par Gilles Farcet, les remerciements et les crédits.



Parole de Hank : de nos jours, un poète c’est pas un type en chemise blanche qui tousse au bord d’un lac. Quand cette histoire commence, Gilles Farcet ignore l’existence de Hank : le poète invisible, le Beat incarné ! Mais Hank va bientôt faire hurler une sirène intimant Gilles de mettre à l’abri sa faculté d’innocence avant qu’elle ne soit pulvérisée pour de bon. Et c’est ce qu’il fera, peu ou prou. Grâce à lui. 30 septembre 1987, dans la ville de Québec, au Canada. Dans la rue, Gilles attend pour déjeuner, des amis qui ne viendront pas. Une silhouette s’approche. Un œil non exercé ne verrait qu’un barbu usé et claudiquant. Mais il reconnait Allen Ginserbg, le plus célèbre poète américain vivant. Membre fondateur de la légendaire Beat Generation. Inventeur du Flower Power. Grande figure de la contre-culture des années 60 et 70. Conscience morale des États-Unis du XXe siècle. Considéré pendant 30 ans comme un danger national par la CIA



La présence de Ginsberg dans le quartier n’a pas de quoi surprendre Gilles : il est l’invité d’honneur pour une rencontre internationale autour de l’œuvre de Jack Kerouac, décédé 18 ans plus tôt. Gilles est venu à Québec avec l’espoir de l’interviewer. Mais pas question d’importuner cette légende vivante sur un trottoir. La scène prend alors un tour imprévisible. Ginsberg s’adresse au journaliste et lui demande qui il est, ce qu’il fait là et s’il s’intéresse au bouddhisme tibétain. Au vu des réponses, il l’invite à venir déjeuner avec lui car il en a assez de ne parler qu’à des vieux qui lui rabâchent toujours les mêmes histoires. Plusieurs rencontres suivent, et en novembre 1988, Gilles Farcet passe une semaine avec Ginsberg à New York.



Le titre évoque la fin du mouvement Beat, ce qui peut inciter le lecteur à se dire qu’il vaut mieux en connaître son histoire avant de se lancer dans cette lecture. Le texte de la quatrième de couverture explicite clairement la nature de l’ouvrage : un court paragraphe de rappel sur la Génération battue, un autre sur le séjour de Gilles Farcet auprès d’Allen Ginsberg en 1988, et la présence d’un véritable clochard céleste. Le matin, quand Gilles va prendre son café dans un troquet, il discute avec Hank : poète sauvage, incarnation pure de l’esprit Beat, génie marginal dont les paroles expriment sans filtre le souffle de la grande pulsation et entraînent son auditeur dans un voyage intérieur sur la route de l’initiation psychédélique. De fait, après cinq pages introductives aboutissant à l’arrivée de Gilles à New York en 1988, l’auteur présente ce qu’est la Beat Generation pendant six pages : une synthèse remarquable. Trois auteurs et leur ouvrage majeur : Howl en 1956, par Allen Ginsberg (1929-1997), Sur la route en 1957, par Jack Kerouac (1922-1969), Le festin nu en 1959, par William S. Burroughs (1914-1997). La création du mouvement et son développement. Son héritage : fin des années 50 des hordes de jeunes gens partent Sur la route, dans les années 60 et 70 Ginsberg devient une figure de lutte contre la guerre au Vietnam, dans les années 1980 les punks rejettent tout l’héritage hippie, mais adoptent aussi les Beats comme ancêtres, fin du siècle, la prise de conscience écologique devient planétaire, ce que Snyder et McClure avaient déjà porté au début des années 1950.



L’auteur a choisi de développer à sa manière les souvenirs du journaliste Gilles Farcet, en le mettant en scène, à partir de deux de ses livres : La joie qui avance chancelante le long de la rue (2017) et Allen Ginsberg – Poète et boddhisattva Beat (2004). Le lecteur commence la première page et il tombe tout de suite sous le charme de la narration visuelle : simple et évidente, dans un registre descriptif avec un bon niveau de détail. Dans cette première page, un dessin en pleine page, un petit diner qui ne paye pas de mine dans une rue de New York, avec le panneau sur ressort devant l’entrée, un arbre, un escalier incendie en façade : une rue aussi plausible que crédible. L’artiste sait montrer ces environnements urbains en extérieur comme en intérieur avec une approche factuelle, et un savant dosage entre ce qui est représenté avec application et ce qui reste plus évoqué. En page trente-quatre, Gilles accompagné par deux personnes se tient devant l’immeuble où se trouve l’appartement d’Allen Ginsberg : la largeur du trottoir, les poubelles métalliques, la grille métallique, les escaliers incendies en façades, les portes d’entrée, tout a l’air authentique. À l’intérieur, la cage d’escalier, les graffitis sur les murs, la rambarde : pareil, tout apparaît réel et réaliste. Le lecteur peut ainsi s’assoir dans le diner en face de Hank pour l’écouter, et même boire ses paroles, visiter le grand appartement de Ginsberg avec ses différents bureaux et sa cuisine, effectuer une virée dans le désert et éprouver des hallucinations, se rendre à une soirée mondaine pour se faire crier dessus par Gregory Corso, faire un tour dans Central Park, ouvrir les casiers de rangements de Ginsberg, se tenir sur scène avec lui, etc.



De temps à autre, le lecteur relève une mise en scène ou mise en page qui sort de l’ordinaire : le souvenir de la jeunesse d’Allen Ginsberg en spectres jaune et rouge au-dessus du barbu usé et claudiquant, l’usage modéré de dessin en pleine page, une palette psychédélique quand la scène s’y prête, un hommage à Philippe Druillet pour évoquer Moloch, une même voiture dessinée plusieurs fois dans un même dessin pour représenter son trajet, des cases de la largeur de la page, des cases de la hauteur de la page, des oiseaux se regroupant dans le ciel pour former un visage, quelques séquences psychédéliques pour évoquer la vie spirituelle, un jeu avec la forme même de la page et des cases (coin inférieur droit de la page semblant comme corné, personnage passant au travers d’une gouttière, cases désordonnées comme emportées par un flux d’énergie), transformations corporelles grotesques et monstrueuses.



L’auteur évoque ainsi la Beat Generation dans ses différentes composantes. Le titre s’avère un peu surprenant : il évoque le crépuscule du mouvement. De fait, Gilles Farcet rencontre le curateur du mouvement, l’un de ses principaux initiateurs, après coup. Encore, que l’auteur évoque son héritage dans les années 1970, 1980 et 1990. Un peu inquiet de se retrouver perdu s’il ne connaît pas déjà les Beats, le lecteur découvre que l’ouvrage est incroyablement bien conçu : évoquant le mouvement en huit pages, avec ses principaux acteurs et ses retombées, puis l’évoquant par l’intermédiaire des discussions avec Allen Ginsberg en 1988, alors qu’il dispose du recul qui lui permet d’appréhender ce que la Beat Generation a apporté, dans quelle mesure elle a modifié le monde. Ce dispositif est complété par la rencontre et les discussions régulières qui s’en suivent avec Hank, le clochard céleste, d’après le titre du roman de 1958, de Jack Kerouac. Hank est bien vivant, même s’il semble vieux, peut-être la quarantaine ou plus, et déjà abimé par son mode de vie : un beat au crépuscule de sa vie. Un individu qui continue de lutter contre Moloch plus puissant que jamais : biocide, fratricide, nucléaire, incendiaire, avide, menaçant désormais les conditions mêmes de vie sur la Terre. Une personne qui a ressenti la pulsation (le beat), qui s’est retrouvé défait (battu) par la société (deuxième sens de beat), et qui est parvenu à trouver une cohérence intérieure proche d’un état de béatitude (troisième sens de beat). Un être humain pleinement Beat. Le lecteur peut appréhender son art de vivre au regard des autres créateurs Beat évoqués : Gregory Corso (1930-2001), Neal Cassady (1926-1968), Gary Snyder (1930-), Peter Orlovsky (1933-2010), Michael McLure (1932-2020), Ram Dass (1931-2019, Richard Alpert), et la tutelle de Chögyam Trungpa Rinpoché (1939-1987). En découvrant les portraits de la dernière partie, il peut également le comparer à l’héritière désignée incarnant la Beat Generation dans les cinq pages qui lui sont consacrées : Patti Smith



La Beat Generation a laissé une empreinte indélébile sur la culture populaire, a incarné la contre-culture pendant plusieurs décennies. Étienne Appert propose de l’aborder par le biais des écrits du journaliste Gilles Farcet ayant passé une semaine avec Allen Ginsberg à New York en 1988. Le lecteur bénéficie d’un auteur prévenant, ayant à cœur de transmettre l’histoire de ce mouvement sans pareil, de le faire comprendre, de le considérer avec du recul, au travers de l’un de ses initiateurs, avec une narration visuelle semblant toute naturelle, tout en étant capable de s’adapter pour évoquer le passé, les forces spirituelles, l’expansion de la conscience. Le lecteur en ressort conquis, en phase avec le mouvement Beat, avec peut-être un goût de trop peu sur l’usage des produits psychotropes.
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Rivière d'encre

Suggéré le mercredi, lu le jeudi : je peux être réactive parfois.

JamiK en dit : "un livre graphique remarquable qui explique pourquoi on dessine."

Bon, moi je ne dessine pas, enfin comme tout le monde ou presque : je me suis arrêtée de dessiner à l’adolescence.

Eh bien cet album explique pourquoi.

Pourquoi les enfants dessinent-ils, pour commencer ?

L’auteur, pourquoi dessine-t-il ?

Et qui a fait le premier dessin ?

Il y a un mythe à ce sujet, évoqué par Pline, une histoire d’ombre très jolie – quoique peu crédible. (Les premiers dessins sont des représentations géométriques vers -75.000, ça ne compte pas ? Ou bien faut-il attendre les premières représentations figuratives, vers -45.000 ?)

C’est la partie qui m’a le plus intéressée j’avoue, davantage que les motivations de l’auteur. Son histoire familiale, en revanche, ainsi que ses rencontres amicales, apportent un éclairage très émouvant.

Et bien sûr, ses illustrations sont extrêmement belles, mais dans une mise en page parfois fouillis qui m’a un peu perdue.



Challenge Bande dessinée 2024
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Rivière d'encre

Voici un conte initiatique qui nous fait découvrir l'origine du dessin, de la préhistoire jusqu'aux auteurs modernes de bande dessinée. Il y a tout un parcours assez intéressant à découvrir.



Au départ, il y a une interrogation toute simple émanant d'un enfant : dis pourquoi , tu dessines ? Il s'agira pour l'auteur de répondre à cette question existentielle qui met en valeur cet art. Il y aura évidemment de multiples réponses.



Il est vrai qu'étant enfant, on commence par dessiner pour exprimer ce que l'on ressent. Puis, les enfants abandonnent progressivement le dessin pour la parole.



On va remonter un fleuve d'encre de manière assez onirique. Cette BD recèle de trouvailles qui met bien en avant les différentes théories et petites histoires.



On retient surtout l'histoire d'amour de cette femme qui a dessiné l'ombre de son amour parti pour la guerre afin de l'avoir tout le temps avec elle. C'est un geste d'amour un peu fou.



Il y a également le récit de René durant la Première Guerre Mondiale qui dessine pour se créer un abri au milieu de ce tumulte infernal. Une carte dessinée pour éviter la censure.



A noter que ces deux récits vont se rejoindre vers la fin dans un refuge hors du temps face aux dangers de la guerre.



On se rend compte de la signification de cet art qui va atteindre une dimension parlant à toute l'humanité. Il y a du beau dans cette oeuvre qui transcende les genres pour offrir quelque chose d'unique. Bref, un magnifique voyage initiatique dans le domaine du dessin.

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Lehman, la crise et moi

• « Lehman, la crise et moi » de Étienne Appert et Florent Papin, publié chez La Boîte à bulles.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mai, cherchant une BD ayant été éditée pour la première fois en 2012, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Avant toute chose, j'aimerais remercier et féliciter la maison d'édition "La Boîte à Bulle", pour le partage de certaines des lectures disponibles dans son catalogue, dans le cadre de "la reprise des cours en distanciel" instauré par le gouvernement suite au troisième confinement, pour venir en aide aux élèves et leurs parents ; une très belle démarche que je tenais vraiment à saluer ! C'est une démarche que la maison d'édition avait déjà faîte pendant la durée du confinement, avec d'autres BDs.



• C'est certainement un signe du Destin qui m'a pousser vers la découverte de cette bande dessinée. En effet, avant il y a quelques jours, je n'avais jamais entendu parler de l'entreprise "Lehman Brothers", qui a subit une chute financière brutale et conséquente en 2008, et qui est la première d'une longue liste, démarrant la célèbre crise financière de 2008. Je l'ai entendue être évoquée dans une vidéo Youtube, ce qui prouve encore qu'en cherchant bien, la plateforme de vidéo offre des petits trésors de culture accessible à tous. Lorsque j'ai vu que cette bande dessinée était disponible en ligne et gratuitement pour une courte durée, je me suis dis que c'était là une occasion idéale de combler cette lacune culturelle !



• Cet album ne se concentre pas sur la crise financière de l'entreprise "Lehman Brothers", mais sur une entreprise française appelée "Solic", qui en a subit rapidement les conséquences. Cet album est également l'adaptation d'un livre écrit par le chef de l'entreprise "Solic", Nicolas Doucerain, et intitulé « Ma petite entreprise a connu la crise ». La préface est écrite par le dit monsieur, qui nous fait une bonne introduction au contenu et à l’œuvre originale dont elle est adaptée.



• Cette bande dessinée m'a étonnement surpris, dans le bon sens du terme. Je m'attendais à une histoire plus longuette à lire, et légèrement moins intéressante, mais elle m'a en réalité portée du début à la fin. C'est également compréhensible pour un public large, toutes les situations et procédures administratives et professionnels étant bien expliquées et développées. Les dessins sont simples, pas dessinées dans un style ultra-réaliste, mais en gardant des proportions réelles. Parfois, le dessinateur expriment les sentiments du chef d'entreprise dans un style impressionniste bien équilibré, toujours bien dosé et excellemment illustré. On suit l'histoire par le biais des récitatifs nous partageant les pensées et les explications de Nicolas Doucerain, et là aussi, cela reste très bien fait et complète parfaitement les images et le texte associés.



• Il est intéressant de voir les différents points historiques présents dans cet album, et durant la période de crise financière de 2008 à 2010. Notamment, l’élection du président américain Barack Obama, qui avait à l'époque été accueilli comme un renouveau et un espoir pour le continent, et même pour les autres continents ; ou encore la mort du célèbre chanteur controversé, Michael Jackson, qui avait choqué par sa brutalité soudaine.



• À la fin de l'histoire, suivent des pages plus explicatives et qui donne plus de détails sur la situation des années 2008 à 2010. Une frise chronologique nous redonne la comparaison datée des événements, et nous en précisent d'autres non évoqués lors du récit. Les dernières pages sont des définitions de ce que sont les entreprises, les différences entres chacune d’entre elles, les droits des salariés, les statuts.. Ici, ces pages sont destinées à ceux qui veulent mieux comprendre le monde de l'entreprise.



• Une adaptation en bande dessinée sympathique, bien que je ne connaisse pas l’œuvre originale. J'ai été vraiment intéresser par celle-ci, et je pense que cela a à voir avec le fait que j'ai récemment tenter de prendre connaissance des aspects de la création d'entreprise. Très instructif et un partage historique indéniable.
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Penser, dessiner, révéler

Représenter des concepts, des contenus à partir d'une infographie ou de dessins est à la mode. Mais quelles sont les modalités de réalisation ? Quelles sont les personnes à suivre ?



Un ouvrage très complet, tant sur le plan théorique que pratique !



Le lecteur apprendra à la fois des techniques et des connaissances sur ce monde particulier qui recouvre en réalité de nombreux champs distincts, à la fois en raison des différents métiers qui s'articulent que des savoirs nécessaires.



Bien structuré et accompagné par de multiples exemples, il nous ouvre de nombreuses possibilités afin de mieux se connaître pour développer ensuite nous même nos outils, numériques ou pas.



On y trouve aussi bien des portraits de professionnels, que des réalisations. Mais cet univers est lui-même en voie de développement. Ce qui compte le plus est d'utiliser tous ces outils dans des objectifs spécifiques.



Dessinons nous pour clarifier notre pensée ? Pour synthétiser des savoirs ? Pour notre développement personnel ? Pour communiquer ? En fonction de ce but, il faudra alors varier notre approche tout en tenant compte de nos propres compétences.



Une formation est donc nécessaire et cet ouvrage nous apporte des clés mais aussi des méthodes pour comprendre, se repérer, pratiquer et inventer...par le dessin !



A lire !
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

A chaque génération ses revendications, ses remises en question par rapport aux autres mais jamais envers soi-même et pourtant combien des années plus tard se disent si j'avais su...

L'originalité de cet album est l'apport de cette beat génération avec des noms et des œuvres qui ont fait le tour du monde tel que Jack Kérouac , Allen Ginsberg ou William S Bourrough..

Des dessins dans le thème psychédélique pour certains, agressifs pour d'autres ou bien encore poétiques.

Message de prévention : l'abus de psychotropes naturels ou synthétiquesest dangereux pour la santé .
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Rivière d'encre

Enorme coup de cœur !

« Tout commence par une question d’enfant. “Dis, pourquoi tu dessines ?” »

Le thème de cette bande dessinée est écrit en quatrième de couverture : Pourquoi les êtres humains dessinent-ils ?

Sujet ô combien périlleux et complexe, on aborde ici un thème de philosophie et de sciences humaines. Et bien, ce livre parvient à donner une réponse claire et intelligente à cette question, avec en plus un grand talent artistique.

La démonstration est réalisée avec plusieurs histoires qui s’enchevêtrent, L’auteur raconte son histoire, avec quelques rencontres de dessinateurs de bande dessinée, avec un arrière grand père pendant la première guerre mondiale, il y a aussi un récit préhistorique qui remonte aux mythes des origines de la création graphique. Tout l’éventail du sujet est abordé. Le graphisme passe d’un réalisme narratif à des tergiversations plus abstraites, symboliques. Les couleurs servent à superposer les éléments comme des palimpsestes, pour que la démonstration prenne corps. Le résultat est une bande dessinée magistrale, créative et savante. On en ressort instruit, et aussi émerveillé. J’ai rarement lu une bande dessinée aussi intelligente et belle à la fois.

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Lehman, la crise et moi

Enfin, cela arrive ! Pour une fois, nous avons la vision d'un entrepreneur et non d'un employé se plaignant de ses conditions de travail. On se rend compte que du point de vue de l'employeur, ce n'est pas aussi facile que cela. Et c'est bien lui qui crée de l'emploi.



La crise de Lehman Brothers a fait beaucoup de mal à nos PME pourtant assez éloignées de l'épicentre. On vit le combat de tous les jours de cette entreprise durant cette période de turbulence de 16 mois qui a secoué l'économie. Il faut lutter contre l'endettement en gagnant de nouveaux contrats, faire face aux banques qui ne vous lâchent pas, procéder à des licenciements de collaborateurs qu'on aime bien, obtenir un rendez-vous avec le Ministère du travail ce qui relève de l'exploit etc...



Un mot sur le dessin car c'est parait-il très important. Les images sont simples et n'appellent aucun commentaire particulier. C'est lisible et c'est bien ce qui compte. Quelque fois, le propos dépasse la forme. La narration est parfaitement efficace. On arrive à se mettre à la place de ce jeune patron courageux. le rythme est soutenu avec une avalanche de scènes dynamiques mettant en place toutes les difficultés rencontrées.



Une bd documentaire que j'ai beaucoup aimée. On souhaite que cette PME soit définitivement sauvée.
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

Voici un roman graphique qui a dû demander beaucoup de travail. Cela se ressent à la lecture !!!

Mais malheureusement j’ai eu du mal à vraiment m’imprégner de cette ambiance fort particulière.

L’ensemble vraiment de fluidité même si la passion de l’auteur est plus qu’évidente !!! Mais pour les novices du sujet c’est ardu et pas forcément accessible à tous.

Le graphisme est en parfaite adéquation et certaines planches sont assez impressionnantes voir déstabilisantes. La colorisation est incroyable et apporte un plus indéniable à l’ensemble. Les fans apprécieront sans aucun doute !!!
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Rivière d'encre

Pourquoi dessine t 'on ?

Une histoire du dessin originale , plus sentimentale qu'historique, depuis son origine mythique évoquée par Pline l'Ancien , une femme qui aurait voulu garder les traits de son amant sur le mur de sa maison à l'histoire de la passion de l'auteur .

Ça parle d'amour, de famille, de transmission, d'imaginaire qui construisent tout personne. Dessiner pour représenter la beauté mais pas pour faire beau. Et pourtant il y a de bien belles planches pleines de détails, de divagation de l'âme, de l'oeil . Dessiner pour laisser des traces intimes. Dessiner pour ouvrir son horizon, voyager hors du cadre de notre vie, sans limite sauf celle de l'imagination, oublier le temps ou le remonter, créer un autre temps. Dessiner pour se réfugier et se protéger, s'isoler de la peur. Dessiner comme tisser un lien entre ceux qui dessinent à travers le temps. Dessiner pour tendre vers l'éternité. Dessiner pour tendre vers l'universalité, dessiner l'autre et se dessiner en même temps

Oui, des planches vraiment magnifiques qui vous submergent de poésie
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Lehman, la crise et moi

Cette BD est l’adaptation du livre « ma petite entreprise a connu la crise » de Nicolas Doucerain. Ce dernier y racontait son combat quotidien pour sauver sa PME, un cabinet de conseil en recrutement et en ressources humaines, frappé par la crise consécutive à la chute de Lehman Brothers. Je ne m’attarderai pas sur le dessin, ce lequel il n’y a rien de particulier à relever. C’est plus l’histoire en elle-même qui est intéressante, cette lutte menée par un jeune patron pour la survie de sa boîte et de ses salariés, face à la cascade d’annulations de contrat. La nécessité de procéder à des licenciements, de se battre pour trouver de nouveaux clients, la vie professionnelle qui empiète sur la vie privée, tous ces sujets sont abordés. Bien sûr, l’histoire n’est relatée que du point de vue du patron. Même si le récit de ce dernier semble assez honnête, et s’achève sur un relatif happy end (la boîte étant finalement sauvée, au prix de gros sacrifices toutefois), nous ne savons rien du devenir des salariés licenciés, lesquels n’ont peut-être pas tous eu la chance de retrouver un boulot. Il n’en reste pas moins que cet album offre un témoignage assez intéressant, et finalement plutôt original.
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Lehman, la crise et moi

J'avais découvert le travail d'Etienne Appert à la sortie de son premier album "La femme de l'ogre". Splendide ! Je le retrouve en forme pour une sorte de tragédie shakespearienne d'aujourd'hui. On est pris dans le rouleau, dans la déferlante. Les images amènent de la simplicité, du quotidien à cette situation humaine très difficile. Très beau travail d'adaptation du livre. Au début les couleurs me gênaient un peu, le côté terne puis l'arrivée de la lumière parfois m'a fait comprendre que tout est choisi. Les visages sans bouches m'ont beaucoup plu aussi. Quand on reste sans mot. Bell ouvrage. À découvrir !
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

La Beat Generation est un mouvement littéraire et culturel né aux États-Unis dans les années 1950, rejetant les valeurs traditionnelles, et explorant la liberté et la spiritualité, avec des figures comme Jack Kerouac (écrivain et poète), Allen Ginsberg (poète), Neal Cassady (écrivain et poète) ou William Burroughs (écrivain et artiste). Cet album est une libre adaptation par Etienne Appert de l'oeuvre de Gilles Farcet.



Gilles Farcet est un journaliste français fasciné par ce mouvement. C'est en 1988, qu'il part à New York afin d'échanger avec Allen Ginsberg. Il en ressortira des discussions passionnantes, des rencontres inattendues et des réflexions sur la vie.



Ce roman graphique aborde des thèmes intéressants comme l'histoire du mouvement, l'existence, la contre-culture, la poésie, la philosophie et le mode de vie.



Grâce à un dessin superbe passant du réalisme au psychédélique (MAGNIFIQUE) et de belles ambiances aux nombreuses couleurs, nous voyageons pleinement dans cet univers et dans les réflexions qui font que la Beat Génération a marqué l'histoire. « Mon gars, de nos jours un poète… c'est pas un type en chemise blanche qui tousse au bord d'un lac. » PAROLE DE HANK



Pour ceux qui s'intéressent à la Beat Generation, bien sûr, mais aussi aux amateurs de graphisme remarquable et à tous ceux qui sont curieux de découvrir ce mouvement.


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Rivière d'encre

Ce roman graphique interroge la question du dessin et de son apparition. A travers le personnage principal, le lecteur découvre donc le récit d'une légende Grecque qui expliquerait les origines du dessin.

Je ne connaissais pas du tout cette histoire et j'ai adoré la découvrir. A travers une belle histoire d'amour, nous découvrons l'importance du dessin et celle de garder une trace des choses.

Le scénario est poignant et donne une tout autre dimension au dessin.

Le tout est illustré avec brio. Les traits sont très marqués et noirs. Les personnages ont parfois des expressions plutôt figés. En revanche, j'ai été subjuguée par les couleurs, les multiples courbes, la dynamique de chaque vignette. J'ai pris une claque visuelle et j'ai passé de longs moments à admirer les illustrations.

Cette lecture a donc été une vraie immersion dans la légende du dessin.
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Rivière d'encre

Ce roman graphique commence par une réflexion, une question même. Pourquoi dessine t'on ? C'est vrai que cette question se présente souvent. Je suis moi-même dessinateur ayant de nombreux projets sans réellement d'envie de publication, et cet état de fait c'est déjà présenté. L'auteur nous montre différentes voies à approfondir pour connaître les raisons et se connaître soi-même. On découvre aussi quelques références de l'auteur.

Graphiquement réellement très bon avec un bel encrage , une mise en page novatrice et un sujet qui m'a particulièrement intéressé. C'est un gros pavé que vous aurez dans vos mains mais pour moi vraiment exceptionnel.
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Lehman, la crise et moi

Le récit s’avère assez passionnant. […] En revanche, si le dessin d’Etienne Appert combine simplicité et lisibilité, les couleurs dans ce contexte, traitées à l’ordinateur, semblent de trop.
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions La Boîte à Bulles pour cet ouvrage reçu lors d'une Masse Critique.



Fin des années 80, Gilles FARCET se rend aux States palper ce qu'il reste de la Beat Generation, ancêtre du mouvement hippie.

On en connaît tous les célébrités : GINSBERG, qui accueillera notre frenchie, KEROUAC, BURROUGHS etc, l'auteur en rencontrera d'ailleurs certains.



Une rencontre à laquelle il ne s'attendait pas , c'est celle de Hank, authentique clochard: au premier abord on aurait plus envie de lui filer la pièce que d'entamer une discussion intellectuelle, céleste: envolées lyriques, quasi lunaires, aux frontières de la folie (un traumatisme ayant sucé une partie de la santé mentale du bonhomme) sur la définition du Beat.



Une BD intéressante, peut être un peu ardue pour les non initiés dont je fais partie, j'aurais tendance à conseiller de se documenter auparavant sur le mouvement Beat avant d'en entamer la lecture.



J'y ai néanmoins appris beaucoup de choses, les noms de certaines icônes du mouvement, l'origine du mouvement lui même, l'existence de ce Moloch, ennemi juré du Beat, qui corrompt nos âmes (que je comparerais à la Babylone des rastafaris) et nous condamne, selon les mots de notre ami Hank, qu'il a lui même empruntés à Thoreau, à "un désespoir tranquille".
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

c'est nulllllllll hdgdyédfdffffffffffffdddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddbddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddd
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Au crépuscule de la Beat Generation : Le dern..

J'aime pas les romans graphiques. C'est faux bien sur. J'adore ça, surtout quand ils sont sur un sujet qui me passionne autant que la Beat Génération.



J'ai dévoré ce roman graphique/documentaire coloré et poétique en une après midi. J'ai accompagné ces poètes et clochards célestes avec délectation et une légère envie de me mettre au bouddhisme.



J'ai été soufflée par certaines illustrations d'Étienne Appert, qui a su rendre à la fois les questionnements intérieures, la beauté de la poésie et l'amertume de la vie de ces années là.



Je m'en vais rajouter kerouac et Burroughs dans ma PàL, ça fait longtemps.
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