Terres de l`Ouest [corriger]

Marie, petite fille abandonnée dès la naissance, va grandir dans une famille adoptive, aimante et sereine. Mais les conditions de travail de l’époque sont difficiles pour les femmes comme pour les hommes. Le jour où Marie se retrouve orpheline de père, elle va devoir affronter bien d'autres mauvaises nouvelles. Mais l’amitié inébranlable qui la lie à deux jeunes garçons de son âge va lui permettre de tout surmonter et d’aller de l’avant pour se construire la vie dont elle avait toujours rêvée, entourée de ceux qui lui sont plus chers. Dans la société patriarcale du XIXème, rien n’est simple pour les femmes malgré le combat de quelques uns qui tenteront de faire entendre leurs voix. Plusieurs générations vont se succéder dans cette France en pleine mutation. De la Teste-de-Buch à Bordeaux, en passant par Paris et la Dordogne, les profonds changements de la société française vont-ils permettre d’aller à contre-courant du déterminisme social ?



Lorsque l’auteur m’a spontanément proposé de découvrir son roman, ma curiosité a été attisée par la 4ème de couverture. J'ai donc accepté et bien m’en a pris car cette fresque est passionnante ! Au-delà de l’histoire personnelle des protagonistes, j’ai découvert les us et coutumes d’une région qui m’est presque complètement étrangère, son histoire, ses traditions, l’essor de la ville de Bordeaux. L'auteur nous fait traverser plus de 100 ans d’évolution de la société française à travers la vie de ses personnages, notamment celle des femmes dont la condition n’avance malheureusement pas aussi vite que le reste de la société et qui doivent se battre pour obtenir des droits. Ce roman est très documenté sans être une encyclopédie ennuyeuse. Les personnes sont attachants. La plume est agréable. J’ai un seul regret : on saute parfois vite d’une génération à l’autre sans savoir ce qu'il advient des ascendants mais cela reste un détail. J’ai dévoré ce livre !

Avant tout autre chose, je tiens à remercier Olivier Bonnet pour sa confiance et l'envoi de son roman par mail.



Je dois avouer, pour être honnête, que le roman historique n'est pas le genre de lecture que j'affectionne en général. J'avais vu passer 2 ou 3 bons retours sur Les Dames de Gascogne et quand il nous a proposé de le lire  je me suis dit: Pourquoi pas ?! Je n'ai pas été déçue !



Je me suis attachée à Marie, Antoine, Arnaud, et Émile qui les rejoindra un peu plus loin dans l'histoire.

Pour moi c'est plutôt le roman d'une amitié qui commence dans l'enfance. Une amitié qui se révélera forte, de celle qui fait que les amis deviennent la famille.



Le travail de documentation est très bien restitué et inséré dans le récit de façon naturelle. Tout au long des pages en apprend beaucoup sur les habitudes et les coutumes, sur les traditions festives et culinaires. On découvre aussi de nombreux proverbes régionaux.



Cette fresque historique m'a captivée.

L'écriture est belle, fluide. Les descriptions de lieux sont riches et précises. J'ai complètement oublié le côté historique. Je me suis laissé porter par l'histoire et les personnages.



Cependant j'ai préféré la première partie à la seconde dans laquelle les protagonistes m'ont semblé un peu moins fidèles à leurs valeurs, moins honnêtes. De ce fait ils m'ont été moins sympathiques.



Pourtant une fois le livre refermé, je n'ai gardé, en moi que de la tendresse (celle que j'ai ressentie dans la première partie) pour Marie, Arnaud, Antoine et Émile.



Olivier Bonnet nous livre avec ses Dames de Gascogne un roman de terroir, une ode au pays d'Aquitaine et nous décrit avec justesse et simplicité la condition des femmes dans ce début du XIXe siècle.



Une jolie découverte ! 

Dans ce roman, nous allons suivre le parcours de vie de deux sœurs, Marie et Marianne Bujold. Le thème choisit par l’auteure tourne autour de la violence et de l’inceste commis par leur parent. Lui, alcoolique, violent, tabassent ses enfants et viol ses filles. Elle, est indifférente aux sévices que subissent les deux sœurs, ne fait des gosses que pour toucher les allocs et jouer la victime aux yeux des autres. Nous sommes dans les années 60/70, à cette époque #metoo n’excitait pas encore et la société préférait jeter le discrédit sur les victimes plutôt que sur les agresseurs. Alors comme souvent les victimes ravalaient leurs colères, le sentiment de trahison et d’injustice, fuyaient le foyer toxique dès que possible, avec des séquelles que l’on peut imaginer. Tout commence un 25 décembre, Marie a 5 ans, Marianne 3 ans et l'aîné, Daniel, a 8 ans. Marie est seule avec son père, Ernest, et l’irréparable se produit pour la première fois. Ce ne sera malheureusement pas la dernière. Et puis ce sera au tour de Marianne. L’enfer durera jusqu’aux 14 ans de Marie, mais le mal est fait et c’est ce thème que va développer l’auteure. Au lieu de se focaliser sur les abus et faire du voyeurisme, elle préfère explorer les dommages psychologiques subits par les sœurs, leur quotidien dans leur vie de femmes, d’épouses et de mères. Tout ce qu’elles ont enduré aura irrémédiablement des conséquences, surtout pour Marie. De Blaye à Pau, en passant par Libourne, de 1960 à l’an 2000, nous accompagnerons les deux femmes dans leur douleur, leur joie aussi et surtout le long travail de deuil d’une enfance volée, d’une adolescence de souffrance et des dommages collatéraux sur leurs enfants et maris. La plume de l’auteure est bouleversante, poignante. Elle alterne des moments d’émotion, des moments de révolte, qui vous prennent aux tripes et qui m’ont profondément ému. Un roman noir que je vous engage à découvrir, car il ne ressemble en rien à ceux que vous avez pu déjà lire sur ce sujet.
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