Titan Books Ltd [corriger]

Cas rare chez moi : j'ai refermé ce livre en pleurs.

Pas nécessairement de tristesse, mais de beauté face à ce récit.



Ma lecture a été un véritable coup de coeur. J'avais vraiment du mal à lâcher ce livre. Non pas qu'il puisse être qualifié de page-turner : l'histoire progresse lentement. En revanche elle est très complète et surtout si bien écrite (et traduite) : tout est abordé avec une jolie justesse et ce de manière presque poétique. Je n'ai pas l'habitude d'utiliser des post-its pour retenir des citations... et ce texte me fait juste regretter de ne pas le faire.



La plume de l'autrice arrive à nous faire ressentir le poids de toutes ces années qui pèsent dans la longue vie d'Addie. Les concepts abordés sont nobles : les thèmes autour de la force des idées face aux souvenirs, de l'art, des limites de notre humanité et de notre existence.

Le personnage d'Addie est haut en couleurs, j'ai eu peur, j'ai aimé, et j'ai été triste pour elle. La fin est belle et très cohérente avec son personnage, je l'ai adorée.



En bref, je ne peux qu'encourager à découvrir l'histoire d'Addie Larue et à se questionner : Existons-nous si on ne se souvient pas de nous ?

C'est un véritable coup de cœur. La plume m'a tout de suite transportée. Si l'histoire se concentre sur les personnages, avec évidemment des références à la mythologie Viking, G Gornichec arrive tout de même à créer une ambiance incroyable qui nous plonge au cœur des légendes nordiques.



L'histoire d'Angrboda m'a beaucoup touchée. Une femme courageuse, une amie fidèle, une mère hors du commun. C'est la que réside toute la force du récit, car elle a beau être une Sorcière, dans un univers rempli de Dieux et de Géants, c'est sa vie d'épouse, d'amie, de femme solitaire et surtout de mère qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Ce roman est tout simplement émouvant et repose sur un équilibre de douceur et de tristesse.

Dans "If We Were Villains", l'autrice nous propose une expérience littéraire originale en adoptant le format d'un "roman théâtre", nous plongeant ainsi au cœur de l'univers envoûtant de la dark academia et du théâtre. L'écriture, élégante et grandiloquente, propre au théâtre, rend un bel hommage à ce milieu, avec des références et des citations de Shakespeare qui témoignent de l'amour de l'auteure pour le dramaturge et ses œuvres.



Le roman présente un aspect esthétique et théâtral captivant, offrant aux lecteurs une immersion totale dans cet univers singulier. Les descriptions détaillées des décors et des mises en scène transportent le lecteur sur les planches, tandis que les dialogues vifs et bien construits reflètent l'art du jeu des personnages.



Le rythme du récit est toutefois un peu lent, tantôt il contribue à créer une atmosphère immersive propice à l'exploration des thèmes profonds tels que la passion, la rivalité et la culpabilité. Tantôt, la prévisibilité des événements alourdit un peu l'ensemble du récit.



De plus, malgré la richesse de l'univers et la complexité des thématiques abordées, certains aspects du roman peuvent décevoir. En particulier, le développement inégal des personnages, où seuls quelques-uns bénéficient d'une exploration approfondie de leur psychologie, laisse les autres dans l'ombre, réduits à des rôles secondaires presque anecdotiques. Bien que les thèmes (rivalité etc étant présents) un approfondissement de la psychologie des personnages auraient apporter plus de "poids" à leurs motivations, plus de nuances, de mieux saisir les liens unissant chaque membre du groupe.



En dépit de ses défauts, "If We Were Villains" reste une lecture captivante et riche offrant un hommage sincère à l'œuvre de Shakespeare et à l'univers théâtral.