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Abattre la bête

Après La bête à sa mère et La bête et sa cage, le talentueux poète et romancier David Gou­dreault propose une formidable cavale au pays d’un fou furieux avec le dernier tome de cette trilogie délirante, Abattre la bête.



La trilogie de La bête de David Goudreault est un coup de poing dans le plexus solaire



Entre social et antisocial, dangerosité et naïveté, amour et détestation. Des romans un peu inclassables tant ils ne sont pas conformes à la norme, du « trashy-comique » comme le dit l'auteur : à la fois trash et drôles mais aussi réalistes.



"Paraît que le corps est constitué à soixante-dix pour cent de larmes, je devais être sur le point de m’assécher. "
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Kukum

Coup de cœur pour ce roman qui se lit d'une traite, et où Michel Jean nous parle de Kukum, nom donné à son arrière-grand mère.



On suit avec plaisir, Almanda (Kukum), jeune orpheline québecoise s'épanouir parmi les Innus du lac Pekuakami ( lac Saint Jean du Québec) où elle découvre un profond sentiment de liberté. Le roman débute quasiment avec la rencontre entre Almanda et Thomas, un Innu, puis leur mariage. Dés lors Almanda quitte une vie sédentaire pour une vie nomade.



C'est un roman qui apaise, car malgré les paysages froids, on sent la chaleur humaine qui irradie la famille innue des Siméon, surtout lorsque Almanda parle de Thomas, son mari. Michel Jean utilise un ton tendre et emprunt d'une nostalgie pour faire parler Kukum. C'est très touchant. C'est aussi un récit qui prête à sourire, car son arrière-grand mère ne semblait pas être personne à se laisser faire, que ce soit face aux traditions innues que face au gouvernement québecois, on sent une vraie force de caractère malgré son âge avancé à la fin du récit.



C'est aussi bouleversant de voir comment cette liberté liée au mode de vie nomade des Innus va être renversée avec la sédentarisation forcée, les pensionnats, la déforestation... Tant de choses qu'a vu et vécu Almanda et auquel elle a du s'adapter.



Je conseille grandement ce roman, qui m'aura en plus permis de découvrir la maison d'édition Dépaysage, qui promet d'autres pépites littéraires !
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Kukum

Toute jeune fille de seize ans, Almanda, québécoise vivant chez son oncle et sa tante, rencontre par hasard un jeune Innu, Thomas Siméon, sur les rives du lac Saint-Jean, de son nom originel Pekuakami. S'en suit, assez rapidement, un mariage, par lequel Almanda va rejoindre le clan des Atuk-Siméon, et devenir, au fil des années, elle-même une Innue.



C'est au bord du Pekuakami, lac qui a changé son existence, que la protagoniste nous transmet son histoire, alors qu'elle est désormais bien âgée et se rapproche de la fin de sa vie.

De son adaptation, à l'aune du XXème siècle, au mode de vie innu, fait de nomadisme, de vie en pleine nature guidée par les saisons, jusqu'à l'adaptation forcée, quelques décennies plus tard, des Innus au mode de vie canadien, avec le début des écoles d'intégration, de l'interdiction du nomadisme et de la création des réserves, pour les parquer, Almanda vit tout, toujours avec la même force, toujours la même résistance, envers et contre tout, la perte de proches, les coups du sort...



Et par son intermédiaire, Michel Jean nous conte, avec beaucoup de tendresse et de douceur, malgré les épreuves qui ponctuent de plus en plus brutalement le quotidien, la vie, romancée, de sa "kukum", une de ses arrière grand-mères innues, prénommée Almanda.



Un roman foncièrement touchant, lu à la perfection par Dominique Pétin, qui décrit avec justesse comment les Premières Nations ont été, au Canada, privées, par la force, de leur mode de vie, de leur culture, de leur liberté, et qui permet, justement, de leur redonner, avec brio, une voix.



Je lirai avec plaisir d'autres romans de l'auteur, tant pour le fond que pour la forme.
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