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Ivanhoé

Voici un roman que j'ai eu plaisir à découvrir. Ecrit par Walter Scott que je ne connais guère pour ne pas dire, pas. De ce que j'ai lu ici et là, Walter Scott a commencé par écrire des romans régionalistes écossais, son pays natal, avant de se lancer vers 1819 dans un roman qui se passe au Moyen Age et en Angleterre, qui lui assura un durable succès.



Moi qui connais très bien les films d'aventures de cette période historique (Thorpe, …) à travers "Ivanhoé" ou "Robin des Bois", j'ai été surpris par l'ampleur de ce roman – épais de 850 pages en Folio avec les annexes et les notes - que je qualifierais bien "à tiroirs". En effet, on peut le lire à plusieurs niveaux.



Le premier niveau, le plus simple consiste à lire les aventures mouvementées des différents héros, le chevalier noir, le chevalier déshérité, Cédric le Saxon, Locksley, la belle Rowenna et la merveilleuse Rebecca pour ne citer que les "bons" personnages avec leurs surnoms initiaux pour garder un peu de mystère et réduire les risques de spoilage (ou "divulgation intempestive" ???) … Et déjà on se fait bien plaisir car les personnages prennent un peu plus d'ampleur que dans les films.



Le deuxième niveau permet de pénétrer cette histoire de l'Angleterre saxonne et normande suite à la conquête de Guillaume (le Normand) en en donnant de nombreuses clés. Notamment, l'opinion très intéressante longuement développée par Walter Scott sur les templiers qui revenus des croisades avaient tenté d'imposer sinon un pouvoir politique, au moins un esprit à la société d'alors. Pour continuer sur ce "segment", Walter Scott déplore l'hypocrisie de ces chevaliers dont les mœurs réelles n'étaient pas forcément ceux qu'ils laissaient paraître de rigueur et d'abstinence. En particulier, leur "foi" cachait une intolérance radicale et haineuse face aux juifs dont c'est un important sujet dans le livre (nettement adoucie dans les films…). Honnêtement, d'ailleurs, pour ce qui me concerne, c'est un discours assez nouveau car en France je gardais plutôt l'impression de templiers auréolés à la fois de gloire, de mystère et de respect. J'en veux pour preuve que les nombreuses "maisons des templiers" qu'on trouvent en France sont plutôt bien considérées comme source d'intérêt historique. Bien sûr, il y a les nombreuses histoires qui tiennent du fantasme concernant le fameux trésor des templiers…



En guise de troisième niveau de lecture, le roman permet aussi d'accéder (dans sa version "folio") à une grande quantité de détails, précisions, discussions historiques fort intéressantes, développement de notions héraldiques, etc. etc.



Bref, la lecture du roman est une aventure en soi …



Le style est agréable et, Walter Scott, n'hésite pas à faire des retours pour compléter certains personnages ou certaines actions. Je citerais en particulier l'histoire du "chevalier déshérité" qui est blessé lors d'un tournoi et dont je ne parvenais pas à savoir ce qu'il était devenu. J'avais beau relire, revenir en arrière, impossible de savoir. Quelle énigme dont je pensais bien pourtant qu'elle avait son importance ! Evidemment le rusé Walter Scott avait omis d'en parler pour mieux justifier un chapitre en aval où toutes les explications étaient enfin données. Et mon Walter Scott de commencer son chapitre XVI par "Le lecteur peut avoir oublié tout ce que l'issue du tournoi devaient aux prouesses d'un chevalier inconnu etc…" !



Au final, roman très intéressant qui donne un éclairage "façon XIXème" à cette partie de l'Histoire de l'Angleterre.



Nul doute que je vais essayer autre chose de Walter Scott et en particulier ces romans régionalistes écossais. Peut-être Rob Roy …
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Nada

Carmen Laforet est une autrice espagnole du XXème siècle, notamment connue en France pour son premier roman Nada, paru en 1944 alors qu'elle n'a que 23 ans et qui reçu le Prix Nadal l’année suivante.



Je connais assez peu finalement la littérature espagnole, j’avais découvert ce roman sur une chaîne booktube (je crois que c’était celle de Naabolita mais j’ai un doute…) il y a quelques années et je l’ai enfin trouvé d’occasion lors d’un festival du livre il y a peu. Lors de mon voyage en Espagne, je me suis dit que c’était l’occasion de le découvrir !



Nada raconte l’histoire d’une jeune fille de 18 ans, Andréa, qui arrive à Barcelone en 1940, ville brisée par le régime franquiste, effondrée et détruite par la guerre civile, pour y poursuivre ses études de lettres. Elle est logée dans un petit appartement avec sa grand-mère et ses oncles et tantes, qu’elle n’a pas vu depuis des années.



Andréa est pleine de rêves, de soif de vie, d’ambition ; elle est excitée à l’idée de vivre à Barcelone. Entre un oncle violent, un autre un peu cinglé, une tante stricte et paranoïaque, une grand-mère qui n’a plus toute sa tête, ses rêves s’effondrent... Elle va de désillusion en désillusion, confrontée à la médiocrité de la réalité, à l’ambiance terne et maussade de Barcelone et ses habitants, pour beaucoup traumatisés.



Je m’attendais à un roman où l’autrice serait davantage « actrice » de son histoire, c’est finalement un roman plutôt psychologique, un portrait d’une famille détruite par la guerre, reflet de Barcelone à cette époque. La psychologique et la morale des personnages est fine, terriblement bien écrite, difficile de croire que c’est une jeune femme de 23 ans qui a écrit ce texte !



En bref, j’ai adoré ma lecture, on est happé par cette ambiance angoissante et pesante tout au long de la lecture, je vous la recommande vivement !
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Faust

Quelle lecture fastidieuse et pénible. Il faudrait tout analyser pour peut-être en apprécier la valeur profonde. Finir les presque 200 pages avec la même description que celle d'avant lecture, qui est aussi celle de tout le monde, c'est que cette lecture ne m'a rien apportée. Trop complexe, trop riche de références qui me manquent, trop alambiquée, et toutes ces interventions de troupes, sorcières, choeurs chantants. Trop de trop. Et donc écrire au final le même résumé que si je n'avais rien lu, et qui fait l'histoire connue de Faust : il s'ennuie, il pense voir tout vu, lu, vécu, etc. Il veut savoir encore et encore. Il donne son âme au diable qui lui promet d'autres découvertes qui vont enfin le divertir. Jusqu'à l'amour. Mais qui pactise avec le Diable connait sa fin pense-t-on, mais, mais, mais... Et encore si c'était clair, mais non, beaucoup reste flou ! Ça c'est fait et ne m'y reprendra pas. Au suivant.
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