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Lorsque le père d’Anne Beddingfeld décède la laissant orpheline, elle ignore ce qu’elle va faire de sa vie, cependant une chose est sure, elle veut de l’aventure.

Mais sans le sou, et en 1924 les quelques emplois que la jeune fille pouvait espérer ne la faisait pas vraiment rêver.

Aussi, accepte-elle avec enthousiasme la proposition qui lui est faite de s’installer à Londres.

Et c’est à Londres que va commencer son aventure, témoin du décès d’un homme dans le métro, mort dans laquelle la police ne voit qu’un bête accident, elle décide d’enquêter de son côté.

Très vite cette enquête va lui faire vivre l’aventure qu’elle souhaitait la poussant à aller jusqu’en Afrique du Sud et en Rhodésie à la poursuite d’un groupe d’escrocs internationaux qui sévissent depuis des années.

Mais la jeune fille fera l’objet d’une première tentative d’assassinat sur le bateau même qui l’emmène en Afrique.

Encore une fois Agatha Christie nous égare sur les coupables possibles, et il faudra qu’Anne fasse preuve de bien des prodiges d’ingéniosité pour démêler cette affaire, secondée il est vrai par un très charmant jeune homme….

Après avoir lu ma dernière enquête de Poirot, il me fallait revenir aux sources, la première, histoire de boucler la boucle (un peu à l' envers).

Dès ce premier roman, Poirot apparaît comme terriblement imbu et condescendant au possible envers ce pauvre Hastings, pas toujours bien malin, certes, mais touchant de candeur et de naïveté. Leur duo est posé, entre le génie et le gentil.

Même si ce ne sera pas mon Agatha Christie préféré, j' y ai retrouvé tous les ingrédients que j' aime : l' atmosphère so british, des personnages bien campés, et bien sûr.... Je me suis encore fait berner ! Je me fais toujours avoir par la reine du polar !

C'est donc un bon roman qui fait passer un bon moment.

Ce roman patientait depuis des années dans ma bibliothèque, c’était donc l’occasion de le sortir. À ma plus grande stupeur, ça a été une immense déception, je n’ai pas du tout accroché à cette enquête, ni à Miss Marple que je rencontrais pour la première fois.



Le postulat de base était original et intrigant, un cadavre découvert dans la bibliothèque d’un couple respectable, qui ignore tout de l’identité de la victime. Toutefois, les déconvenues n’ont pas tardé à apparaitre au fil de ma lecture. Les personnages ne m’ont pas du tout intéressée, je les ai tous trouvé creux ou imbuvables, c’est intimement lié à deux facteurs. D’abord, le ton léger du roman, il était difficile de prendre au sérieux certaines répliques ou attitudes des personnages : policiers et suspects manquaient tous de crédibilité. Cette légèreté dans leur traitement décrédibilisait donc plus qu’elle ne divertissait. Le deuxième facteur est quant à lui lié à l’aspect désuet du roman, si d’habitude c’est quelque chose qui me plait lorsque je lis du A. Christie, ici le charme n’a pas opéré. Les nombreuses critiques envers les femmes maquillées, qui s’habillent plus courts que les convenances, ou encore les acteurs perçus comme des dépravés sont certes des visions propres à l’époque, mais elles sont tellement récurrentes que ça en devient désagréable voire irritant à lire. Ça ne faisait que renforcer mon décrochage tant sur le fond que la forme.



Si l’intrigue policière avait retenu mon attention, mon avis aurait été moins négatif. Mais ça n’a pas été le cas, pour moi il y a un gros problème de rythme, c’est plat et long, je me suis ennuyée ferme. On se perd dans des commérages (de harpies disons-le) qui ne sont d’aucune utilité, si ce n’est que d’alourdir le texte et c’est assez comique lorsqu’on voit la taille dérisoire du roman (195p). L’exécution de l’enquête ne m’a pas plu, on suit presque exclusivement les policiers, alors que c’est Miss Marple qui m’intéressait et le peu de fois où elle entre en scène, elle sait tout mieux que les autres, sans qu’on comprenne sa méthode puisqu’elle mène son enquête dans son coin en excluant le lecteur. On nous laisse trop peu d’indices, et le dénouement arrive comme un cheveu sur la soupe. Il en résulte alors beaucoup de facilités, chose que je n’avais jusqu’à présent jamais ressenti dans les Hercule Poirot. Le dénouement n’est pas non plus parvenu à me convaincre, en plus d’être tiré par les cheveux, il est expéditif, oubliez la tension tant attendue où tous les suspects sont réunis et toutes les pièces s’imbriquent les unes aux autres, oubliez aussi la confrontation avec le/les coupables, il n’y a rien de tout ceci. Une fois la dernière page tournée, j’avais du mal à croire que ça se finisse ainsi, c’était très décevant.



En somme, ni le rythme, l’exécution de l’intrigue, les personnages, les mœurs ou le dénouement n’ont su éveiller mon intérêt. Je suis assez surprise, car jusqu’à présent cette autrice ne m’avait jamais déçue, mais il faut bien une première fois à tout. En tout cas, n’est pas ce roman que je conseillerai pour découvrir les œuvres d'A. Christie, de mon côté, je sais qu’il sera vite oublié.