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Expert steampunk

Cet insigne distingue des êtres mi-humains, mi-machines, avides lecteurs et lectrices de ce courant des littératures de l’imaginaire qui imbrique science-fiction et technologie du XIXe siècle. Vapeur, cuivre et hauts de forme au programme !
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Célestopol – 1922

En 2019, je découvrais pour la première fois la plume d’Emmanuel dans son premier recueil de nouvelles consacrées à Célestopol, cette cité lunaire imaginaire à l’univers steampunk vernien et russophile. Il m’aura fallu du temps, il m’aura fallu explorer le reste de sa bibliographie pour y revenir, mais j’y ai replongé avec un immense plaisir.



Ce nouveau recueil, c’est 13 histoires (vive le nombre 13 !) et 1922, année de révolution. Il fallait oser ! L’auteur, comme ses lecteurs, n’a pas pu lâcher l’univers qu’il avait bâti pierre par pierre avec émerveillement dans Célestopol premier du nom, je n’ai donc pas été surprise de le voir y revenir. J’ai même adoré cela et d’autant plus dans le catalogue de l’Homme sans nom qui a permis à l’ouvrage d’avoir une superbe couverture signée Marc Simonetti avec l’une de mes nouvelles préférées comme inspiration.



Ce recueil, c’est donc l’occasion de recroiser avec bonheur la plume si riche et presque onirique, ici, moderne et pourtant surannée, d’Emmanuel dans ces ambiances steampunk que j’affectionne tant. Il reprend et réinvente son univers, ses ambiances, ses personnages dans 13 nouvelles histoires qui se vivent, se croisent, s’échappent et prennent vie. Les amateurs de Célestopol premier du nom seront ravie de retrouver le même genre de péripéties sur Terre et sur la Lune où les lieux et époques changent mais la nature des hommes reste la même. On est ainsi ravie de recroiser Arnrun et Wojtek et le Duc Nikolaï, qui sont à nouveau les personnages fil rouge de ces histoires, mais qui vivent parfois de sacrés chamboulements le temps de cette année folle que l’auteur nous raconte ici.



Il est ainsi question de politique, de droits sociétaux et de la lutte sociale (femmes, automates) qui va avec, d’anciens amours, de couples malheureux ou maudits, et bien sûr d’automates au milieu d’humains. Il y a beaucoup de drames sentimentaux et familiaux dans ce recueil, mais également des histoires plus surprenantes où se mêlent magie et prestidigitation, vol et correcteur de fortune. On croise également des personnages de divers horizons : Europe, Asie, Grand Nord…, ce qui donne un joli melting-pot culturel. C’est ainsi un réel plaisir de croiser des figures connues comme Marie Curie, l’archiduc François-Ferdinand, l’égyptologue Howard Carter et la mystérieuse Anastasia.



Tout cela prend place dans un fort joli décor steampunk aux belles influences magico-technologiques, avec une tension entre les deux entre séparation et rapprochement, symbolisée avec force par le Duc Nikolaï, personnage qui me fascine depuis le départ. Et pour donner encore plus de vie à ce cadre, Emmanuel accorde une belle place à l’art, au spectacle vivant et à la culture au sens large dans le décor de ses histoires avec des noms ayant réellement existé, référencés par l’auteur avec des notes en bas de pages pour les curieux comme moi. J’ai trouvé cela à la fois très immersif et envoûtant. J’ai vraiment eu le sentiment de plonger moi aussi dans le tourbillon artistique, politique et sociétal de cette époque.



Comme le dit le résumé, l’auteur entreprend vraiment de revisiter cette époque si riche du tournant de l’Entre Deux Guerre, époque où les tensions montent, notamment en Russie, patrie de Nikolaï et en Allemagne, son éternelle rivale. C’est une riche toile de fond sur laquelle vont venir se planter les différentes histoires imaginées par l’auteur autour de Célestopol et son Duc. Celles-ci sont parfois très différentes les unes et des autres. Certaines ont laissé leur trace sur moi, comme Memento Mori, avec sa famille à la dérive portée par le regard de ces jeunes enfants, ou encore La Malédiction du Pharaon, qui est une magistrale uchronie sur un Howard Carter allant sur la Lune, sans parler du petit chef d’oeuvre qu’est La fille de l’hiver, qui a également inspiré l’illustrateur ici. D’autres, en revanche, n’ont été qu’une toile de fond pour en arriver là, pour colorer ce monde, et je le regrette un peu, même si sur le moment, ce fut à chaque fois plaisant à lire car l’auteur est à l’aise dans tous les formats, j’ai l’impression.



Mon seul vrai manque dans cette histoire, c’est Célestopol. J’avoue que j’attendais que la ville prenne une place plus prépondérante dans les histoires, quelle prenne vie en fait ! Et j’ai eu l’impression qu’elle était juste là en toile de fond mais que plusieurs de ces histoires auraient pu pareil se passer sur Terre et cela m’a frustrée. J’avais trouvé la ville bien plus mise en avant, telle un personnage à part entière, dans le premier recueil et je pensais qu’il en serait de même ici. Or l’auteur a, un peu, pris le contre-pied en mettant l’humain (au sens large) au centre de son histoire avec ses questions de morale, d’éthique et de société. Ce n’était pas ce que j’attendais mais ce n’était pas déplaisant du tout, loin de là.



Deuxième recueil d’histoires dans l’univers de Célestopol, cette lecture me confirme combien j’aime les univers steampunk mais aussi les récits courts, parfois brillants comme La fille de l’hiver, La Malédiction du Pharaon ou Memonto Mori où en 20, 30, 60 pages l’auteur est capable de complètement nous retourner la tête et le coeur. Avec ces histoires à la fois humaines et philosophiques, Emmanuel nous interroge à nouveau sur notre relation à l’autre, à notre histoire, à nos désirs pour le futur, et c’est passionnant. J’ai adoré repartir sur les traces de Nikolaï et sa Célestopol, et je ne serais pas contre un autre voyage si l’auteur veut bien mettre un peu plus en scène sa ville pour combler mes frustrations >< En attendant, il excelle en uchronie humaine et robotique.
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Hauteville House, tome 19 : La cité d'or

Dernier volume du 5ème cycle de la Saga uchronique de Duval and Cie. C’est la grande convergence en Afrique .Le gran mythe évoqué est celui de l’Eldorado (celui de l’Amérique du Sud n’étant qu’un leurre) Le monstre inévitable est une statue d’or nommée Varna (Midas aurait été approprié) . La référence culturelle est « Au cœur des ténèbres » de Conrad (ou Apocalypse Now) . L’ensemble se termine par une mort à la Gollum… mais de qui ? A mon goût la série s’est affaiblie au fil des complications ajoutées et des répétitions de péripéties sans compter les discussions philosophico-historiques qui alourdissent le récit. J’ai des doutes sur l’intérêt de la suite.
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Hauteville House, tome 18 : Le Roi Zoulou

17ème volume de la saga uchronique de Duval and Co . A nouveau on retrouve le schéma déjà vu de plusieurs groupes de personnages convergeant à la recherche d’un lieu ou d’un artefact permettant d’y accéder. Eglantine et George possédant l’araignée de bronze, Blake , Gavroche et Zelda cherchant le roi Zoulou pour lever la malédiction qui poursuit l’ex-fantôme de Paris, le roi Zoulou et Kruger allant affronter le monstre d’or ,se dirigent vers l’Afrique du Sud . Les alliances continuent à être étranges : par exemple , le Fantôme + Gavroche + Adèle Hugo devenue agent bonapartiste+Lincoln+ Ardan (ressuscité !) + Sitting Bull, avec comme idée l’abolition de l’esclavage . A noter la reprise de vignettes de « Mélancholia » vues sous un autre angle. L’intrigue ne gagne pas en clarté !
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Contes et récits du Paris des Merveilles

Livre audio – 6 nouvelles : 5 narrateurs - 9h49



Le Paris des Merveilles fait partie des sagas que j'apprécie en livre audio et après avoir lu il y a quelques années les 3 tomes de Pierre Pevel et écouté ces mêmes tomes l'an dernier ! Je poursuis la découverte de cette ambiance en écoutant les recueils de nouvelles de l'univers !



L'ambiance de l'Univers Paris des Merveilles est bien respecté et adapté par les auteurs qui s'y sont essayé et c'est très intéressant, tout autant qu'agréable, de découvrir comment d'autres écrivains ont étoffé les histoires initiales au travers de nouvelles !



Les nouvelles et les narrations ne sont pas d'égale qualité mais j'ai globalement pris beaucoup de plaisir à cette écoute et je vais poursuivre avec les Enquêteurs et les Malfaiteurs.



Jeux en Foli...ttérature XXI



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge 50 Objets : Ecrit 2024/2025

Challenge Héroïnes 2023/2024

Challenge Multi-Défis 2024

Lecture Thématique mai 2024 : W-X-Y-Z dans le prénom ou le nom de l'auteur
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Le Paris des merveilles, tome 2 : Les encha..

Isabel à trouvé refuge chez Griffont et tous les deux vont poursuivre l'enquête qui va les mener à un secret bien gardé d'Ambremer.



Adaptation en deux tomes du roman de Pierre Pevel, et on nous promet deux autres cycles toujours sous forme de diptyque.

Ce Paris du début du 20ème siècle emprunt de la magie d'un monde parallèle et très intéressant et parfaitement rendu au dessin. Il y a beaucoup de détails, on peut se perdre dans la contemplation des arrières plans très riches. Le traitement des personnages est un peu plus caricatural mais néanmoins plaisant et rafraîchissant.

J'ai bien aimé ce côté policier en milieu magique. L'enquête et les rebondissements j'enchaînent de manière dynamique. Certains points auraient mérité d'être un peu plus développé et je suis moyennement convaincue par la chute, mais globalement c'est une bonne lecture divertissante.

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La Cité oubliée

Je dois reconnaître que j’ai mis du temps avant de rentrer dans ce roman, mais, une fois que je suis parvenue à rentrer dans cet univers, j’ai pu profiter de ce récit. Cependant, j’ai l’impression qu’il m’a manqué certaines choses pour que je puisse dire que je l’ai pleinement aimé. Nous avons d’un côté Lauro et son adelphe Fiore – ils sont très proches mais ils s’aiment comme deux frères, il ne faut pas se tromper. Lauro veut retrouver l’antique Cité, celle dont son père était persuadé de pouvoir découvrir l’existence. Pour marcher sur les traces de son père disparu, il est près à prendre beaucoup de risques. De l’autre, nous avons Clemente. Il devrait être l’héritier d’une grande famille mais c’est sa soeur qui a été préférée, parce qu’elle est l’aînée, et parce qu’elle n’est pas en possession d’un pouvoir dévastateur, pouvoir dont son grand-père sait très bien se servir. Note : il est fréquent, dans les romans, de voir ainsi des familles tordues (oui, à ce point, elles ne sont plus dysfonctionnelles) dans lesquelles on enfonce celui qui n’est pas dans la norme plutôt que de l’aider, l’accompagner, le soutenir. Bien que Clemente soit attachant, je dois dire que j’ai préféré Lauro, et j’aurai vraiment aimé passer tout le récit en sa compagnie.

C’est à un concours de circonstances qu’ils ont dû de se rencontrer, et de se sauver mutuellement la vie. C’est à la suite de cette (mes)aventure qu’ils s’uniront, parce qu’ils ont tous les deux (presque) le même but, sans le savoir. J’ai aimé aussi tous les personnages qui entourent Lauro, parce qu’ils se soutiennent, s’épaulent, prennent soin les uns des autres alors que Clemente lui, semble toujours irrémédiablement seul – enfin, jusqu’à ce qu’il rencontre Lauro. Alors, bien sûr, cette histoire ne comporte qu’un seul tome, mais j’ai l’impression que l’univers de l’Antique cité est si riche qu’une deuxième aventure aurait été possible.


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La Cité oubliée

Lauro est un jeune voleur qui, pour partager du temps avec son père, partage son rêve : découvrir l'antique Venezia. Une ville où la magie coulait à flot et qui a été engloutie à cause de l'ambition de ses habitants.

Clemente est un sigillaire, un magicien, formé par son tyrannique de grand-père qui ne voit en lui qu'un monstre à utiliser dans ses manigances.



Un roman prenant et divertissant qui a en plus soigné son aspect. La couverture rigide est très joliment illustré ainsi que les titres des chapitres.

Il m'a fallut quelques chapitres pour me plonger dans l'univers de cette Venise fantastique, pour en comprendre le mélange de magie et de mécanique qui la composait. Et une fois immergée, nous voilà happée par les eaux de la cité lacustre qui s'apprête à affronter une acqua alta exceptionnelle.

Les termes italiens souvent utilisés restent majoritairement compréhensibles par contre j'ai trouvé plus pénible d'incorporer l'utilisation d'un pronom neutre "ille". Comme ça ne fait plus une structure française à la phrase, ça a perturbé ma fluidité de lecture. C'est dommage surtout que ça n'apporte rien à l'histoire.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Clemente qui, enfermé et exploité depuis son plus jeune âge, découvre un autre monde. Il y a en lui toute la complexité de celui qui a vécu un épisode traumatisant, qui n'a pas les codes sociaux du fait de son enfermement. Son évolution et sa psychologie sont touchantes et très bien rendues. Le personnage de Lauro est moins subtil, et pas toujours crédible. Néanmoins il forme un bon contrepoids avec Clémente.

Au final une découverte plaisante pour laquelle je remercie Babelio et l'éditeur Scrineo.
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Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'..

je dois dire que j'ai plus apprécié ce tome que le premier. On connaît déjà les personnages et les remontées dans le temps permettent de mieux les connaître.

On retrouve Louis Griffont et la baronne de Saint Gil mêlés à une histoire politique entre L'outremonde et la terre qui remonte à la guerre entre les fées et les dragons. Cette histoire nous permet également de rencontrer d'autres personnages historiques, de comprendre la création des cercles de mages et d'explorer ce Paris des merveilles.

La relation entre la baronne et Griffont apporte une dose d'humour et de légèreté dans ce tome. l'intrigue est bien menée et je n'avais pas vu venir les révélations finales.

J'ai hâte de découvrir ce que nous réserve le dernier tome.
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L'Empire s'effondre, tome 3 : Nulle âme ne dése..

Difficile de terminer une saga qui m'a tant prise aux tripes, mais avais-je le choix ? J'attendais tellement de réponses de Nulle âme ne désespère en vain. Quoique... Pour être honnête, j'étais surtout pressée de retrouver mes personnages favoris qui sont sans conteste l'âme de ce dernier opus. Sébastien Coville a pourtant retardé cet instant, puisqu'il débute avec le point de vue qui clôture les précédents tomes. Frustrant... mais néanmoins pertinent, car il nous offre ainsi les clefs de son univers qui s'étend bien au-delà de l'Empire.



Du reste, j'ai surtout apprécié les complots, les manipulations, les coups bas, les diversions et autres actions destinées à renverser l'adversaire. Le dénouement est quant à lui très plaisant avec son côté doux-amer, mais il demeure un peu précipité. Heureusement, l'auteur a déjà confirmé l'écriture prochaine d'un spin-off, donc je ne lui en tiens pas rigueur !
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Les Cités divines, tome 1 : La Cité des marches

Je le tiens : mon premier coup de cœur de l'année 2024 ! La Cité des marches est une réussite sur tous les plans, à commencer par le worldbuilding inspiré de la culture indienne. À la fois original et poussé, il met en valeur une magie aux multiples facettes que j'ai adorées découvrir (et encore, ce n'est que le début !).



L'intrigue réunit également tout ce que j'aime : complots politiques, dangers, humour et mystères ! Quant aux héros... Ah, ils sont construits avec brio et mènent cette histoire de main de maître. J'ai craint pour leur vie à de nombreuses reprises, mais j'ai toujours cru en leur courage. Vivement la suite !
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La Cité oubliée

Avec La cité oubliée, Hermine Lefebvre propose à ses lecteurs dès 14 ans, une course-poursuite effrénée sur les traces d’une cité légendaire, dans une Venise magique menacée par les eaux.



Vous avez du le remarquer, je lis rarement dans la Fantaisy, je n’avais donc pas vraiment d’attente concernant ce roman, à l’exception d’embarquer pour Venise et de passer un bon moment de lecture, et de ce point de vue, ce roman a fait le job, je ne peux pas dire le contraire.



J’ai été facilement embarquée dans ce récit qui file à toute allure, un peu trop pour moi c’est là que le bat blesse, car pour moi, cela manque de profondeur, mais je n’oublie pas que le public visé est l’adolescent.e qui a besoin d’un roman immersif, et là encore, Hermine Lefebvre leur offre.



J’ai beaucoup aimé l’univers steampunk proposé par l’autrice à base de vapeur. La ville de Venise est un formidable terrain de jeux bien exploité avec ses palais, ses canaux, son architecture… pour moi qui adore cette cité lacustre, ce fut un plaisir de suivre notre trio de héros dans leurs pérégrinations.



L’intrigue tourne autour d’une quête, peut-être vouée à l’échec au vu de sa difficulté : retrouver la fameuse cité oubliée, une autre Venise qui promet monts et merveilles, à l’instar des cité légendaires d’Ys ou de l’Atlantide.



Fiore, Clemente et Lauro sont issus de la diversité et ça, c’est une très bonne chose. Bon nombre de lecteurs pourront se reconnaître en eux et retrouver des personnages qui leur ressemblent.



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Hauteville House, tome 20 : Marine terrace

Hugo, Gavroche et Eglantine sont retranchés au palais de l Elysee et subissent un siège. Avant de lancer une offensive, Gavroche revient sur un événement qu il a vécu avec Eglantine quand ils n avaient que 14 à 15 ans. Victor Hugo avait perdu sa première fille depuis peu et essayait avec l aide de médiums de rentrer en contact avec elle.

Comment expliquer ce tome en étant objectif ? C'est assez complexe car il ne se passe absolument rien qui puisse nous donner une idée de son utilité pour résister au siège. C'est vraiment un tome pour rien car on aura la réponse au deuxième tome.

Il y a toujours de grosses faiblesses graphique et un style steampunk qui est très largement bafoué avec des caricatures de ce que doit être du steampunk, des zeppelins en pagaille et des costumes de plus en plus ridicules.
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La Croisière bleue

A travers cinq nouvelles inédites, quelques pastilles sous forme d'articles de presse et de L'abrégé de Cavorologie que l'on avait eu la possibilité de télécharger gratuitement à la sortie Des Temps Ultramodernes, Laurent Genefort revient, avec La Croisière Bleue, dans son univers steampunk uchronique de la Cavorite.



Si Les Temps Ultramodernes mettaient en avant les bienfaits de la Cavorite, ce nouvel élément permettant de s'affranchir de la gravitation, le présent recueil nous retrace la fin d'un monde...



Tout commence avec le Facteur Pégase, une fable utopique, poétique et mélancolique qui n'est pas sans rappeler Le Palais Idéal du Facteur Cheval. Une mise en bouche délicieuse qui nous annonce le début du déclin.



S'ensuit la nouvelle éponyme au recueil, La Croisière Bleue, un cosy mystery au sein d'un paquebot de croisière qui traverse les continents, tiré par une locomotive. Ce mix entre Jules Verne et Agatha Christie est un petit bijou d'humour, d'action et d'aventures, le tout doublé d'une réflexion géopolitique. Laurent Genefort, après moult fausses pistes, nous surprend avec une chute délicieuse qui augure le début de la fin de la Cavorite.



Changement d'horizon avec la troisième nouvelle, Cinquante hectares sur Mars, qui nous amène sur la planète rouge, où Germain a abandonné famille, travail et amis pour prendre possession d'un bout de terrain Martien (gagné à la loterie !) dans le but de le cultiver et de s'enrichir. A travers les lettres qu'il envoie à sa famille, on suit les aventures martiennes de Germain, de l'espoir à la désillusion. Une revisite de la conquête de l'Ouest aussi plaisante que surprenante dans sa conclusion.



Le quatrième texte intitulé Le Sisyphe cosmique nous amène sur Mercure pour l'extraction de la dernière chance. La Cavorite se faisant de plus en plus rare, celle se trouvant le plus loin, le plus inaccessible devient l'Eldorado. Un court texte balançant entre espoir et désillusion.



A la poursuite de l'Anticavorium conclut admirablement la cycle des Temps Ultramodernes. Alors qu'un astéroïde menace la Terre, une expédition spatiale de la dernière chance est lancée. Tension, grand spectacle et Sense of Wonder pour clore définitivement la série. Le tout sur une note d'espoir emplie de mélancolie.



Avec La Croisière Bleue, Laurent Genefort nous emmène dans un monde uchronique mais parle surtout de nos sociétés d'aujourd'hui et de leurs dérives. Chaque point traité dans le livre aura son écho dans notre réalité, le plus parlant étant la disparition de la Cavorite qui n'est pas sans rappeler l'épuisement de nos ressources naturelles. Mais l'auteur y aborde de nombreux autres thèmes comme la politique, l'économie et les rapports humains...



Ce nouveau livre de Laurent Genefort nous montre encore une fois, s'il en était besoin, qu'il est l'un des maitres incontestés de l'Imaginaire francophone et qu'il n'a rien à envier aux écrivains anglophones. Roi incontesté du Worldbulding, il lui suffit de quelques lignes, quelques pages pour nous emmener loin dans l'espace et/ou dans le temps. Son imagination sans borne, doublée d'une rigueur scientifique lui permet de rester crédible techniquement et scientifiquement mais aussi politiquement ou économiquement. Bref, c'est toujours un régal de le lire...




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Un pays de fantômes

Dimos Horacki est un journaliste, envoyé sur le front pour brosser le portrait flatteur d'un général borolien à la carrière fort prometteuse. Tombé dans un guet-apens tendu par les ennemis de l'empire, il est arrêté par ces derniers et conduit au cœur des montagnes des Cerracs. Là-bas, il va découvrir l'envers du décor qui n'a rien avoir avec la propagande assénée par l'empire. En effet, il fait la rencontre d'hommes et de femmes se battant pour la liberté. Il découvre surtout l'horreur de la guerre portée au sein de ce territoire qui n'aspirait qu'à la paix. Fortement ébranlé dans ses croyances les plus intimes, choisira-t-il la fuite ou le combat ?



Un pays de fantômes nous immerge dans un monde fictionnel où un empire affiche des velléités expansionnistes. En effet, la Borolie a déclaré la guerre à ses voisins pour agrandir son territoire et s'emparer des ressources minières de fer et de charbon.



Point de magie entre ces lignes, juste des idéaux portés par des hommes et des femmes en quête de liberté.



En nous attachant aux pas d'un journaliste encarté par la politique de son pays qui se retrouve abandonné aux mains de l'adversaire, Margaret Killjoy confronte deux mondes opposés. Ce sont deux modèles politiques, économiques et sociaux totalement différents avec d'un côté, un état impérial gouverné par un roi, édictant des lois auxquelles la population doit se conformer et disposant d'une grande armée pour mener les conquêtes, et de l'autre côté, des cités autonomes et harmonieuses fonctionnant sur la base de l'entraide.



Dans Un pays de fantômes, Margaret Killjoy dessine les contours d'une utopie prônant un idéal social qui repose sur le partage et la solidarité. L'argent est proscrit et tout acte criminel est frappé d'ostracisme. Taxé d'anarchiste par le pouvoir borolien, la Vorronie se retrouve donc envahie car le chaos associé à cette école de pensée sert ici de prétexte au conflit armé qui apparaît comme le seul moyen de rétablir l'ordre.



Un pays de fantômes est donc également une critique du colonialisme car l'autrice s'est attachée à nous en montrer les terribles conséquences sur la population locale. Ainsi, les villages sont pillés et incendiés. Les habitants sont assassinés. Le récit est brutal et douloureux. Bien que pacifistes, certains ou certaines n'ont pas d'autre choix que de prendre les armes pour se défendre. L'ambiance est lourde et la tension, latente. L'affrontement final est inévitable car ces apprentis mercenaires ne pourront pas user à l'éternel des techniques de la guérilla pour frapper vite, par surprise et se replier rapidement par la suite.



Avec ce roman, Margaret Killjoy signe un récit engagé fourmillant d'idées brillantes. Plus que de démontrer qu'une autre manière de vivre ensemble est possible, elle pointe les dysfonctionnements du système capitaliste, ainsi que ses dérives autoritaires. Finalement, la répression judiciaire ne fonctionne pas et l'économie de marché favorise l'injustice enterrant par la même occasion la fraternité.



Le choix de la profession du protagoniste principal nous apparaît d'autant plus pertinent au vue du contexte car cela met en exergue le rôle majeur des médias dans la propagande politique. Pour rappel, on est face à un journaliste envoyé sur le front pour glorifier l'armée et justifier ses actes. Mais, par un concours de circonstances, ce dernier découvre une autre vérité changeant à jamais sa vision des choses. Ainsi, il va se réapproprier sa plume pour coucher sur le papier une autre histoire tissée d'espoir, de courage et de sang. Par cette entremise, Margaret Killjoy rappelle la puissance des mots et le poids de l'information.



Gros coup de cœur pour ce texte aussi incisif que bouleversant. Sans temps mort, Margaret Killjoy nous entraîne à la rencontre de personnalités marquantes évoluant dans un monde séduisant par bien des côtés. A lire et à partager sans modération... plus sur Fantasy à la Carte.




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Lady Mechanika, tome 2 : Révélations

J'ai apprécié cette aventure de Lady Mechanika qui suit la première . J'aime les inventions que l'on y voit. Le tout est très sombre. Il y a de nouveaux personnages très complexes que j'ai hâte de decouvrir. L'ensemble est sombre avec quelques traits d'humour et des personnages tout en épaisseur, j'ai hâte de lire la suite .
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    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

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