Beaucoup d’auteurs qui, à une époque, ont eu un succès mérité se sont trouvés au fil du temps, relégués au second rayon de nos bibliothèques, puis au troisième, quand ce n’est pas directement au grenier !
On les dit désuets, passés de mode, au style vieillot…
Prenez la peine de les relire, vous vous rendrez compte, qu’ils sont toujours actuels, et que leur style n’a pas vieilli mais au contraire pris de la patine, ce qui confère leur un charme réel.
Car figurez-vous que c’étaient de bons écrivains…
Aujourd’hui Archibald-Joseph Cronin (1896-1981)
Aujourd’hui encore, Cronin reste un écrivain éminemment populaire. Ses romans, faciles à lire, sont empreints d’un humanisme généreux. Le romanesque se mêle souvent à une peinture réaliste de la société dans la première moitié du XXème siècle. Les personnages, dessinés avec finesse et profondeur, sont la plupart du temps idéalistes et luttent pour imposer leur rêve de justice et de tolérance dans un monde qui n’est pas disposé à les écouter.
Si Cronin, à juste titre, est considéré comme un des inventeurs du roman médical (illustré à la même époque par Frank G. Slaughter, Lloyd Douglas ou Elisabeth Seifert), son œuvre dépasse largement ce cadre, par la description à la fois clinique (forcément) et bienveillante de la condition humaine, le regard aigu, incisif et plein de compassion pour ses héros de tous les jours, le récit du combat éternel entre l’individu et la société...
Sur la trentaine d’ouvrages qu’il a écrits, les dix que voici constituent un bon florilège de cet auteur très attachant (et rien ne vous empêche de lire les autres) :
Les Clés du royaume (1941)
La Citadelle (1937)
Les Années d'illusion (1940)
Les Vertes années (1944)
Le Destin de Robert Shannon (1948)
Le Chapelier et son château (1931)
Sous le regard des étoiles (1935)
L'Épée de justice (1953)
La Dame aux œillets (1945)
Le Jardinier espagnol (1950)