Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s?est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j?ai eu de l?avoir comme frère, m?a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d?être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
Ce lieu, Sand l’a investi. L’art y établit la communion des cœurs et des esprits. C’est aussi une cellule politique, inspirée par le socialisme de Pierre Leroux, noyau républicain support de journaux et ferment subversif des manières de vivre et de penser. Nohant est le creuset d’une utopie, pénétrée par le désir de changer le monde.
Pas plus que personne, Sand n’a réalisé son rêve. Aujourd’hui, il nous reste ce lieu, de pierre et de papier, témoin d’une histoire d’amour aux accents infinis.
Dans ce livre, nourri d'une longue recherche, Nathalie Piégay enquête sur celle qui fut la mère cachée d'Aragon. Elle raconte la vie de cette femme libre et la passion qu'elle entretint pour les deux Louis : Andrieux, le père, grand bourgeois parisien, et Aragon, le fils, à qui elle transmit sa passion des arts et de la littérature. Au fil des pages, cette existence invisible et passionnée finit par ressembler à celle d'une autre. L'auteur de ce récit peut-être.
C'est l'histoire d'un professeur de dessin qui s'appelle Joann Sfar. La direction des Beaux-Arts le réveille aux aurores afin de régler le problème du harcèlement sexuel à l'école. Rien que ça ?
C'est l'histoire d'une époque qui ne veut plus qu'on la représente. Les modèles se révoltent, vous arrachent les pinceaux des mains et vous disent : je vais le faire moi-même, mon portrait.
Féroce et pertinent : tout l'art de Joann Sfar.
Le livre, qui reconstitue le parcours de multiples personnages à l?épaisseur romanesque, frappe autant par l'ampleur du tableau qu'il brasse que par sa forme. Enquête sur la psychopathologie du djihad, plongée historique aux sources de la colonisation et réflexion personnelle se mêlent non pour apporter une explication dogmatique définitive mais pour guider le lecteur dans une méditation sur le rôle des images, de l?idéologie, la question de l?authenticité, des vérités simultanés. Aucune porte ne se tient devant nous ? porte de la guerre ou de la paix qu?il suffirait de franchir ou de refermer ? mais au moins serons-nous mieux armés pour comprendre?