"Ceux qui préfèrent partir, je ne les retiens pas. Ceux qui veulent nous rejoindre je leur fournis du cuir, des semelles et une âme". Voilà ce que vous dira une personne responsable de la
guilde des artisans chausseurs avant de les rejoindre. "Bootsleg" dont je n'avais pas du tout entendu parler avant le dernier moment ce coup-ci est plutôt une bonne surprise dans son genre, un shonen, accompagné d'un désir de vengeance et d'entraînements pour progresser, gagner en force. Une deuxième surprise est qu'il fait un peu plus de 300 pages (322 exactement), ce qui explique aussi son prix un peu plus élevé.
La couverture est classe, stylée, attirante. Si nous pouvons y retrouver des ressorts connus, elle sait nous emmener, nous intéresser, et nous surprendre par moment. Cette série est édité par Noeve Grafx, ce qui par contre peut inquiéter sur le rythme de parution. Au Japon ils en sont à 3 tomes en cours, donc pas tellement plus loin que nous.
YASUDA Suzuhito s'est chargé du dessin et du scénario.
La scène du départ est glaçante et cet instant change la vie de Zen à jamais. Pendant le tome, nous apprendrons à appréhender ce monde, cet univers, la menace des handred, ce que sont les Bootsleg et comment on les rejoint. En toile de fond, la série valorise l'artisanat.
Nous retrouverons très vite Zen 7 ans plus tard. Il est acclimaté au village, une personne veille sur lui et l'entraîne. Il n'a ni oublié son passé ni son désir de vengeance. Les scènes d'action sont stylées, dynamiques, variées, d'autant plus que tout le monde n'a pas les mêmes compétences.
A un moment donné, une avancée majeure va avoir lieu soupoudrées de quelques révélations fracassantes, mais c'est à partir de là que Zen va vraiment devoir se battre et également rencontré bon gré mal gré de nouveaux camarades qui ont leurs histoires personnelles également.
Le manga n'hésite pas à trancher dans le vif, ne pas faire dans la facilité, montrer des conséquences, par exemple Zen s'en est tiré contrairement à sa famille, mais il a perdu une de ses jambes, sur laquelle il a maintenant une prothèse. Et vu la situation, les handred semblent faire de gros dégâts.
Nous avons un mélange d'action, de comédie, et tout un univers à découvrir. C'est bien géré, fluide à lire, attise notre curiosité et original, c'est donc plutôt prometteur pour le moment.
Le graphisme est agréable dans l'ensemble. Il y a la présence de légères scènes de fan service notamment avec la femme qui s'occupe de Zen, et réclame constamment de prendre son bain avec lui, bien qu'au passage il y ait un véritable sens à cela. Ainsi que d'autres choses malheureusement habituelles sur la forme de certaines femmes, la façon de faire, etc.
Vous ne verrez plus les chaussures de la même manière.