Dengue

Pas mal du tout, c'est ce qui ressort de cette BD au pitch assez improbable...
Mais finalement, on parvient à se laisser porter par cette invasion de moustique qui fait muter une partie de l'humanité. le flic et la journaliste sont de bons personnages, auxquels on s'identifie assez vite, et heureusement, parce que le dessin est, je trouve, clairement le point faible de l'album. Trop sombre, mise en scène un peu plate, légers problèmes d'écriture au début de l'album, et au moins une scène inutile (le footballeur) qui aurait pu être remplacée par une autre plus pertinente sur le vrai sujet de l'album : notre société consumériste. Bref, parmi toutes les nouveautés, on ne dira pas que c'est une priorité, mais si vous êtes un Bédévore en SF, vous pouvez éventuellement vous laisser tenter par ce one shot. Au final, on en ressort tout de même satisfait.

Dengue, c'est une histoire dystopique en 10 chapitres, située dans une ville tropicale du Rio de la plata. Au fil des années, le développement des moustiques y est tel que les habitants, tel e sergent Pronzini, ne peuvent quasiment plus y sortir sans combinaison de protection. Sous peine d'être piqué et d'attraper la dengue. Une fois, ça se guérit, deux fois, attention à l'hémorragie, trois fois c'est la cata.
Les corps nus gisent dans les rues désertées des quartiers. le crime a quasiment disparu, de même que les petits méfaits... mais la terreur est là. Les tournois de foot persistent, mais sous "cloche" pour la protection de tous.
Les habitants sentiront-ils à nouveau le vent souffler sur leur visage ?
Un scénario bien ficelé, sur fond de pandémie, de tricheries, de gros pactoles... et même d'une histoire d'amour.
Les illustrations sont franchement flippantes !