C'est un roman très intéressant destiné à un public de lycéens dont certains pourraient bien trouver un écho à leurs préoccupations scolaires, notamment sur le choix de filières professionnelles.
Enfin le lycée technique est mis à l'honneur à travers un jeune garçon qui veut devenir soudeur, et qui, par paresse, refuse d'étudier ce qu'il croit être inutile pour son futur métier. Il découvre qu'il recèle en lui une créativité qu'il n'avait pas soupçonnée, et ce, grâce à l'amour qu'il ressent pour une jeune fille férue d'art contemporain. Ils réalisent ensemble une sculpture qui est l'aboutissement d'idées et de talents mis en commun.
Cette rencontre entre deux lycéens de milieux d'études différents devrait donner des idées à l'Éducation Nationale pour réunir au sein de projets complémentaires des actions entre lycées d'enseignement général et lycées techniques…pour qu'enfin suivre un enseignement technique ne soit plus perçu comme un pis-aller !
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Une très jolie lecture, à la fois drôle et sensible, en même temps qu'une très juste critique sociale. Dans ce roman clairement à destination du public adolescent, on trouve quelques belles tirades sur l'injustice faite aux métiers manuels et la complaisance de la société envers les artistes et les intellectuels. Pourquoi les seconds peuvent-ils être applaudis, même quand leur production n'est pas parfaite, alors qu'on estime juste normal qu'un travail manuel soit impeccable ?
Le personnage principal, à travers certes des complexes adolescents, met clairement en évidence, le sentiment d'humiliation et la désespérance que l'on peut éprouver quand, même en produisant un travail parfait, on reste encore invisible socialement, parce que la réussite matérielle et sociale ne peut s'obtenir par la voie qui est la sienne, parce qu'elle est une voie condamnée d'avance... Emmanuel invisible du négociant d'art quand il répare une rampe d'escalier, et même soupçonné de saleté, de maladresse ou de vouloir voler, est encensé par le même négociant, quand, avec les mêmes compétences, il produit un objet qualifié d'oeuvre d'art.
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Une surprenante découverte que ce petit roman jeunesse qui traite un sujet archi-rebattu : l'inégalité sociale et l'amour entre deux êtres que tout oppose. mais ce n'est presque qu'un prétexte. Emmanuel est un garçon qui suit une filière technique et qui souffre du regard des autres sur lui, de la dépréciation des filières techniques et du travail manuel, toujours d'actualité malheureusement. Et cela n'a pu que toucher l'enseignante en moi. Il faut dire que le parcours de l'auteur est aussi atypique puisqu'il est titulaire d'un doctorat de zoologie et d'un CAP de plombier-chauffagiste. Ce qui explique la précision des scènes dans le lycée, des explications sur la soudure ( et oui à la fin de la lecture vous épaterez vos amis en étalant votre science en matière de soudure ;) !!!)
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1) Qu'est ce qui a été volé ?
a) La mobylette
b) La statue
c) le fer a souder
2) Que veut faire Emmanuel plus tard ?
a) Sérurier
b) Carreleur
c) Soudeur
3) Avec qui Emmanuel va-t-il au musée ?
a) Sabine
b) Ses parents
c) Julien
4) A qui appartient la mobylette ?
a) Emmanuel
b) Sabine
c) Julien
5) La veille du concourt la statue :
a) A était volé ?
b) N'était pas terminer ?
c) Etait casser ?
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J'ai lu ce roman il y a quelques années mais je me souviens d'une belle histoire qui cherche à établir des passerelles malgré les différences. Quand un lycéen professionnel en métallerie rencontre une lycéenne en section artistique autour d'un projet.
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"Oui, injuste ! Pour être soudeur, tu n'as droit à aucun défaut dans ton travail. Il faut des soudures précises, impeccables et solides. En échange, les gens te prennent pour un idiot qui n'a rien su apprendre d'autre.(...) Là, j'ai l'impression que ces artistes ont eu le droit de travailler n'importe comment pour se retrouver finalement dans un musée.
(...)
D'accord, il y a la nouveauté... mais pourquoi la maîtrise technique perdrait tout à coup son importance ? Je ne suis pas artiste, simplement soudeur.La seule fierté que je peux avoir avec mon boulot, c'est de le faire à la perfection. Dès que je pose les yeux sur ces sculptures, j'ai la sensation qu'elles se mettent à crier : "Regarde-nous! Regarde-nous ! Le soin apporté au travail ne sert à rien ! " ça me vexe dans ce que j'ai de plus personnel. Je comprends la démarche, mais je ne suis pas d'accord avec l'idée."
trop bien j'adore j'ai 13 ans et je suis absorbé dans l'histoire
trop bien j'adore j'ai 13 ans et je suis absorbé dans l'histoire
Dans son livre, Jean-Marie Defossez nous invite à découvrir la Sylvothérapie et nous apprend le pouvoir bienfaisant des arbres : des arbres qui nous détendent, renforcent notre immunité, nous soignent et nous permettent même, dans certaines conditions, d'accéder à de nouvelles connaissances, à commencer par des savoirs sur nous mêmes et notre histoire...