Ce dont Andersen se souvenait plus que tout, c’était de l’odeur du sang. Elle était unique, ne ressemblait à rien d’autre. Épaisse et écœurante, elle lui avait empli les narines et lui avait longtemps laissé un gout de poussière cuivrée au fond de la gorge.
Et l’odeur infâme que je dégageais était celle de la viande avariée, de la chair en putréfaction.
Aujourd’hui, reclus dans cette maison sans jardin et sans vue, perdue au cœur d’une ville austère du nord de la France, Vassili laisse passer les jours, dans la discrétion et le silence. Dans la crainte et le soupçon. Car la trahison a un prix.