Pendant une courte période suivant son ascension au pouvoir, quelle qu'en soit la raison, un chef ne peut rien dire ou faire de mal, le peuple se laissant aveugler par ses propres rêves d'un avenir meilleur. Rien ne dure, bien sûr. Avec une vitesse alarmante le plus souvent, l'image sans faille du chef se ternit au fur et à mesure des menues déceptions, échecs et frustrations de ses sujets, et il ne peut plus rien faire de bien. Les gens exigent un nouveau chef, pour qu'ils puissent se sentir renaître. Une nouvelle fois.
- Va te faire, enculé.
Pas très intelligent, peut-être, mais ça venait du cœur.
- [...] Je ne m'imagine pas prendre la citadelle d'assaut.
- Ne fais pas comme si tu avais le courage de mener un assaut.
- Je ne m'imagine pas donner l'ordre de prendre la citadelle d'assaut.
- Ne fais pas comme si tu avais le cran d'ordonner une telle chose.
- Je ne m'imagine pas te regarder donner l'ordre de prendre la citadelle d'assaut.
- En effet.
Mais son frère lui avait appris que c'était ce que vous donniez qui faisait de vous ce que vous étiez, non ce que vous receviez.
Mais être un salaud était à la fois un crime et un châtiment.
Peut-être les matraques servaient-elles à se gratter les zones du dos difficiles à atteindre ? Où à se stimuler l'anus ? Ou peut-être étaient-elles un bon moyen de repérer les idiots ?