AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Histoire d'Israël (14)

Les lampions de la victoire militaire éteints, Israël n'allait cependant pas tarder à découvrir que la campagne du Sinaï avait été "une guerre pour rien" et qu'elle avait renforcé l'aversion des Arabes à son égard. De fait, jamais l'image d'Israël et des Juifs ne fut aussi peu avenantes dans le monde arabo-musulman qu'à cette époque. Des armées arabes vaincues à deux reprises par des soldats juifs, pareille ignominie était sans précédent dans les anales de l'islam. Elle dépassait, en tout cas, l'entendement ses simples croyants, nourris dans le culte de la supériorité religieuse et culturelle des musulmans sur les dhimmi, juifs de surcroît.
Commenter  J’apprécie          30
Le lundi 5 juin 1967, entre 7h14 et 7h30 du matin, 183 Mirage, Super-Mystère, Mystère IV, Vautour et Fouga Magister israéliens décollèrent des aérodromes du nord du pays en direction de la vallée du Nil.
[...]
pour assener leurs premiers coups : 204 aéronefs égyptiens - soit la moitié de la force aérienne du colonel Nasser - furent détruit au sol, plusieurs pistes d’atterrissage mises hors service et de nombreuses batteries antiaériennes détruites. Dans la foulée, une seconde vague d'assaut prit l'air à 9h30 et détruisit 107 appareils supplémentaires, ainsi que 13 station radar et 14 terrains d'aviation, dont certains très éloignés.
[...]
A 10 heures, le général Ezer Weizman téléphonait à son épouse : "Nous avons gagné la guerre." Une demi-heure après, le général Hod annonçait à Rabin : "L'armée de l'air égyptienne a cessé d'exister."
Commenter  J’apprécie          20
C'est alors qu'une troisième vague d'assaut aérienne décolla à 13 heures en direction de la Jordanie, de la Syrie et de l'Irak et, en quelques minutes, le royaume hachémite perdit toute son armée de l'air - une trentaine d'avions de combat -, la Syrie les deux tiers des siens, et l'Irak une dizaine d'appareils.
En définitive, en moins de cinq heures, la coalition arabe avait perdu 304 appareils de combat, l'armée égyptienne ses principales stations radar et ses aérodromes du Sinaï, le long du canal de Suez et jusque sur la frontière soudanaise, et la Jordanie ses aérodromes miliatires de Mafrak et d'Amman, ainsi que sa station radar d'Ajlun près de Jarash.
Commenter  J’apprécie          10
[...]
Ben Gourion, avant de partir éleva Moshe Dayan au grade de chef d'état-major général.
[...]
"Protégé" de Ben Gourion depuis la guerre d'indépendance, Dayan entra en fonction en décembre 1953, après un parcours météorique qui lui fit passer, en moins de quatre ans, tous les échelons supérieurs de la hiérarchie militaire : gouverneur militaire de Jérusalem, commandant de la région Nord, chef des opérations militaires, puis chef d'état-major adjoint aux côtés de Mordechaï Maklef. Il n'avait pas que des admirateurs dans l'armée.
[...]
Arrogant et renfermé, le débit rapide et sûr, Dayan avait toutes les qualités que les Israéliens de l'époque aimaient trouver dans leurs héros de la "génération de 48." Ils lui pardonnaient facilement - comme à cet autre jeune guerrier qui faisait déjà beaucoup parler de lui, Ariel Sharon - toutes ses erreurs de jugement et ses manquements à la loi.
Commenter  J’apprécie          10
Fin 1951, l'immigration en provenance d'Europe de l'Est cessa complètement, et un silence de plomb s'abattit, pendant les cinq années suivantes, sur les Juifs vivant derrière le Rideau de fer. Le "sauvetage" des communautés irakiennes et yéménites achevé, la perspective de voir un demi-million de Juifs nord-africains déferler en Terre sainte donnait des sueurs froides aux responsables de l'Agence juive et à leurs collègues du gouvernement.
Commenter  J’apprécie          10
De fait, à l'instar de ses prédécesseurs à la tête du mouvement sioniste, Ben Gourion n'envisagea jamais de séparer la religion de l’État, ni au contraire, de proclamer le judaïsme religion d’État, à l'exemple de l'islam dans la plupart des pays voisins. Cependant, tout en accordant une place éminente au judaïsme dans la culture nationale israélienne, sa vision première était celle d'un État laïque, même si, d'après la boutade féroce du professeur Yeshayahou Leibovitz, il s'agissait d'un "État laïque de mauvaise réputation religieuse."
Commenter  J’apprécie          10
Les progrès du Yishouv ne furent pas négligeables non plus sur le plan militaire : près de 30 000 volontaires judéo-palestiniens s'étaient en effet enrôlés dans l'armée britannique - parmi lesquels 2 500 hommes et femmes dans la Royal Air Force, où ils acquirent un excellent entrainement dont la Hagana n'allait pas tarder à tirer profit. Créés avec l'assentiment du pouvoir mandataire, les unités d'assaut du Palmach, formées de sabras nés dans le pays, originaires pour la plupart des kibboutzim, furent mises à contribution par les Anglais dans leur campagne de 1941 en Syrie, où se distinguèrent de jeunes combattants qui avaient fait leurs classes dans les fameux commandos de nuit du capitaine Orde Wingate. Tous allaient jouer un rôle de premier plan dans l'histoire militaire et politique de l’État d'Israël.
Commenter  J’apprécie          00
La situation ne cessa de se dégrader pendant les deux jours suivants, les Juifs craignant de se faire exterminer jusqu'au dernier : maisons brûlées, magasins pillés, synagogues attaquées, jeunes filles violées, pendant que les partisans de Jabotinsky, cachaient leurs armes sous des blouses d'ambulanciers, pénétraient subrepticement dans le quartier juif de la vieille ville pour défendre ses habitants. Bilan : 5 morts et 211 ou 216 blessés du côté juif, 4 morts et 23 blessés chez les Arabes, et 7 soldats britanniques blessés. "C'est un pogrom déclara Menahem Ussishkin à Storrs, qui protesta contre l'emploi de de terme. "Vous, colonel, êtes fort en matières administratives, moi je m'y connais mieux en pogroms," lui rétorqua le premier, qui venait d'arriver de Russie et, comme beaucoup, de ses collègues, pensait que Storrs semait intentionnellement la zizanie entre Juifs et Arabes pour mieux contrôler le pays.
Commenter  J’apprécie          00
Le 9 décembre 1917, le général Edmund Allenby entrait victorieusement dans Jérusalem à la tête d'une armée, qui, depuis son départ de la frontière égyptienne, avait eu près de 20 000 morts et blessés. "Un beau cadeau de Noël pour la Chrétienté," écrivit Lloyd George au général Allenby, premier conquérant chrétien de Jérusalem depuis le temps de Croisés. Et, pendant que les cloches de Westminster sonnaient à Londres pour marquer l'événement, les Juifs de Jérusalem y voyaient un nouveau "miracle" de Hanoukka. Par un curieux hasard du calendrier, ils allumaient ce soir-là, comme l'ensemble de leurs coreligionnaires du monde entier, la première lumière de cette fête commémorant la libération par les Hasmonéens, en 164 av. J.-C., du Temple de Jérusalem du joug des Grecs séleucides.
Commenter  J’apprécie          00
Reçu le 25 mai 1917 par le ministre des Affaires étrangères, Alexandre Ribot, Sokolov se vit remettre quelques jours plus tard, par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Jules Cambon, une déclaration officielle dans laquelle la France s'engageait à "aider à la renaissance par la protection des puissances alliées de la nationalité juive sur cette terre d'où le peuple d'Israël a été chassé, il y a tant de siècles." Une promesse pour le moins inattendue de la part de la diplomatie française, qui ne s'était jamais intéressée sérieusement au sionisme ni à ses ambitions politiques.
Sokolov, qui, pour des raisons techniques, ne put se rendre en Russie, ne se trompa pas en notant l'importance exceptionnelle de la déclaration française car, même si personne ne devait plus la citer par la suite, hormis les sionistes français, elle allait être judicieusement utilisée quelques mois plus tard par lord Balfour lorsqu'il lui faudrait conjurer les dernières oppositions du Cabinet britannique - celles de lord Curzon et d'Edwin Montagu notamment - à la création d'un Foyer national juif en Palestine.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (69) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3211 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}