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EAN : 9782262106430
1088 pages
Tempus Perrin (18/01/2024)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Dans cette vaste synthèse, Michel Abitbol retrace l'histoire d'Israël, de sa naissance, en 1948, à nos jours.
Après avoir analysé les origines du nationalisme juif et du sionisme, il décrypte l'arrière-plan historique de la déclaration Balfour de 1917 et la résolution de l'ONU du 29 novembre 1947 préconisant le partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe. L'auteur évoque ensuite les sources du conflit entre Juifs et Arabes, puis suit, pas à p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis en train de lire cette volumineuse histoire d'Israël de près de 1000 pages ( il me reste 400 pages donc j'ai pas mal avancé ) et je suis tout à fait emballé.
Sur un sujet devenu aussi sensible, l'auteur fait montre d'une grande rigueur dans la présentation des faits, il montre les divergences politiques de manière particulièrement claire.
le livre commence avant 1914 et suit chronologiquement l'histoire d'Israël, jusqu'à une postface rédigée il y a peu dans le contexte dramatique que nous vivons. L'exposé des événements est très clair et loin de réductions simplificatrices qu'il nous faut fuir à tout prix. Ainsi apprend-on par exemple à propos de la Déclaration Balfour prononcée durant la Première guerre mondiale et qui fut largement à l'origine de la création d'Israël, que son auteur, plutôt antisémite, partageait les préjugés d'une large partie de la société et que cette Déclaration avait pour but de se concilier les juifs américains pour les pousser à faire rentrer leur pays dans le premier conflit mondial.
On apprend donc énormément et le livre est d'une grande clarté.
2 bémols un peu pointus si l'on veut. L'auteur est un historien très sérieux, mais est présenté comme professeur à l'école pratique des hautes études (lieu très prestigieux dans le monde universitaire) or il n'y fut qu'entre 1981 et 1982, cela fait donc bien longtemps. Et sa bibliographie ne comprend pas, et c'est incompréhensible, la somme d'Henry Laurens, un très grand historien français, ancien professeur au Collège de France sur ce thème, et auteur d'une série qui fait autorité de près de 5000 pages sur le sujet. Difficile de croire que Michel Abitbol se soit attaqué à ce sujet sans se référer à un tel monument.
M'est avis que les éditeurs devraient parfois être un peu plus rigoureux dans leur présentation des auteurs et que Michel Abitbol, auteur très talentueux mais très prolifique, devrait soigner la bibliographie de ses livres. D'autant plus sur ce genre de sujets pour lequel on attend de l'auteur une documentation la plus riche possible. A part cela un très bon livre....
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Ce livre écrit par un universitaire juif, marocain ? français ? israëlien, est remarquable pour mieux comprendre les tristes moments que nous vivons (debut 2024) avec la guerre israélo-palestinienne à Gaza.
L'auteur montre bien que la guerre elle-même dure depuis 1948, que le mouvement sioniste apparu au XIX eme siècle (Herzel) en est l'origine, que les facteurs extérieurs ont attisé les flam
mes : Progromes d'Europe centrale, naissance d'un anti-sémitisme français ( affaire Dreyfus) , duplicité des puissances européennes et les pays arabes, financement par les banques américaine des Instalations juives en Palestine, sous-développement de la Palestine arabe sous mandat ottoman, etc.
L'auteur explique courageusement les violences de part et d'autres apparues dès le début du XX eme siècle, sans minimiser la violence institutionnelle de la colonisation puis de l'état d'Israel. L
e plus tragique est le refus par les politiciens israéliens d'envisager une paix durable avec les palestiniens le refus du retour sur leurs terres des descendants des réfugiés et expulsés . L'auteur mérite le plus grand respect pour ses efforts d'objectivité . Ce livre semble indispensable pour quitter les clichés de l'histoire d'Israel, et comprendre le drame de ses citoyens en guerre depuis 75 ans avec ses voisins et cousins
palestiniens.
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Difficile de commenter une telle somme…. C'est un immense recueil synthétique de l'histoire de ce petit pays qui ne laisse personne indifférent, et dont la lecture est des plus utiles en ce moment où la furie se déchaine (raid terroriste d'une violence inouïe du Hamas le 07 octobre 2023 et réplique d'une violence démesurée d'Israël). L'histoire d'Israël est une succession de conflits militaires, politiques, terroristes, et on se demande si une solution sera jamais possible tant la haine est grande et ce qui se passe actuellement (2024) n'est pas pour arranger les choses.
Le livre d'Abitbol est factuel, me semble-t-il, se basant sur les faits historiques et rien d'autre. D'aucuns diront que l'impartialité est une utopie, et c'est sans doute vrai. Mais la lecture de ce pensum laisse une impression d'objectivité, car les qualités et les défauts des acteurs sont passés en revue sans complaisance. On y croise tous ces personnages célèbres, qui ont fait l'histoire du pays : dans le désordre, David Ben Gourion, Lord Balfour, Shimon Peres, Arafat et tant d'autres. C'est passionnant !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Les lampions de la victoire militaire éteints, Israël n'allait cependant pas tarder à découvrir que la campagne du Sinaï avait été "une guerre pour rien" et qu'elle avait renforcé l'aversion des Arabes à son égard. De fait, jamais l'image d'Israël et des Juifs ne fut aussi peu avenantes dans le monde arabo-musulman qu'à cette époque. Des armées arabes vaincues à deux reprises par des soldats juifs, pareille ignominie était sans précédent dans les anales de l'islam. Elle dépassait, en tout cas, l'entendement ses simples croyants, nourris dans le culte de la supériorité religieuse et culturelle des musulmans sur les dhimmi, juifs de surcroît.
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[...]
Ben Gourion, avant de partir éleva Moshe Dayan au grade de chef d'état-major général.
[...]
"Protégé" de Ben Gourion depuis la guerre d'indépendance, Dayan entra en fonction en décembre 1953, après un parcours météorique qui lui fit passer, en moins de quatre ans, tous les échelons supérieurs de la hiérarchie militaire : gouverneur militaire de Jérusalem, commandant de la région Nord, chef des opérations militaires, puis chef d'état-major adjoint aux côtés de Mordechaï Maklef. Il n'avait pas que des admirateurs dans l'armée.
[...]
Arrogant et renfermé, le débit rapide et sûr, Dayan avait toutes les qualités que les Israéliens de l'époque aimaient trouver dans leurs héros de la "génération de 48." Ils lui pardonnaient facilement - comme à cet autre jeune guerrier qui faisait déjà beaucoup parler de lui, Ariel Sharon - toutes ses erreurs de jugement et ses manquements à la loi.
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Le lundi 5 juin 1967, entre 7h14 et 7h30 du matin, 183 Mirage, Super-Mystère, Mystère IV, Vautour et Fouga Magister israéliens décollèrent des aérodromes du nord du pays en direction de la vallée du Nil.
[...]
pour assener leurs premiers coups : 204 aéronefs égyptiens - soit la moitié de la force aérienne du colonel Nasser - furent détruit au sol, plusieurs pistes d’atterrissage mises hors service et de nombreuses batteries antiaériennes détruites. Dans la foulée, une seconde vague d'assaut prit l'air à 9h30 et détruisit 107 appareils supplémentaires, ainsi que 13 station radar et 14 terrains d'aviation, dont certains très éloignés.
[...]
A 10 heures, le général Ezer Weizman téléphonait à son épouse : "Nous avons gagné la guerre." Une demi-heure après, le général Hod annonçait à Rabin : "L'armée de l'air égyptienne a cessé d'exister."
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C'est alors qu'une troisième vague d'assaut aérienne décolla à 13 heures en direction de la Jordanie, de la Syrie et de l'Irak et, en quelques minutes, le royaume hachémite perdit toute son armée de l'air - une trentaine d'avions de combat -, la Syrie les deux tiers des siens, et l'Irak une dizaine d'appareils.
En définitive, en moins de cinq heures, la coalition arabe avait perdu 304 appareils de combat, l'armée égyptienne ses principales stations radar et ses aérodromes du Sinaï, le long du canal de Suez et jusque sur la frontière soudanaise, et la Jordanie ses aérodromes miliatires de Mafrak et d'Amman, ainsi que sa station radar d'Ajlun près de Jarash.
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Reçu le 25 mai 1917 par le ministre des Affaires étrangères, Alexandre Ribot, Sokolov se vit remettre quelques jours plus tard, par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Jules Cambon, une déclaration officielle dans laquelle la France s'engageait à "aider à la renaissance par la protection des puissances alliées de la nationalité juive sur cette terre d'où le peuple d'Israël a été chassé, il y a tant de siècles." Une promesse pour le moins inattendue de la part de la diplomatie française, qui ne s'était jamais intéressée sérieusement au sionisme ni à ses ambitions politiques.
Sokolov, qui, pour des raisons techniques, ne put se rendre en Russie, ne se trompa pas en notant l'importance exceptionnelle de la déclaration française car, même si personne ne devait plus la citer par la suite, hormis les sionistes français, elle allait être judicieusement utilisée quelques mois plus tard par lord Balfour lorsqu'il lui faudrait conjurer les dernières oppositions du Cabinet britannique - celles de lord Curzon et d'Edwin Montagu notamment - à la création d'un Foyer national juif en Palestine.
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