The Thanos Imperative

Prenez un distique du Necronomicon, le livre maudit de l'Arabe fou Abdul Alhazred : "N'est pas mort ce qui dort à jamais // Et au long des siècles même la mort peut mourir." Sur ces quelques mots, fondez le scénario d'un univers, le Cancerverse, qui se remplit d'une vie sans limite jusqu'à déborder dans celui des héros du Marvelverse, plus particulièrement celui des gardiens de la galaxie tel que l'ont revu et corrigé Dan Abnett et Andy Lanning. Ajoutez des tonnes d'abstractions dont vous imaginez la personnification à la taille de mythes vivants comme l'Oubli ou la Mort. Débrouillez-vous pour qu'un avatar de cette dernière soit nécessaire pour finaliser un rituel qui la détruira aussi de ce coté-ci de la faille dimensionnelle qui permet les communications entre les deux univers, un avatar du type "qui revient toujours parce que son ex-petite amie, la Mort elle-même, n'en veut plus", comme Thanos. Vous rappelez un ou deux personnages phares genre le surfer d'argent et Galactus mais dans une position favorable ; des doubles malfaisants issus de l'autre univers pour pimenter une course poursuite et quelques bagarres pour satisfaire le lectorat enfantin; un plan de Peter Quill (alias Star Lord, chef auto-proclamé des Gardiens de la Galaxie nouvelle formule) mais toujours aussi tiré par les cheveux; une mise en scène qui ne fait pas dans la sobriété (mais comme c'est du comics alors on pardonne). Vous faites la part belle aux effets lumineux et pyrotechniques photoshopés, ce qui vous force à assombrir les images pour qu'on les voit tout en essayant de donner un peu de présence à vos dessins par des dégradés qui gonflent les volumes à la manière de Richard Corben mais sans le talent de Richard Corben... et voilà ! le tour est joué : vous venez d'accoucher de Thanos Imperative.